Claude Bartolone, candidat PS à la présidence de la région Ile-de-France vient (9 ou 10/12/2015) d'accuser sa principale concurrente, Valérie Pécresse, de ...... "défendre la race blanche". Claude Bartolone est l'une des figures les plus sectaires et les plus abrasives de son parti et de sa famille politique. Rien à voir avec le président sortant, l'élu rocardien du Val d'Oise J.-P. Huchon.
On croyait pourtant que les races n'existaient pas, que F. Hollande allait faire réviser la Constitution pour en effacer ce mot qui y figure. On pensait que seuls les attardés du C.R.A.N. (Conseil Représentatif des Associations Noires) croyaient encore à ces notions qui nous rappellent les-heures-les-plus-sombres-de-notre-Histoire. On s'était donc trompé.
On se souvient de son boycott d'une réception donnée à l'Assemblée Nationale, dont il était déjà le président, pour Steve Briiois, maire FN de Hénin-Beaumont, par une association de journalistes spécialisés dans l'observation des élus locaux. Claude Bartolone, qui aurait pu se faire représenter par un collaborateur peu gradé, a justifié sa muflerie et sa fuite par le "négationnisme" du parti de Steve Briiois, ou quelque chose comme ça qui se réfère au shoacentrisme du président de l'Assemblée Nationale.
On se souvient des attaques de Claude Bartolone contre l'Allemagne, de son souhait de voir se substituer une "confrontation tout court" avec ce pays voisin, ami et allié, à la "confrontation amicale" évoquée par François Hollande. La confrontation en question portait sur le dosage des mesures pour réduire les déficits publics et des mesures pour relancer l'activité économique.
Lorsqu'en 1986, un député FN a reproché au gouvernement Chirac d'avoir oublié les mesures de préférence nationale et européenne pour l'emploi qui figuraient pourtant dans la plateforme RPR-UDF, le jeune député PS Claude Bartolone a interrompu l'orateur par l'exclamation : "Heureusement !".
L'accusation stupide de Claude Bartolone à l'encontre de sa principale adversaire traduit surtout son infatuation de ce qu'il est convenu d'appeler la Diversité.
Evoquant les débuts difficiles de son existence devant des journalistes, Claude Bartolone a expliqué qu'il s'en était sorti grâce à la présence d'une famille aimante (jusque là on comprend) et, a-t-il ajouté, surtout, de .... la République. Là, on aimerait un dessin pour pouvoir comprendre.
Claude Bartolone, ancien fabiussien, se voit selon les journalistes, en Premier ministre. Ce qui n'est guère rassurant vu son sectarisme, encore pire que celui de l'actuel hôte de l'Hôtel de Matignon, Manuel Valls. Vous savez, ce maire d'Evry (Essonne) qui réclamait des "petits blancos" pour donner une impression de pluriethnisme plus large sur une photo de sa ville...
Valls et Bartolone, mêmes ambitions et ..... même combat.
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jeudi 10 décembre 2015
Carton rouge à Claude Bartolone
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lundi 26 novembre 2012
Valérie Pécresse, soudain l'été dernier...(2012)
Valérie Pécresse, soutien d'Alain Juppé, présidente de la région Ile-de-France, et ancienne ministre (Universités, Budget) exprimait sa douleur lors de la visite d'Ayrault à Berlin en novembre MMXII : la Vrôôônce recevrait des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi (1) au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé avant 2012 et l'avènement de F. Hollande. Cette personne s'était déjà signalée cet été (2) en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde."
Ce franchissement du mur du çon par l'élue des Yvelines entache l'image de son favori pour la primaire de la Droite et du Centre. L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat plurinational (3). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc...
Faire comme si... l'Etat plurinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielle des références venues d'ailleurs (4), une inévitable Police de la Pensée et de l'Histoire. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose qu'un Etat-nation, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".
N O T E S
(1) Arnaud Montebourg (°1962), ministre du Redressement (sic) Productif du gouvernement Ayrault est le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi; il a été le compagnon d'Audrey Pulvar avec laquelle il formait une paire représentative de la "diversité à la française";
(2) elle réagissait à l'information selon laquelle l'entrepreneur Arnault allait solliciter la nationalité belge; sa réaction était d'autant plus malheureuse que l'obtention éventuelle par celui-ci de la nationalité belge n'impliquait pas la perte de la nationalité française; la réaction de Valérie Pécresse est proprement idolâtrique;
(3) parmi les Etats du monde, la Bolivie semble être le seul à avoir intégré dans son nom officiel la référence plurinationale : Estado Plurinacional de Bolivia;
(4) réecrire l'histoire de France pour que les arrière petits-fils de fellaghas puissent se considérer Français et de même pour les cousins de Frantz Fanon et les sectateurs du gang Klarsfeld etc...; il faut se souvenir de l'abrogation de la loi de 2005 qui proposait la prise en compte dans les programmes d'Histoire des aspects positifs de la colonisation, des manifestants qui scandaient durant l'hiver 2009 sous les tropiques : "La Guadeloupe, elle est à nous"; durant ce même hiver 2009, des chercheurs spécialisés dans l'étude de l'opinion publique (en Allemagne, ça s'appelle la démoscopie), écartaient le risque de contagion à la France d'Europe (la Métropole) des troubles alors en cours en Guadeloupe : la population de la Guadeloupe est relativement homogène, unie par une mémoire historique largement partagée, tout le contraire de la France d'Europe.
Ce franchissement du mur du çon par l'élue des Yvelines entache l'image de son favori pour la primaire de la Droite et du Centre. L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat plurinational (3). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc...
Faire comme si... l'Etat plurinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielle des références venues d'ailleurs (4), une inévitable Police de la Pensée et de l'Histoire. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose qu'un Etat-nation, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".
N O T E S
(1) Arnaud Montebourg (°1962), ministre du Redressement (sic) Productif du gouvernement Ayrault est le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi; il a été le compagnon d'Audrey Pulvar avec laquelle il formait une paire représentative de la "diversité à la française";
(2) elle réagissait à l'information selon laquelle l'entrepreneur Arnault allait solliciter la nationalité belge; sa réaction était d'autant plus malheureuse que l'obtention éventuelle par celui-ci de la nationalité belge n'impliquait pas la perte de la nationalité française; la réaction de Valérie Pécresse est proprement idolâtrique;
(3) parmi les Etats du monde, la Bolivie semble être le seul à avoir intégré dans son nom officiel la référence plurinationale : Estado Plurinacional de Bolivia;
(4) réecrire l'histoire de France pour que les arrière petits-fils de fellaghas puissent se considérer Français et de même pour les cousins de Frantz Fanon et les sectateurs du gang Klarsfeld etc...; il faut se souvenir de l'abrogation de la loi de 2005 qui proposait la prise en compte dans les programmes d'Histoire des aspects positifs de la colonisation, des manifestants qui scandaient durant l'hiver 2009 sous les tropiques : "La Guadeloupe, elle est à nous"; durant ce même hiver 2009, des chercheurs spécialisés dans l'étude de l'opinion publique (en Allemagne, ça s'appelle la démoscopie), écartaient le risque de contagion à la France d'Europe (la Métropole) des troubles alors en cours en Guadeloupe : la population de la Guadeloupe est relativement homogène, unie par une mémoire historique largement partagée, tout le contraire de la France d'Europe.
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samedi 17 novembre 2012
Arrogance, un produit made-in-France
L'insupportable arrogance made-in-France : "Faîtes ce que je dis, mais ne faîtes surtout pas ce que je fais, car je ne saurais le tolérer".
Rendant compte dans l'édition du soir d' Arte Journal du jeudi 15 novembre 2012 de la visite de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à Berlin, la journaliste Marie Labory demandait avec insistance (elle s'y est reprise à deux fois) à une spécialiste allemande des relations franco-allemandes résidant à Paris, si on était conscient en Allemagne de l'arrogance (sic) des critiques, recommandations, observations formulées par les milieux dirigeants de ce pays (1) envers la politique économique française du tandem Hollande-Ayrault. Pour la satisfaire, l'interlocutrice de Marie Labory a bien voulu concéder évasivement une réponse affirmative. Il n'a pas été question de la bourde (2) de Jean-Marc Ayrault (Notre-Dame des Landes, priez pour lui !), agrégé d'allemand (depuis combien de temps n'a-t-il pas enseigné devant des élèves ?) : Ayrault confond "fürchtbar", c'est-à-dire "effroyable", avec "früchtbar", ou "fructueux". Enfoncé, De Gaulle, qui en visite en Allemagne en 1962, s'était adressé à un officier en l'appelant "Herr Ober", c'est-à-dire "garçon", ou "serveur", au lieu de "Herr Oberst", ou "Mon Colonel" !
Là-dessus, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement (sic) Productif, enjoint aux entreprises allemandes de relever les salaires (3).
Arrogance ? Vous avez dit arrogance ?
Le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi est incapable d'empêcher Peugeot de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois à quelques kilomètres de Paris, mais il prétend dicter aux partenaires sociaux en Allemagne ce que devraient être les salaires dans ce dernier pays.
The Economist a dit la vérité : il doit être dénoncé.
Puis paraît le numéro de l'hebdomadaire The Economist dont la couverture illustre la dangerosité de la politique économique de la France, pour elle-même et pour la zone euro (4). Arnaud Montebourg, ancien avocat de l'assassin de René Bousquet, enrage : l'hebdomadaire de langue anglaise ayant constaté et dit que le roi était nu, celui qui était alors le compagnon d'Audrey Pulvar (à eux deux, ils étaient une très vivante incarnation de la "diversité" (5)) le déclare équivalent à Charlie Hebdo. Je ne sais pas si Charlie Hebdo a apprécié.... La hargne vrôôônçaise contre les révélations et analyses de The Economist va jusqu'à faire rappeler sur France En'Culture par Jean-Claude Casanova (6) (La Rumeur du Monde, 17/11/2012) que ce journal n'aurait rien compris à la politique intérieure allemande entre 1933 et 1939 (traduisez : l'hebdomadaire n'appelait pas à la guerre contre le Reich national-socialiste avant 1939). C'est là un reproche d'incorrection politique de la plus extrême gravité...
Valérie Pécresse franchit le mur du çon
Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP en 2012, et ancienne ministre de son champion (Universités, Budget) exprime sa douleur : la Vrôôônce reçoit des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé sous le gouvernement Fillon. Cette personne s'était déjà signalée cet été en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde." Ce franchissement du mur du çon par la députée des Yvelines entache l'image de son favori pour la présidence de son parti (7). L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat multinational (8). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc... Faire comme si... l'Etat multinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielles des références venues d'ailleurs. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".
La Grande Nation a vocation à donner des leçons au reste du monde, mais ne saurait tolérer d'en recevoir.
L'arrogance est décidément un fleuron de la production française, et la classe politico-médiatique de la Vrôôônce ne supportent pas l'ombre du moindre début de concurrence ou de réciprocité en la matière.
"Il n'y a pas d'autre Grande Nation que moi, foi de Marianne !"
La Grande Nation aurait des droits exclusifs.
N O T E S
(1) il s'agit de propos tenus en privé par des membres du gouvernement, et rapportés par les médiats, ou d'articles de presse ("La France sera-t-elle la prochaine Grèce ?"), ou de propos de l'ancien chancelier social-démocrate Schröder selon lequel les marchés auraient vite fait de remettre les pendules à l'heure au cas où Hollande s'obstinerait à en rester à la politique annoncée pendant sa campagne présidentielle; cette attitude s'explique aisément : si l'économie française connaît le sort de celles de la Grèce ou de l'Espagne, l'Allemagne se trouvera en première ligne et en difficulté à son tour; c'est "l'effet domino"; pour la rédaction d'Arte Journal, il est probable que ce qui est inacceptable, c'est que ce soit un gouvernement de gauche (Arte avait soutenu Hollande contre Sarközy lors de la dernière élection présidentielle) qui soit critiqué par des membres d'un gouvernement qui n'est pas de gauche;
(2) peut-être ne l'avait-il pas encore commise au moment où Marie Labory présentait cette édition d'Arte Journal;
(3) il est dans l'ordre des choses que le Ministre français du Redressement (sic) Productif souhaite que le coût du travail dans d'autres pays de la zone euro se rapproche de celui qui est supporté par les entreprises et l'économie françaises; l'arrogance vient de l'injonction provenant d'un membre du gouvernement d'un pays dont la classe politico-médiatique manifeste une susceptibilité pathologique à l'égard de toute critique, ou même de non admiration envers la politique nationale : Montebourg fait et dit aux autres ce qu'il n'admet qu'on lui fasse ou dise à propos de la politique française;
(4) l'illustration de couverture présente la France comme une bombe à retardement au coeur de l'Europe;
(5) Arnaud Montebourg est d'origine franco-algérienne et Audrey Pulvar est Martiniquaise; à eux deux, ils étaient une icône de la France Black-Blanc-Beur;
(6) Jean-Claude Casanova fut un ami et collaborateur de Raymond Barre, notamment après 1981 et pendant la campagne présidentielle de celui-ci en 1988; on avait déjà pu remarquer l'évolution de ce publiciste lorsqu'il paraissait s'étonner et regretter que l'ancienne majorité devenue opposition ... se soit, dès l'élection de Hollande, posée ... en opposition résolue à celui-ci, dans une précédente émission "La rumeur du monde" sur France Culture;
(7) François Fillon eut pour mentor Philippe Séguin qui commit naguère un ouvrage intitulé "Plus Français que moi, tu meurs !" (sic), qui avec Chevènement, applaudit à l'invitation d'Alain Juppé, formulée en 1999 ou 2000, à recourir plus amplement aux flux migratoires sud-nord, qui Premier Président de la Cour des Comptes, oeuvrait encore pour l'intégration des populations issues de l'immigration par le sport (il évoquait à la radio l'effet de conversion que pouvait avoir sur un électeur du Front National un but marqué pour une équipe de France de football par un joueur d'origine maghrébine. Le pseudo nationalisme français, le prétendu "souverainisme", sont parfaitement recyclables pour la promotion des flux migratoires sud-nord et certains aspects de la mondialisation;
(8) le nom officiel de l'Etat bolivien se réfère à son caractère multinational; l'entité France est beaucoup plus multinationale que la Bolivie.
Rendant compte dans l'édition du soir d' Arte Journal du jeudi 15 novembre 2012 de la visite de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à Berlin, la journaliste Marie Labory demandait avec insistance (elle s'y est reprise à deux fois) à une spécialiste allemande des relations franco-allemandes résidant à Paris, si on était conscient en Allemagne de l'arrogance (sic) des critiques, recommandations, observations formulées par les milieux dirigeants de ce pays (1) envers la politique économique française du tandem Hollande-Ayrault. Pour la satisfaire, l'interlocutrice de Marie Labory a bien voulu concéder évasivement une réponse affirmative. Il n'a pas été question de la bourde (2) de Jean-Marc Ayrault (Notre-Dame des Landes, priez pour lui !), agrégé d'allemand (depuis combien de temps n'a-t-il pas enseigné devant des élèves ?) : Ayrault confond "fürchtbar", c'est-à-dire "effroyable", avec "früchtbar", ou "fructueux". Enfoncé, De Gaulle, qui en visite en Allemagne en 1962, s'était adressé à un officier en l'appelant "Herr Ober", c'est-à-dire "garçon", ou "serveur", au lieu de "Herr Oberst", ou "Mon Colonel" !
Là-dessus, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement (sic) Productif, enjoint aux entreprises allemandes de relever les salaires (3).
Arrogance ? Vous avez dit arrogance ?
Le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi est incapable d'empêcher Peugeot de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois à quelques kilomètres de Paris, mais il prétend dicter aux partenaires sociaux en Allemagne ce que devraient être les salaires dans ce dernier pays.
The Economist a dit la vérité : il doit être dénoncé.
Puis paraît le numéro de l'hebdomadaire The Economist dont la couverture illustre la dangerosité de la politique économique de la France, pour elle-même et pour la zone euro (4). Arnaud Montebourg, ancien avocat de l'assassin de René Bousquet, enrage : l'hebdomadaire de langue anglaise ayant constaté et dit que le roi était nu, celui qui était alors le compagnon d'Audrey Pulvar (à eux deux, ils étaient une très vivante incarnation de la "diversité" (5)) le déclare équivalent à Charlie Hebdo. Je ne sais pas si Charlie Hebdo a apprécié.... La hargne vrôôônçaise contre les révélations et analyses de The Economist va jusqu'à faire rappeler sur France En'Culture par Jean-Claude Casanova (6) (La Rumeur du Monde, 17/11/2012) que ce journal n'aurait rien compris à la politique intérieure allemande entre 1933 et 1939 (traduisez : l'hebdomadaire n'appelait pas à la guerre contre le Reich national-socialiste avant 1939). C'est là un reproche d'incorrection politique de la plus extrême gravité...
Valérie Pécresse franchit le mur du çon
Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP en 2012, et ancienne ministre de son champion (Universités, Budget) exprime sa douleur : la Vrôôônce reçoit des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé sous le gouvernement Fillon. Cette personne s'était déjà signalée cet été en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde." Ce franchissement du mur du çon par la députée des Yvelines entache l'image de son favori pour la présidence de son parti (7). L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat multinational (8). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc... Faire comme si... l'Etat multinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielles des références venues d'ailleurs. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".
La Grande Nation a vocation à donner des leçons au reste du monde, mais ne saurait tolérer d'en recevoir.
L'arrogance est décidément un fleuron de la production française, et la classe politico-médiatique de la Vrôôônce ne supportent pas l'ombre du moindre début de concurrence ou de réciprocité en la matière.
"Il n'y a pas d'autre Grande Nation que moi, foi de Marianne !"
La Grande Nation aurait des droits exclusifs.
N O T E S
(1) il s'agit de propos tenus en privé par des membres du gouvernement, et rapportés par les médiats, ou d'articles de presse ("La France sera-t-elle la prochaine Grèce ?"), ou de propos de l'ancien chancelier social-démocrate Schröder selon lequel les marchés auraient vite fait de remettre les pendules à l'heure au cas où Hollande s'obstinerait à en rester à la politique annoncée pendant sa campagne présidentielle; cette attitude s'explique aisément : si l'économie française connaît le sort de celles de la Grèce ou de l'Espagne, l'Allemagne se trouvera en première ligne et en difficulté à son tour; c'est "l'effet domino"; pour la rédaction d'Arte Journal, il est probable que ce qui est inacceptable, c'est que ce soit un gouvernement de gauche (Arte avait soutenu Hollande contre Sarközy lors de la dernière élection présidentielle) qui soit critiqué par des membres d'un gouvernement qui n'est pas de gauche;
(2) peut-être ne l'avait-il pas encore commise au moment où Marie Labory présentait cette édition d'Arte Journal;
(3) il est dans l'ordre des choses que le Ministre français du Redressement (sic) Productif souhaite que le coût du travail dans d'autres pays de la zone euro se rapproche de celui qui est supporté par les entreprises et l'économie françaises; l'arrogance vient de l'injonction provenant d'un membre du gouvernement d'un pays dont la classe politico-médiatique manifeste une susceptibilité pathologique à l'égard de toute critique, ou même de non admiration envers la politique nationale : Montebourg fait et dit aux autres ce qu'il n'admet qu'on lui fasse ou dise à propos de la politique française;
(4) l'illustration de couverture présente la France comme une bombe à retardement au coeur de l'Europe;
(5) Arnaud Montebourg est d'origine franco-algérienne et Audrey Pulvar est Martiniquaise; à eux deux, ils étaient une icône de la France Black-Blanc-Beur;
(6) Jean-Claude Casanova fut un ami et collaborateur de Raymond Barre, notamment après 1981 et pendant la campagne présidentielle de celui-ci en 1988; on avait déjà pu remarquer l'évolution de ce publiciste lorsqu'il paraissait s'étonner et regretter que l'ancienne majorité devenue opposition ... se soit, dès l'élection de Hollande, posée ... en opposition résolue à celui-ci, dans une précédente émission "La rumeur du monde" sur France Culture;
(7) François Fillon eut pour mentor Philippe Séguin qui commit naguère un ouvrage intitulé "Plus Français que moi, tu meurs !" (sic), qui avec Chevènement, applaudit à l'invitation d'Alain Juppé, formulée en 1999 ou 2000, à recourir plus amplement aux flux migratoires sud-nord, qui Premier Président de la Cour des Comptes, oeuvrait encore pour l'intégration des populations issues de l'immigration par le sport (il évoquait à la radio l'effet de conversion que pouvait avoir sur un électeur du Front National un but marqué pour une équipe de France de football par un joueur d'origine maghrébine. Le pseudo nationalisme français, le prétendu "souverainisme", sont parfaitement recyclables pour la promotion des flux migratoires sud-nord et certains aspects de la mondialisation;
(8) le nom officiel de l'Etat bolivien se réfère à son caractère multinational; l'entité France est beaucoup plus multinationale que la Bolivie.
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