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samedi 23 février 2019

Hate-News chez Patrick Drahi

i24NEWS en Français fait TRES, TRES FORT.

Pour ce rappel bi-hebdomadaire du devoir de Mémouare shoacentré, la chaîne de M. Patrick Drahi (BFM TV, RMC, TMC, L'Express, SFR etc...) se dépasse.

Elle recycle le faux scoop d'une découverte de pensions versées à des "collaborateurs" aux zeures-les-plus-sombres-de-notre-histoire par l'entité Allemagne depuis les années 1950.


Et elle illustre cette hate-news d'une photo qui rappelle les manifestations du lundi à Leipzig en 1989, contre le régime communiste de l'Allemagne de l'Est : "Wir sind das Volk" = Nous sommes le peuple.






Ce régime était dirigé par un parti dont le dernier avatar, Die Linke, a présenté Madame Beate Klarsfeld comme candidate à la présidence de l'Etat fédéral pas plus tard qu'en mars 2012.

Les pensionnés en question sont des nonagénaires ou centenaires qui ont été condamnés pour faits mineurs de collaboration à la fin des années 1940, subi des préjudices moraux et matériels. La réparation de ces préjudices ne pouvant, politiquement, être assurée par les Etats dont ils étaient ressortissants et qui étaient issus de la victoire du le Reich, la facture a été présentée à l'Allemagne. Tout ceci s'est fait au grand jour il y a 6 décennies et demi.

65 ans plus tard, des esprits klarsfeldisés ont fait semblant de découvrir cette situation pour émouvoir leur public.

L'Allemagne ne paiera plus. La survie matérielle des plus démunis de ces vaincus de la Guerre 39/45, va revenir, par "solidarité nationale" aux Etats dont ils sont ressortissants.

Le contribuable allemand dira-t-il "merci" aux zélotes klarsfeldisés de la Mémouare shoacentrée .

jeudi 27 juillet 2017

La "Grande Nation", ou la solidarité à sens unique

Avertissement : la lecture de l'article qui suit est déconseillée aux maurrassiens, villiéristes, paléo-gaullistes, mélancho-bolivariens, souverainistes, stato-nationalistes de toutes obédiences.

Janvier 2013 : le régime national-hollandiste lance une opération militaire pour sauver le régime de Bamako d'une offensive djihadiste. Ceci est en cohérence avec les inquiétudes exprimées par Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères de la Hollandie concernant la formation d'un "Sahelistan" dans cette partie de l'Afrique.

Le lancement de cette opération ne rencontre quasiment pas d'opposition dans l'opinion publique de la France d'Europe.

Par contre, nombreux sont les hommes politiques qui déplorent que la France intervienne seule. Les contributions africaines sont lentes à venir. Les déplorations françaises visent surtout l'absence des partenaires européens. 

Pierre Lellouche (U.M.P.) annonce qu'à l'occasion de la célébration du 50ème anniversaire du traité franco-allemand du 22 janvier 1963, il va interpeller ses collègues allemands du Bundestag sur l'inaction allemande.

Daniel Cohn-Bendit (Verts), qu'on ne savait pas si porté sur la chose militaire, dénonce au Parlement Européen la solitude de la France qui paierait le prix du sang (sic) pour l'Europe.

Christophe Barbier (éditorialiste de L'Express) préconise que le coût de l'intervention militaire française soit déduit du déficit public du pays : la France se battrait pour l'Europe et aurait droit à ce que ses partenaires et alliés reconnaissent qu'elle finance leur sécurité.

François Fillon déplore fortement l'absence d'une contribution militaire de l'Allemagne.

Emma Bonino, ministre italienne de gauche, narre qu'au cours d'un Conseil des Ministres européens des A. E., Laurent Fabius aurait pris ses collègues à rebrousse-poil en leur réclamant un financement de ce qui est apparu à ces derniers comme les guerres de la France (expression de Sylvie Goulard, employée dans le même esprit qu'Emma Bonino, pour souligner la maladresse de Laurent Fabius).

Au fil des mois et des années, l'effort militaire français au Mali a été finalement appuyé par des contributions africaines et européennes.

Mercredi 26 juillet 2017 : deux soldats allemands en mission au Mali sont tués dans un accident d'hélicoptère.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2017-07/mali-bundeswehrhubschrauber-absturz-tiger-un-einsatz

Don't German lives matter ?

Aucune réaction audible des responsables politiques français et des médias. Indifférence ?

Jeudi 27 juillet 2017 : le quotidien populaire Le Parisien titre .... sur le risque de mainmise allemande sur la FNAC et sur Darty.

L'effet aurait pu être désastreux en Allemagne où l'opinion selon laquelle la sécurité du pays est en jeu au Mali est loin d'être majoritaire. 

L'édition du Parisien évoquée ci-dessus paraît le jour même où le gouvernement de la Macronie procède à une nationalisation temporaire d'un chantier naval pour empêcher que le capital de ce chantier naval soit majoritairement détenu par des opérateurs italiens.

jeudi 25 août 2016

La "Libération de Paris" d'août 1944 ? Libérons-nous des mensonges et de la propagande résistantialistes.

Dimanche 24 août 2014, la chaîne d'information  vrôônsaise "i-télé" (*) qualifiait de "défilé de la honte" l'exhibition de prisonniers de guerre ukrainiens par les séparatistes pro-Moscou sur la Place Lénine (sic) d'une ville de l'Est ukrainien tenue par les séparatistes susmentionnés. Les soldats ukrainiens ainsi exhibés ont dû défiler devant une populace hostile qui a manifesté sa haine par des insultes et des jets de projectiles. Des médiats ont rapproché le triste événement du défilé de prisonniers de guerre allemands à Moscou sur ordre de Staline vers la fin de la guerre, défilé suivi de l'arrosage de la voie parcourue par les services d'assainissement municipaux.

Mais pourquoi aller à Moscou pour trouver un précédent alors qu'on nous bassine avec une prétendue libération de Paris qui aurait eu lieu il y a soixante-dix ans ces jours-ci ?

En août 1944, lors de la prétendue "libération de Paris", des soldats allemands prisonniers ont dû défiler sur les Champs-Elysées, près de la Place de l'Etoile. Certains y ont été abattus, lynchés, molestés; un "résistant" a même narré il y a vingt ans, avoir abattu des soldats allemands.....pour leur éviter d'être lynchés par la populace enivrée de haine germanochtone par les bandes de Rol Tanguy et de Kriminel, pardon : Kriegel Valrimont.

Lynchage de soldats vaincus et prisonniers, blessés "achevés", écrasés par les chars des libertadors, sont un des aspects de la prétendue "libération de Paris", militairement inutile : les Allemands se seraient rendus sans trop de difficultés aux troupes alliées régulières qui approchaient. Pas aux bandes de "partisans" de diverses obédiences qui "jouissaient" auprès des Allemands de la réputation non usurpée, non exceptionnellement vérifiée de ne pas faire de prisonniers, ou de les tuer.

Pourrez-vous passer rue de La Harpe dans le 5e arrondissement de Paris devant le "centre de secours" de l'été 1944, probablement situé au niveau du Centre Hostater (C.R.O.U.S. de Paris) sans vous souvenir du jeune soldat blessé, transporté là par des infirmières et que des résistants sont venus abattre malgré ses supplications avec le commentaire : "on les tuera tous"? Il n'a pas de nom, ni de plaque sur les murs de Paris. Rue de la Harpe, Paris 5e, août 1944, l'instinct de mort s'est libéré. Il faut dire que le journal communiste L'Humanité avait titré : "A chacun son Boche", invitant chaque lecteur, chaque Parisien à tuer au moins un soldat allemand. 



Pour tenter a posteriori de justifier ou de contextualiser ces crimes de la Résistance, on a inventé le mythe de "Paris brûle-t-il ?", c'est-à-dire d'une destruction imminente de Paris sur ordre de Hitler que l'insurrection lancée le 19 août aurait évitée. C'est un mensonge qui a été répandu avec, hélas, le concours du général Von Choltitz, commandant du Gross Paris, qui avait sans doute des choses à se faire pardonner, et une réputation de désobéissant à Hitler à se voir décerner. Septante ans après, on n'est pas obligé de continuer à croire à cet épisode des Contes et Légendes de la Seconde Guerre Mondiale.

(*) I-télé porte aujourd'hui (2018) le nom de C-News

mardi 1 mars 2016

Sigmar Gabriel ou la haine de soi.




Sigmar Gabriel (°1959) est président du S.P.D. (le parti socialiste), ministre fédéral de l'Economie (1) et vice-chancelier du gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne.

Il pourrait être le candidat de son parti à la Chancellerie pour les élections au Bundestag prévues en septembre 2017. Peut-être contre la chancelière sortante dont il est présentement l'adjoint.

C'est un personnage très dangereux pour l'Allemagne et pour l'Europe.

Dangereux par la haine de soi-même qui l'habite. S'il aime son prochain comme lui-même, il est dangereux d'être son prochain.

Il figure sur la foto qui illustre le présent article, dans le cortège d'une manifestation en faveur des originaires des flux migratoires intercontinentaux sud-nord en 1992.

Il faut se remémorer le climat de l'époque. La réunification de l'Allemagne ne remontait qu'au 3 octobre 1990. L'économie des "nouveaux Länder" (2) entamait une pénible transition d'une économie administrée vers une économie de marché. Les transferts de ressources du reste de l'Allemagne vers ces nouveaux Länder à reconstruire plombaient l'économie allemande. Les habitants des Lânder orientaux découvraient l'immigration extra-européenne (3). Il y avait hors d'Allemagne des milieux qui n'avaient pas réellement accepté la réunification allemande (4). Parmi eux : l'entourage de la mégère Thatcher, Jean-Pierre Chevènement, les prétendus souverainistes français (à l'exception notable et méritoire de Jean-Marie Le Pen), les paléo-gaullistes (Michel Debré dut être "calmé" par le secrétaire général du R.P.R.), certains lobbies mémoriels et shoacentristes qui auraient voulu que l'Allemagne réunifiée se dotât d'une nouvelle constitution faisant référence à la Shoah et aux responsabilités du peuple allemand; et aussi Lech Walesa lui-même qui, "ivre de vin de messe" selon l'hebdo Rivarol, tentait de se rassurer en rappelant qu'il y avait maintenant des armes de destruction massive pour prévenir tout retour du voisin occidental de la Pologne à ses "vieux démons" etc.....(5).  Pour un Prix Nobel  de La Paix....Les mass-merdiats prenaient un plaisir pervers à lier la réunification allemande à tout acte d'hostilité envers des immigrés : "c'est le énième acte de racisme et de xénofobie commis depuis la réunification de l'Allemagne" martelaient journaux, stations de TV et de radio". Le gang Klarsfeld avait co-organisé une expédition "punitive" à Rostock pour châtier les naturels du lieu non encore convaincus des merveilles de la société multi-kulti pluriethnique et de tous les métissages : provocations et agressions physiques, utilisation d'aérosols à gaz etc.... Il y avait eu des arrestations de voyous de cette expédition, et la porte du Centre Culturel Allemand / Institut Goethe de l'avenue d'Iena à Paris avait été plastiquée pour obtenir leur libération "immédiate", au nom de la Mémouare et de la lutte contre "le racisme et la xénofobie". Exigence à laquelle il fut rapidement fait droit. C'est dans ce contexte que le militant trentenaire SPD Sigmar Gabriel était descendu dans la rue pour exprimer son soutien aux flux migratoires sud-nord.

La pancarte portée par des manifestants que précède Sigmar Gabriel en appelle aux "étrangers" et leur dit : "Chers étrangers, s'il vous plait, ne nous laissez pas seuls avec les Allemands". Les "étrangers", on devine plus ou moins de qui il s'agit : les immigrés extra-européens. Mais quid des "Allemands" auxquels se réfère la pancarte ? Les manifestants en appellent aux "étrangers", et on en déduit que la plupart d'entre eux, en principe, n'appartiennent pas à cette catégorie. Alors qui, et que sont-ils ? Des germanofobes assurément puisqu'ils expriment la peur, l'inconfort que leur inspire la cohabitation avec des "Allemands". Mais les manifestants sont eux-mêmes pour le plupart des ressortissants allemands et souhaitent que de plus en plus d'"étrangers" entrent dans cette catégorie. Les "Allemands" auxquels fait référence le slogan gribouillé sur la pancarte, ce sont des Allemands au sens ethnique du terme, des Allemands de souche, des Volksdeutsche, et non seulement des Allemands au sens juridique et politique de ressortissants de l'Etat fédéral allemand. Les manifestants appartiennent apparemment pour la plupart à la fois à la catégorie des Allemands de souche et à celle, plus large, des citoyens allemands. Mais ils expriment leur non-amour, pour ne pas dire leur haine de la germanité. De la germanité ethnique et culturelle du moins.

Ce slogan m'en rappelle immédiatement un autre. En 1986, en France, un gouvernement avait proposé une réforme du code de la nationalité. Pour dénoncer cette proposition, un dessinateur de Charlie Hebdo du surnom de Cabu, avait sorti une caricature représentant un troupeau compact de bipèdes humanoïdes parqué dans un enclos avec la légende : "Entre Beaufs, on va s'emmerder". Cette caricature raciste était portée par des autocollants largement diffusés. Dans le langage de Cabu et de Charlie Hebdo, le "beauf", c'était une figure du Français de souche. Le message était : la réforme du code de la nationalité risque d'avoir pour effet de rendre un peu moins hétérogène à l'avenir la composition ethnique de la communauté nationale, et ça, ça nous emmerde, ça nous fait peur, on n'en veut pas. Cabu, Charlie Hebdo, Sigmar Gabriel, même combat !

Sigmar Gabriel a eu l'âge de faire son service militaire à la fin des années 1970, ou au début des années 1980 (6). Son papa, né dans les années 1930, trouvait qu'il avait une belle petite gueule (7) et l'avait prié de se présenter à lui dans son uniforme de conscrit. Ce qui avait paru suspect et déplaisant à Sigmar. On ignore s'il a satisfait à la demande de son père avec qui il semble avoir eu des rapports difficiles. Après la mort du papa, Sigmar a mis le nez dans la bibliothèque paternelle. Et il a eu un choc. Il y a trouvé des ouvrages révoquant en doute l'historiografie officielle, klarsfeldo-wieselienne, de la Shoah. Ah, quel coup dur, mes amis ! Sigmar s'est défait de ce poids si insupportable en dénonçant son feu père devant l'opinion publique. Et en se revalorisant lui-même : j'ai eu un père comme ça, oui, mais moi je ne suis pas comme ça, et je vais vous le prouver.

En mars 2012, il a fallu doter la République Fédérale d'Allemagne d'un nouveau chef de l'Etat. Le SPD auquel appartenait Sigmar Gabriel s'est rallié très tôt à la candidature de l'ancien pasteur Joachim Gauck (°1943), sans appartenance partisane formalisée, un intello de gauche sans étiquette (überparteilich comme on dit). Mais voilà qu'ensuite l'ancien parti communiste rebaptisé Die Linke (La Gauche) a porté son dévolu sur Beate Klarsfeld (°1939), épouse de Serge, maman d'Arno (8). Un déchirement pour Sigmar Gabriel : son coeur penchait pour Beate, mais son parti avait choisi Joachim. Sigmar a mal vécu ce dilemme et s'est justifié d'avoir finalement choisi Joachim : j'aurais préféré Beate qui a tant fait et fait encore tellement pour l'honneur (sic) de l'Allemagne, mais elle s'est portée candidate trop tardivement et mon parti avait déjà choisi Joachim. Bon, ce sera pour une prochaine fois. C'est promis : une autre fois, on s'associera avec Die Linke. Promesse réitérée en 2013 lors des négociations pour la formation d'un gouvernement fédéral. Le S.P.D. a promis de ne plus rejeter dans le futur Die Linke comme allié possible (parallèlement, les Verts Die Grünen, ont annoncé qu'une autre fois il se pourraient qu'ils s'allient à la CDU). De toute façon, il faut être possédé par une sacrée dose de germanofobie ou de national-masochisme pour voter pour Beate Klarsfeld et la saluer comme honorant (sic) l'Allemagne.

Durant l'été 2015, le vice-chancelier Sigmar Gabriel s'est fâché tout rouge (évidemment.....) contre le président démocrate-chrétien de la commission européenne. Il a manifesté son impatience devant le retard et les hésitations de la commission Juncker à proposer, puis imposer des quotas de répartition des "migrants" envahissant les Balkans, les îles grecques et italiennes, les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Sigmar Gabriel espère bien que ce seront là des personnes auxquelles on pourra distribuer à moyen terme des cartes d'El Ekteur (9) , et dont les enfants replaceront progressivement les Allemands de souche. L'idée de se répartir des "migrants" dans un espace où la liberté de circulation et d'établissement d'une part, l'égalité de traitement d'autre part sont des règles intangibles est une foutaise : ou bien les "migrants" bénéficient de la liberté de circulation et ils iront là où l'Etat-Providence est le plus généreux, et qu'on ne parle plus de quotas ni de solidarité entre pays européens, ou bien ils ne bénéficient pas de cette liberté de circulation et d'établissement, et c'est le sacro-saint principe d'égalité qui est remis en question.

Sigmar Gabriel a bonne presse. L'auréole que lui décernaient les mass-merdiats a un peu perdu de son éclat parce qu'elle s'est trouvée en concurrence avec celle de la Bienheureuse Angela Merkel, fille de pasteur certes, mais qui fait l'objet d'un procès en canonisation médiatique, moral et associatif depuis qu'elle a ouvert les portes de l'Allemagne, et donc de l'Europe sans frontières internes permanentes, à plus d'un million de "migrants", en attendant mieux. C'est-à-dire beaucoup plus évidemment.

Pendant que les mass-merdiats jouent à se faire peur avec l'éventualité d'une accession à la présidence des Etats-Unis d'Amérique de Donald Trump, personne ou presque ne relève les dangers d'une possible accession à la Chancellerie fédérale du germanofobe et eurofobe (10) Sigmar Gabriel. Attention : cet homme est dangereux, il ne vous connaît peut-être pas, mais il vous hait déjà, parce qu'il hait ce que vous représentez (arrière petits-enfants de colonisateurs, d'antidreyfusards, de pétainistes, de germanofiles etc....).

N   O   T   E   S

(1) en Allemagne comme en France le ministère de l'Economie et celui des Finances sont distincts. l'actuel (1er mars 2016) alter ego de Michel Sapin est Wolfgang Schäuble, et Sigmar Gabriel est celui d'Emmanuel Macron. Pour faire simple...,

(2) nouveaux Länder : l'ancienne Allemagne de l'Est (Zone Soviétique d'Occupation, République Démocratique Allemande); ces Länder ont rejoint la République Fédérale d'Allemagne avec effet du 3 octobre 1990;

(3) sous le régime communiste, la R.D.A. avait accueilli des travailleurs algériens en petit nombre (on n'est jamais trop prudent.....). Sous la dictature socialisante et soviétofile de Boumedienne. Il ne s'agissait pas de travailleurs immigrés (Gastarbeiter) mais de camarades étrangers venus aider la R.D.A. dans "la construction du socialisme". Nuance.....

(4) je n'oublie pas la haine et l'arrogance néo-maurrassiennes. Alors que les feuilles néo-maurassiennes (Aspects de la France notamment) célébraient en 1990 ou 1991 un prétendu renouveau du sentiment national en France. Qu'elles définissaient la nation comme.....une amitié (sic) par la voix de l'ancien député FN Georges-Paul Wagner. Qu'elles voyaient dans un concert de nations indépendantes une meilleure chance pour la paix que l'Europe institutionnelle et l'O.T.A.N. l'Allemagne était d'emblée exclue, rejetée comme partenaire et alliée. Le motif : la conception allemande de la nation est......fausse. Ben voyons, seule celle de la France est juste....C.Q.F.D.;

(5) on ne peut que regretter que l'hebdo Rivarol ait abandonné la ligne éditoriale qui était la sienne à l'époque, et depuis 1951, pour s'acoquiner avec les chapelles "souverainistes", nationales-catholiques et cependant sédévacantistes (= il n'ya plus de pape légitime, le siège papal est vacant). En tançant Walesa et en faisant allusion au "vin de messe", l'hebdomadaire fondé par René Malliavin en janvier 1951, organe de résistance au.....résistantialisme, courrait le risque de prendre à rebrousse-poil une partie de son lectorat alors énamouré de Jean-Paul II;

(6) la conscription, dont le maintien en Allemagne inquiétait tant Jean-Pierre Chevènement, a été abolie par le gouvernement CDU-CSU-FDP (parti libéral) présidé par Angela Merkel sous la mandature 2009-2013; c'était un des éléments de la plateforme électorale du parti libéral FDP;

(7) rien qu'entre 1992 (foto) et 2016, la corpulence de Sigmar Gabriel a considérablement augmenté; il faudrait sans doute retoucher l'uniforme qu'il portait il y a trente-cinq ans pour qu'il puisse entrer dedans.... C'est maintenant un gros plein d'soupe, obèse, ou quasi, mais certainement pas un "bon gros";

(8) qu'on ne m'accuse pas d'anti-klarsfeldisme primaire et absolu : je salue le récent appel de Maître Arno Klarsfeld (°1965) pour l'abandon à terme des abattages rituels kosher et hallal. J'en espère un abandon du carnivorisme par l'humanité tout entière;

(9) à l'attention des non francofones : il s'agit d'un jeu de mots forgé à partir du mot "électeur", et d'un clin d'oeil renvoyant à l'arabofonie d'un grand nombre de "migrants";

(10) Sigmar Gabriel est eurofile des institutions européennes mais eurofobe des ethnies européennes de souche ancienne; il compte sur celles-là pour faire avancer le remplacement de celles-ci. Vous doutez de ce remplacement en cours et en voie d'accélération ? N'écoutez ni l'INED (démografie), ni l'INSEE. Consultez plutôt la rubrique Etat-Civil du bulletin de votre mairie, et comparez les noms figurant dans les sous-rubriques "naissances" d'une part, et "décès d'autre part. Et retenez que les naissances en France d'enfants d'immigrés ne sont jamais incluses dans les statistiques démografiques. Ce qui permet aux mass-merdiats de nous braire : "l'immigration est faible", "l'immigration est stabilisée", "il n'y a pas plus d'immigrés de nos jours en France qu'il n'y en avait dans les années 1930" etc.....







mardi 16 février 2016

Migrants : les bobardements des lobbies migratoires

Jeudi 3 septembre 2015 : le journal de 20 h de France 2 est présenté par David Pujadas (1).

Le présentateur consacre la moitié du temps de son émission à l'affaire Aylan Kurdi. Il s'agit de la découverte sur une plage turque du corps d'un petit garçon qui serait syrien, aurait trois ans, serait originaire de Kobane en Syrie (2). Le corps, rejeté par les flots sur le rivage, a été photographié et l'image est aussitôt exploitée pour saisir les opinions publiques "à l'estomac", et tenter de balayer les dernières résistances à la submersion migratoire de l'Europe.

Le comportement du présentateur du journal confirme que la plupart des salles de rédaction des médiats (3) sont acquises au grand remplacement des populations historiques de l'Europe par de nouvelles populations issues de flux migratoires intercontinentaux sud-nord. On y fera tout pour nous obliger à manger notre tartine multiculturelle et pluriethnique, à coup de bobardements (4), de sophismes, de chantage moral et affectif. Tout, absolument tout.

David Pujadas en est même carrément indécent. Ce n'est plus le cas d'Aylan Kurdi en tant que tel qui l'intéresse, mais la "réjouissante" efficacité de l'image diffusée. Il parait qu'elle a bouleversé la planète. Si, par bouleversement, il faut entendre un changement d'attitude ou d'avis sur ce qu'il est convenu d'appeler la crise migratoire de 2015, alors c'est que nous ne vivons pas sur la même planète. Selon David Pujadas visiblement réjoui et soulagé, cette photo va "tout changer" (sic). Le comportement des Européens va changer : au lieu d'être des facteurs de résistance, les opinions publiques vont encourager leurs gouvernements à ouvrir les frontières à ces nouvelles populations.

France 2 nous emmène en bateau, pardon, en Allemagne. On nous y montre une trentenaire ou quadragénaire qui pour expliquer son zèle en faveur de l'accueil de ces migrants nous assène cette connerie : "Nous (comprendre : les Allemands) avons fait tellement de mal (sic) dans le monde......". On comprend que pour cette imbécile née trente ou quarante ans après la fin d'une guerre qui remonte à soixante-dix ans, il y a lieu de payer, d'expier, de mériter un pardon pourtant inutile, de dé-germaniser toujours plus l'Allemagne, de dés-européaniser toujours plus l'Europe.

Evidemment, si cette pauvre fille croit aux [autocensuré pour cause de loi 90-615 du 13/07/1990] et au prétendu [autocensuré pour cause de loi citée plus haut] qui ne constituent qu'un seul et même mensonge, on comprend son délire national-masochiste. Et je suis conforté dans ma conviction de la nécessité du révisionnisme historique concernant notamment l'histoire de la guerre mondiale des la première moitié des années 1940. Les voyages de lycéens à Auschwitz, les génuflexions à Yad Vashem, le culte shoacentrique, ça sert donc bien à ça. On s'en doutait depuis longtemps.

Cette jeune Allemande intoxiquée intellectuellement et affectivement ignore probablement qu'il y a eu d'autres enfants noyés plus près de nos pays il y a une septentaine d'années. Des femmes néerlandaises ayant eu des bébés issus de leurs rapports avec des soldats allemands ont été forcées par des libertatadors (verzetstrijders) bataves de monter dans un train et, d'un pont ferroviaire surplombant un cours d'eau, de jeter leurs bébés vivants dans le fleuve. Bébés tués parce qu'Allemands. On n'a pas eu les images. Elles n'ont pas bouleversé grand monde, hélas, ni entaché l'image des libertadors responsables de ce crime abominable.

N   O   T   E   S

(1) David Pujadas (°1964), journaliste, présentateur de journaux télévisés. A été agressé verbalement en direct par Ségolène Royal en 2007. La présidente de la région Poitou-Charentes qui venait de perdre l'élection présidentielle devant Nicolas Sarközy perdit également ses nerfs face au journaliste. Elle le prit à partie pour n'avoir pas cité le nom de la concurrente PS d'Alain Juppé à Bordeaux lors des élections législatives de juin 2007. Devant l'agression de Ségolène Royal, David Pujadas s'est retranché derrière le C.S.A., seul habilité à sanctionner éventuellement les manquements des médiats à sa déontologie.  Depuis, David Pujadas a donné maints gages à la correction historique et politique. Il s'est notamment réjoui qu'un vaincu de la guerre 39/45, octo- ou nonagénaire, accusé de "crimes contre l'humanité" se soit fait identifier, démasquer et soit devenu l'objet de procédures du Centre Simon Wiesenthal, ou des terroristes de la bande à Klarsfeld en assistant imprudemment à une rencontre sportive.

(2) C'est faux : cet enfant et sa famille résidaient en Turquie depuis 3 ans où l'enfant est arrivé nouveau-né. En septembre 2015, ils ne fuyaient donc pas un pays en guerre. Mais le père souhaitait quitter la Turquie pour se faire soigner les dents (sic) -n'y a-t-il donc pas de bons chirurgiens-dentistes en Turquie ?- puis rejoindre le Canada où une partie de sa famille est déjà établie. Aylan Kurdi a été victime du comportement imprudent de son père, et de passeurs, trafiquants d'êtres humains. Et non directement de la guerre en Syrie, ou de l'indifférence des Européens.

(3) On emploie ici la grafie "médiats" par solidarité avec le professeur Bernard Notin, qui l'a employée le premier dans un article paru vers 1990. Suite à la parution de cet article, le professeur Notin a été l'objet d'une chasse aux sorcières de la part des lobbies shoacentriques ; mise à l'index, procédures disciplinaires universitaires, procédures pénales, harcèlement, menaces verbales, écrites, physiques (empoisonnement d'animal de compagnie) etc...

(4) Bobardement : jeu de mots à partir des mots "bobard" qui signifie "fausse nouvelle" et "bombardements" qui désigne l'action de lâcher des bombes depuis un aéronef. Des bobardements sont de fausses nouvelles assénées au public par les médiats avec insistance et de façon répétitive.

mardi 25 août 2015

Sigmar Gabriel : Schnauze ! / Ta gueule !



Attention : cet homme (photo) est dangereux.

Le ministre fédéral de l'Economie allemand se nomme Sigmar Gabriel; il est également vice-chancelier depuis fin 2013.

C'est un des personnages dont l'influence et l'action sont parmi les plus maléfiques en Allemagne et en Europe. Sigmar Gabriel est le chef du SPD, le parti social-démocrate d'Allemagne, le parti frère du PS en France.

Né en 1959, Sigmar Gabriel a un problème psychologique lourd qui semble dériver de comptes à régler avec son père. Lequel avait de bonnes lectures : Gabriel junior a trouvé horresco referens des ouvrages révisionnistes dans la bibliothèque de son papa. Le petit ne semble pas s'en être encore remis. 

Par réaction, Sigmar Gabriel donne dans le national-masochisme allemand : lorsque la pasionaria de la Mémouare Beate Klarsfeld s'est portée candidate à la présidence de la République Fédérale d'Allemagne en 2012, soutenue par Die Linke (cache-sexe des communistes héritiers de la dictature de la R.D.A., du parti des assassins et fusilleurs qui avait non SED), Sigmar Gabriel a déploré de ne pouvoir voter pour elle. Son parti, alors encore dans l'opposition, s'était déjà prononcé pour Joachim Gauck. Sigmar Gabriel aurait souhaité voir cette calamiteuse personne à la présidence de la R.F.A. Ca dit tout sur l'actuel chef du SPD, ministre de l'Economie et vice-chancelier.

Ces derniers jours, alors que presque toute l'Europe et l'Allemagne sont assaillies par des migrants se prétendant réfugiés, Sigmar Gabriel s'est dressé contre l'expression du mécontentement très naturel d'une partie de l'opinion publique allemande et européenne qui a manifesté contre la présence massive de ces "réfugiés" dans des centres d'hébergement. Comme à leur habitude, chaque fois que la société de leur pays est confrontée à des problèmes, socialistes et sociaux-démocrates réagissent en attaquant les libertés publiques : droit d'expression, droit de manifester. Malheureusement, Sigmar Gabriel n'est plus chef d'un parti d'opposition : il est vice-chancelier. Au lieu de protéger ses concitoyens contre la submersion migratoire, Sigmar Gabriel s'active pour protéger les "réfugiés" contre ses concitoyens. Ca rappelle son coreligionnaire politique Laurent Fabius qui, lorsqu'il était Premier ministre au milieu des années 1980 en France, déclarait : "le premier (sic) devoir du gouvernement est de protéger les étrangers".

Sigmar Gabriel réclame de la répression contre les Allemands qui ne sont pas persuadés que ces "réfugiés" soient globalement des "chances pour l'Allemagne" (1) et qui le font savoir en manifestant devant des centres d'accueil pour migrants.

Sigmar Gabriel va plus loin : il interpelle la Commission Européenne pour qu'elle impose rapidement aux Etats membres de l'UE d'accueillir toujours davantage de migrants. Sigmar Gabriel est ainsi le fourrier de l'euroscepticisme : il s'attache à démontrer que "l'Europe" est le "machin" par lequel la Correction Politique entend imposer aux opinions publiques des politiques qu'ils n'accepteraient pas facilement des leurs gouvernements stato-nationaux.

Et pourtant, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, est déjà sur la même ligne : il y a peu, il s'était déjà manifesté en demandant aux gouvernements stato-nationaux d'ignorer les réactions "populistes" (traduisez : populaires) devant l'assaut donné à l'Europe par des vagues migratoires d'Outre-Méditerrannée et d'Outre-Bosphore, et que les mass-merdias tentent de faire accepter à leur public au nom de la compassion, de la morale. La Commission demande aux Etats d'ignorer leurs opinions publiques dans cette affaire, et Sigmar Gabriel lui répond en substance : on est prêt à réduire au silence nos récalcitrants, mais bougez vous, si ça paraît venir de vous, ça passera mieux, on pourra dire que c'est "l'Europe (qui) nous oblige.

Il est très regrettable pour l'Europe et pour l'Allemagne que le n° 2 du gouvernement de ce pays, le plus important de l'UE, soit Sigmar Gabriel. Si le gouvernement formé à la fin de 2013 tient jusqu'en 2017, il est à souhaiter que le prochain gouvernement soit libéré de l'hypothèque du parti SPD (2).

N  O  T  E  S

(1) l'expression "chance pour la France" qu'on a ici adaptée, est tirée du titre du livre de Bernard Stasi "L'immigration, une chance pour la France", paru au milieu des années 1980;

(2) encore que .... Angela Merkel, qui il n'y a pas si longtemps, dénonçait l'échec du multi-kulti (de la société multiculturelle) aurait récemment déclaré que l'Islam faisait partie de l'identité allemande (Source : L'Insolent, bulletin Internet de Jean-Gilles Malliarakis). Cette déclaration rappelle celle de Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du RPR, en 1985 et devant l'association France - Arabie Saoudite : "La France est une puissance musulmane".

lundi 20 juillet 2015

Allemagne : triomphe du National-Masochisme

Le 20 juillet 2015, il y avait eu 71 ans qu'avait été perpétré un attentat manqué contre le Chancelier et Führer Adolf Hitler.

Il fut un temps où cet évènement n'était pas particulièrement commémoré en Allemagne. A la fin des années 1960, il y avait eu comme une commémoration ponctuelle et isolée à l'ambassade de R.F.A. au Cameroun, une ancienne colonie allemande. Relatant cet évènement "mondain" sous les tropiques, un chroniqueur un peu germanophobe du quotidien parisien L'Aurore le soulignait pour minimiser l'importance et le rôle des mouvements de résistance intérieurs au régime national-socialiste.

Sous la première Grande Coalition CDU-CSU-SPD (1966-1969) et plus encore sous le 6ème Bundestag (1969-1972), la mise en avant de commémorations de cet évènement devint plus fréquente mais conserva longtemps un caractère partisan. Les appels à commémorer venaient plutôt de personnalités du SPD. Bien que ce soit la CSU bavaroise qui accueillit plus tard dans ses rangs un membre de la famille du conjuré Von Stauffenberg.

Cette année, la commémoration de ..... l'échec de l'attentat visant Adolf Hitler fut l'occasion pour les dirigeants de l'Etat fédéral allemand d'honorer......l'horrifique couple Klarsfeld-Kunzel, celui que forment les très germanophobes et francophobes Serge et Beate. Un couple aux relations très particulières : on y est pro-communiste (Die Linke) à Berlin, sarközyste à Paris, sympathisant du Likoud à Jérusalem.

L'attribution d'une distinction honorifique à Beate et Serge Klarsfeld (et pourquoi pas à H. Morgenthau ou à Théodore N. Kaufman à titre posthume ?) par la République Fédérale d'Allemagne est scandaleuse et symptomatique de l'état de subordination dans lequel est maintenu ce pays plus de soixante-dix ans après la fin de la guerre 1939-1945. Le discours politico-médiatique selon lequel l'Allemagne exercerait un hégémonie en Europe relève du délire.

 L'Etat allemand est tenu d'honorer ceux qui crachent sur l'Allemagne, et ses dirigeants s'exécutent très docilement. En 1977, Serge Klarsfeld s'est opposé à l'extradition de la France vers l'Allemagne de Klaus Croissant, avocat des terroristes de la Bande à Baader au motif que cette extradition aurait marqué un rapport de forces favorable au gouvernement de Bonn qui lui était insupportable pour des raisons historico-familiales.

En 1992, les Klarsfeld ont été mêlés à une équipée violente de "Juifs de France" à Rostock pour y "corriger" des "racistes" locaux. Un de leurs provocateurs fut interpellé et, pour obtenir sa libération, leurs complices plastiquèrent le Centre Culturel Allemand de l'avenue d'Iéna, à Paris.

Les Klarsfeld votèrent Jacques Chirac en 1995, et l'échelle leur fut renvoyée par le nouveau président lors de son incroyable "discours du Vel d'Hiv" de juillet 1995 dans lequel Chirac reconnaissait la responsabilité de l'entité France dans la rafle du Vel d'Hiv de 1942 et la déportation des personnes qui y furent rassemblées. Bonjour les réparations, indemnités, dommages-intérêts pour complicité de "crime contre l'humanité"

Les Klarsfeld obtinrent du gouvernement français de cohabitation de 1997-2002 une réparation spécifique réservée aux seules victimes juives des évènements de la Seconde Guerre Mondiale. Cette mesure discriminatoire (envers les autres victimes) fut soumise à la censure de la justice administrative. Le gang Klarsfeld organisa une manifestation devant le Conseil d'Etat, à Paris, avec des porteurs de banderoles proclamant en substance"Le Conseil d'Etat s'est trop mal comporté envers les Juifs en 194? pour ne pas les satisfaire en 2001". Les "Sages" du Palais Royal en devinrent fous et déboutèrent les audacieux qui avaient osé défier la déesse Mémouare en contestant une mesure compensatoire réservée aux seules victimes juives. Le chantage avait bien fonctionné.

Le fonds de commerce des Klarsfeld, c'est le chantage, l'intimidation, parfois la violence (quand ils ne l'exercent pas eux-mêmes, ils la suscitent ou s'en accommodent) : équipée de Beate Klarsfeld à Damas, plasticage de l'Institut Goethe de Paris, provocations de Betarim à Rostock, en 1979 lors d'un procès à Cologne : obstacles mis à l'arrivée d'ambulances venues secourir des blessés devant le tribunal, frappés par des groupies des Klarsfeld amenées de Paris.

La sanction : honneurs et décorations à Paris, comme à Berlin pour le 20 juillet.

A l'occasion de la toute récente campagne germanophobe en relation avec le 3e plan de sauvetage financier de la Grèce, des mass-merdias ont mis en avant des interventions d'un des pires dirigeants politiques allemands et européens : Joseph Martin (dit : Joschka) Fischer, l'ancien ministre (Vert) des Affaires Etrangères et Vice-Chancelier de Gerhard Schröder. Ce calamiteux personnage favorable aux flux migratoires intercontinentaux sud-nord et la colonisation de peuplement de l'Europe par l'Afrique et l'Asie est l'auteur d'une formule terrible qui scelle la subordination permanente de l'Allemagne. Selon Joschka Fischer, le socle sur lequel doit reposer la République Fédérale d'Allemagne est......la mémoire d'Auschwitz. Cette Mémouare doit être pour l'Allemagne, selon Joschka Fischer, ce que la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen est pour la France, et je ne sais plus quel texte d'une littérature semblable pour les Etats-Unis d'Amérique.

Cette récente référence des mass-merdias à Joschka Fischer, pour l'opposer aux actuels dirigeants allemands issus de la CDU et de la CSU (le vice-chancelier SPD Sigmar Gabriel est un admirateur avoué de Beate Klarfeld pour laquelle il aurait voulu voter en 2012 lors de l'élection du président fédéral, n'en étant empêché que parce que son parti s'était déjà rallié à Joachim Gauck) n'est pas innocente. Elle a pour but d'élever Joschka Fischer au rang de "grande conscience", d'autorité morale, d'en faire une référence pour tous les Européens masochistes. Et selon les directeurs de conscience du medium Arte, par exemple, tout Européen conscient de l'histoire de son continent ne peut et ne doit être que repentant, et porté à la haine de soi. La remise en avant du calamiteux Joschka Fischer participe à ce lavage de cerveaux, à ce bourrage de crâne.

C'est avec pertinence que Jean-Marie Le Pen a pu dire il y a quelques années qu'un des principaux problèmes de l'Europe était l'abaissement, au nom d'une certaine Mémouare, du plus important Etat européen membre de l'UE.

En Allemagne, le 20 juillet 2015, par les honneurs rendus aux ignobles Klarsfeld, le National-Masochisme a atteint des sommets. A qui le tour ?

Les Etats européens, l'Europe ont besoin de dirigeants qui sachent dire le mot de Cambronne aux Klarsfeld et à leurs amis.

On s'y prépare ?

samedi 12 janvier 2013

Occupation de la Ruhr (1923) : Poincaré pousse-au-crime


Trois remarques :

1°) la participation de la Belgique : pour une partie du monde (4), l’évènement qui est à l’origine de la dimension mondiale du conflit ouvert en 1914 est le viol de la neutralité belge par l’Empire allemand, épisode à la suite duquel le Royaume-Uni, co-garant de la neutralité belge, est entré en guerre avec son Empire multicontinental (le futur Commonwealth) contre l’Allemagne ; l’occupation de la Ruhr fut décidée par le chef du gouvernement français, Raymond Poincaré (5), qui avait été président de la République pendant la Guerre ; la France est très isolée dans cette affaire, mais que le gouvernement Poincaré soit parvenu à s’assurer le concours de la Belgique (Premier ministre : Georges Theunis) relativise cet isolement d’un point de vue symbolique ;

2°) les matières premières disponibles et nécessaires à l’industrie sidérurgique (production d’acier) se trouvaient de part et d’autre des frontières : le fer en France et le charbon en Allemagne, notamment dans la Ruhr ; environ un quart de siècle plus tard, en 1950, le projet de Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (C.E.C.A.) voudra éliminer une cause possible de conflits par la mise en commun de ces ressources au sein d’un même marché sans frontières ; le concepteur de ce projet, Jean Monnet (6), avait été brièvement Secrétaire Général adjoint de la Société des Nations dans les premières années de cette organisation, poste d’où il avait pu observer les données du conflit et constater l’impuissance de la S.D.N. dans cette affaire ; le chef du gouvernement français qui a décidé en 1923 de faire occuper la Ruhr, Raymond Poincaré commenta cyniquement, à l'époque, son initiative : "Nous venons chercher du charbon, voilà tout".

3°) parmi les victimes de l’occupation de la Ruhr (7), le nom de l’une, Albert Leo , dit Leo Schlageter (8), originaire de la Forêt Noire, membre d’une organisation soutenue par le ministère allemand de la Défense, employé de commerce, est plus particulièrement passé à la postérité. Leo Schlageter surveillait les services de renseignements des armées d’occupation, et fut accusé d’avoir saboté des voies de chemin de fer afin d’empêcher le transport de charbon des mines de la Ruhr vers les pays des armées d’occupation. Il fut arrêté, condamné à mort par un tribunal militaire français, et fusillé au printemps 1923. Une pièce de théâtre dont le titre est simplement "Schlageter" fut écrite entre 1929 et 1932 et représentée en 1933. C’est dans cet ouvrage que se trouve une formule que l’on a prêté à tort à différents personnages historiques : "quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver" ou "Als ich das Wort Kultur höre, entsichere ich mein Browning". L’origine de cette formule n’est pas un mot historique, mais se trouve dans un ouvrage de fiction consacré à un personnage qui a existé. Elle est prêtée à un interlocuteur de Leo Schlageter : dans cette scène, Schlageter et son camarade de temps de guerre Friedrich Thiemann étudient pour préparer un examen d’université mais commencent à se disputer sur le point de savoir si cela vaut la peine d’étudier alors que la nation n’est pas libre. Thiemann affirme qu’il préfèrerait se battre plutôt que d’étudier, et c’est au cours de cet échange que Thiemann prononce la phrase (9).


L'occupation de la Ruhr à l'initiative du gouvernement français de Raymond Poincaré fera des dizaines de victimes surtout parmi des civils allemands (fusillade à Essen qui sera marquée par un deuil officiel au Reichstag, à Weimar, en présence du Président Ebert, chef de l'Etat); un officier des forces d'occupation sera assassiné et à cette occasion les passants et civils se trouvant sur le passage de son cercueil seront contraints de se découvrir : des images filmées à l'époque montrent des soldats des troupes françaises d'occupation arrachant de force les couvre-chefs de certains passants et giflant les récalcitrants. Ces images authentiques seront naturellement utilisées pour promouvoir un esprit de revanche contre les occupants et vainqueurs de 1918, illustrer l'impuissance du régime républicain de Weimar à protéger son territoire et sa population. Cet épisode tragique discréditera la république de Weimar et contribuera à l'ascension ultérieure du national-socialisme et de Hitler dont le pousse-au-crime Raymond Poincaré fut un propagandiste involontaire mais diablement efficace.


 En France, en dehors de l'extrême-gauche, peu de voix s'élevèrent contre cette politique de force (10) sinon celle de Marc Sangnier, inspirateur de la démocratie chrétienne, futur résistant et co-fondateur du M.R.P. (Mouvement Républicain Populaire) en France. Dans l'ensemble, l'opinion publique et médiatique en France apporta un soutien (10) temporaire et superficiel à la politique de force de Poincaré qui perdra les élections législatives de 1924 et devra se retirer.


N O T E S

(1) On trouve une carte de l’Europe en 1923, ou vers 1923 dans les manuels de 3e (Chaudron/Knafou), Belin, 2007 pp. 22 et 23, et (Martin Ivernel), Hatier, 2006, pp. 28 et 29 ;

(2) Traité de Versailles, voir : dossier pp. 30 et 31 du manuel de 3e (Chaudron/Knafou), Belin, 2007 / pp. 30 et 31 du manuel de 3e (Martin Ivernel), Hatier, 2006 ;

(3) Histoire de France illustrée, Larousse-Sélection du Reader’s Digest, 1995, tome : la Grande Guerre et ses lendemains : 1914-1935, pp. 118-119 : troupes françaises traversant la ville d’Essen dans la Ruhr le 15 janvier 1923 (Phot. E.C.P. - Armées) ;

(4) Ceci concerne surtout les parties du monde marquées par l’expérience britannique de la guerre de 1914-1918 ; en Irlande, les soldats enrolés dans les années britanniques étaient salués comme s’étant battus "for the freedom of Belgium and small nations" (pour la liberté de la Belgique et des petites nations) ;

(5) voir : Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, Bordas, 1983 : tome VI N-P, article Poincaré, pp. 3574 à 3576 ;

(6) Jean Monnet, Mémoires (1976), publié en Livre de Poche, chapitre IV : La Société des Nations, pp. 105 à 135 ; voir notamment la relation que fait Jean Monnet d’une conversation qu’il eut avec Raymond Poincaré sur la question des réparations (p. 134, 2e paragraphe) ;

(7) voir Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d’Histoire, Bordas, 1983 : tome VII Q-S, pp. 3966 et 3967, paragraphe "L’occupation de la Ruhr" (1923-1925) in article Ruhr ;

(8) voir article Schlageter Leo in Wikipedia en français (adresse : http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert...) ;

(9) source : article Hanns Johst in Wikipedia en français (adresse : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hanns_Johst);

(10) il existe une superstition tenace selon laquelle une politique de force est a priori efficace et juste; cette superstition nationaliste réapparaît dans les périodes de difficultés et attribue celles-ci à l'absence d'une démonstration de force et de puissance de la part des gouvernants dans les épisodes précédents d'une crise;

 dans le cas de la France, la dénonciation  rituelle d'un sous-armement, réel ou prétendu, est régulièrement utilisée pour expliquer les déboires militaires du pays à différentes époques et permet d'esquiver l'évaluation de la politique étrangère : celle-ci est toujours, a priori, toujours réputée avoir été trop complaisante, trop faible, trop "molle". Cet argument est envisagé de façon acritique et se révèle la plupart du temps erroné. Il explique qu'en 1962 la création d'une force atomique de dissuasion pour la France ait été acquise pratiquement sans débat : les arguments rationnels des opposants à cette force étaient parasités par la crainte d'une assimilation desdits opposants aux prétendus responsables de défaites militaires antérieures. C'était infondé, mais ça a fonctionné.

samedi 17 novembre 2012

Arrogance, un produit made-in-France

L'insupportable arrogance made-in-France : "Faîtes ce que je dis, mais ne faîtes surtout pas ce que je fais, car je ne saurais le tolérer".

Rendant compte dans l'édition du soir d' Arte Journal du jeudi 15 novembre 2012 de la visite de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à Berlin, la journaliste Marie Labory demandait avec insistance (elle s'y est reprise à deux fois) à une spécialiste allemande des relations franco-allemandes résidant à Paris, si on était conscient en Allemagne de l'arrogance (sic) des critiques, recommandations, observations formulées par les milieux dirigeants de ce pays (1) envers la politique économique française du tandem Hollande-Ayrault. Pour la satisfaire, l'interlocutrice de Marie Labory a bien voulu concéder évasivement une réponse affirmative. Il n'a pas été question de la bourde (2) de Jean-Marc Ayrault (Notre-Dame des Landes, priez pour lui !), agrégé d'allemand (depuis combien de temps n'a-t-il pas enseigné devant des élèves ?) : Ayrault confond "fürchtbar", c'est-à-dire "effroyable", avec "früchtbar", ou "fructueux". Enfoncé, De Gaulle, qui en visite en Allemagne en 1962, s'était adressé à un officier en l'appelant "Herr Ober", c'est-à-dire "garçon", ou "serveur", au lieu de "Herr Oberst", ou "Mon Colonel" !

Là-dessus, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement (sic) Productif, enjoint aux entreprises allemandes de relever les salaires (3).

Arrogance ? Vous avez dit arrogance ?

 Le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi est incapable d'empêcher Peugeot de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois à quelques kilomètres de Paris, mais il prétend dicter aux partenaires sociaux en Allemagne ce que devraient être les salaires dans ce dernier pays.

The Economist a dit la vérité : il doit être dénoncé.

 Puis paraît le numéro de l'hebdomadaire The Economist dont la couverture illustre la dangerosité de la politique économique de la France, pour elle-même et pour la zone euro (4). Arnaud Montebourg, ancien avocat de l'assassin de René Bousquet, enrage : l'hebdomadaire de langue anglaise ayant constaté et dit que le roi était nu, celui qui était alors le compagnon d'Audrey Pulvar (à eux deux, ils étaient une très vivante incarnation de la "diversité" (5)) le déclare équivalent à Charlie Hebdo. Je ne sais pas si Charlie Hebdo a apprécié.... La hargne vrôôônçaise contre les révélations et analyses de The Economist va jusqu'à faire rappeler sur France En'Culture par Jean-Claude Casanova (6) (La Rumeur du Monde, 17/11/2012) que ce journal n'aurait rien compris à la politique intérieure allemande entre 1933 et 1939 (traduisez : l'hebdomadaire n'appelait pas à la guerre contre le Reich national-socialiste avant 1939). C'est là un reproche d'incorrection politique de la plus extrême gravité...

Valérie Pécresse franchit le mur du çon

Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP en 2012, et ancienne ministre de son champion (Universités, Budget) exprime sa douleur : la Vrôôônce reçoit des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé sous le gouvernement Fillon. Cette personne s'était déjà signalée cet été en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde." Ce franchissement du mur du çon par la députée des Yvelines entache l'image de son favori pour la présidence de son parti (7). L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat multinational (8). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc... Faire comme si... l'Etat multinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielles des références venues d'ailleurs. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".

La Grande Nation a vocation à donner des leçons au reste du monde, mais ne saurait tolérer d'en recevoir.

L'arrogance est décidément un fleuron de la production française, et la classe politico-médiatique de la Vrôôônce ne supportent pas l'ombre du moindre début de concurrence ou de réciprocité en la matière.



   "Il n'y a pas d'autre Grande Nation que moi, foi de Marianne !"                                                 


La Grande Nation aurait des droits exclusifs.


N O T E S

(1) il s'agit de propos tenus en privé par des membres du gouvernement, et rapportés par les médiats, ou d'articles de presse ("La France sera-t-elle la prochaine Grèce ?"), ou de propos de l'ancien chancelier social-démocrate Schröder selon lequel les marchés auraient vite fait de remettre les pendules à l'heure au cas où Hollande s'obstinerait à en rester à la politique annoncée pendant sa campagne présidentielle; cette attitude s'explique aisément : si l'économie française connaît le sort de celles de la Grèce ou de l'Espagne, l'Allemagne se trouvera en première ligne et en difficulté à son tour; c'est "l'effet domino"; pour la rédaction d'Arte Journal, il est probable que ce qui est inacceptable, c'est que ce soit un gouvernement de gauche (Arte avait soutenu Hollande contre Sarközy lors de la dernière élection présidentielle) qui soit critiqué par des membres d'un gouvernement qui n'est pas de gauche;

(2) peut-être ne l'avait-il pas encore commise au moment où Marie Labory présentait cette édition d'Arte Journal;

(3) il est dans l'ordre des choses que le Ministre français du Redressement (sic) Productif souhaite que le coût du travail dans d'autres pays de la zone euro se rapproche de celui qui est supporté par les entreprises et l'économie françaises; l'arrogance vient de l'injonction provenant d'un membre du gouvernement d'un pays dont la classe politico-médiatique manifeste une susceptibilité pathologique à l'égard de toute critique, ou même de non admiration envers la politique nationale : Montebourg fait et dit aux autres ce qu'il n'admet qu'on lui fasse ou dise à propos de la politique française;

(4) l'illustration de couverture présente la France comme une bombe à retardement au coeur de l'Europe;

(5) Arnaud Montebourg est d'origine franco-algérienne et Audrey Pulvar est Martiniquaise; à eux deux, ils étaient une icône de la France Black-Blanc-Beur;

(6) Jean-Claude Casanova fut un ami et collaborateur de Raymond Barre, notamment après 1981 et pendant la campagne présidentielle de celui-ci en 1988; on avait déjà pu remarquer l'évolution de ce publiciste lorsqu'il paraissait s'étonner et regretter que l'ancienne majorité devenue opposition ... se soit, dès l'élection de Hollande, posée ... en opposition résolue à celui-ci, dans une précédente émission "La rumeur du monde" sur France Culture;

(7) François Fillon eut pour mentor Philippe Séguin qui commit naguère un ouvrage intitulé "Plus Français que moi, tu meurs !" (sic), qui avec Chevènement, applaudit à l'invitation d'Alain Juppé, formulée en 1999 ou 2000,  à recourir plus amplement aux flux migratoires sud-nord, qui Premier Président de la Cour des Comptes, oeuvrait encore pour l'intégration des populations issues de l'immigration par le sport (il évoquait à la radio l'effet de conversion que pouvait avoir sur un électeur du Front National un but marqué pour une équipe de France de football par un joueur d'origine maghrébine. Le pseudo nationalisme français, le prétendu "souverainisme", sont parfaitement recyclables pour la promotion des flux migratoires sud-nord et certains aspects de la mondialisation;

(8) le nom officiel de l'Etat bolivien se réfère à son caractère multinational; l'entité France est beaucoup plus multinationale que la Bolivie.

dimanche 5 août 2012

L'assassinat d'Adenauer / Der Mord an K. Adenauer

La semaine dernière, la chaîne Arte (qui n'a de franco-allemand que le financement, mais dont le coeur est bien ailleurs) consacrait une émission du soir à Konrad Adenauer (1876-1967), premier Chancelier de  la République fédérale d'Allemagne (1949-1963), leader de la CDU (Union Chrétienne-Démocrate).

Konrad Adenauer y a été salement assassiné. Il a été dépeint comme un homme fragile, retors, cynique et mesquin.

Selon Arte, le gouvernement d'Adenauer est à jamais (sic) entaché (re-sic) pour avoir compté parmi ses membres, sur l'insistance d'Adenauer lui-même, le Dr Hans Globke (1), secrétaire d'Etat à la Chancellerie, et ancien commentateur des lois de Nuremberg instituant une sorte de statut des Juifs en Allemagne (2).  Arte pose qu'Adenauer a nommé Globke contre l'avis de Blankenhorn (3) et qu'il l'a même nommé en raison de ce passé : ainsi fragilisé, Globke ne pourrait prendre le risque de se montrer déloyal envers le Chancelier.

On savait que l'Union Chrétienne-Sociale en Bavière, la CSU, était un des satans d'Arte. Dans cette émission assassine et désinformatrice, Arte attribue à Adenauer une aversion envers Franz Josef Strauss,
"ambitieux" (sic), "brutal" (re-sic) (4). Adenauer s'engage à ne jamais nommer Strauss ministre de la Défense pour, finalement, lui confier ce ministère et in fine organiser son départ du gouvernement six ans plus tard avec avant tout le souci de ne pas laisser Strauss l'entraîner dans sa chute.

Arte se livre à une désinformation massive et grossière à propos des prisonniers de guerre allemands dont Adenauer est allé solliciter avec succès, malgré bien des difficultés, la libération en U.R.S.S. en septembre 1955 (5) : il se serait agi de criminels de guerre (sic). C'est faux, archi-faux, grossier et ridicule. Il s'agissait de soldats capturés par les Soviétiques qui les avaient traités durant dix ans dans des conditions engendrant une mortalité massive.

A plusieurs reprises, Arte blâme Adenauer pour n'avoir pas été tendre avec ses adversaires politiques au cours de campagnes électorales, et notamment pour avoir, à l'occasion, accusé le SPD d'être à la solde de Moscou (6).

Arte évoque le crépuscule du gouvernement Adenauer après les élections de 1961, son départ planifié de la Chancellerie en octobre 1963 (7). Rappelant à ses télespectateurs que sa création est la lointaine conséquence d'une des dispositions du traité franco-allemand du 22 janvier 1963, Arte évoque ce traité dans des termes trompeurs, lui attribuant une importance et un sens qu'il n'a jamais eu (8).


N O T E S

(1) la propagande communiste qui désignait les dirigeants de Bonn comme une bande de "revanchards" avait organisé un procès par contumance de Globke en zone soviétique d'occupation (la prétendue République Démocratique Allemande); j'en avais entendu parler mais mon étonnement portait surtout sur le fait que près de vingt ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, on nous parle encore de ce qu'on désignait comme des crimes du nazisme et de ce qu'on n'appelait pas encore la Shoah; la question de savoir si les accusations portées contre Globke étaient avérées ou non ne se posait pas vraiment; je ne pouvais pas seulement imaginer l'invention à venir de la Mémouare et du shoacentrisme;

(2) Maurice Duverger (°1917), professeur de Droit à Paris après la Seconde Guerre Mondiale, commenta dans la première partie des années 1940, le Statut des Juifs promulgué sous l'Etat Français (1940-1944); cela ne l'empêcha pas de faire une brillante carrière au Monde, à L'Express, au Nouvel Observateur; il s'y faisait le défenseur du régime présidentiel, de la T.V.A., du mode de scrutin majoritaire, de l'union des gauches, du neutralisme en politique étrangère;

(3) Blankenhorn figure dans les romans de Roger Peyrefitte (Les Ambassades, La Fin des Ambassades) sous le pseudonyme de Rudolf Schwartz; il fut ambassadeur dans différents pays après la création de la RFA, et notamment en France; selon les ouvrages de Roger Peyrefitte, il renoua alors les liens entre l'Ambassade d'Allemagne et une partie de la société parisienne qui existaient du temps de son prédecesseur Otto Abetz;

(4) Franz Jozef Strauss était un anticommuniste sincère et conséquent; il était toutefois plus prudent que son image médiatique le laissait penser. Les directeurs de conscience d'Arte ne peuvent sans doute pas lui pardonner d'avoir, au début des années 1970, souhaité que "la gauche ferme sa gueule jusqu'à la fin du siècle". Arte a l'Union Chrétienne-Sociale en Bavière (CSU) en aversion : elle n'est presque jamais désignée sous son nom à l'antenne et un des ses leaders de la dernière décennie, Edmund Stoiber, fut qualifié par la voix de William Irigoyen, sur Arte d'"ultra-conservateur", étiquette qu'il partage sur la même chaîne avec le président iranien Ahmadinedjad;

(5) ce voyage à risques fut un grand succès, Paris Match qui le couvrit, nota que le catholique Adenauer s'était rendu dans l'église Saint-Louis des Français, le seul lieu de culte catholique ouvert à Moscou; il publia une photographie d'Adenauer dans cette église; ce ne sont pas des "criminels de guerre" qu'Adenauer est allé chercher en Union Soviétique mais des survivants d'une captivité criminelle.

 Autre erreur factuelle d'Arte relative à un évènement du milieu des années 1950 : l'accession de la R.F.A. à l'Alliance Atlantique dont Arte prétend faussement qu'elle entraîna le départ des forces d'occupation (USA, UK, France, Belgique, Pays-Bas); ce n'est pas vrai : le statut de ces forces changea : de troupes d'occupation, elles devinrent troupes alliées stationnées en Allemagne; le retrait de la France de l'O.T.A.N. en 1967, obligea Paris et Bonn a conclure un accord aux termes duquel les Forces Françaises en Allemagne ne redevenaient pas troupes d'occupation; il fut notamment stipulé que le drapeau allemand devait être hissé aux côtés du drapeau français dans toutes les installations des Forces Françaises en Allemagne après 1967;

(6) le chef du SPD, Kurt Schumacher, qualifiait Adenauer  de "Chancelier des Alliés", comprendre : des Américains, des Britanniques, des Français; il était dans l'ordre des choses qu'Adenauer répliquât en accusant le SPD, qui entendait ménager l'U.R.S.S. pour préserver la possibilité d'une réunification plus rapide, d'être à la solde de Moscou, si toutefois cette expression qu'Arte prête à Adenauer fut bien employée par celui-ci;

(7) Adenauer aurait préféré que son successeur fut un certain Eugen Gerstenmaier (CDU), président du Bundestag de 1954 à 1969, prédicateur de l'Eglise Evangélique en Allemagne, à la flatteuse réputation de "résistant" au nazisme et de victime de celui-ci (réputation largement usurpée en ce qui concerne le statut de victime). Parmi les personnalités de la CDU des dernières années du gouvernement Adenauer, le premier Gerhard Schröder (à ne pas confondre avec son homonyme SPD qui fut ministre-président de Basse-Saxe, et Chancelier fédéral de 1998 à 2005), ministre des Affaires Etrangères, se montrait peu enclin à exercer une pression sur Adenauer pour obtenir son retrait de la Chancellerie; il fut plus tard ministre de la Défense (1966-1969) et candidat malchanceux à la présidence de la République fédérale en 1969;

(8) le traité franco-allemand du 22 janvier 1963 n'est que l'application à la seule France et à la seule Allemagne des conceptions institutionnelles de De Gaulle en matière européenne : avant ce traité, dès le tout début des années 1960, De Gaulle avait vainement essayé de remplacer, ou d'encadrer les institutions en place (C.E.C.A., Euratom, C.E.E.) en leur retirant tout caractère supranational; le traité franco-allemand oblige seulement ses signataires à se réunir périodiquement pour essayer de coopérer; Paul-Henry Spaak notait finement qu'il n'y a pas lieu de s'obliger par traité à se rencontrer. Le traité franco-allemand de 1963 a eu un effet positif en politique intérieure française : il a empêché qu'on puisse à l'avenir se référer à De Gaulle pour revenir aux relations d'antagonisme franco-allemand; sans ce traité, Alain Juppé aurait eu, en 1989-90, alors qu'il dirigeait le parti gaulliste RPR, plus de mal à "calmer" Michel Debré, opposant à la réunification de l'Allemagne.

samedi 21 juillet 2012

Arte : la télé qui vous enc'[autocensuré]

Arte n'est pas une chaîne culturelle franco-allemande; c'est une chaîne politique dont la cible est le public des Gaules et des Allemagnes et qui est financée par les contribuables de ces territoires. Ses références politiques sont, pour faire simple, ce qu'il est présentement convenu d'appeler la gauche sociétale (1). Le credo d'Arte comporte plusieurs articles de foi intangibles, quelques dogmes auxquels il est interdit de déroger sous peine d'anathème, de condamnation pour populisme par exemple.

Parmi les dogmes, les articles de foi les plus régulièrement et les plus passionnément ressassés sur Arte :

a) la Shoah constitue l'évènement central de l'histoire européenne;

b) les flux migratoires sud-nord vers l'Europe sont inévitables, nécessaires, bienfaisants; tenter d'y résister est coupable (un péché contre les "valeurs" humanistes), voire criminel et, de toute façon inutile.



Mercredi 18 juillet 2012, 19h45 : Arte Journal est présenté par Leïla Kaddour Boudadi.

Le président tunisien Moncef Marzouki a été reçu à l'Assemblée nationale française, présidée par Claude Bartolone (PS), natif de Tunisie. Moncef Marzouki n'a pas fait de frais d'élégance pour les députés français alors que la tenue vestimentaire a généralement beaucoup d'importance pour ses compatriotes : sans doute est-ce l'influence de ses années de galère de médecin à Créteil. Sur les bancs du gouvernement, côte à côte, les camarades-ex-adversaires (2) Manuel Valls  et Arnaud Montebourg, l'écoutent laïquement en costume et cravate : la Tunisie n'est pas tombée dans l'escarcelle de l'islamisme, mais dans celle de la religion démocratique. Ouf !... Un commentaire plus politique suit : cette visite, ou cette réception de Moncef Marzouki aurait ....dérangé les membres de l'UMP qui (là, Leïla Kaddour Boudadi a du mal à lire son texte, et bafouille), pour certains, ont boycotté cette réception. On ne nous fait pas connaître la nature du dérangement de ces membres de l'UMP, ni les raisons invoquées pour ce prétendu boycott, non visible sur les bancs de l'Assemblée, garnis de part et d'autre. Mais le message politique principal a été diffusé : il y a des gens qui sont dérangés, ce sont les méchants. A vous de les discerner grâce à Arte.

Après les méchants, les gentils. La Cour Constitutionnelle de la République Fédérale d'Allemagne (3), siégeant à Karlsruhe, vient de ... souffleter (c'est le terme employé et lu par Leïla Kaddour Boudadi) le gouvernement noir-jaune (4) d'Angela Merkel : les conditions de vie des demandeurs d'asile en Allemagne sont, selon les juges de Karlsruhe, contraires aux droits de l'homme et donc à la Constitution de cet Etat. Explication : ils ne perçoivent qu'un minimum de.... 225 euros par mois auxquels s'ajoutent éventuellement 27 euros mensuels pour frais de transport, alors que les résidents établis régulièrement en Allemagne, étrangers ou Allemands, perçoivent un minimum de.....374 euros par mois. L'atteinte à la dignité humaine et aux droits de l'homme en Allemagne contemporaine tient à ces 149 euros de différence de revenu minimum au...détriment des demandeurs d'asile. Et les juges de Karlsruhe contraignent le gouvernement d'Angela Merkel à verser immédiatement 100 euros de compensation à chaque demandeur d'asile en réparation de cette injustice historique intolérable, en attendant de verser à tous la même somme minimale par mois, sans aucune discrimination.

Puis, pour nous faire mieux comprendre ce que nous devons aux personnes issues des flux migratoires sud-nord vers l'Europe, et qui va au-delà d'une question de petits ou de gros sous, Arte nous emmène dans une Italie enfin dé-berlusconisée (5), dans les Pouilles, dans une localité appelée Gallipoli. Que trouve-t-on à Gallipoli qui vaille le détour ? Le soleil, la mer, le sable tiède de la plage, les touristes bien sûr. Mais encore ? La Guardia di Finanza a pu y constater qu'un commerçant seulement sur deux se conforme à la législation fiscale et remet au client un ticket de caisse pour chaque achat. Un sur deux ..... dont un certain Bechir, un Pakistanais, qui est installé là depuis ...17 ans et qui a apporté à son nouveau (sic) pays d'accueil l'honnêteté. Et c'est celui-là seul qu'Arte Journal a sélectionné pour nous le présenter et le mettre l'honneur. Bechir serait devenu une attraction, la mascotte des plages de Gallipoli : des gens se feraient photographier avec lui et collectionneraient ses tickets de caisse. Quelle classe ce Béchir ! Il n'y a pas à dire : heureusement qu'on les a, les immigrés. Ils vident nos poubelles, nous donnent l'exemple du civisme etc...

Comme dessert du soir, et comme page culturelle, Arte Journal du 18 juillet à 19h45, nous invite à faire connaissance avec Paula Bülling, une jeune auteure allemande de bande dessinée qui s'est prise de passion, pour .... les demandeurs d'asile, notamment africains, en Allemagne. Elle vient de sortir un album intitulé "Au pays des lève-tôt" (comprendre les résidents d'origine germanique) et  consacré aux misères et souffrances de ces incompris qui ne sont venus en Allemagne que pour y trouver une vie meilleure et accessoirement la sympathie de Paula Bülling, rien de plus légitime, non ?. Une formule de cette dernière est censée illustrer le sort de ces malheureux "Quand on arrive on est jeune, après on ne fait plus que vieillir". Allez, versez s'il vous plait une larme, puis envoyez un don à la Cimade ou au CCFD, puis signez une pétition pour la régularisation discrète, mais finalement massive au bout de quelques mois, des sans-papiers. Arte aura bien rempli son rôle.

N O T E S

(1) Arte utilise régulièrement un moyen très habile et très subtil pour indiquer à ses télespectateurs quels sont les bons et les moins bons, ou mauvais, courants politiques.

 Seuls les bons ont droit à leur nom, à celui qu'ils se donnent eux-mêmes (socialistes, sociaux-démocrates, écologistes, démocrates, progressistes etc...);

les moins bons n'ont pas droit à leur nom , mais à une étiquette tirée du champ lexical de la science politique et susceptibles d'éveiller des réserves, des soupçons : conservateurs, droite (la démocratie chrétienne allemande est systématiquement désignée comme "les conservateurs" alors qu'il existe déjà en Allemagne un petit parti qui a pour nom "die Konservativen", idem pour l'UMP);

les mauvais, les méchants ont droit à une étiquette nettement péjorative : ultra-conservateurs (étiquette appliquée tout à la fois au président iranien Ahmadinedjad ....et à l'ancient président bavarois social-chrétien Edmund Stoiber, qui dans l'esprit d'Arte doivent être des camarades au sein d'une Internationale des grands satans), populistes, extrême-droite, néo-nazis, xénophobes etc...


(2) lors de la campagne des primaires citoyennes pour la désignation du candidat de gauche (PS ou PRG) à l'élection présidentielle, en 2011, Arnaud Montebourg (fils de Monsieur Montebourg et de Leïla Ould Cadi) a fait à Manuel Valls le cadeau de dire qu'il n'avait plus beaucoup de chemin à faire pour se retrouver à l'UMP; ce propos, polémique à l'origine, et destiné à déconsidérer Valls auprès des sympathisants PS et PRG, est désormais un atout pour Valls et pour le gouvernement Ayrault-Taubira : il permet à Valls de jouer à merveille son rôle de leurre à l'égard des sacristains chevènementistes et des chaisières villiéristes. Le discours volontiers patriotard de ce Catalan de Barcelone naturalisé Français (et qui parle castillan comme un élève de 4e qui aurait pris l'espagnol comme LV2) fait merveille auprès d'une partie de l'électorat qui n'aurait jamais l'idée de voter à gauche auprès de laquelle il apparaît à tort comme un contre-Taubira, comme un socialiste de droite, quasi-sarkozyste; ce leurre permet de troubler et de désarmer dans une certaine mesure l'opposition de cette fraction de l'électorat au gouvernement Ayrault-Taubira;


(3) la Cour Constitutionnelle fédérale est encensée par certains milieux "souverainistes" français: elle a assorti sa validation du traité de Lisbonne de conditions qui imposent au gouvernement allemand de consulter le Parlement selon une procédure lourde, contraignante et paralysante pour la ratification de tout accord européen entraînant de nouvelles charges pour l'Allemagne ou des transferts de souveraineté de l'Etat allemand vers l'Union européenne. Heureusement, pour le moment, ça n'a rien changé, sinon les délais, et puis après ces juges, il y en aura d'autres. Le duc de Vendôme, Jean,  fils de l'actuel Comte de Paris et d'une princesse de Wurtemberg (titrée duchesse de Montpensier par le précédent Comte de Paris), s'est fait l'écho sur les ondes de Radio Courtoisie (où il est habituellement reçu avec obséquiosité par Henry de Lesquen qui lui donne très généreusement du "monseigneur"), de ce rôle des juges de Karlsruhe qu'il invite les institutions françaises à imiter. Il n'y a aucune contradiction entre le stato-nationalisme, le souverainisme relatifs des actuels juges de Karlsruhe et leur arrêt qui met en marche une nouvelle pompe aspirante de flux migratoires sud-nord. Il y a au contraire une parfaite cohérence entre les deux. La mise en avant de l'Etat-nation, sa promotion, vont de pair avec la bénédiction de l'immigration sud-nord pourvu que les personnes issues de ces flux puissent être relativement "intégrées". En France, il n'y a que Chevènement pour l'avoir compris. Plus il y aura d'immigrés en Allemagne, moins ce pays sera germanique (ce qui indiffère les prétendues élites), mais plus son poids démographique et géo-stratégique sera important. Les homologues chevènementistes des juges de Karlsruhe l'ont bien compris : à l'occasion d'une statistique mettant, cocorico, à l'honneur le "dynamisme" de la natalité "française" (mais ni gauloise ni franque), une personne de cette sensiblité suggérait que l'Etat français s'appuie sur cette donnée démographique pour exiger plus de sièges au Parlement européen par rapport à l'Allemagne. Les Etats-nations sont naturellement rivaux et concurrents, et d'autant plus passionnément qu'ils sont proches géographiquement (ils se sont constitués historiquement les uns contre les autres dans cet esprit et continueront à promouvoir d'abord les intérêts qui les opposent si une organisation supranationale ne les en empêche pas), et l'immigration est un enjeu permettant d'arbitrer les rapports de forces au bénéfice de ceux qui sont les plus accueillants. "Il n'est de richesses que d'hommes" disait le physiocrate Bodin;

(4) le noir est la couleur de la CDU/CSU et le jaune celle de son allié libéral dont le leader est le vietnamien Philip Rössler; le gouvernement Ayrault-Taubira aligne la Guyanaise Taubira, l'Antillaise Pau-Langevin, et la Franco-Marocaine Najet Vajaud-Belkacem, tandis que le gouvernement Merkel-Westerwelle ne peut aligner que le vietnamien catholique Philip Rössler. Une fois de plus, la supériorité de la Grande Nation est confirmée;

(5) Silvio Berlusconi, le plus grand homme d'Etat venu d'Italie depuis Cavour, est un des grands satans d'Arte; son retour possible au printemps MMXIII est un des scenarii cauchemars d'Arte, de France Culture et même d'une chroniqueuse pourtant encartée à l'UMP de cette station de radio (c'était sûrement la condition pour qu'elle soit chroniqueuse à France Culture, et devienne une caution pluraliste de cette station malgré son appartenance à l'UMP, Noëlle Lenoir); rappelons que l'UMP et le parti Popolo della Libertà de Silvio Berlusconi appartiennent tous les deux au Parti Populaire Européen.



dimanche 8 juillet 2012

Idées reçues et fausses (paysage médiatique, été 2012)

En ce début d'été 2012, deux erreurs sont communément véhiculées par les médiats à l'occasion de la commémoration d'évènements survenus un demi-siècle auparavant :

évènement : accession à l'indépendance de la République Algérienne Démocratique & Populaire;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette indépendance serait intervenue au terme d'un conflit dont l'entité France n'aurait admis et reconnu qu'il s'agissait d'une guerre que 37 ans plus tard; le corollaire de cette idée reçue et fausse est que ce retard dans la reconnaissance de cette guerre est dû au sentiment de malaise et de culpabilité de l'entité France qui aurait du mal à assumer ses crimes contre le peuple algérien, les droits de l'homme etc...etc...

FAUX : le terme de guerre d'Algérie était utilisé par le public, les médiats et le monde politique, à des degrés divers, pendant le conflit; on considérait que la guerre d'Algérie faisait suite à la guerre d'Indochine, qui faisait elle-même suite à la Deuxième Guerre Mondiale. C'était même la raison pour laquelle les cérémonies du 14 juillet étaient, jusqu'en 1962, entourées d'une relative sobriété; on disait : c'est encore la guerre, ça ne s'est pas arrêté, il y a des soldats français qui se battent, alors c'est pour ça que le 14 juillet on ne fait plus ceci ou cela (1), comme on le faisait avant la guerre etc....; ce qui s'est passé en 1999, soit 37 ans après l'accession de l'Algérie à l'indépendance, c'est que le gouvernement (2) a tenu à faire bénéficier les anciens soldats ayant servi en Algérie des mêmes droits et avantages que ceux de leurs devanciers ayant participé à une guerre; pour établir une parfaite égalité entre anciens combattants, on a inscrit dans la loi que le conflit algérien avait été une guerre, ce qu'il était déjà dans l'esprit des contemporains, dans les discours des hommes politiques et dans les médiats dès les années 1950; l'aspiration à tourner la page après 1962 s'explique surtout par l'exode des Européens d'Algérie qui a vidé les Accords d'Evian de leur substance et libéré ainsi la partie algérienne de la majeure partie de ses obligations : De Gaulle a reçu Ben Bella en secret au château de Champs en Seine-et-Marne, pour ne pas raviver le ressentiment des Européens d'Algérie à l'égard du gouvernement français comme à l'égard du gouvernement algérien qui avait souhaité leur départ (3); par ailleurs, les Français d'Europe voyaient avec surprise et déplaisir qu'ils devaient à la fois accueillir les Européens d'Algérie et des immigrés algériens dont le nombre devenait supérieur à ce qu'il était pendant la guerre d'Algérie alors que dans l'esprit de la plupart des Français d'Europe, l'indépendance de l'Algérie devait implicitement avoir pour conséquence l'évaporation de la plus grande partie de la communauté nord-africaine en France d'Europe. Si malaise et honte il y avait, il était lié au sentiment d'avoir été trompé, abusé par la partie algérienne dont De Gaulle voulait se concilier les bonnes grâces pour mener sa prétendue politique étrangère de "grandeur" et d'indépendance qui s'est avérée très coûteuse.

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évènement : rencontre à Reims entre Adenauer et De Gaulle au début de l'été 1962;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette rencontre aurait scellé, dix-sept ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la réconciliation franco-allemande.


FAUX : la République Française et la République Fédérale d'Allemagne (R.F.A.) étaient alliées depuis 1955 et l'adhésion de la R.F.A. à l'Alliance Atlantique (O.T.A.N.) dont le siège était d'ailleurs à Paris; les jumelages franco-allemands se multipliaient depuis les années 1950. Les deux Etats étaient membres du Conseil de l'Europe, de la C.E.C.A. (pool charbon-acier), de la C.E.E. (Marché Commun) et de l'Euratom.
La France avait respecté la volonté des Sarrois (4) de rattacher leur Land à la R.F.A. à la suite de leur rejet du statut de territoire européen par referendum en 1955. Sous la IVe République, les groupes gaullistes (R.P.F., puis Républicains Sociaux), se sont appliqués au contraire à entraver cette politique d'apurement des contentieux franco-allemands; la présence concommitante aux Ministères des Affaires Etrangères des deux pays, pendant de longues années, au début de la R.F.A. et sous la IVe République française, de représentants du parti démocrate-chrétien M.R.P. et de la C.D.U. a facilité cette réconciliation et cette amitié. La rencontre de Reims, le voyage de De Gaulle en R.F.A. quelques mois plus tard, la signature du traité franco-allemand de janvier 1963 n'ont pas scellé une amitié déjà acquise (5); le traité franco-allemand de janvier 1963 n'est que l'application aux seules France et Allemagne des conceptions DeGaullistes en matière d'institutions européennes : on s'engage par traité à ....se réunir périodiquement pour essayer...de se mettre d'accord et de coopérer. C'est ce type d'institutions que De Gaulle aurait voulu voir se substituer à la C.E.C.A., à la C.E.E. et à l'Euratom. Le but du traité de janvier 1963 était de détacher la R.F.A. des Etats-Unis et de la lier à la France comme junior partner.

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N O T E S

(1) peu attiré par les cérémonies "patriotiques", du moins celles qui sont en rapport avec l'Etat-nation "républicain" jacobin et multi.....continental, à vocation universelle, la Grande Nation, je n'ai pas retenu quelle était la part des festivités dont on s'abstenait depuis la guerre et tant qu'il y aurait des soldats français engagés dans une guerre, mais j'atteste que ce détail était régulièrement rappelé;

(2) il s'agit du gouvernement socialo-écolo-communiste dirigé par Lionel Jospin (1997-2002); Lionel Jospin et ses amis politiques adhèrent, ou font semblant d'adhérer, à la vulgate médiatique et académique (Benjamin Stora et ses collègues) selon laquelle ce sont ses crimes envers les Algériens qui empêcheraient l'entité France de reconnaître rapidement la validité de leurs thèses pro-FLN algérien, ses responsabilités, sa culpabilité etc.... : confronté à un problème de port de voile islamique dans des collèges de l'Oise dès la fin des années 1980, le ministre de l'Education Nationale Lionel Jospin, PS et ancien trotskyste, justifiait son refus d'une politique répressive par le propos suivant : "j'appartiens à une génération qui a fait la guerre d'Algérie, il y a des chemins qu'on ne me fera pas refaire";

(3) les signataires français des Accords d'Evian tablaient sur le maintien à court terme de la moitié environ, soit 500 000 personnes, des effectifs des populations européennes d'Algérie, protégées par un statut inclus dans les Accords d'Evian; les signataires algériens escomptaient un maintien dans l'Algérie indépendante d'un maximum de 150 000 Européens d'Algérie. Il en est resté 45 000;

(4) le conflit sarrois, qui s'est prolongé jusqu'en 1955, soit 6 ans après la reconstitution d'un Etat allemand, a retardé la normalisation des relations franco-allemandes; il trouve son origine dans la volonté des dirigeants français de l'immédiat après-guerre de s'assurer une "prise de guerre" : le détachement de la Sarre de l'Allemagne (les alliés de la France, pas plus que l'U.R.S.S., ne lui auraient permis de l'annexer purement et simplement). La Sarre fut liée à la France dans une Union Economique Franco-Sarroise, la France imposa l'adhésion de la Sarre au Conseil de l'Europe pour tenter d'obtenir la reconnaissance internationale de sa séparation d'avec l'Allemagne. Après la Première Guerre Mondiale et jusqu'en 1935, la Sarre avait été également dotée d'un statut la séparant de l'Allemagne et garanti par la S.D.N. En 1935, sous le IIIe Reich, les Sarrois avaient choisi par referendum de faire retour à l'Allemagne....sous Hitler. Il s'en est ensuivi qu'après la Deuxième Guerre Mondiale les Sarrois refusant le statut que la France leur avait octroyé après la guerre étaient soupçonnés sinon de nazisme, du moins d'un nationalisme allemand fort suspect. Le maintien de ce statut particulier se fit à grands frais (la France dépensa beaucoup d'argent pour moderniser l'économie sarroise, la relever et... y restreint fortement les libertés politiques : interdiction de la propagande des partis n'acceptant pas le statut imposé par elle, soutien à un gouvernement sarrois appuyé par les seuls partis favorables au statut). Isolée parmi ses alliés, la France dut accepter de proposer un autre statut aux Sarrois : la Sarre deviendrait territoire européen, siège de toutes les institutions européennes existantes et à venir, détaché de l'Allemagne jusqu'à la signature d'un traité de paix définitif. Ce statut européen fut soumis aux Sarrois par referendum en septembre 1955, tous les partis étant autorisés à faire campagne : deux Sarrois sur trois le rejetèrent. Les gouvernements français présidés par Edgar Faure, puis par Guy Mollet, en prirent acte, malgré les protestations gaullistes, émises surtout par la voix de Michel Debré, et préparèrent le retour de la Sarre à l'Allemagne; l'hebdomadaire National Zeitung  du Dr Frey (dont Moshe Menuhin était un collaborateur) écrivit bien plus tard, évoquant ce retour de la Sarre comme "la petite réunification" : "es spricht für Frankreich" : ce choix (des gouvernements d'Edgar Faure et surtout de Guy Mollet) témoigne en faveur de la France"; dans cette affaire, les gaullistes ont été les empêcheurs et les gêneurs;

(5) le traitement des prisonniers de guerre français en Allemagne pendant la guerre (il n'est pas question ici des prisonniers politiques, déportés ou astreints au S.T.O.), le choix de prisonniers de guerre allemands de demeurer en France après leur libération (malgré des débuts de captivité auxquels tant d'entre eux ne survirent pas: cf. :  le livre, épuisé, du Canadien Bacque intitulé "Morts pour causes diverses" aux éditions Sand, publié en 1990), le fait qu'il y ait eu des antifascistes allemands dans la Résistance française, et des combattants français sur le Front de l'Est aux côtés des Allemands (L.V.F., puis Division Charlemagne), des Allemands ayant contracté un engagement sous le drapeau français en Indochine (Frankreichs fremde Söhne) quand il n'y avait plus d'armée allemande, ont plus fait pour cette amitié et cette réconciliation que n'importe quelle rencontre ou n'importe quel traité.