L'émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, actuellement diffusée de 13h30 à 14h et animée par l'agrégé d'Histoire Jean Lebrun, est pour celui-ci une tribune lui permettant de régler quelques comptes dans une perspective shoacentrique.
Quelques jours avant de consacrer une émission au "juste" Raoul Wallenberg, La Marche de l'Histoire s'intéresse au comédien et chanteur Fernandel (1903-1971). Le taliban radiophonique de la Mémouare reproche à Fernandel d'avoir continué à travailler pendant la Seconde Guerre Mondiale, d'avoir prêté sa voix à une publicité pour une manifestation du Secours National à Paris, au Gaumont Palace et...., mais oui, d'avoir eu un collègue juif qui, lui, a été déporté. Jean Lebrun exprime son engagement politico-idéologique et exhale son fanatisme en déclarant : "Il ne s'agit pas de s'ériger en justicier (ouf, je respire...), mais de ne pas être amnésique non plus". On aurait pu s'attendre à ce que ce soit éventuellement l'invité de Jean Lebrun qui porte un jugement sur Fernandel, mais non l'animateur de l'émission qui s'en sert comme d'une tribune.
Dans le cours de l'émission, on a rappelé la collaboration de Fernandel dans les années 1930 au journal communiste Ce Soir. Je suis content qu'il n'ait pas collaboré à L'Humanité : j'aurais été attristé que son nom soit lié à un journal qui, en août 1944, appelait à l'assassinat : "A chacun son Boche", "Aucun Boche ne doit sortir vivant de Paris". Je suis le conseil de Jean Lebrun de me garder de l'amnésie, et n'oublierai pas comment il a mésusé de son émission. Je le remercie de m'avoir conduit à aimer encore plus Fernandel qu'auparavant et d'avoir plus encore en aversion la petite cantate "Que ma Shoah demeure".
Voir aussi : http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2011/02/arte-desinfo-les-obsessions-de-la.html