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dimanche 18 octobre 2020

Professeur décapité : pas d'union nationale dans un Etat plurinational

 C'est la 2e décapitation "islamiste" en 5 ans. La 1ère avait eu lieu dans la région des Alpes en 2015 ou 2016. Un patron, un employé ou un partenaire en affaires. On avait déjà oublié.

 Tous les mécanismes sont en place dans les médiats pour qu'à l'occasion du crime de vendredi dernier, toute velléité de remettre en cause la poursuite et l'amplification des flux migratoires soit marginalisée et disqualifiée. Il est moralement interdit d'établir un lien de cause à effet entre immigration et terrorisme. En attendant que ce soit juridiquement interdit dans le cadre de la "lutte contre les discours de haine" (sic).

Franchement, les caricatures de Mahomet ne m'ont jamais amusé. Je n'ai jamais acheté Charlie, et n'ai pas l'intention de le faire. Le prétendu "droit au blasphème" est très sélectif. Si vous dîtes en salle des profs que le Journal d'Anne Frank a été écrit par son père Otto (ce qui n'exclut pas que son histoire soit partiellement vraie), vous aurez, et immédiatement, plus d'ennuis qu'en montrant les caricatures de Mahomet. Vous ne serez pas décapité, mais mis à l'index, harcelé, isolé, vous aurez des difficultés à assurer votre service et vous ne vous en reléverez pas professionnellement.

 La Vrôôôôôôônce n'est pas un pays de libertés, moins encore maintenant qu'au milieu du XXe siècle. Si elle l'a toutefois jamais été. 

 L'administration avait refusé d'octroyer le droit d'asile à l'assassin de 18 ans; il a fait appel, et c'est un tribunal (ou une commission de recours) qui a contraint l'administration à lui donner le statut de réfugié. Tous ces appels au consensus, à l'union, à la cohésion sont très suspects. Ils reposent sur des mensonges : "pas de lien entre immigration et terrorisme", "sacralisation d'un droit à l'asile conçu il y a 70 ans et plus", "la Vrôôôôôôônce, pays des libertés et des droidloms", pour n'en citer que 3.

 Je ne "marche" pas.

Et je vous invite à ne pas "marcher" non plus dans la combine.

Pas d'union nationale dans un Etat plurinational.

samedi 22 août 2015

Le Thalys (21/08/15) : "non à ...La Malgame"

Dans ce qu'il est convenu d'appeler la république française, la gestion de la communication et de l'information relatives à la tentative de massacre dans le train Thalys Amsterdam-Paris le 21 août 2015 après-midi a obéi à une préoccupation prioritaire : surtout pas d' "amalgame".

Ce qui veut dire : éviter A TOUT PRIX que le public européen non issu de flux migratoires intercontinentaux récents (1) ne se sente menacé par un danger qui pourrait prendre pour lui le visage de personnes issues au contraire de flux migratoires intercontinentaux récents, voire tout récents. Ca donne le mot d'ordre adressé par les autorités "morales" au public et aux mass-merdias : pas d'amalgame !

Songez : quelles pourraient être les réactions d'un public qui apprend que le suspect est marocain après avoir appris il y a quelques mois qu'un étudiant ... algérien avait projeté de commettre un attentat contre une église du diocèse de Créteil, après avoir appris qu'un citoyen français d'origine maghrébine avait commis un attentat meurtrier contre le Musée Juif de Bruxelles, pour ne pas remonter jusqu'au "Français" Mohamed Merah ?

Et cela juste au moment où les campagnes de la subversion migratoire à masque humanitaire battent leur plein autour des affaires de Lampedusa, de Calais, de l'île de Kos, des frontières macédoniennes. Alors qu'on est tout prêt de parvenir, CIMADE et Eglises aidant, à forcer les populations européennes auxquelles je faisais référence plus haut à manger leur tartine multiethnique et pluriculturelle avec un semblant d'appétit sous l'effet du chantage moral. 

Ah, si seulement tous ces terroristes avaient été blancs comme Brad Pitt ou Yannick Agnel, et surtout si on avait pu les associer à une mouvance d'extrêêême-droite, comme tout aurait été plus simple, facile à instrumentaliser. La Malgame aurait alors été recommandée, aurait été considérée comme pédagogique pour le culte de la Mémoire, par Télérama, par Arte pour ne citer que deux mass-merdias parmi les plus zélés en matière d'hyper-correction politique et historique.

Comment s'y sont-ils pris dès le vendredi 21 août au soir ?

On a d'abord le ministre Cazeneuve qui concède naïvement que le suspect est marocain ou "d'origine marocaine", ce qui est une prudence inutile : le royaume chérifien pratique l'"allégeance perpétuelle" : on ne peut pas perdre la nationalité marocaine : tout sujet du roi du Maroc reste marocain, même s'il acquiert la nationalité espagnole, française, belge, néerlandaise etc... Toute personne d'origine marocaine demeure de nationalité marocaine à vie. Cette concession inutile et inappropriée du ministre socialiste est accompagnée immédiatement d'injonctions à l'adresse du public et des mass-merdias : traiter avec "prudence" les informations relatives à l'identité du suspect. Aussitôt, les mass-merdias obtempèrent et notent la différence de traitement de l'info entre le ministre socialiste français et le Premier ministre libéral (2) belge Charles Michel qui n'hésite pas à qualifier de terroriste la tentative d'agression dès le vendredi soir.

On sait très rapidement que le suspect a été maîtrisé par deux militaires américains qui voyageaient dans ce train Thalys. Cette info a dû assombrir bien des sexagénaires "progressistes" dont la jeunesse a été bercée par les campagnes pro-Vietcong de la décennie 1965-1975. Surtout que ces militaires, un Garde National et un membre de l'U.S. Air Force sont aussi blancs qu'Antoine Genton, Georges Laederich ou Pierrick Leurent (3).

Mais voilà : le miracle de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015 se reproduit (4). Les deux militaires américains avaient un ami qui voyageait avec eux. C'est un Afro-Américain du nom d'Anthony Sadler. Il ne parle pas français, mais il est très loquace, voire bavard. Cet étudiant américain mélanoderme est une aubaine pour la communication gouvernementale : sa surexposition médiatique va constituer un antidote au risque d'"amalgame". Bien sûr, ce n'est pas un immigré. Mais il a le visage de beaucoup d'immigrés. Il s'agit d'empêcher les populations européennes d'établir une relation entre le risque terroriste et les personnes issues de migrations sud-nord récentes. Anthony Sadler n'a eu qu'un rôle indirect et secondaire : il a aidé à co-maîtriser Ayoub El Kahzzani et s'est joint aux secours aux blessés. Mais il a surtout été témoin de l'incident et sait bien le raconter. Et comme, ô miracle, il est Noir, que demander de plus ? On nous le montre devant les caméras en compagnie d'un jeune militaire américain qui doit être le Garde National, et d'un Britannique moins jeune, fiers tous les trois de montrer un gri-gri métallique que la mairie d'Arras vient de leur décerner. Et puis, il a des parents aux Etats-Unis : on nous les montre tout de suite dans le living-room de leur habitation d'une commune américaine au nom hispanique. Moins de 24 heures après la tentative d'attentat déjouée par des amis de leur fils, on nous montre ces deux Afro-Américains jubilant de satisfaction, hyper-fiers et heureux d'avoir un fils qui .... va rencontrer "le président français" (5). On aurait attendu de ces personnes moins de triomphalisme, et l'expression d'un soulagement que leur fils ait échappé au massacre projeté par le suspect.

Et dans le courant de l'après-midi du samedi 22, le ministre Bernard Cazeneuve revient devant les caméras pour donner une version renouvelée des évènements de la veille dans le Thalys Amsterdam-Paris. Le ministre socialiste révèle que le suspect a d'abord été démasqué par un voyageur de "nationalité française" désireux d'accéder aux toilettes du train. Dans le monde d'aujourd'hui, peu de choses ont moins de signification que la nationalité, surtout en France. La nationalité a beau figurer sur les papiers d'identité, elle est l'élément le moins significatif de l'identité des personnes. Aujourd'hui, on évoque la nationalité des gens, notion purement juridique, pour ne pas avoir à faire référence à leur identité. Plus les gens s'interrogent sur leur identité, plus on tente de les en empêcher en leur parlant de nationalité. La référence à la nationalité de cette personne désireuse de satisfaire un besoin naturel alors qu'un djihadiste se tenait dans les chiottes pour charger son kalashnikov n'a pas d'autre sens que de relativiset la contribution étrangère à la mise en échec de la tentative d'attentat. Oui, bon d'accord, il y a un Afro-Américain mais il n'était que l'ami et compagnon de voyage de deux militaires américains blancs, et puis il y a un citoyen britannique. Ca fait 4 étrangers, dont 3 sont difficiles à instrumentaliser contre La Malgame. Alors, cocorico, au tout début de l'histoire il y avait un voyageur de "nationalité française".

N  O  T  E  S

(1)  j'entends par flux migratoires intercontinentaux récents les migrations postérieures à 1960, aux grandes vagues de décolonisation; la population de la France d'Europe en 1960, dans sa diversité relative, ses survivants et ses descendants peuvent être considérées comme autochtones;

(2) Charles Michel (°1975) est le fils d'un calamiteux ministre belge des Affaires Etrangères nommé Louis Michel, ami du non moins calamiteux président français Jacques Chirac. Mais il est aussi le premier Premier ministre fédéral belge à diriger un gouvenement libéré de l'hypothèque socialiste. Le fils vaut mieux que le père. Il appartient au Mouvement Réformateur (MR) qui inclut le parti libéral historique. La dirigeante socialiste d'origine belgo-kabyle Laurette Onkelinckx a accusé le MR d'avoir "un problème avec l'immigration". Traduisez : de ne pas adhérer au dogme politiquement correct selon lequel les migrations sud-nord seaient des "chances pour l'Europe". En Belgique romane (Wallonie-Bruxelles) , la mouvance libérale (le MR) représente la "droite" pour parler de façon simpliste mais intelligible, tandis que la mouvance "chrétienne" (parti catholique, puis parti social-chrétien) s'est déconfessionnalisée et est incarnée par un "Centre Démocrate Humaniste", souvent associé au Parti Socialiste;

(3) je cite ici des journalistes parmi les plus télégéniques d'I-Télé (Antoine Genthon) et de France 24 (Georges Laederich, Pierrick Leurent), appartenant à une catégorie à laquelle sont de plus en plus substitués des confrères issus de ce qu'il est convenu d'appeler .... la Diversité;

(4) le "miracle" de Charlie Hebdo et des affaires de Montrouge et de la porte de Vincennes en janvier 2015, c'est que le policier abattu par les frères Kouachi ait été musulman et d'orgine nord-africaine comme eux, que la policière municipale de Montrouge abattue par Coulibaly ait été Antillaise et mélanoderme comme Coulibaly, que des clients ou employés de l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes aient été cachés et protégés de Coulibaly par un Malien candidat à la nationalité vrôôônçaise, un dénommé Bathily. Avec de telles circonstances, le risque de La Malgame est en principe bien atténué pour un temps;

(5) qui dira "Touche-moi pas, tu m'salis" à François Hollande lorsque celui-ci voudra lui serrer la main ? Pour avoir dit à Bamako que sa visite au Mali était un des jours les plus importants de sa vie politique, pour avoir tenu à réconcilier Feuls (= Juifs) et Muzzs (= Musulmans) en bisbille durant l'hiver 2015 en avançant que des profanateurs d'un cimetière juif en Alsace étaient des Français de souche comme-on-dit, François Hollande ne peut pas, ne peut plus être considérés comme une personne respectable.

samedi 11 juillet 2015

La folie Charlie, 6 mois après......

Le 11 janvier MMXV était un dimanche d'hiver.

La déraison et la sidération s'étaient emparées des mass-merdiats et d'une partie de l'opinion.

Une foule immense et bigarrée battait le pavé des rues de Paris, et d'autres villes. Certains psalmodiaient : "Je suis Charlie, Che suis Charlie, Nous sommes tous Charlie etc.......".

Le Krouille-Krouille-Klan (1) menait la danse.

Quelques jours auparavant, un duo de mahométans salafistes et fanatiques, les frères Kouachi, avait flingué à Paris une partie de la rédaction d'un hebdo qui passait pour satirique (2); au passage, ce duo avait également flingué un de leurs coreligionnaires chargé de la protection policière de la gazette Charlie-Hebdo.

Puis, un "camarade" des Kouachi, une chance-pour-la-France nommée Coulibaly, un Malio-Français (3) avait abattu une policière municipale de Montrouge originaire des Antilles, avant d'investir un vendredi, veille de shabatt, une épicerie cachère Porte de Vincennes à Paris, y prenant des otages et y assassinant plusieurs personnes.

Ni les frères Kouachi, ni Coulibaly ne seront jugés et ne s'expliqueront devant un tribunal : ils ont été abattus le vendredi 9 janvier. A la mode algérienne.

On a assisté à une opération de communication inouïe :

1°) le journal Charlie-Hebdo a été présenté comme un parangon des libertés d'opinion et d'expression, alors que cette feuille appelait à la censure et à l'interdiction de partis politiques adverses (4); Charlie-Hebdo a été frappé pour avoir offensé les Musulmans en publiant des caricatures du Prophète Mohammed, mais qui a rappelé qu'un dessinateur emblématique de ce journal, Cabu, s'était fait une spécialité de la caricature et de la dénonciation du "beauf", personnage ridicule, laid, antipathique, plutôt bête, censé incarner le Français d'Europe non reformaté par Arte, France Culture, Télérama etc.... ? 

2°) on a présenté ce qu'il est convenu d'appeler la Vrôôônse comme un pays de libertés, avec l'affirmation selon laquelle la liberté d'expression "ne serait pas négociable" (5);

3°) les mass-merdiats et leurs directeurs de conscience ont amplement disserté sur l'origine des victimes collatérales, issues de la Diversité, des Kouachi et de Coulibaly, ce qui constituait une circonstance providentielle pour les ayatollahs de l'antiracisme;

4°) on a eu droit à un delirium tremens patriotard ("Paris, capitale du monde" titrait Paris-Match, souvent mieux inspiré) : François Normacol -marque déposée de laxatif-, dit Hollande, plaçant son bras droit dans celui de son collègue Ibrahim Boubacar Keïta, du Mali d'où venaient les parents de Coulibaly, et l'autre, le gauche dans celui de Frau Merkel;

5°) l'idée selon laquelle il se serait agi d'un moment de "communion nationale"(6) a été assénée à l'opinion qui a été fermement invitée à se reconnaître dans les foules de charlots psalmodiant : "Je suis, nous sommes Charlie";

6°) le sommet de l'infamie de ce montage d'agit prop a été atteint quand, au terme de ces jours de folie, les deux plus graves dangers menaçant la Vrôôônce ont été désignés, notamment par un Premier ministre "sous influence" (7) : l'islamophobie et l'antisémitisme. Autrement dit : Musulmans et Chuifs sont les chouchous de la "République", et ceux qui ne sont ni l'un ni l'autre, surtout s'ils ne sont pas au moins très, très bronzés, n'ont qu'à bien se tenir.....Ils sont observés. Valls veille...comme Simone...



N  O  T  E  S

(1) Krouille, ou Crouille, vient de la déformation d'un mot arabe signifiant "frère"; par Krouille-Krouille-Klan, j'entends les organisations dont le mode de fonctionnement repose sur des "fraternelles", au premier rang desquelles la franc-maçonnerie;

(2) n'ayant jamais acheté un numéro de Charlie-Hebdo, n'y ayant jamais été abonné, ne l'ayant aperçu qu'en kiosque, je ne me prononcerai pas sur la qualité de son humour. Mais les caricatures du Prophète Mohammed ou d'autres références religieuses ne m'ont pas amusé. J'ai détesté la partie de l'oeuvre de Cabu ridiculisant le Français d'Europe sous les traits du "beauf";

(3) un Malio-Français = un Franco-Malien;

(4) dès 1995, Philippe Val a réclamé dans Charlie-Hebdo l'interdiction du Front National, ce qu'il a rappelé en 2002 en s'en vantant; pour ce qui est de la censure, le dessinateur Siné a été chassé de Charlie-Hebdo pour avoir brocardé le projet de mariage d'un fils de Nicolas Sarközy avec une héritière de Darty en insistant sur l'origine hébraïque des fiancés; se foutre du "beauf" , O.K., mais du "feuj", jamais ! On est tous égaux, mais....certains sont tout de même plus égaux que les autres...

(5) cette dernière expression a été employée par le président socialiste du Parlement Européen, Martin Schulz, dit Martin le Chauve; la France est un pays de censures, de lois mémorielles qui interdisent l'expression publique de l'incroyance en certaines historiographies officielles. A quoi me sert d'avoir la liberté de me moquer d'une religion qui n'est pas la mienne, si je n'ai pas le droit de dire sans risquer de graves ennuis que le Journal d'Anne Franck est un faux et que l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale est devenue, Elie Wiesel et les Klarsfeld aidant, un point de détail de la Shoah ?

(6) les très sectaires éléphants socialistes Claude Bartolone (Seine Saint-Denis) et François Lamy (Nord, auparavant : Essonne) se sont toutefois arrangés pour que le Front National soit exclu, ou s'auto-exclut, des manifestations parisiennes;

(7) un journaliste de BFM TV, Jean-Jacques Bourdin, a suggéré que Manuel Valls était, par sa femme née Gravoin, sous influence juive, formulation proposée pour piéger son interlocuteur et à laquelle l'ancien ministre Roland Dumas a paru imprudemment consentir, s'attirant de Manuel Valls, l'étiquette de "sale bonhomme" sur une radio communautaire juive.

samedi 10 janvier 2015

Des moines de Lérins à Charlie-Hebdo

Le médecin urgentiste Patrick Pelloux, ami et collaborateur de Charlie-Hebdo, était invité à plusieurs reprises cette semaine sur les ondes, pour évoquer, souvent avec des larmes, ses amis du journal, victime d'un attentat meurtrier le 7 janvier 2015

Le Docteur Pelloux savait, ou croyait savoir, que la rédaction de Charlie-Hebdo était en train de préparer un dossier "contre le racisme" (traduisez : contre toute tentative de résistance aux flux migratoires intercontinentaux sud-nord) lorsqu'elle a été plus que décimée par des terroristes djihadistes. Et Patrick Pelloux de sangloter : comment des gens issus de ces flux migratoires relativement récents ont-ils pu assassiner des journalistes qui ne leur voulaient que du bien ?

Il y a un précédent qui remonte à ce qu'on appelle l'Antiquité tardive (approximativement du 3e au 5e siècle). Une communauté monastique s'était installée dans l'île de Lérins, au large de la Provincia Romana (la Provence gallo-romaine). Ses membres, venus d'un peu partout en Europe, mais surtout du nord de la Gaule, étaient des gens qui passaient pour très cultivés. L'un deux, un certain Salvien de Marseille, commit un ouvrage en latin intitulé "De Gubernatione Dei" (Du gouvernement de Dieu) dans lequel il évoquait la supériorité morale (sic) des Barbares sur les Romains. C'est-à-dire des populations issues des flux migratoires intracontinentaux nord-sud sur les Gallo-Romains. Bien avant que n'existent le CCFD catholique et la CIMADE oecuménique d'origine protestante, il existait des clercs entichés, énamourés de certains migrants. Ces Barbares, qui étaient nos ancêtres,  brûlaient les villes, ravageaient les campagnes, détruisaient églises et monastères, se voyaient attribuer une "supériorité morale" sur et par ceux-là même qu'ils venaient envahir et conquérir. Ben oui, c'était déjà comme ça.

La légende rapporte que lors d'un abordage de leur île par un groupe de ces Barbares, les moines sont sortis pour les accueillir avec des vivres et d'autres présents. Qu'imaginez-vous que firent lesdits Barbares ? Ils massacrèrent tout simplement ceux qui étaient venus leur souhaiter la bienvenue, puis s'emparèrent de leurs offrandes et pillèrent le monastère.

Ce fut un crime, un acte barbare, mais au fond, si on adopte le point de vue de ces nouveaux arrivants, on ne peut que les trouver cohérents. Plus tard, le monastère fut reconstruit, repeuplé de moines, et dut subir les assauts des conquérants maghrébins, poliment dénommés Sarrasins dans nos livres d'Histoire.

L'histoire des moines de Lérins, de Salvien de Marseille louant les Barbares aux dépens des Romains, ressemble un peu à celle des journalistes de Charlie-Hebdo s'affairant selon leur camarade le Docteur Pelloux à un dossier dénonçant tout résistance (assimilée à du racisme) aux flux migratoires intercontinentaux sud-nord. Comme le fanatisme, la haine de soi déguisée en amour de l'autre, la générosité avec ce qui n'est pas (qu') à soi est de toutes les époques. Hélas.

mercredi 7 janvier 2015

Je suis Charlie ?

Charlie Hebdo, la Liberté, les libertés et le terrorisme.

Le premier mercredi de l'année 2015, les médiats relatent l'attentat homicide (on annonce douze morts) contre le magazine Charlie Hebdo dans le XIème arrondissement de Paris.

Je n'ai jamais été abonné à cet hebdomadaire, je ne l'ai jamais acheté, je n'en ai lu que les "unes" sur les présentoirs des kiosques à journaux. Je ne sais pas si elles m'ont jamais fait rire ou sourire. Je risque de mêler mes souvenirs de Hara-Kiri avec ceux de Charlie Hebdo. De rares "unes" et images de l'un ou l'autre ont pu m'amuser (1). 

J'avais entendu parler de Cabu qui dessinait dans Pilote, de Wolinski, et j'avais pu voir et écouter Bernard Maris. Je ne me reconnaissais pas dans leurs idées, notamment pas dans la haine du "beauf"  (une caricature de Français d'Europe non reformaté par Télérama ou Arte Journal) de Cabu, dans l'euroscepticisme de Bernard Maris. J'ai trouvé certaines des campagnes de cet hebdo lamentables (2). Qu'ils reposent en paix. "Mes pensées ne sont pas vos pensées, mes voies ne sont pas vos voies" (Esaïe 55 : 8).

Lamentable est également la déclaration du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui évoque la mort des journalistes avant celle des policiers.

Lamentable, pitoyable et ridicule est la remarque de Georges-Marc Benamou (3) le soir du 7 janvier sur La Chaîne Parlementaire (LCP) selon laquelle le fait que les assassins aient demandé leurs noms aux journalistes avant de les abattre donnerait une signature ..... nazie à cet attentat. Georges-Marc Benamou a franchi là le mur du çon.

Défendre "la Liberté", c'est bien, mais "ça ne mange pas de pain"; défendre "les libertés" c'est mieux, beaucoup mieux. Dans ce qu'il est convenu d'appeler la Vrôôônce, la défense de la Liberté serait plus crédible, plus cohérente, plus efficace aussi sans les lois anti-blasphème et mémorielles du type de la loi 90-615 du 13 juillet 1990, dite par raccourci loi Gayssot. Rappelons que cette loi scélérate et liberticide criminalise l'expression publique de l'incroyance, même exprimée sous la forme d'un doute, assimilé à une négation, à l'historiographie officielle de la guerre 39/45 concernant les "crimes contre l'humanité" imputés par les vainqueurs aux vaincus. A quoi ça rime de pouvoir se moquer de certains aspects de la religion musulmane s'il n'est pas permis de dire qu'on ne croit pas à l'authenticité du Journal d'Anne Frank sans risquer de gros ennuis ? (4)

Combattre le terrorisme, c'est très bien, mais ce serait tellement plus aisé et plus crédible sans l'apologie officielle du terrorisme, sans l'attribution à des voies publiques, voire à des établissements scolaires publics, des noms de terroristes, sans la châsse qui prétend honorer sur les quais de la station de métro RATP Barbés-Rochechouart le terroriste communiste Pierre Georges surnommé le Colonel Fabien, assassin de l'aspirant Joseph Moser (5) qu'il a abattu en lui tirant deux balles dans le dos dans cette station de métro le 21 août 1941.

L'attentat criminel contre Charlie Hebdo va permettre à une partie des classes politique et médiatique de tenter d'imposer une "union nationale" transitoire et de composition. On va essayer de nous enroler dans des "marches républicaines". On va nous immerger dans le National-Narcissisme, essayer de nous faire sauter comme des cabris en psalmodiant "la France, la France, la France". Et fustiger d'avance ..... La Malgame, je veux dire l'amalgame, qui pourrait nous conduire à passer de la phobie de l'islamisme à la grise mine devant la poursuite et l'amplification des flux migratoires intercontinentaux sud-nord. On va nous ressasser de ne pas stigmatiser, comme ils disent.

Un conseil : plutôt que de dire : "Je suis Charlie", dîtes "Après Charlie, qui ?" ou "Je pourrais être une cible des assassins de Charlie". C'est un peu plus long à dire, mais ce serait beaucoup plus juste.

Un autre conseil : laissons les jeunes et moins jeunes ressortissants français tentés par le Djihad en Irak et au Levant se rendre là où ils le souhaitent, en les avertissant que l'accueil au retour est rien moins que garanti. Ca ferait des chômeurs et des aigris en moins en France d'Europe. Ce sont peut-être nos frères en humanité, mais ce ne sont pas "nos enfants" (6). Cette liberté d'aller sans retour nous éviterait probablement d'être à nouveau les cibles d'attentats.

N O T E S

(1) je me souviens notamment d'un dessin remontant probablement aux années 1970, illustrant le titre : "Le fossé se creuse entre gauchistes et communistes" et qui montrait un bonhomme représentant un militant communiste derrière lequel courait un autre bonhomme censé représenter un gauchiste. Le dernier tirait le premier par le haut du pantalon et le déculottait, découvrant le fossé de son derrière;

(2) Charlie Hebdo a appelé dès 1995 à la dissolution du FN et s'en est vanté en 2002 quand le candidat de ce parti à l'élection présidentielle de 2002 a recueilli plus de 5 millions de voix; pour de bonnes ou de mauvaises raisons, Charlie Hebdo pratiquait la censure et s'est notamment séparé de son dessinateur Siné qui a fondé .... Siné-Hebdo pour pouvoir continuer à publier;

(3) Georges-Marc Benamou, né dans une famille juive d'Algérie en 1957, ancien co-parrain de SOS Racisme, membre de la rédaction du torchon mensuel puis hebdomadaire Globe (financé par Pierre Bergé), proche de François Mitterrand, puis conseiller de Nicolas Sarközy pour les affaires culturelles, candidat malheureux à la direction de l'Accademia di Francia (Villa Medicis) à Rome;

(4) je ne pense pas que la mise en cause de l'authenticité du Journal d'Anne Frank soit directement criminalisée par la loi Gayssot (même si c'est le cas aux Pays-Bas par une loi de même inspiration); il est cependant hautement risqué pour un professionnel de la lecture publique, bibliothécaire ou documentaliste, de s'aventurer à émettre ses doutes, même en privé,  dans le cadre professionnel : dénonciation, engueulade, mise sous surveillance, mise à l'index, mise à l'écart, harcèlement moral et professionnel pour "dégager" etc.....

(5) l'Aspirant Jozef (Joseph) Moser, né en 1918, était un employé de la Caisse d'Epargne de Karlsruhe (Pays de Bade), effectuant son service militaire en temps de guerre en France, parce qu'Allemand et âgé de 33 ans, quand un militant communiste surnommé Colonel Fabien l'a abattu en lui tirant deux balles dans le dos au métro Barbés-Rochechouart à Paris le 21 août 1941. Cet acte "courageux" et "héroïque" est célébré par une petite expo permanente sur les quais de cette station de métro du nord de Paris. J'appelle cela de l'apologie du terrorisme. Pierre Georges alias Colonel Fabien était un volontaire. Joseph Moser était un appelé, qui se trouvait là sans l'avoir nécessairement choisi en raison de sa nationalité et de son âge. Pierre Georges, alias Colonel Fabien, a été tué vers la fin de la guerre en Alsace, dans des circonstances peu claires;

(6) certains sociologues, éducateurs, militants associatifs et politiques, personnalités des médiats, sont très énamourés des populations au sein desquelles se recrutent les djihadistes. Ils les appellent "nos enfants" (sic). Ils voudraient les protéger, plus que se protéger et nous protéger d'eux. Ils ont peur pour eux, plus qu'ils n'ont peur d'eux.  Ils voudraient leur épargner les bobos inhérents à la participation au Djihad. On me permettra de juger cette attitude ...... discriminatoire. On laisse partir vers Israël, sans difficulté ni faire d'efforts pour les retenir, des ressortissants français juifs, jeunes ou moins jeunes, qui vont s'exposer aux attentats, aux roquettes du Hamas, à un service militaire à hauts risques pour les deux sexes. Laissons les mêmes facilités aux candidats à l'émigration vers Daesh. Ne discriminons pas : laissons-les tous aller, et tout le monde s'en portera mieux au bout du compte. Let my people go !

mercredi 8 octobre 2014

Du bon usage de Daesh : laissez aller son peuple !

Alors, comme ça, l'entité denommée Etat Islamique souhaite l'installation de fidèles des deux sexes, voire de familles entières, pour peupler les territoires qu'elle espère pouvoir durablement contrôler.

En somme, l'Etat Islamique propose à ses partisans à travers le monde, ce que l'Etat Juif propose aux descendants des Hébreux depuis des décennies : faire leur alyah (= montée), mais une alyah hallal au lieu d'une alyah kosher.

Comme l'URSS de naguère sous Brejnev s'opposait à l'émigration de Juifs soviétiques vers Israël, le régime national-hollandiste s'applique à entraver la liberté de circulation d'habitants du territoire de ce qu'il est convenu d'appeler la république vrôôônsaise vers le territoire contrôlé par Daesh.


L'URSS brejnevienne avançait que l'Etat soviétique avait financé l'éducation de ses ressortissants juifs et qu'il ne saurait les laisser émigrer avant d'avoir perçu un "retour sur investissement", c'est-à-dire avant que ces gens aient fait profiter l'Etat et la société soviétiques de leur travail, de tout ou partie de leur vie professionnelle active en URSS.


L'argumentation du régime national-hollandiste est différente : les candidats à l'émigration vers Daesh coûtent évidemment beaucoup plus cher qu'ils ne peuvent rapporter. A leur départ correspond un allègement du coût matériel et moral de l'immigration : moins de chômeurs à assister, davantage de logements libérés, moins d'insécurité etc... L'argumentation national-hollandiste est pseudo humanitaire et pseudo sécuritaire. Les candidats au djihad seraient des populations auxquelles on devrait protection (pour qu'ils fassent bon usage de leur carte d'El Ekteur aux prochaines élections ?), et des participants potentiels à une entreprise terroriste.


 L'argument humanitaire ne tient pas : on n'en doit pas tant à ces gens qui sont au courant des risques; ils veulent s'offrir à Daesh, qu'ils partent, et bon voyage ! Question "humanitaire", on a déjà et assez donné en accueillant les populations chassées par l'Etat Islamique, qu'il va falloir "intégrer", avec le coût matériel et moral que ça représente.


L'argument sécuritaire mérite davantage considération : il est vrai que l'Etat Islamique est une entreprise terroriste. Mais pour qui ? Et si Daesh épargnait les pays laissant librement le rejoindre celles et ceux qui répondent à son appel ?


Là où il s'est implanté l'Etat Islamique a fait en sorte que des gens qu'il considère comme mécréants ou infidèles soient contraints de fuir, et de s'exiler, notamment en Europe : Chrétiens, Yézidis, Chiites, Sunnites considérés comme insuffisamment zélés. Nous sommes ainsi obligés d'accueillir des groupes de ces populations qui ne trouvent plus leur place dans l'Etat Islamique.

C'est là qu'il y a matière à échange avec l'Etat Islamique "Daesh". Il nous envoie ses dissidents, ses éléments réfractaires à son projet de société. Laissons les terreurs de nos banlieues et cités, les nique-ta-mère des quartiers sensibles, ces "jeunes" de tous âges le rejoindre, et peupler cette Terre Promise islamique. Considérons que le Calife Ibrahim nous dit : "Let my people go !" (Laissez aller mon peuple). Que les ressortissants européens qui se reconnaissent dans le projet du Califat soient libres d'aller peupler les territoires contrôlés par Daesh. Qu'ils y aillent, s'y installent, eux, leurs familles présentes et à venir : ça compensera la charge que représente pour nous l'accueil et l'intégration à venir des gens que Daesh envoie en exil.

Certaines personnes atteintes d'une forme de SIDA mental objecteront que ces admirateurs de l'Etat califal sont "nos enfants" (sic) et qu'il faudrait les "protéger" (re-sic) des bobos inhérents au djihad. En les retenant contre leur gré dans ce pays-ci. C'est là une position discriminatoire : on laisse bien partir et s'installer en Israël des gens qui vivent parmi nous et qui vont ainsi s'exposer aux roquettes du Hamas, aux attentats des kamikazes, à un service militaire plein de risques sous les couleurs de l'Israeli Defence Force (Tsahal). Au nom d'un idéal. Alors, pourquoi pas "le peuple de Daesh" ? Cette organisation est un monstre, certes, mais les monstres, ça s'apprivoise. Faisons le premier pas : laissons ceux qui se considèrent comme son peuple le rejoindre sans entraves ni tracasseries.


S'ils survivent à cette expérience et souhaient un jour revenir en Europe, il sera légitime que ces gens doivent s'expliquer sur ce qu'ils ont fait avant d'être éventuellement réadmis chez les Infidèles que nous serions. Mais pour le moment, laissons-les donc aller. Laissons aller le peuple du Calife Ibrahim. Peut-être consentira-t-il en retour à nous épargner des attentats. Let his people go !    

samedi 17 novembre 2012

Arrogance, un produit made-in-France

L'insupportable arrogance made-in-France : "Faîtes ce que je dis, mais ne faîtes surtout pas ce que je fais, car je ne saurais le tolérer".

Rendant compte dans l'édition du soir d' Arte Journal du jeudi 15 novembre 2012 de la visite de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à Berlin, la journaliste Marie Labory demandait avec insistance (elle s'y est reprise à deux fois) à une spécialiste allemande des relations franco-allemandes résidant à Paris, si on était conscient en Allemagne de l'arrogance (sic) des critiques, recommandations, observations formulées par les milieux dirigeants de ce pays (1) envers la politique économique française du tandem Hollande-Ayrault. Pour la satisfaire, l'interlocutrice de Marie Labory a bien voulu concéder évasivement une réponse affirmative. Il n'a pas été question de la bourde (2) de Jean-Marc Ayrault (Notre-Dame des Landes, priez pour lui !), agrégé d'allemand (depuis combien de temps n'a-t-il pas enseigné devant des élèves ?) : Ayrault confond "fürchtbar", c'est-à-dire "effroyable", avec "früchtbar", ou "fructueux". Enfoncé, De Gaulle, qui en visite en Allemagne en 1962, s'était adressé à un officier en l'appelant "Herr Ober", c'est-à-dire "garçon", ou "serveur", au lieu de "Herr Oberst", ou "Mon Colonel" !

Là-dessus, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement (sic) Productif, enjoint aux entreprises allemandes de relever les salaires (3).

Arrogance ? Vous avez dit arrogance ?

 Le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi est incapable d'empêcher Peugeot de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois à quelques kilomètres de Paris, mais il prétend dicter aux partenaires sociaux en Allemagne ce que devraient être les salaires dans ce dernier pays.

The Economist a dit la vérité : il doit être dénoncé.

 Puis paraît le numéro de l'hebdomadaire The Economist dont la couverture illustre la dangerosité de la politique économique de la France, pour elle-même et pour la zone euro (4). Arnaud Montebourg, ancien avocat de l'assassin de René Bousquet, enrage : l'hebdomadaire de langue anglaise ayant constaté et dit que le roi était nu, celui qui était alors le compagnon d'Audrey Pulvar (à eux deux, ils étaient une très vivante incarnation de la "diversité" (5)) le déclare équivalent à Charlie Hebdo. Je ne sais pas si Charlie Hebdo a apprécié.... La hargne vrôôônçaise contre les révélations et analyses de The Economist va jusqu'à faire rappeler sur France En'Culture par Jean-Claude Casanova (6) (La Rumeur du Monde, 17/11/2012) que ce journal n'aurait rien compris à la politique intérieure allemande entre 1933 et 1939 (traduisez : l'hebdomadaire n'appelait pas à la guerre contre le Reich national-socialiste avant 1939). C'est là un reproche d'incorrection politique de la plus extrême gravité...

Valérie Pécresse franchit le mur du çon

Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP en 2012, et ancienne ministre de son champion (Universités, Budget) exprime sa douleur : la Vrôôônce reçoit des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé sous le gouvernement Fillon. Cette personne s'était déjà signalée cet été en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde." Ce franchissement du mur du çon par la députée des Yvelines entache l'image de son favori pour la présidence de son parti (7). L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat multinational (8). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc... Faire comme si... l'Etat multinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielles des références venues d'ailleurs. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".

La Grande Nation a vocation à donner des leçons au reste du monde, mais ne saurait tolérer d'en recevoir.

L'arrogance est décidément un fleuron de la production française, et la classe politico-médiatique de la Vrôôônce ne supportent pas l'ombre du moindre début de concurrence ou de réciprocité en la matière.



   "Il n'y a pas d'autre Grande Nation que moi, foi de Marianne !"                                                 


La Grande Nation aurait des droits exclusifs.


N O T E S

(1) il s'agit de propos tenus en privé par des membres du gouvernement, et rapportés par les médiats, ou d'articles de presse ("La France sera-t-elle la prochaine Grèce ?"), ou de propos de l'ancien chancelier social-démocrate Schröder selon lequel les marchés auraient vite fait de remettre les pendules à l'heure au cas où Hollande s'obstinerait à en rester à la politique annoncée pendant sa campagne présidentielle; cette attitude s'explique aisément : si l'économie française connaît le sort de celles de la Grèce ou de l'Espagne, l'Allemagne se trouvera en première ligne et en difficulté à son tour; c'est "l'effet domino"; pour la rédaction d'Arte Journal, il est probable que ce qui est inacceptable, c'est que ce soit un gouvernement de gauche (Arte avait soutenu Hollande contre Sarközy lors de la dernière élection présidentielle) qui soit critiqué par des membres d'un gouvernement qui n'est pas de gauche;

(2) peut-être ne l'avait-il pas encore commise au moment où Marie Labory présentait cette édition d'Arte Journal;

(3) il est dans l'ordre des choses que le Ministre français du Redressement (sic) Productif souhaite que le coût du travail dans d'autres pays de la zone euro se rapproche de celui qui est supporté par les entreprises et l'économie françaises; l'arrogance vient de l'injonction provenant d'un membre du gouvernement d'un pays dont la classe politico-médiatique manifeste une susceptibilité pathologique à l'égard de toute critique, ou même de non admiration envers la politique nationale : Montebourg fait et dit aux autres ce qu'il n'admet qu'on lui fasse ou dise à propos de la politique française;

(4) l'illustration de couverture présente la France comme une bombe à retardement au coeur de l'Europe;

(5) Arnaud Montebourg est d'origine franco-algérienne et Audrey Pulvar est Martiniquaise; à eux deux, ils étaient une icône de la France Black-Blanc-Beur;

(6) Jean-Claude Casanova fut un ami et collaborateur de Raymond Barre, notamment après 1981 et pendant la campagne présidentielle de celui-ci en 1988; on avait déjà pu remarquer l'évolution de ce publiciste lorsqu'il paraissait s'étonner et regretter que l'ancienne majorité devenue opposition ... se soit, dès l'élection de Hollande, posée ... en opposition résolue à celui-ci, dans une précédente émission "La rumeur du monde" sur France Culture;

(7) François Fillon eut pour mentor Philippe Séguin qui commit naguère un ouvrage intitulé "Plus Français que moi, tu meurs !" (sic), qui avec Chevènement, applaudit à l'invitation d'Alain Juppé, formulée en 1999 ou 2000,  à recourir plus amplement aux flux migratoires sud-nord, qui Premier Président de la Cour des Comptes, oeuvrait encore pour l'intégration des populations issues de l'immigration par le sport (il évoquait à la radio l'effet de conversion que pouvait avoir sur un électeur du Front National un but marqué pour une équipe de France de football par un joueur d'origine maghrébine. Le pseudo nationalisme français, le prétendu "souverainisme", sont parfaitement recyclables pour la promotion des flux migratoires sud-nord et certains aspects de la mondialisation;

(8) le nom officiel de l'Etat bolivien se réfère à son caractère multinational; l'entité France est beaucoup plus multinationale que la Bolivie.