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lundi 10 septembre 2012

Jean Lebrun versus Fernandel

L'émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, actuellement diffusée de 13h30 à 14h et animée par l'agrégé d'Histoire Jean Lebrun, est pour celui-ci une tribune lui permettant de régler quelques comptes dans une perspective shoacentrique.

Quelques jours avant de consacrer une émission au "juste" Raoul Wallenberg, La Marche de l'Histoire s'intéresse au comédien et chanteur Fernandel (1903-1971). Le taliban radiophonique de la Mémouare reproche à Fernandel d'avoir continué à travailler pendant la Seconde Guerre Mondiale, d'avoir prêté sa voix à une publicité pour une manifestation du Secours National à Paris, au Gaumont Palace et...., mais oui, d'avoir eu un collègue juif qui, lui, a été déporté. Jean Lebrun exprime son engagement politico-idéologique et exhale son fanatisme en déclarant : "Il ne s'agit pas de s'ériger en justicier (ouf, je respire...), mais de ne pas être amnésique non plus". On aurait pu s'attendre à ce que ce soit éventuellement l'invité de Jean Lebrun qui porte un jugement sur Fernandel, mais non l'animateur de l'émission qui s'en sert comme d'une tribune.

Dans le cours de l'émission, on a rappelé la collaboration de Fernandel dans les années 1930 au journal communiste Ce Soir. Je suis content qu'il n'ait pas collaboré à L'Humanité : j'aurais été attristé que son nom soit lié à un journal qui, en août 1944, appelait à l'assassinat : "A chacun son Boche", "Aucun Boche ne doit sortir vivant de Paris". Je suis le conseil de Jean Lebrun de me garder de l'amnésie, et n'oublierai pas comment il a mésusé de son émission. Je le remercie de m'avoir conduit à aimer encore plus Fernandel qu'auparavant et d'avoir plus encore en aversion la petite cantate "Que ma Shoah demeure".

Voir aussi : http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2011/02/arte-desinfo-les-obsessions-de-la.html

samedi 7 juillet 2012

France Inter et les immigrés illégaux : une curieuse image du monde

Samedi 7 juillet 2012, Inter Soir, le journal parlé de France Inter de 19h, évoque l'interdiction faite de placer désormais en centre de rétention les étrangers en situation de séjour irrégulier dès lors qu'ils sont accompagnés d'enfants mineurs. Le Sinistre de l'Intérieur, Manuel Valls a écrit aux préfets dans ce sens.

Le journaliste affime que cette décision ... ne suscite pas de réactions, SAUF celle du G.I.S.T.I. (Groupe d'Information et de Soutien aux Travailleurs Immigrés), une des composantes du lobby de l'immigration. La parole est donnée à un des porte-parole du G.I.S.T.I. qui se plaint .... de ce que le texte adressé aux préfets ne donne pas de garanties suffisantes quant à la qualité du logement de ces résidents illégaux, comporte des exceptions etc... Bref, le texte n'irait pas assez loin dans l'octroi de la liberté donnée aux résidents illégaux venus avec un, ou des enfants mineurs, de se maintenir coûte que coûte sur le territoire de ce qu'il est convenu d'appeler la France.

Pour le journaliste d'Inter Soir, les habitants de ce territoire qui ne souhaitent pas avoir pour voisins, collègues, parents des condisciples de leurs enfants à l'école, et demain peut-être con-citoyens de nouveaux étrangers en situation irrégulière qui se sont juste donné la peine d'amener leurs enfants mineurs avec eux en entrant ou en se maintenant illégalement en France, n'existent pas. Et on leur fait supposer qu'ils sont micro-minoritaires et isolés, inaudibles et invisibles.

Les mesures de Manuel Valls ne seraient critiquées et ne constitueraient un problème que pour le lobby immigrationniste. C'est faire d'une pierre deux coups : les gens qui vivent mal la cohabitation avec ces étrangers qui sont entrés, ou se maintiennent au mépris des lois sont une poignée d'isolés, et Manuel Valls est conforté dans son rôle de leurre du gouvernement Ayrault-Taubira : si le G.I.S.T.I. aujourd'hui, la CIMADE ou la Pastorale des Migrants demain, critiquent le Sinistre de l'Intérieur, né sujet espagnol et naturalisé français, et sachant parler de l'entité France dans des termes propres à se faire pâmer les chaisières chevènementistes et villiéristes, c'est que c'est un brave type, un bon Français. Et les personnes ainsi abusées, qui n'auraient jamais l'idée de voter PS ou à gauche en général, sont rassurées, et leur opposition au gouvernement Ayrault-Taubira en est désarmée. C'est toujours ça de gagné pour ce gouvernement et Monsieur Normal.

samedi 9 juin 2012

François Hollande : naissance d'un chef des armées ?

Quatre militaires français ont été tués aujourd'hui dans une attaque terroriste en Afghanistan. François Hollande, président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française, est très rapidement intervenu à la télévision pour rendre hommage à leur mémoire, rappeler sa politique de retrait anticipé des "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan, et a prétendu s'engager "personnellement" pour que la mission de ces troupes se poursuive jusqu'au retrait dans des conditions de "sécurité"(1).

L'annonce de la mort de soldats de la coalition mise en place en 2001 pour chasser les talibans du pouvoir en Afghanistan, et permettre au gouvernement qui les a remplacés d'y maintenir l'ordre, n'est malheureusement pas inhabituelle.

Ce qui est inhabituel, c'est la communication de François Hollande. Si Nicolas Sarközy était, à la veille d'élections législatives, intervenu dans les médiats à la suite de l'assassinat de ces soldats, on l'aurait immédiatement accusé de confondre sa fonction de chef des armées avec celle de chef suprême de la majorité présidentielle. Un journaliste de la chaîne publique de télévision France 24 croit discerner dans la communication de François Hollande "la naissance d'un chef des armées" (sic). C'est l'indépendance même de la chaîne qui aurait été mise en doute si, la veille d'élections législatives, un journaliste de cette station avait osé dire que, par la solennité de son intervention médiatique, Nicolas Sarközy rappelait qu'il était le chef des armées.

Il convient de se souvenir que l'engagement de la France en Afghanistan remonte à 2001, a été décidé par un gouvernement à direction socialiste : Premier ministre : Lionel Jospin (PS); ministre des Affaires Etrangères : Hubert Védrine (PS); ministre de la Défense nationale : Alain Richard (PS); Premier Secrétaire du PS : François Hollande (2).

Rien de ce qu'a dit François Hollande ne garantit que l'armée française ne sera pas à nouveau en Afghanistan la cible d'attaques terroristes, ou autres. Rien. Depuis son accession à la présidence, le discours de François Hollande est tout simplement un discours de rupture de solidarité : il accélère, sur le papier, le retrait déjà programmé par Nicolas Sarközy, avec ceci en plus : que ça convienne ou non aux Afghans et à nos alliés, ce sera comme ça, ce n'est "pas négociable", ça relève "de la souveraineté de la France". Il y a hélas tout un public en France que cette phraséologie plonge dans une extase patriotarde : coucou, revoilà la Grande Nation qui dit le mot de Cambronne à presque tout le reste du monde (pas à Abdelaziz Bouteflika tout de même). A ce public qui manque notoirement d'esprit critique dès qu'il voit les trois couleurs du drapeau français, s'ajoute le vivier électoral du PS : les fameuses banlieues. Cela fait des mois que je peux observer autour de la gare de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), entre effluves de boucheries hallal et d'épiceries d'Afrique subsaharienne et parfums de drogueries orientales (2), des affichettes : "que fait l'armée française en Afghanistan ?", parmi des affiches délavées de candidats aux récentes élections à l'Assemblée Nationale Populaire Algérienne.

Les armées étrangères présentes en Afghanistan y sont pour protéger les populations civiles et permettre au gouvernement légal de Kaboul d'assurer lui-même à terme cette protection. Comment protéger des protecteurs ? Le sieur Hollande peut bien prétendre s'engager personnellement pour que les missions de l'armée française en Afghanistan s'accomplissent désormais, et jusqu'à leur retrait, dans des conditions de sécurité optimale. On souhaiterait que ce soit possible. Mais ça ne l'est pas. Qui assurera cette sécurité ? Les Afghans qui en sont bien incapables ? Les Alliés dont on vient très légèrement et cavalièrement de se désolidariser (en anticipant sur le calendrier de retrait de Nicolas Sarközy). Cela peut signifier que les troupes françaises ne feront plus grand chose, ce qui sera une victoire pour les talibans. Cela pourrait aussi vouloir dire que les troupes françaises prendront le risque de multiplier les "bavures" dont la population civile afghane a déjà fait lourdement les frais.

D'une manière générale, depuis une bonne décennie que les opérations en Afghanistan sont en cours, il faut déplorer l'extrême "nationalisation" des réactions aux pertes militaires : gouvernements, médiats, opinions publiques ne réagissent que lorsque ce sont des militaires de leur Etat qui sont blessés ou tués. Cette guerre n'a pas créé une fraternité d'armes entre les armées de la coalition, quelle que soit l'appréciation qu'on peut porter sur l'opportunité politique de cet engagement. Ou alors elle est silencieuse et invisible. Et c'est profondément dommage.

Les quatre soldats français qui ont été tués aujourd'hui étaient considérés comme des militaires de troupes d'occupation par leurs assassins. Dans le département dont le sieur Hollande a longtemps présidé le Conseil Général, et qu'il a représenté à l'Assemblée Nationale, des mouvements dits de Résistance, ont eu aussi, dans le cadre de ce qu'ils considéraient être "la libération du territoire", commis, il y a presque septante ans, des attentats meurtriers contre des occupants souvent déjà vaincus, et se repliant vers la Normandie, ou vers les frontières de leur pays. Des mouvements de la Résistance luttaient parfois contre les troupes d'occupation comme pour les empêcher... de cesser d'occuper et de se retirer, pour leur infliger des pertes, pour "en" tuer, sans se soucier notamment des conséquences sur la population civile . Des mouvements de la Résistance s'en prenaient aussi à l'administration de l'Etat Français, voire à d'autres mouvements de Résistance dans une pré-guerre civile sanglante. Mais ne comptez pas sur le sieur Hollande pour regarder en face ces pages d'Histoire.

Voir aussi :

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2012/05/clientelisme-ps-dans-leducnat.html


NOTES

(1) si des forces armées dont la mission est protéger une population, de sécuriser un territoire, doivent elles-mêmes se protéger d'éléments ennemis qui se mêlent naturellement à la population locale, elles en sont réduites, soit à satisfaire l'ennemi par leur inaction, soit à multiplier les bavures ou dommages collatéraux; le grand stratège militaire qui présidait encore il y a peu le Conseil Général de la Corrèze connaîtrait-il une troisième voie ? Secret défense !

(2) relatant le jeudi 14 juin la cérémonie d'hommage aux quatre soldats tués, célébrée aux Invalides, à Paris, en présence de François Hollande, qui y avait convié les anciens présidents de la république, un journaliste de France Inter attribue abusivement à Nicolas Sarközy l'engagement de troupes françaises en Afghanistan (journal de 13h de France Inter, présenté par Claire Servajean; le journaliste envoyé aux Invalides pour couvrir la cérémonie porte le nom de Porchet -orthographe incertaine-); c'est de la mésinformation;

(3) je ne peux m'empêcher, en écrivant ces lignes, de songer au Dr Gérard Bapt, député PS, bouffi de haine, à sa mine consternée et indignée lorsqu'un député UMP de Lorraine, François Grosdidier, avait évoqué à l'Assemblée nationale, ces mariages en mairie ponctués par des youyous selon la coutume d'Outre-Méditerranée; parler des youyous comme M. Grosdidier, d'effluves de boucheries et d'épiceries, c'est à coup sûr, pour des pères-la-Vertu en matière de prétendu antiracisme, comme le Dr Bapt, inciter à la stigmatisation d'une partie de la population française.