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jeudi 28 septembre 2017

Deux cuillérées d'"antiracisme" selon Arte Journal


Arte (Des)Info du 2 novembre 2007 était présenté à 19h45 par William Irigoyen.

Les télespectateurs de la chaîne des BOurgeoisBOhemes ont eu droit à une double cuillérée d'antiracisme assaisonnée de mésinformation.

Evoquant l'expulsion de membres de la communauté tsigane originaires de Roumanie, des Rroms, dont un congénère a commis un assassinat à Rome, Arte (Des)Info retrouve les accents qui étaient les siens quand la rédaction de la chaîne combattait le gouvernement de Silvio Berlusconi. Mais, cette fois, ce sont des "amis" politiques qui sont à la tête du gouvernement central italien présidé par le calamiteux Romano Prodi.


Comment Arte (Des)Info va-t-il s'en tirer ?

D'abord en opposant dans cette affaire "la droite", c'est-à-dire les méchants, à "la gauche", c'est-à-dire les bons, sans en dire plus sur les arguments ou invectives échangés car Arte (Des)Info est bien obligé de nous montrer deux personnalités de gauche, donc des gentils, qui sont  pourtant à l'origine de l'expulsion de ces Rroms, ou la comprennent.

Ensuite en taisant l'appartenance de l'assassin et des personnes expulsées à la communauté des Rroms. Pour Arte (Des)Info, ce sont des Roumains, donc des ressortissants de l'Union européenne, un point c'est tout; il ne faudrait pas  "stigmatiser" cette population qui-a-payé-un-lourd-tribut-à-l'-holocauste pendant la 2ème guerre mondiale,n'est-ce pas ? Il ne faudrait pas que le téléspectateur les considère comme des Européens entièrement à part, donc on prétend que ces Fils du Vent sont des Européens à part entière.

Et voilà pour les Rroms de Rome, et du reste de la péninsule.

Arte (Des)Info repart en guerre cette fois contre la politique de contrôle de l'immigration du gouvernement français (Sarközy-Fillon).

On nous annonce que telle préfecture s'est vue assigner un nombre minimal de résidents illégaux à expulser dans l'année. Puis on nous exhibe une famille bosniaque, montrée de dos; ils s'agit de résidents étrangers illégaux frappés par une mesure d'expulsion et qui vivent, nous affirme Arte (Des)Info "la peur au ventre".

On donne la parole à une pétasse du Réseau Education Sans Frontières, officine de subversion humanitaire, qui nous bassine que la France est "le pays des droits de l'homme" et des "droits de l'enfant", ce qui est du deconantum, mais personne n'est autorisé sur Arte (Des)Info à donner la réplique à cette pasionaria de la colonisation de peuplement de l'Europe par le "sud" du monde.

Arte (Des)Info ne nous dit rien d'aspects de la situation intérieure en Bosnie qui expliquerait, à défaut de justifier, l'acharnement de ces résidents illégaux à coloniser la région Rhône-Alpes; on n'en saura rien. On saura seulement que l'actuel (novembre 2007) gouvernement français "fait de la résistance" (oh,si peu...) à l'invasion et que le téléspectateur doit penser que c'est in-hu-main !

mardi 2 avril 2013

Cahuzac : Non à Robesplenel Edwy !

Edwy Plenel (°1952) est à l'honneur : son site d'information de m.... en ligne, Mediapart, est encensé par les confrères et les zautorités morales pour son acharnement dans des campagnes visant un ancien président de la rép' et un ancien ministre du budget.

 Mais qui est Edwy Plenel ?

Le fils d'un ancien vice-recteur des Antilles qui fut limogé dans les années 1960 pour son appui à certains intellectuels et activistes de la cause d'Afro-antillais. Il en est resté à son fils une hyper-sensibilité à tout ce qui touche au prétendu racisme... dès lors qu'il serait le fait d'Européens.

 Edwy Plenel est aussi un ancien (?) trotskyste fidèle à ses amitiés et non guéri de leurs méthodes.

 Edwy Plenel était au journal Le Monde en 1997. Le Salon du Livre de Paris du mois de mars de cette année-là accueillait de nombreux éditeurs, dont l'éditeur de National-Hebdo, périodique aujourd'hui disparu, et qui passait pour être un des médiats du Front National. Le Monde, à la direction duquel appartenait Edwy Plenel, émit en première page une fatwa en forme de billet, dénonçant la présence de.... "l'extrêêêêême-droite" au Salon du Livre. Brrr... de quoi donner la chair de poule aux directeurs de conscience d'Arte TV. Las, les organisateurs du Salon n'obtempérèrent pas assez vite à l'exigence du Monde. C'est alors qu'intervint un romancier-émeutier du nom de Didier Daeninckx qui exécuta la fatwa du Monde : Daeninckx et une escorte de gros bras se rendirent au Salon du Livre où ils saccagèrent le stand de l'éditeur incriminé et y mirent le feu. Quelqu'un leur aura-t-il rappelé que quand on commence à brûler des livres, on finit par brûler des gens ? (voir le film de François Truffaut : Fahrenheit 451). Je n'ai rien entendu de tel. Par contre, les organisateurs du Salon et les éditeurs durent s'engager à ne plus accueillir à l'avenir de maison d'édition qui déplairaient au Monde et aux zautorités morales auto-proclamées.


Edwy Plenel, c'était, et c'est encore un chroniqueur de France Culture, radio du service public, où on lui a offert une tribune hebdomadaire du nom de "Lignes de fuite" (sic). De cette tribune, Edwy Plenel ne craignait pas de dénoncer la main-mise (sic) du pouvoir sur les médiats (alors que "le pouvoir", par direction de radio interposée, lui a offert ladite tribune), de se livrer à des appels à la censure, et de prononcer des oraisons funèbres en l'honneur de ses amis trotskystes.

Edwy Plenel utilisa notamment sa chronique "Lignes de fuite" pour dénoncer la publication "chez un grand éditeur", "dans une grande collection", d'un essai dont il ne donna ni le titre ni l'auteur pour ne pas leur faire de publicité. "Que nous est-il arrivé ? Mais que nous est-il arrivé pour que nous nous ne réagissions pas et laissions publier de tels écrits ?" s'emportait Edwy Plenel, la gorge serrée et la voix tremblante d'indignation. Appel à la censure, voire à la mise au pilon ou à l'autodafé du livre incriminé ? En tout cas, mise à l'index. De quoi s'agissait-il ? D'un essai de Richard Millet, publié chez Gallimard, dans je ne sais quelle collection. Dans quelques lignes de cet ouvrage, Richard Millet évoquait son expérience d'usager du R.E.R. francilien et constatait qu'à certaines heures, il pouvait avoir le sentiment d'y être le seul Européen. Simple constat. Mais pour l'ancien (?) trotskyste Edwy Plenel, l'expression publique d'un tel constat ouvre la voie à la stigmatisation de certaines populations qui ont sa préférence. En somme, selon Plenel, pour ne pas inciter à la discrimination, voire à la stigmatisation, ou à la haine envers certaines populations, il conviendrait de s'auto-censurer et de ne pas remarquer leur présence ... si ce n'est pas pour s'en féliciter. Et le Révérend Père Plenel de tonner de sa voix de prédicateur contre le retard de l'intelligentsia à dénoncer cette ... absence d'auto-censure chez un essayiste, son éditeur, son directeur de collection et le public en général. "Que nous est-il arrivé ?".

 Edwy Plenel est le promoteur et l'acteur d'un journalisme de délation, d'appels au lynchâge médiatique et à la censure.

Il n'est ni un chevalier blanc du journalisme, ni un héros. C'est un délateur, un censeur fanatique aux dangereuses méthodes. Il ne mérite pas l'honneur que de malheureuses affaires lui donnent l'occasion de recevoir ces temps-ci.

lundi 27 août 2012

Pour l'amour des Rroms...

Les Rroms, composante du genre humain, ont certainement droit à la mesure de respect qui va avec cette qualité. Depuis un peu plus de 2 ans, on assiste, notamment dans la Grande Nation, à une Rromolâtrie qui participe davantage de l'angélisme et de la haine de soi que d'un amour du prochain. La cohabitation entre nomades, semi-nomades ou semi-sédentaires, et sédentaires est problématique dans toutes les parties du monde. Les Rromolâtres des médiats, des zautorités morales et d'une partie de la classe politique ne veulent pas le savoir : ils répètent comme un mantra "Ne stigmatisons pas". M'est avis que cet angélisme qui se veut humanisme encourage certains Rroms à s'exposer à la stigmatisation de leurs voisins, assurés qu'ils sont de pouvoir compter sur la complaisance et le soutien des "exhibitionnistes de l'intelligence et du coeur" comme disait Robert Lacoste.

Après le lucide discours tenu par Nicolas Sarközy à Grenoble fin juillet 2010, qui prévoyait le démantèlement des campements illégaux de Rroms, le deconantum rromolâtre a été inauguré vers la fin de l'été par Hervé Morin, ministre de la Défense, lors de l'université d'été du parti Nouveau Centre (1). Morin a narré une correspondance, sans doute imaginaire, entre un ami Maghrébin et un Rrom, le premier remerciant le second de l'avoir remplacé comme bouc émissaire des beaufs de la Grande Nation. Morin a fait dans la facilité, assuré d'être applaudi par les zautorités morales et croyant se placer en orbite pour concurrencer Nicolas Sarközy en 2012.

Ensuite, ce sont les acteurs du monde de la Culture et de l'enseignement qui ont pris le relais. On a multiplié les expositions, à l'échelle d'une institution départementale (en Essonne, on a beaucoup donné), ou d'un établissement d'enseignement, pour commémorer surtout la persécution de Rroms pendant la première moitié des années 1940. Tout se passe comme si le principal titre de noblesse des Rroms était d'avoir été persécutés en même temps que les Juifs, et par les mêmes. Le but est de dénoncer quiconque contrarie les "Fils du Vent" (2) : ceux qui les font expulser, déplacer sont, dans une certaine mesure, les héritiers du national-socialisme, du fascisme, du régime de l'Etat Français. A bon entendeur, salut !

Les naïfs qui applaudissent la prétendue fermeté de Manuel Valls (bedauds chevènementistes, chaisières villiéristes, sacristains villepinistes) oublient que dès 2010 le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, déplorait publiquement que la publicité donnée à la nouvelle politique de mise en oeuvre des lois par le gouvernement à l'égard des campements illégaux l'empéchât de continuer à faire procéder lui-même à ces démantèlements, ce qu'il avait dû faire bien avant le discours de Grenoble.

Les médiats donnent préférentiellement la parole aux associations de défense des illégaux, aux sectateurs des droidloms, aux états d'âme de membres de la majorité présidentielle de François Hollande, qui dénoncent ... la prise en compte des difficultés rencontrées par les populations qui doivent cohabiter près de Rroms qui savent pouvoir compter sur le soutien de ces zumanistes encartés (3).

N O T E S

(1) le Nouveau Centre, ou "parti libéral, social et européen", n'a pas su trouver le créneau qui aurait dû être le sien : les électeurs qui ne partagent pas la culture jacobine et souverainiste d' héritiers résiduels du DeGaullisme à l'UMP, mais dont les positions "sociétales" en matière de flux migratoires, de sécurité publique, de "mémoire", sont à l'opposé de celles de ce qu'il est convenu d'appeler la Gauche;

(2) l'appellation de Fils du Vent est une de celles que se donnent les gens du voyage;

(3) avant son élection à la présidence de la République, Nicolas Sarközy s'était taillé une belle popularité auprès de Maghrébins de Perpignan que des émeutes avaient opposé pendant plusieurs jours à des Gitans.

mardi 17 juillet 2012

France Encul'ture = Radio PS-Hollande

La visite à Paris du président de la République tunisienne est l'occasion pour la station encul'tureuse dont le nom officiel est France Culture, dans son journal de 9h du mardi 17 juillet MMXII de confirmer son engagement politique et idéologique.

Le directeur de France Culture, Olivier Poivre d'Arvor a, à titre personnel, publiquement pris parti en faveur de l'élection de François Hollande, le président Normacol (marque déposée de laxatif) pendant la campagne pour l'élection présidentielle 2012. Ce serait très bien, et ça ne poserait aucun problème si un choix inverse d'un responsable d'un médium du service public n'était pas impensable.

Le journaliste affirme que la visite du président tunisien a été plusieurs fois remise sous le mandat de Nicolas Sarközy. Il n'est pas suggéré que les campagnes électorales en Tunisie et en France, la mise en place de nouvelles institutions en Tunisie aient pu retarder la visite de Moncef Marzouki à Paris. L'auditeur est ainsi conduit à penser (et la suite du journal va le confirmer dans cette interprétation) que le prédecesseur du président Normacol était responsable de la mauvaise qualité des relations entre la Tunisie et ce qu'il est convenu d'appeler la France. C'est de la faute de Nicolas Sarközy. C'est France Culture qui vous le dit. A sa façon, entortilleuse, encul'tureuse.

Le journaliste enchaîne en affirmant que le gouvernement français de l'époque n'avait pas senti venir la Révolution de Jasmin. Bertrand Delanoë, notable du parti de François Hollande, Tunisien de naissance et de coeur, non plus : il mit beaucoup de temps à prendre position contre le régime de Ben Ali. Cela, France Culture le tait; on ne peut pas parler de tout dans un journal de quelques minutes, mais le journaliste prend tout de même le temps de saluer Laurent Fabius qui aurait fait en sorte, alors qu'il était président de l'Assemblée nationale, que Ben Ali, reçu en chef d'Etat par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, ne puisse s'exprimer devant les députés français. Super Laurent ! La gauche est fière de toi !

Et pour que la distinction entre les bons et les méchants puisse être encore mieux établie par l'auditeur, le journaliste de France Culture enfonce le clou : la vilaine et malfaisante ministre Michèle Alliot-Marie avait proposé à Ben Ali aux débuts de la Révolution de Jasmin l'expertise de spécialistes français de la sécurité; France Culture tait l'explication donnée à l'époque par Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de l'Intérieur : les conseils de spécialistes français devaient permettre de limiter, par une formation prodiguée à leurs homologues tunisiens , les victimes de la répression des manifestations. Puis vient l'argument d'autorité : les Tunisiens "d'ci" (= ceux qui résident en France d'Europe) ne l'ont pas oublié. L'auditeur est conduit à penser que nos juges sont parmi nous, nous regardent avec sévérité, mais peuvent nous pardonner puisque la majorité de électeurs du 6 juin 2012 a fait le choix de Normacol. La mise en cause de Michèle Alliot-Marie aux débuts de la Révolution de Jasmin me rappelle surtout le comportement, l'expression corporelle de Bruno Le Roux, député PS de Seine Saint-Denis, devenu président du groupe PS au Palais Bourbon : acharnement, hargne, vulgarité verbale et dans l'expression corporelle. Bruno Le Roux, au cours des débats sur l'abolition de la TVA sociale et autres mesures, le 17 juillet, pouvait être vu par le public assistant à la séance et par les télespectateurs, en train de lire Le Canard Enchaîné pendant que le député écolo Rugy s'en prenait à Copé. Le patron des députés PS est vraiment le parangon d'une république...exemplaire.

samedi 9 juin 2012

François Hollande : naissance d'un chef des armées ?

Quatre militaires français ont été tués aujourd'hui dans une attaque terroriste en Afghanistan. François Hollande, président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française, est très rapidement intervenu à la télévision pour rendre hommage à leur mémoire, rappeler sa politique de retrait anticipé des "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan, et a prétendu s'engager "personnellement" pour que la mission de ces troupes se poursuive jusqu'au retrait dans des conditions de "sécurité"(1).

L'annonce de la mort de soldats de la coalition mise en place en 2001 pour chasser les talibans du pouvoir en Afghanistan, et permettre au gouvernement qui les a remplacés d'y maintenir l'ordre, n'est malheureusement pas inhabituelle.

Ce qui est inhabituel, c'est la communication de François Hollande. Si Nicolas Sarközy était, à la veille d'élections législatives, intervenu dans les médiats à la suite de l'assassinat de ces soldats, on l'aurait immédiatement accusé de confondre sa fonction de chef des armées avec celle de chef suprême de la majorité présidentielle. Un journaliste de la chaîne publique de télévision France 24 croit discerner dans la communication de François Hollande "la naissance d'un chef des armées" (sic). C'est l'indépendance même de la chaîne qui aurait été mise en doute si, la veille d'élections législatives, un journaliste de cette station avait osé dire que, par la solennité de son intervention médiatique, Nicolas Sarközy rappelait qu'il était le chef des armées.

Il convient de se souvenir que l'engagement de la France en Afghanistan remonte à 2001, a été décidé par un gouvernement à direction socialiste : Premier ministre : Lionel Jospin (PS); ministre des Affaires Etrangères : Hubert Védrine (PS); ministre de la Défense nationale : Alain Richard (PS); Premier Secrétaire du PS : François Hollande (2).

Rien de ce qu'a dit François Hollande ne garantit que l'armée française ne sera pas à nouveau en Afghanistan la cible d'attaques terroristes, ou autres. Rien. Depuis son accession à la présidence, le discours de François Hollande est tout simplement un discours de rupture de solidarité : il accélère, sur le papier, le retrait déjà programmé par Nicolas Sarközy, avec ceci en plus : que ça convienne ou non aux Afghans et à nos alliés, ce sera comme ça, ce n'est "pas négociable", ça relève "de la souveraineté de la France". Il y a hélas tout un public en France que cette phraséologie plonge dans une extase patriotarde : coucou, revoilà la Grande Nation qui dit le mot de Cambronne à presque tout le reste du monde (pas à Abdelaziz Bouteflika tout de même). A ce public qui manque notoirement d'esprit critique dès qu'il voit les trois couleurs du drapeau français, s'ajoute le vivier électoral du PS : les fameuses banlieues. Cela fait des mois que je peux observer autour de la gare de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), entre effluves de boucheries hallal et d'épiceries d'Afrique subsaharienne et parfums de drogueries orientales (2), des affichettes : "que fait l'armée française en Afghanistan ?", parmi des affiches délavées de candidats aux récentes élections à l'Assemblée Nationale Populaire Algérienne.

Les armées étrangères présentes en Afghanistan y sont pour protéger les populations civiles et permettre au gouvernement légal de Kaboul d'assurer lui-même à terme cette protection. Comment protéger des protecteurs ? Le sieur Hollande peut bien prétendre s'engager personnellement pour que les missions de l'armée française en Afghanistan s'accomplissent désormais, et jusqu'à leur retrait, dans des conditions de sécurité optimale. On souhaiterait que ce soit possible. Mais ça ne l'est pas. Qui assurera cette sécurité ? Les Afghans qui en sont bien incapables ? Les Alliés dont on vient très légèrement et cavalièrement de se désolidariser (en anticipant sur le calendrier de retrait de Nicolas Sarközy). Cela peut signifier que les troupes françaises ne feront plus grand chose, ce qui sera une victoire pour les talibans. Cela pourrait aussi vouloir dire que les troupes françaises prendront le risque de multiplier les "bavures" dont la population civile afghane a déjà fait lourdement les frais.

D'une manière générale, depuis une bonne décennie que les opérations en Afghanistan sont en cours, il faut déplorer l'extrême "nationalisation" des réactions aux pertes militaires : gouvernements, médiats, opinions publiques ne réagissent que lorsque ce sont des militaires de leur Etat qui sont blessés ou tués. Cette guerre n'a pas créé une fraternité d'armes entre les armées de la coalition, quelle que soit l'appréciation qu'on peut porter sur l'opportunité politique de cet engagement. Ou alors elle est silencieuse et invisible. Et c'est profondément dommage.

Les quatre soldats français qui ont été tués aujourd'hui étaient considérés comme des militaires de troupes d'occupation par leurs assassins. Dans le département dont le sieur Hollande a longtemps présidé le Conseil Général, et qu'il a représenté à l'Assemblée Nationale, des mouvements dits de Résistance, ont eu aussi, dans le cadre de ce qu'ils considéraient être "la libération du territoire", commis, il y a presque septante ans, des attentats meurtriers contre des occupants souvent déjà vaincus, et se repliant vers la Normandie, ou vers les frontières de leur pays. Des mouvements de la Résistance luttaient parfois contre les troupes d'occupation comme pour les empêcher... de cesser d'occuper et de se retirer, pour leur infliger des pertes, pour "en" tuer, sans se soucier notamment des conséquences sur la population civile . Des mouvements de la Résistance s'en prenaient aussi à l'administration de l'Etat Français, voire à d'autres mouvements de Résistance dans une pré-guerre civile sanglante. Mais ne comptez pas sur le sieur Hollande pour regarder en face ces pages d'Histoire.

Voir aussi :

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2012/05/clientelisme-ps-dans-leducnat.html


NOTES

(1) si des forces armées dont la mission est protéger une population, de sécuriser un territoire, doivent elles-mêmes se protéger d'éléments ennemis qui se mêlent naturellement à la population locale, elles en sont réduites, soit à satisfaire l'ennemi par leur inaction, soit à multiplier les bavures ou dommages collatéraux; le grand stratège militaire qui présidait encore il y a peu le Conseil Général de la Corrèze connaîtrait-il une troisième voie ? Secret défense !

(2) relatant le jeudi 14 juin la cérémonie d'hommage aux quatre soldats tués, célébrée aux Invalides, à Paris, en présence de François Hollande, qui y avait convié les anciens présidents de la république, un journaliste de France Inter attribue abusivement à Nicolas Sarközy l'engagement de troupes françaises en Afghanistan (journal de 13h de France Inter, présenté par Claire Servajean; le journaliste envoyé aux Invalides pour couvrir la cérémonie porte le nom de Porchet -orthographe incertaine-); c'est de la mésinformation;

(3) je ne peux m'empêcher, en écrivant ces lignes, de songer au Dr Gérard Bapt, député PS, bouffi de haine, à sa mine consternée et indignée lorsqu'un député UMP de Lorraine, François Grosdidier, avait évoqué à l'Assemblée nationale, ces mariages en mairie ponctués par des youyous selon la coutume d'Outre-Méditerranée; parler des youyous comme M. Grosdidier, d'effluves de boucheries et d'épiceries, c'est à coup sûr, pour des pères-la-Vertu en matière de prétendu antiracisme, comme le Dr Bapt, inciter à la stigmatisation d'une partie de la population française.





dimanche 3 juin 2012

François Hollande : normalité dégueulasse !

Il n'y a pas un mois que François Hollande a été élu président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française, il n'y a pas encore trois semaines qu'il a pris ses fonctions et nommé un gouvernement.

Déjà apparaissent certains traits extrêmêment déplaisants, voire carrément dégueulasses, de cette présidence (1).

François Hollande met en cause publiquement, y compris depuis l'extérieur du territoire de son Etat, son, ou ses prédecesseurs : il l'a fait depuis Berlin, le premier jour de sa présidence, en évoquant la situation des finances publiques dont il venait le jour même d'"hériter"; depuis l'Elysée, recevant Vladimir Poutine, il a mis en cause ceux de ses prédecesseurs qui ont reçu Hafez, ou Bachar El Assad.

 Qui lui rappelera que son camarade Bertrand Delanoë, maire de Paris, a reçu Bachar à l'Hôtel de Ville de Paris, ne s'attirant guère que les protestations du groupuscule de Philippe de Villiers ? Qui lui mettra sous le nez la photographie de François et Danièle Mitterrand reçus en grande pompe à Damas par Hafez El Hassad et son épouse ? C'était "une autre époque", déclare Hollande.

Voire : en pleine campagne pour les élections législatives, Hollande s'affiche avec le journaliste Romeo Langlois, récemment libéré par la guerilla colombienne des F.A.R.C. Les amis de François Hollande auraient parlé de "récupération" médiatique si Langlois avait été libéré quand Nicolas Sarközy était encore à l'Elysée, et si ce dernier avait reçu le journaliste : Ségolène Royal avait protesté en son temps contre ce qu'elle considérait comme une récupération par Sarközy de la libération d'Ingrid Betancourt à laquelle Sarkôzy n'aurait pas contribué de façon significative selon la présidente de la région Poitou-Charentes.

François Hollande enivre ses électeurs et ceux de ses adversaires par un insupportable discours cocardier, qui en dit plus long sur le triste état de l'opinion (2) que sur ses convictions ou sentiments profonds : le pacte budgétaire européen ? Il ne le fera pas ratifier : la signature de Sarközy (3) n'aurait pas engagé la Vrôôônce; la participation française aux opérations interalliée en Afghanistan ? le retrait français n'est "pas négociable" car relèvant de la "souveraineté française". Rantanplan ! Fermez le ban !

 Il y a tout un public d'adversaires de Hollande, de gens qui ne voteraient jamais PS, et que ces rodomontades au nom de la Grande Nation font accéder au septième ciel de la jouissance citoyenne. Ces gens sont à plaindre et sont inconséquents.

 Ils ont oublié que Laurent Fabius, qui est maintenant ministre des Affaires Etrangères, avait annoncé lors de la réintégration par la France du commandement intégré de l'O.T.A.N., à l'initiative de Nicolas Sarközy, que ses amis reconsidèreraient cette décision s'ils revenaient aux affaires. Voici qu'on n'en parle plus. Le retrait "non négociable", car relevant de la seule (sic) "souveraineté française" de troupes combattantes d'Afghanistan est claironné, tandis qu'est largement tu la participation française au bouclier anti-missiles de l'OTAN opérant depuis l'Europe orientale.

Voir aussi :

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2012/05/clientelisme-ps-dans-leducnat.html


NOTES

(1) il faut avoir vu, pendant des années, les images des bancs du groupe oppositionnel PS et apparentés à l'Assemblée nationale : Bruno Le Roux (PS, 93), qui ressemble vaguement à Claude Villers, interrompant grossièrement par des onomatopées le discours de Michèle Alliot-Marie lors de la révolution tunisienne dite de jasmin; le très coincé Gérard Bapt, médecin de son état, habile récupérateur de l'affaire du Mediator, défendant l'impôt sur la fortune (ISF) et conseillant le recours spontané à la "solidarité familiale" pour en corriger certains inconvénients imprévisibles; le même Gérard Bapt, s'étranglant de fureur parce qu'un député UMP de Lorraine, François Grodidier, avait évoqué les youyous poussés lors des mariages en mairie par certains Français (ou non) venus d'ailleurs (c'était là une indigne "stigmatisation" opposant des "Français" entre eux !); l'ancien ministre PS Le Pensec, parfait choriste, se joignant avec une remarquable synchronisation aux manifestations d'indignation feinte, ou réelle, de ses camarades de groupe; la députée Pau-Langevin, enjoignant le gouvernement Fillon de retirer l'amendement Mariani sur le possible recours aux tests ADN en matière de vérification d'état-civil parce qu'il faisait "mal à la France" (sic); et enfin, le Monsieur Loyal du cirque PS au Palais Bourbon, François Hollande lui-même, quittant l'hémicycle avec ses camarades parce que Villepin l'avait accusé de lâcheté. On ne se transforme pas si vite;

(2) c'est au point que l'un des slogans de l'UMP pour les élections législatives de juin 2012 est "je choisis la France" (sic); ça se veut en résonnance avec l'hypertrophie d'un prétendu sentiment national comme réponse allergique à la "mondialisation", mais ça ne veut pas dire grand chose; il faut choisir ... ce qui atténuera la capacité de nuisance de François Hollande et du gouvernement qu'il a nommé, notamment en l'empêchant de disposer d'une majorité des deux tiers dans l'ensemble du Parlement, Assemblée nationale et Sénat réunis; sans majorité des 2/3 dans les deux chambres réunies, François Hollande et son gouvernement ne pourront pas faire réviser la Constitution par la voie parlementaire; ils seront contraints de renoncer aux révisions qu'ils projettent, ou d'avoir recours au referendum pour les faire aboutir;

(3) le général De Gaulle était notoirement hostile aux traités de Paris (CECA) et de Rome (CEE et Euratom); devenu président du Conseil (juin 1958), puis président de la République (janvier 1959), il tiendra néammoins à les appliquer scrupuleusement, et se considérera lié par les signatures de Christian Pineau et de Maurice Faure, pour Guy Mollet et René Coty au bas des traités de Rome du 25 mars 1957; selon Alain Peyrefitte, il était conscient du tort que la France s'était infligée par des décennies d'un excessif protectionnisme.

mercredi 16 mai 2012

François Hollande : des orientations positives ?

Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, et Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, avaient raison : l'application du programme de François Hollande provoquerait des dommages équivalents à ceux d'une guerre (1). Mais on peut encore, jusqu'aux élections législatives de juin 2012, le priver des moyens d'appliquer ce programme dévastateur. Et il se peut aussi qu'il doive réviser ledit programme : dans ce cas, il aggraverait dramatiquement la désaffection des électeurs de ce qu'il est convenu d'appeler la république française envers la politique, et le discrédit attaché aux hommes politiques.

Y a-t-il, dans les orientations annoncées par François Hollande, des éléments positifs ?

Oui, apparemment, dans deux domaines : une relance de la décentralisation (2), l'engagement dans la transition énergétique (3).

Aucun de ces deux aspects n'était, et n'est de nature à influencer mon vote pour les élections présidentielles et législatives.

Si ces orientations étaient confirmées et connaissaient un début de concrétisation, ça présenterait en plus l'avantage de frustrer encore un peu plus le groupuscule de Chevènement, bien fait pour sa g..... !


NOTES

(1) Nicolas Sarközy a bien eu tort de concéder à Martine Aubry qu'elle avait raison de rejeter comme abusive la critique de Bernard Accoyer;

(2) il s'agit de renouer avec la politique décentralisatrice menée par Nicolas Sarközy, ministre de l'Intérieur, jusqu'en 2003 et le rejet du statut de la Corse par les électeurs de l'île de Beauté; espérons que l'alternance jouera dans la plupart des régions lors du prochain renouvellement des conseils régionaux et que la relance de la décentralisation annoncée par François Hollande ne profitera pas à ses amis politiques qui cumulent déjà des pouvoirs métapolitiques : médiats, monde de la culture, autorités morales autoproclamées etc...;

(3) ce sera la rupture avec le nationalisme économique appuyé sur l'hégémonie de l'industrie nucléaire française, dont chacun sait qu'elle produit une énergie "bon marché", "sûre", "fiable" etc...


mardi 15 mai 2012

François Hollande à Berlin : muflerie en direct

Au cours de la conférence de presse qu'il a tenue à Berlin le 15 mai 2012, conjointement avec Angela Merkel, François Hollande a fait montre d'une muflerie discourtoise et fort peu présidentielle.

Il a martelé qu'il venait d'hériter, quelques heures seulement auparavant, d'une situation des finances publiques dont l'évaluation de la gravité allait devoir être confiée à la Cour des Comptes : c'est ce qui s'appelle mettre grossièrement en cause son prédecesseur par la grâce duquel la première présidence de la Cour est assurée par un socialiste, un ami politique de Hollande (1).

Il s'est crispé lorsqu'il a été amené à évoquer les relations entre dirigeants des deux pays, parfois de même sensibilité politique, refusant de commenter cette situation et appuyant son refus d'un regard dans la direction d'Angela Merkel : Monsieur Hollande est "de gauche", il a donc le droit de se faire soutenir lors d'un meeting de campagne à Lille par le Premier ministre socialiste Elio di Rupo (Belgique) (2); par contre, le soutien -qui n'est finalement pas allé jusqu'à une présence dans un meeting- d'Angela Merkel à Nicolas Sarközy est un épisode qu'il a très mal vécu, et il le rappelle avec une hargne mal contenue. François Hollande pose à nouveau à la victime : il a été maltraité. Il croit que, médiatiquement et politiquement, ça lui donne une légitimité à attaquer.

Les conclusions de la Cour des Comptes vont rapidement rabattre le caquet de ce sinistre (au sens italien du terme) président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française. Qu'il se rassure, les salles de rédaction des médiats votent à 85% à gauche, et feront en sorte de formater l'opinion pour qu'elle accepte qu'il ne tienne pas ses promesses en matière économique et socialece sera la faute à Nicolas Sarközy et à son héritage. En 1981, la "gauche" avait eu sa "commission du bilan" (3) : il s'agissait de mettre la situation économique au passif de Valéry Giscard d'Estaing. Pour Hollande ça passera à condition qu'il tienne ses promesses en matière sociétale : remise en cause de la politique en matière de flux migratoires sud-nord des gouvernements précédents, ouverture du mariage aux personnes de même sexe etc.... Il ne faudrait pas que l'expérience Hollande dure trop longtemps quand même. Ce 16 mai au matin, ça fait déjà un jour de trop.


NOTES


(1) Nicolas Sarközy a nommé à la tête de la Cour des Comptes le député socialiste de l'Isère Didier Migaud; à part cela, François Hollande a dénoncé la culture politique du mandat de Nicolas Sarközy comme celle d'une droite dure (sic) dont il se démarquerait par une attitude.......non sectaire; et voilà que par la grâce du sectarisme de la droite dure pratiqué sous, et par Nicolas Sarközy, François Hollande va pouvoir demander à une organisme présidé par un de ses camarades un rapport lui permettant de mettre en cause la situation économique que lui a laissé Nicolas Sarközy;

(2) lors de sa campagne présidentielle de 2007, Ségolène Royal avait bénéficié du soutien public de Jose Luis Rodriguez Zapatero, président (socialiste) du gouvernement espagnol venu assister à un de ses meetings à Toulouse; cela n'avait choqué personne; c'est "la gauche" qui a monté médiatiquement le quasi-scandale du soutien public d'Angela Merkel à Nicolas Sarközy, en jouant sur une corde pseudo-nationaliste; un soutien d'un chef de gouvernement socialiste étranger, espagnol ou belge, ou ce que l'on voudra, à un socialiste français, c'est de l'internationalisme de bon aloi; un soutien d'une dirigeante de gouvernement membre du Parti Populaire Européen à un candidat français membre du même parti transnational (le P.P.E.), c'est la soumission du second à la première;

(3) la "commission du bilan" de 1981 était présidée par François Bloch-Lainé, ancien directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations, petit-neveu de Léon Blum.

samedi 5 mai 2012

L'enjeu du scrutin du dimanche 6 mai : cumul ou non cumul ?

Selon la loi, la campagne électorale pour le scrutin qui se tient le dimanche suivant cesse le vendredi précédent à minuit. Ce samedi 5 mai 2012, au journal de France 24 (chaine satellite), la présentatrice rappelait que c'était "silence radio" (sic) pour les deux candidats au second tour de l' élection du président de la république.

Pour eux peut être, mais assurément pas pour les partisans de François Hollande dans les médiats.

Samedi matin, 5 mai, journal de la rédaction de France Culture (radio d'Etat) : le présentateur annonce l'ouverture de bureaux de vote dans certains territoires étrangers ou d'outre-mer en rappelant qu'au premier tour les électeurs inscrits dans ces bureaux de vote avaient "plébiscité" (sic) François Hollande; si on n'éteint pas la radio tout de suite, on apprend que l'abstention avait été particulièrement importante, sinon massive, dans ces bureaux de vote et que les électeurs de l'étranger avaient placé en tête au premier tour soit Nicolas Sarközy, soit François Hollande. Où est donc le plébiscite de ce dernier ? Au sein de la rédaction de France Culture assurément !

Sur France Musique, (radio d'Etat) on a recours à un langage plus codé : un annonceur rappelle aux auditeurs que nonobstant la cessation de la campagne électorale, il faut savoir que la musique de jazz est liée ... aux valeurs humanistes et républicaines.

Samedi 5 mai, en milieu de journée, journal de la rédaction de France Culture, on y va encore plus fort que le matin; on en rajoute une louche : la radio enculturelle choisit de se pencher dans son court journal sur le cas d'un résident illégal, un Camerounais d'âge incertain (le passeur qui l'a fait entrer illégalement en France d'Europe lui aurait volé ses papiers -pour qu'ils servent à d'autres ?-) mais qui aurait entre 17 ans et demi et 20 ans. Qu'est-ce que ça a à voir avec la campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle ? Ceci : ça permet de parler des camps de rétention où séjournent les résidents illégaux en instance d'expulsion ou de reconduite à la frontière. Et la question des camps de rétention a été évoquée au cours de la campagne électorale. Dans le cas de ce Camerounais, on apprend que l'ambassade de son pays en France d'Europe lui a fourni de nouveaux papiers (sur quelle base ?) lui permettant d'être reconnu comme mineur et ainsi d'échapper au placement en centre de rétention. La rédaction de France Culture a pris la peine (c'est dire l'importance qu'elle attache à cette affaire et combien elle la tient pour emblématique) de s'adresser à la préfecture de l'Essonne pour s'enquérir du cas du héros qu'elle vient d'adopter, et il est précisé à l'auditeur que ladite préfecture n'a pas souhaité répondre aux questions de la rédaction de France Culture. Comme il faut en finir et bien se faire comprendre, France Culture avertit : d'ici 5 jours, ce Camerounais pourrait être ... expulsé après avoir transité par un centre de rétention. Autrement dit : votez François Hollande pour avoir une chance de le garder sur le territoire de la France d'Europe.

En dehors de toute considération liée aux programmes politiques des candidats, l'enjeu du scrutin du 6 mai 2012 est le suivant :

Voter François Hollande le 6 mai 2012, ce serait permettre à la même nébuleuse politique de cumuler tous les pouvoirs : le pouvoir d'Etat au niveau central (qui lui échappe depuis une décennie), le pouvoir médiatique, le pouvoir culturel, l'hégémonie dans l'Education etc.... Mener une opposition à François Hollande serait très difficile puisque la majorité des médiats et du monde culturel, des "autorités morales", l'ont déjà plébiscité. Ces milieux, ces prétendues autorités ne permettront que des contestations de détail, ciblées, et rendront inaudibles, et illégitimes, les autres oppositions. Pour longtemps. François Hollande serait au bénéfice d'un état de grâce durable qui serait refusé de toute façon à son concurrent.

Voter Nicolas Sarközy le 6 mai 2012, c'est permettre le maintien d'une certaine séparation des pouvoirs : le pouvoir d'Etat au niveau central, gouvernemental, continuera à échapper à ceux qui détiennent déjà l'hégémonie dans l'Université, l'Education (je le sais, j'en viens), une partie de la magistrature, les médiats (y compris les médiats publics, d'Etat), le monde culturel, les autorités morales auto-proclamées C'est empêcher l'accaparement de tous les pouvoirs par le même camp politique et idéologique. Ce camp nous a administré la preuve que la contestation de la politique de Nicolas Sarközy, même excessive et systématique, et possible. Il l'interdirait à l'encontre de François Hollande.

Non à François Hollande !

lundi 30 avril 2012

L'hôpital qui se moque de la charité : le cas Edwy Plenel et Mediapart

Je ne sais pas si les animateurs de Mediapart sont riches ou non,
s'ils sont ou non des amis sincères du président du Conseil Général de
la Corrèze, mais ils en sont des soutiens zélés dans le cadre du
processus électoral en cours.


A Mediapart est associé le nom d' Edwy Plenel. Ce monsieur dispose, ou
a disposé d'une tribune hebdomadaire sur la chaîne publique de radio
France Culture (dont le directeur, un Poivre d'Arvor, a eu l'honnêteté
de se déclarer en faveur du président de Corrèze), le samedi un peu
avant les journal de 18h; depuis cette tribune que lui offre une radio
d'Etat, il ne manque pas de sonner le tocsin contre .... la mainmise
du "pouvoir" sur les médiats, les dangers pesant sur les libertés
publiques (projet Edwyge). Sa tribune d'où il lance ses prêches à la
Savonarole, s'appelle "Lignes de fuite".


Ce prédicateur laïque est un pitoyable censeur et un ennemi des
libertés publiques.


En 1997, il sévissait au quotidien Le Monde. En mars de cette année-là
devait se tenir à Paris le Salon du Livre. Parmi les exposants Le
Monde avait noté la présence des éditions de National-Hebdo, un
éditeur proche du Front National. Aussitôt, parut dans "le quotidien
de référence" un article dénonçant la présence de "l'extrême-droite"
au Salon du Livre de Paris. Suite à cette dénonciation, des émeutiers
conduits par l'excité Didier Daeninckx  envahit le pavillon de Paris-
Expo qui accueillait le Salon du Livre, saccagèrent le stand de
National-Hebdo et y mirent le feu.


Le Monde de Monsieur Plenel avait dénoncé l'intolérable présence d'une
prétendue extrême-droite, les émeutiers de Monsieur Daeninckx avaient
exécuté la fatwa. Mieux : ils arrachèrent aux autres éditeurs présents
au Salon une déclaration selon laquelle ils demandaient aux
organisateurs de ne plus accepter l'"extrême-droite" (catégorie
commode et fourre-tout) dans de futurs salons.


Depuis sa chaire "Lignes de fuite" de la radio d'Etat France Culture,
Edwy Plenel a appelé à la censure, à des réactions contre l'essai d'un
écrivain publié chez Gallimard dans lequel l'auteur constatait qu'à
certaines heures il était le seul Européen dans les couloirs du RER
francilien. Edwy Plenel s'inquiétait de l'absence de protestations contre la
publication d'un essai qui contenait de telles....incongruités. Edwy
Plenel rêvait-il d'un autodafé de livres de cet auteur qui décrivait
une expérience que cxhacun peut faire quotidiennement ?


Nul doute que le sieur Plenel, misérable censeur, sinistre prêcheur et
incitateur à des autodafés de livres (en attendant de faire subir le
même sort à leurs auteurs ?) va tenter de se défendre contre la
plainte déposée à l'encontre de Mediapart en invoquant les libertés
publiques. Ce serait gros, ce serait énorme. Vous êtes informés de ce
qu'est ce personnage et de ses propres appels à la censure et à la
violence contre ceux qui pensent autrement que lui et ses amis. Vous
ne serez pas dupes.

vendredi 16 mars 2012

Arte Desinfo (nouvelle série) n°2 : les BoBos parlent aux BoBos

L'édition vespérale d'Arte Journal du mercredi 16 mars MMXII était présentée par Leïla Kaddour Boudadi.

Le journal de la chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand présente les dix candidats à l'élection présidentielle qui ont pu remettre un minimum de 500 signatures de parainnages.

Elle les présente, c'est-à-dire qu'elle fait suivre leur nom d'une formule censée caractériser leur candidature.

Cette présentation, confiée à Frédéric Méon, dérape rapidement.

 Si Hollande qui est, parmi les "grands candidats", celui qui est le préféré d'Arte, a droit au rappel correct de sa proposition d'imposer à 75% les tranches de revenu les plus élevées, Nicolas Sarkozy est l'homme "qui veut sortir de Schengen" (sic), ce qui ne correspond pas à ses propositions qui se ramènent à renégocier le contenu des accords de Schengen, l'application de ceux-ci pouvant être suspendue par la France d'ici un an en cas de non aboutissement de cette négociation.

 La balance est faussée : Hollande a droit au rappel fidèle d'une de ses propositions, et Sarkozy à une caricature de la sienne. Arte roule pour Hollande. Les séquences d'Arte Journal consacrées à la présidentielle française de 2012 devraient être comptabilisées dans le temps d'antenne accordé à Hollande : il n'y a pas deux jours, partant à la rencontre de Français typiques, Arte Journal n'avait rien trouvé de plus typique qu'une électrice de la Côte d'Azur vivant en couple avac une autre dame et qui se prononçait pour Hollande parce qu'il aurait promis le droit au mariage pour les personnes de même sexe.

Arte signale habilement et sournoisement ses préférences politiques par le vocabulaire : les bons partis, les bons candidats ont droit à l'étiquette dont ils se parent; ainsi, les Verts sont les Verts, les sociaux-démocrates sont les sociaux-démocrates; les communistes restent les communistes s'ils ont décidé de le rester, mais s'ils ont pris une nouvelle étiquette (démocrate de gauche, Die Linke, démocrate-socialiste, Rénovation ceci ou cela), c'est cette nouvelle étiquette qu'Arte leur appliquera. Ceux-là, ce sont les bons, les gentils, ils ont droit à leur nom. A la rigueur, les libéraux du FDP en Allemagne, restent des libéraux. A la rigueur. Par contre, les chrétiens-sociaux bavarois et les chrétiens-démocrates du reste du pays ne sont ni chrétiens, si démocrates, ni sociaux, ce sont des "conservateurs", c'est-à-dire qu'Arte ne leur donne pas leur nom, mais porte un jugement : ce sont des méchants, ou à tout le moins des gens auxquels on ne peut pas faire confiance. En allemand, on échappe à la polémique en les désignant comme "die Unionparteien" (les partis de l'Union) puisque la CDU comme la CSU bavaroise ont le mot "union" dans leur dénomination officielle. L'ennui, avec l'étiquette "conservateurs", c'est qu'elle induit le télespectateur en erreur : il existe en Allemagne un parti qui s'appelait "Die Konservativen" et a pris plus récemment le nom "Die deutsche Konservativen", et il ne s'agit ni de la CDU ni de la CSU. L'étiquette péjorative "ultra-conservateur" a été appliquée par Arte et son porte-voix William Irigoyen tout à la fois au président de la république islamique d'Iran Ahmadinedjad et à l'ancien ministre-président de Bavière et ancien président de la CSU bavaroise Edmund Stoiber. Ahmadinedjad et Stoiber sont très éloignés l'un de l'autre, mais pour les directeurs de conscience d'Arte, ce sont des "méchants" et la désignation comme ultra-conservateur est au mal politique selon Arte, ce que le bonnet d'âne était aux cancres dans l'école de jadis.

Arte a perdu Silvio Berlusconi comme "grand satan". Alors, Arte se ratrappe sur Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois, démocratiquement élu il y a deux ans. Mais comme Orban bénéficie d'un certain soutien politique et électoral, Arte tente de se consoler et de consoler ses télespectateurs BoBos en donnant la parole à des Hongrois ruraux qui, s'ils n'ont pas contre Orban les griefs des directeurs de conscience d'Arte, sont mécontents de sa politique économique (contre Berlusconi, Arte n'hésitait pas à orchestrer les reproches des tenants de l'ordre moral clérical). Une villageoise se rendant à la messe s'excuse presque d'être vétue d'une tenue typique de sa région : "ça ne veut pas dire que je suis conservatrice" assure-t-elle. Ouf, on avait eu chaud...Selon cette brave paysanne, le problème avec Orban, c'est qu'il......fait trop de lois (ça me rappelle l'empereur Habsbourg qui, dans Amadeus, reprochait à une oeuvre de Mozart de comporter...trop de notes de musique). Arte nous emmène à la messe sans nous rappeler qu'Orban est protestant, et en s'inquiétant du rappel des racines chrétiennes de la Hongrie par son gouvernement. Il y a deux jours, la page en...culturelle d'Arte Journal était consacrée à un écrivain hongrois "inquiet" du cours de la politique hongroise qui ramènerait le pays vers le "fascisme" (sic) de l'Amiral Horthy.

Télé Arte ment, Télé Arte ment,
En français comme en allemand.