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samedi 30 septembre 2017

Quand Télé ARTE fait caca sous elle....

L'émission vespérale d'Arte Journal du samedi 28 septembre 2013, présentée par Leïla Kaddour Boudadi, offrait un condensé de l'idéologie des directeurs de conscience de la chaîne à financement franco-allemand (mais dont le coeur est ailleurs).

Chryssos Avgi (Aube Dorée), Grèce

Leïla Kaddour Boudadi évoque les procédures en cours contre le parti Aube Dorée; des membres de ce parti ont évidemment des discours et des pratiques déplaisantes, mais c'est faire dans la désinformation que de l'étiquetter "néo-nazi" : depuis 1945, le label "nazi" n'est plus ... protégé, et il est probable que les nazis historiques, réels, les vrais de vrais, auraient expédié dans des camps pour associaux nombre d'activistes d'Aube Dorée. Les procédures judiciaires relatées par Leïla Kaddour Boudadi ont été déclenchées à la suite de l'assassinat d'un rappeur "antifa" par des inconnus.

Leïla Kaddour Boudadi est un peu sur cette ligne puisqu'elle qualifie de "nettoyage" (sic) les poursuites entamées contre des militants de ce parti. On est dans l'hygiènisme politique. A aucun moment, un lien direct n'est établi entre le meurtre du rappeur antifasciste et le parti Aube Dorée. Mais ce sont là des "points de détail" pour les vaillants antifascistes de la rédaction d'Arte Journal : Aube Dorée est néo-nazie, donc elle aurait pu, ou c'est tout comme, et continuons à ...."nettoyer".....c.q.f.d.

Mésinformation sur l'Autriche

On est en pleine mésinformation à propos des élections fédérales en Autriche du 29 septembre 2013 : Leïla Kaddour Boudadi n'a pas fait vérifier ou relire sa petite bafouille sur le vilain candidat populiste austro-canadien dont je n'ai pas retenu le nom, et nous assène que le pays de Mozart, de Sigmund Freud et de Hitler est gouverné depuis des décennies par de grandes coalitions.

Il me semblait pourtant qu'en 1999-2000, le parti ÖVP (démocrate-chrétien) avait fait alliance avec le parti FPÖ (libéral) de Jörg Haider, et rejeté le SPÖ (socialiste) dans l'opposition, ce qui avait conduit à un sabbat de sorcières antifascistes contre le gouvernement du chancelier Schlüssel, sabbat conduit notamment par l'excité Guy Verhofstadt, alors P.M. de Belgique, Jacques Chirac et son P.M. Jospin, au rappel des ambassadeurs des Etats-Unis et d'Israël à Vienne. Leïla a oublié. Il faut qu'elle se repose : pas d'amnésie sur la chaîne de la Mémouare, ça ferait de la peine à Elie Wiesel...

Italie : les ennuis d'Enrico et les silences de Leïla 

Evoquant la démission des ministres de centre droit du gouvernement italien présidé par Enrico Letta, Arte Journal se garde bien d'apprendre à son public que ces démissions ont pour origine le projet d'Enrico Letta de procéder à de nouvelles augmentations d'impôts. Un "point de détail" sans doute...

La rengaine du  retour des années 1930 : l'eusses-tu cru ?

 Le "meilleur" est pour la fin : la rubrique culturelle dédiée à un caca d'un dramaturge autrichien présenté sur la scène du Théâtre de la Ville à Paris : il faut convaincre le public de la ressemblance entre notre époque et celle qui a permis la Shoah : montée des partis populistes et nationalistes et même...propos de Manuel Valls sur les Rroms (ah, pour l'amour des Rroms, quelles sottises ne profèrerait-on pas ?).

 Et le commentateur de dénoncer la montée de l'antisémitisme dans les sociétés européenne dès avant la guerre de 1914 (extrait de citations d'un discours de 1894 du bourgmestre viennois Lüger qui établit un simple constat auquel Bernard Lazare aurait pu souscrire).

 Arte est dans l'incohérence de faire suivre ce commentaire d'obsédé shoacentrique d'une publicité sur un documentaire à venir consacré à "Goldman Sachs, la banque qui mène le monde".

Là, Arte fait plus fort que Lüger ! Qui l'eut cru ?

Voilà qui va contrarier Elie Wiesel, déjà inconsolable de l'envol en fumée de son capital dans la faillite de Bernard Madoff. 

Cruelle Arte !

Télé Arte ment,
Télé Arte ment,
En français,
Comme en allemand











jeudi 28 septembre 2017

Deux cuillérées d'"antiracisme" selon Arte Journal


Arte (Des)Info du 2 novembre 2007 était présenté à 19h45 par William Irigoyen.

Les télespectateurs de la chaîne des BOurgeoisBOhemes ont eu droit à une double cuillérée d'antiracisme assaisonnée de mésinformation.

Evoquant l'expulsion de membres de la communauté tsigane originaires de Roumanie, des Rroms, dont un congénère a commis un assassinat à Rome, Arte (Des)Info retrouve les accents qui étaient les siens quand la rédaction de la chaîne combattait le gouvernement de Silvio Berlusconi. Mais, cette fois, ce sont des "amis" politiques qui sont à la tête du gouvernement central italien présidé par le calamiteux Romano Prodi.


Comment Arte (Des)Info va-t-il s'en tirer ?

D'abord en opposant dans cette affaire "la droite", c'est-à-dire les méchants, à "la gauche", c'est-à-dire les bons, sans en dire plus sur les arguments ou invectives échangés car Arte (Des)Info est bien obligé de nous montrer deux personnalités de gauche, donc des gentils, qui sont  pourtant à l'origine de l'expulsion de ces Rroms, ou la comprennent.

Ensuite en taisant l'appartenance de l'assassin et des personnes expulsées à la communauté des Rroms. Pour Arte (Des)Info, ce sont des Roumains, donc des ressortissants de l'Union européenne, un point c'est tout; il ne faudrait pas  "stigmatiser" cette population qui-a-payé-un-lourd-tribut-à-l'-holocauste pendant la 2ème guerre mondiale,n'est-ce pas ? Il ne faudrait pas que le téléspectateur les considère comme des Européens entièrement à part, donc on prétend que ces Fils du Vent sont des Européens à part entière.

Et voilà pour les Rroms de Rome, et du reste de la péninsule.

Arte (Des)Info repart en guerre cette fois contre la politique de contrôle de l'immigration du gouvernement français (Sarközy-Fillon).

On nous annonce que telle préfecture s'est vue assigner un nombre minimal de résidents illégaux à expulser dans l'année. Puis on nous exhibe une famille bosniaque, montrée de dos; ils s'agit de résidents étrangers illégaux frappés par une mesure d'expulsion et qui vivent, nous affirme Arte (Des)Info "la peur au ventre".

On donne la parole à une pétasse du Réseau Education Sans Frontières, officine de subversion humanitaire, qui nous bassine que la France est "le pays des droits de l'homme" et des "droits de l'enfant", ce qui est du deconantum, mais personne n'est autorisé sur Arte (Des)Info à donner la réplique à cette pasionaria de la colonisation de peuplement de l'Europe par le "sud" du monde.

Arte (Des)Info ne nous dit rien d'aspects de la situation intérieure en Bosnie qui expliquerait, à défaut de justifier, l'acharnement de ces résidents illégaux à coloniser la région Rhône-Alpes; on n'en saura rien. On saura seulement que l'actuel (novembre 2007) gouvernement français "fait de la résistance" (oh,si peu...) à l'invasion et que le téléspectateur doit penser que c'est in-hu-main !

samedi 16 août 2014

Arte : un canal de mierda

Cet article est dédié à William Irigoyen, journaliste d'Arte
et enfant d'Euzkadi à la sensibilité olfacto-politique très
affinée (1), et à l'engagement sans failles en faveur de
l'hyper-correction politique et historique (2).



L'édition en français de 19h45 d'Arte Journal est présentée
le jeudi 19 juin MMXIV par Leïla Kaddour Boudadi; cette
présentatrice d'Arte , diplômée de Lettres Classiques s'est
illustrée en traitant Silvio Berlusconi de "Néron de l'Italie
moderne" (sic). C'est ce qui s'appelle avoir un transport
d'histoire romaine au cerveau. Un transport haineux.
Un homme d'Etat dont Arte fait un de ses Grands Satans
ne peut pas être mauvais.




Mais le grand évènement de la journée est l'accession au
trone d'Espagne du roi Felipe VI de Borbon y Borbon.
Arte Journal le couvre à sa façon : très engagée en faveur
des héritiers des Rouges de la Guerre Civile espagnole de
1936-1939. Les directeurs de conscience d'Arte n'ont pas
digéré le compromis passé après la disparition de Franco
entre les vainqueurs et les vaincus de 1939. Pour Arte,
il y a toujours des bons et des mauvais. Les mauvais
sont les franquistes et ceux à qui la victoire franquiste
de 1939 a permis, même à des décennies de distance,
de prendre la place des Rouges. Les Rouges sont les
bons, même terroristes, même auteurs d'exactions
et de provocations : ne sont-ils pas historiquement dans
le même camp que la coalition anti-hitlérienne de 1933-
1945 ? Pour Arte, c'est le critère déterminant. Arte, c'est
la chaîne de la Mémouare, la chaîne du shoacentrisme.
C'est une chaîne qui n'a de franco-allemand que le
financement, mais dont le coeur est ailleurs, notamment
à Yad Vashem.


Arte Journal marque l'intronisation de Felipe VI en nous
promenant dans Madrid pour nous y présenter des
adversaires de la monarchie, des héritiers des Rouges de
la Guerra Civil 1936-1939. Certains exigent que l'électorat
soit consulté par referendum pour rétablir une République.
D'autres exhalent leur haine recuite des non-républicains.

Arte Journal donne ainsi la parole à un républicain de......
103 ans, ancien combattant de la Guerra Civil qui exhibe
devant les caméras d'Arte ses varices pour essayer de
nous montrer la malfaisance des franquistes qui l'auraient
blessé à une jambe. Les méchants ! Chacun sait que les
frères d'armes de ce centenaire (j'ai l'impression que la
méchanceté conserve, et est un facteur de longévité) qui
déterraient les corps des religieuses dans les cimetières
à Barcelone étaient des non-violents incapables de faire
du mal à une mouche.....

Puis Arte Journal donne la parole à un Rouge un peu
plus jeune, un "républicain" qui accuse l'ancien roi
Juan Carlos Ier de s'être "enrichi" personnellement
lors de voyages à l'étranger payés par le contribuable
espagnol. Ce bonhomme porte une accusation absurde
née de son imagination et nourrie par le ressentiment.
Tous les chefs d'Etat, F. Hollande en tête, voyagent à
l'étranger accompagnés de missions économiques
dont le but est de conclure des contrats, de prendre
des commandes en faveur de l'économie du pays
qu'ils représentent. C'est ce qu'a fait Juan Carlos Ier.
Ce que font tous les chefs d'Etat. L'accusation ne
tient pas debout, mais Arte Journal laisse le dernier
mot à ce quidam, sans remise en contexte, sans
contestation.

Ayant satisfait à son "devoir de mémoire" indirectement
nourri par le shoacentrisme de ses directeurs de
conscience, Arte Journal nous emmène plus au Nord,
à Calais. Là, Arte Journal va pouvoir satisfaire à une
autre de ses obsessions : la défense de l'immigration
intercontinentale sud-nord vers l'Europe et la
diabolisation, au nom de l'antiracisme, de toute
attitude de résistance à cette immigration.

Ce jour-là, Arte Journal essaye de nous démontrer
qu'il est non seulement immoral, mais encore inutile
de déplacer les immigrés qui nous font le cadeau de
vouloir vivre parmi nous : ils reviennent toujours,
soutenus par un essaim d'associations et d'activistes
qui veulent imposer leur présence et les coûts
matériels et moraux (3) de leur intégration à tous, à vous,
à moi. Arte Journal ne donne la parole qu'aux militants
associatifs qui tiennent à aider, à retenir les résidents
illégaux en-quête-d'-une-vie-meilleure et dont nous
aurions....besoin. Ces militants des lobbies migratoires
sont généreux avec ce qui n'est pas qu'à eux, donc pas
à eux. Il n'est pas question pour Arte Journal de donner
la parole aux Calaisiens exaspérés de vivre en territoire
occupé par les protégés de la CIMADE, et d'autres
associations malfaisantes. Ce serait "libérer une parole
de haine" (sic). Les directeurs de conscience d'Arte
Journal ne pourraient le supporter.
 
NOTES

(1) William Irigoyen peut bien porter un nom basque,
son odorat a l'acuité, appliquée à la politique, d'un
nez grassois : il a ainsi qualifié de "nauséabonds" :
l'appel du cardinal Glemp à ses "chers frères juifs" à
cesser d'attiser la querelle du Carmel d'Auschwitz;
l'affirmation de Joe Biden, concurrent d'Obama à la
primaire démocrate de 2008, et futur co-listier de ce
dernier, selon laquelle sa mélanodermie (=peau noire)
était le seul atout, médiatiquement exploité, d'Obama;


(2) en 2004, couvrant les commémorations de ce
qu'a été en août 1944 la prétendue "libération de
Paris" (sic), boucherie militairement inutile à
l'initiative des bandes de Rol-Tanguy et de ses
acolytes, William Irigoyen avance que les combats
ont fait....environ 400 morts. C'est-à-dire que sont
deshumanisés les plus de 3 000 morts et blessés,
dont certains intransportables, du côté allemand.
La prétendue "libération de Paris" de 1944, c'est
d'abord celle d'une rage germanochtone;


(3) lors de la crise sociale de l'hiver 2009 aux Antilles
et plus particulièrement en Guadeloupe, un porte-
parole des agitateurs en France d'Europe, un
médecin guadeloupéen de l'Hôpital Necker expliquait
ainsi la crise : vous nous avez mis en esclavage, vous
nous avez affranchis en 1848, mais....vous en êtes
restés là (sic). Autrement dit, on n'en a jamais fini avec
l'intégration de personnes issues de groupes
tels que les victimes de l'esclavage, les immigrés
illégaux. Bien des générations plus tard, leurs
descendants n'hésiteront pas à réclamer aux vôtres
"encore un effort" pour "réparer" une injustice réelle
ou fantasmée, désignée comme l'origine de leurs
difficultés. Les descendants des immigrés illégaux
d'aujourd'hui ne seront pas gênés de prétendre que
l'intégration de leurs ancêtres en Europe a été baclée
et imparfaite, et qu'ils ont droit à des réparations,
encore et encore. C'est ce que je désigne comme
le coût moral des flux migratoires. Qui pésera sur
les descendants de ceux qui ont vu accueillir leurs
ancêtres et n'ont pas pu s'opposer à cette
colonisation de peuplement.

 

mercredi 5 décembre 2012

Adolfo Kaminsky, le Saint-Thèse d'Arte

Mercredi 5 décembre MMXII.

Arte Journal de 12h50 est présenté par la voix de Leïla Kaddour Boudadi.

La page politique de cette édition est notamment consacrée aux espoirs d'Arte de voir enfin interdire le NPD, le parti national-démocrate (1) d'Allemagne, fondé en 1964, représenté fin 2012 dans deux diètes de Länder. Le parti est diffamé par Arte qui le qualifie de"néo-nazi" (2). Tout parti qui serait reconnu comme "néo-nazi" par la Justice serait immédiatement dissous et sa reconstitution interdite. Les directeurs de conscience d'Arte Journal militent pour l'interdiction du NPD et donnent à ce parti, à l'avance, l'étiquette qu'ils espèrent voir la Justice lui attribuer (3). Je souhaite l'échec de cette procédure dont l'aboutissement souhaité par Arte entrainerait de nouvelles restrictions aux libertés d'association, d'opinion et d'expression. Un des jeunes militants du NPD filmé par Arte Journal porte un tee-shirt représentant Rudolf Hess. J'ai pour ma part, en son temps, adhéré à une association de fait "Liberté pour Rudolf Hess" (4) qui revendiquait la libération de ce dernier, incarcéré à la prison de Berlin Spandau, où il semble avoir été assassiné en août 1987. Ceci dit, je ne partage pas les idées du NPD sur la Nation et l'Europe. Pas plus que celles du FN ou des groupes "souverainistes" français. J'estime que les Etats-nations d'Europe sont devenus des Etats plurinationaux, qu'il n'est plus possible d'être "Français -ou Allemand, ou Italien, ou Britannique d'abord, ou seulement" et que le mieux qui puisse nous arriver serait l'émergence d'une Europe fédérale de régions.

Les stato-nationalistes des différents Etats d'Europe se trompent.

Arte Journal, médiat (5) laïque et même parfois anti-religieux, s'est trouvé un saint patron, ou un saint-thèse si l'on préfère : Saint Adolphe ..... Kaminsky. Ce personnage béatifié par la page culturelle d'Arte Journal représente en effet tout ce que vénèrent (pour ne pas dire : adorent) les directeurs de conscience d'Arte : un acteur anti-nazi de la Seconde Guerre Mondiale, qui a failli être victime de ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah, et des luttes pour arracher aux Etats européens leurs dernières colonies, un sympathisant parfois actif des communistes vietnamiens contre la France puis les Etats-Unis.   Né en 1925 en Argentine de parents Juifs russes, Saint Adolphe arrive avec sa famille en France d'Europe en 1932. Il y "résiste" aux "nazis" en fabriquant de faux papiers pour des Juifs (on n'est jamais mieux servi que par soi-même), passe quelque mois au camp de Drancy dont il sort grâce à l'intervention d'un Consul d'Argentine (il pourrait remercier les prédecesseurs de Juan Peron d'avoir conservé de bonnes relations avec le Reich allemand national-socialiste, sans lesquelles le régime "fasciste" de Buenos-Aires n'aurait pas pu intervenir en faveur du jeune judéo-argentin). Puis ce saint homme qu'on appelle Adolfo Kaminsky s'oppose à la politique française en Indochine, vient en aide à certains fondateurs de l'Etat d'Israël, porte les valises du FLN algérien (6), intègre le groupe Curiel, milite contre l'intervention américaine au Vietnam et en faveur du Vietcong, assistant les soldats américains déserteurs. Adolfo Kaminsky représente la synthèse de la sainteté selon Arte Journal. Si je devais choisir un inspirateur parmi des personnes d'origine russe et hébraïque, me permettrait-on de lui préférer Moshe et Yehudi Menuhin ?


 "Bon, Lallau vous raconte que j'incarne la synthèse des préfèrences d'Arte Journal, mais j'espère qu'en attendant, je ne vous "barbe" pas. J'ai mené une vie de faussaire, O.K., mais faudrait pas croire : ma barbe actuellle, ben, elle est vraie, parole d'Adolfo !"
                                                              


N O T E S

(1) "national-démocrate" était aussi le nom du parti du président Hosni Moubarak avannt sa chute en 2011;

(2) le terme néo-nazi n'a aucun sens, ou plutôt il n'a que le sens que ceux qui l'emploient décident de lui attribuer : depuis 1945 et la dissolution du parti national-socialiste (= nazi) par les Alliés, la "marque" nazie n'est plus déposée ni protégée. On peut à loisir dénoncer comme "nazi' ou "néo-nazi" toute personne ou tout groupe que l'on veut diaboliser ou auquel on veut nuire. Ca ne mange pas de pain, comme on dit. Et en plus, ça "marche" la plupart du temps. Il y a aussi des gens ou des groupes qui se qualifient eux-mêmes de "nazis" ou de "néo-nazis", par provocation, pour jouer à se faire plaisir la plupart du temps bien qu'ils le paient souvent très cher par l'opposition à leur égard qu'ils suscitent, parfois pour faire peur. Et pourtant, dans bien des cas, les vrais nationaux-socialistes (= nazis) d'avant 1945 les auraient volontiers placés dans des établissements de réeducation pour associaux. Il y a un signe qui ne trompe pas : les prétendus "néo-nazis" d'aujourd"hui s'habillent, se coupent les cheveux et se donnent l'apparence des "nazis" tels qu'ils apparaissent dans des productions de Hollywood réalisées par des cinéastes américains réfugiés en Amérique avant ou pendant la guerre de 1939-1945, venant d'Europe centrale et orientale, parfois d'origine juive. Les "néo-nazis" d'aujourd'hui prennent leurs références dans les caricatures de "nazis" créés par des anti-nazis. On les voit ainsi arborant souvent des crânes rasés qui n'avaient absolument pas court dans la Wehrmacht ou la Waffen SS où la mode était plutôt à la coupe dégagée sur les côtés avec plus de volume sur le dessus, pour ne pas parler de la Kriegsmarine au sein de laquelle on portait volontiers la barbe; Arte nous enfume, veut obtenir l'intediction du NPD pour ensuite pouvoir dénoncer la présence d'anciens du NPD dans d'autres organisations, existantes ou à fonder;

(3) un authentique parti nazi ou néo-nazi n'aurait pas pu perdurer en Allemagne depuis 1964. L'impeccable militant anti-nazi Willy Brandt, ministre des Affaires Etrangères de la République Fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 avant d'en devenir le Chancelier, déclarait en 1969 dans un entretien avec un journal américain que le NPD s'apparentait au parti de l'ancien gouverneur (démocrate) d'Alabama, George Wallace, qui fut candidat aux élections présidentielles américaines de 1968 pour l'American Independent Party; d'autres le comparaient au mouvement Poujade en France sous la IVe République. Une partie des adhérents du NPD sont des agents infiltrés par un bureau de l'Office Fédéral pour la Protection de la Constitution, et une partie de ses fonds provenaient en 2003 ou 2004 de l'Etat;

(4) Allemands et Britanniques avaient pu constituer des associations de droit : "Hilfsgemeinschaft Freiheit für Rudolf Hess" et "Liberty for Rudolf Hess"; Rudolf Hess, Allemand né en Egypte, a quitté l'Allemagne pour la Grande Bretagne en mai 1941. Etait-il en mission ? Avait-il perdu la raison comme on l'a laissé entendre en Allemagne à l'époque dans les milieux dirigeants après qu'il était été arrêté en Ecosse ?
S'il était en mission, quel était le contenu de cette mission ? Le dossier britannique concernant Rudolf Hess devait demeurer secret jusqu'en ...2017. Après le mort de Hess, à trente ans de cette date, il a été décidé de la reporter à ...2047. Je me suis intéressé au sort de Hess à l'occasion d'une promenade dans les rues de Fribourg-en-Brisgau (pays de Bade) entre la Hauptbanhof (gare) et la Cathédrale : une colonne portait une affiche noire et blanche réclamant la libération de Hess, ce qui a attiré mon attention; quelques pas plus loin, j'ai vu un adolescent, portant les cheveux longs comme c'était la mode, rentrer sa motocyclette dans le couloir de sa maison; sa motocyclette portait deux auto-collants : "Amis, go home", c'est-à-dire "Américains, rentrez chez vous" et "Freiheit für Angela Davis". Angela Davis était une militante communiste afro-américaine "contre la Guerre du Vietnam", emprisonnée en Californie. Qui pourrait-être "pour" une guerre ? Pour ce qui est de cette guerre, je me disais qu'à l'âge que j'avais, si j'avais été Américain, j'aurais probablement été envoyé au Vietnam avec le risque de me faire blesser ou tuer par les gens que soutenait Angela Davis. D'un côté, il y avait des volontaires : les amis d'Angela Davis, par idéologie, et de l'autre de jeunes soldats qui n'étaient là que parce qu'ils étaient Américains et appartenaient à une certaine tranche d'âge dans un pays où le service militaire était obligatoire; que le jeune motocycliste de Fribourg-en-Brisgau se souciât d'Angela Davis plutôt que de Rudolf Hess (qui avait peut-être essayé d'arrêter la guerre en 1941) me contrariait; je me suis dit que je devais faire le choix contraire, à sa place en quelque sorte;

(5) graphie utilisée par solidarité avec le professeur Bernard Notin, cible en 1990 de la Milice Zélote de la Pensée et des Convulsionnaires de la Mémouare;

(6) Arte Journal qualifie les gens du FLN d'...."indépendantistes algériens"; pendant la Guerre d'Algérie (qu'on appelait déjà la Guerre d'Algérie pendant qu'elle se déroulait, contrairement à ce qu'on dit maintenant), ces gens étaient désignés comme les fellaghas (= coupeurs de routes, pillards), les rebelles, parfois les nationalistes algériens (étiquette plutôt accolée au mouvement MNA de Messali Hadj qu'au FLN), jamais d'"indépendantistes". Ce vocable a été forgé par les médiats au milieu des années 1980 pour désigner ceux des Kanaks de Nouvelle-Calédonie qui voulaient faire sécession. Je n'étais pas "indépendantiste", mais je souhaitais l'indépendance de l'Algérie, non par sympathie pour le mouvement algérien de libération nationale, mais pour ne pas avoir 9 millions de Musulmans Algériens comme concitoyens : les médiats d'alors qui donnaient un large écho aux réglements de comptes sanglants entre Algériens du FLN et du MNA (Messali Hadj) en France d'Europe, ne craignaient pas de donner des expatriés algériens au nord de la Méditerrannée une image qui n'incitait pas à souhaiter en avoir des millions comme concitoyens; on croyait d'ailleurs que l'indépendance de l'Algérie amènerait de nombreux Algériens de la France d'Europe à regagner leur pays, la paix venue. C'est tout le contraire qui s'est passé : près d'1 million d'Européens d'Algérie (pour la plupart d'origine espagnole, italienne ou française) ont dû quitter l'Algérie indépendante et des milliers, puis des dizaines de milliers d'Algériens, et davantage encore par la suite, les ont suivis et ont abandonné leur pays ayant accédé à l'indépendance. Vu de la France d'Europe, l'indépendance de l'Algérie marquait une fin, la clôture d'une séquence d'Histoire, vu d'Algérie, elle marquait un début, un nouveau rapport de forces. D'où des malentendus qui ont toujours cours.

samedi 17 novembre 2012

Arrogance, un produit made-in-France

L'insupportable arrogance made-in-France : "Faîtes ce que je dis, mais ne faîtes surtout pas ce que je fais, car je ne saurais le tolérer".

Rendant compte dans l'édition du soir d' Arte Journal du jeudi 15 novembre 2012 de la visite de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre, à Berlin, la journaliste Marie Labory demandait avec insistance (elle s'y est reprise à deux fois) à une spécialiste allemande des relations franco-allemandes résidant à Paris, si on était conscient en Allemagne de l'arrogance (sic) des critiques, recommandations, observations formulées par les milieux dirigeants de ce pays (1) envers la politique économique française du tandem Hollande-Ayrault. Pour la satisfaire, l'interlocutrice de Marie Labory a bien voulu concéder évasivement une réponse affirmative. Il n'a pas été question de la bourde (2) de Jean-Marc Ayrault (Notre-Dame des Landes, priez pour lui !), agrégé d'allemand (depuis combien de temps n'a-t-il pas enseigné devant des élèves ?) : Ayrault confond "fürchtbar", c'est-à-dire "effroyable", avec "früchtbar", ou "fructueux". Enfoncé, De Gaulle, qui en visite en Allemagne en 1962, s'était adressé à un officier en l'appelant "Herr Ober", c'est-à-dire "garçon", ou "serveur", au lieu de "Herr Oberst", ou "Mon Colonel" !

Là-dessus, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement (sic) Productif, enjoint aux entreprises allemandes de relever les salaires (3).

Arrogance ? Vous avez dit arrogance ?

 Le fils de Michel Montebourg et de Leïla Ould Cadi est incapable d'empêcher Peugeot de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois à quelques kilomètres de Paris, mais il prétend dicter aux partenaires sociaux en Allemagne ce que devraient être les salaires dans ce dernier pays.

The Economist a dit la vérité : il doit être dénoncé.

 Puis paraît le numéro de l'hebdomadaire The Economist dont la couverture illustre la dangerosité de la politique économique de la France, pour elle-même et pour la zone euro (4). Arnaud Montebourg, ancien avocat de l'assassin de René Bousquet, enrage : l'hebdomadaire de langue anglaise ayant constaté et dit que le roi était nu, celui qui était alors le compagnon d'Audrey Pulvar (à eux deux, ils étaient une très vivante incarnation de la "diversité" (5)) le déclare équivalent à Charlie Hebdo. Je ne sais pas si Charlie Hebdo a apprécié.... La hargne vrôôônçaise contre les révélations et analyses de The Economist va jusqu'à faire rappeler sur France En'Culture par Jean-Claude Casanova (6) (La Rumeur du Monde, 17/11/2012) que ce journal n'aurait rien compris à la politique intérieure allemande entre 1933 et 1939 (traduisez : l'hebdomadaire n'appelait pas à la guerre contre le Reich national-socialiste avant 1939). C'est là un reproche d'incorrection politique de la plus extrême gravité...

Valérie Pécresse franchit le mur du çon

Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP en 2012, et ancienne ministre de son champion (Universités, Budget) exprime sa douleur : la Vrôôônce reçoit des leçons de l'Allemagne (Dame Pécresse ignore l'injonction du fiston de Leïla Ould Cadi au patronat allemand pour le relèvement des salaires); elle prétend que ça ne serait jamais arrivé sous le gouvernement Fillon. Cette personne s'était déjà signalée cet été en exprimant son idolâtrie de sa nationalité française : "Ma nationalité, c'est mon bien le plus précieux. Être français, pour moi, c'est le bien le plus précieux et je n'y renoncerais pour rien au monde." Ce franchissement du mur du çon par la députée des Yvelines entache l'image de son favori pour la présidence de son parti (7). L'erreur de Madame Pécresse, si toutefois elle pense vraiment ce qu'elle dit, est de considérer que l'entité France est toujours un Etat-nation, comme naguère, alors qu'elle est devenue un Etat multinational (8). La nationalité idolâtrée par Dame Pécresse est ce qu'elle a en commun avec des millions d'autres personnes qui n'ont rien d'autre en commun précisément avec elle que cette nationalité : pas de mémoire historique commune, pas de références culturelles communes etc... Faire comme si... l'Etat multinational était toujours un Etat-nation, disons classique, impose l'adhésion à une idéologie nationaliste fondée sur de prétendues valeurs communes (en fait : universelles), l'intégration dans une synthèse mémorielles des références venues d'ailleurs. Ca ne peut pas être spontané. Proclamer son attachement à l'Etat-nation France qui est devenu autre chose, c'est égarer le public et perdre du temps. Dame Pécresse souffre d'un "mentality gap".

La Grande Nation a vocation à donner des leçons au reste du monde, mais ne saurait tolérer d'en recevoir.

L'arrogance est décidément un fleuron de la production française, et la classe politico-médiatique de la Vrôôônce ne supportent pas l'ombre du moindre début de concurrence ou de réciprocité en la matière.



   "Il n'y a pas d'autre Grande Nation que moi, foi de Marianne !"                                                 


La Grande Nation aurait des droits exclusifs.


N O T E S

(1) il s'agit de propos tenus en privé par des membres du gouvernement, et rapportés par les médiats, ou d'articles de presse ("La France sera-t-elle la prochaine Grèce ?"), ou de propos de l'ancien chancelier social-démocrate Schröder selon lequel les marchés auraient vite fait de remettre les pendules à l'heure au cas où Hollande s'obstinerait à en rester à la politique annoncée pendant sa campagne présidentielle; cette attitude s'explique aisément : si l'économie française connaît le sort de celles de la Grèce ou de l'Espagne, l'Allemagne se trouvera en première ligne et en difficulté à son tour; c'est "l'effet domino"; pour la rédaction d'Arte Journal, il est probable que ce qui est inacceptable, c'est que ce soit un gouvernement de gauche (Arte avait soutenu Hollande contre Sarközy lors de la dernière élection présidentielle) qui soit critiqué par des membres d'un gouvernement qui n'est pas de gauche;

(2) peut-être ne l'avait-il pas encore commise au moment où Marie Labory présentait cette édition d'Arte Journal;

(3) il est dans l'ordre des choses que le Ministre français du Redressement (sic) Productif souhaite que le coût du travail dans d'autres pays de la zone euro se rapproche de celui qui est supporté par les entreprises et l'économie françaises; l'arrogance vient de l'injonction provenant d'un membre du gouvernement d'un pays dont la classe politico-médiatique manifeste une susceptibilité pathologique à l'égard de toute critique, ou même de non admiration envers la politique nationale : Montebourg fait et dit aux autres ce qu'il n'admet qu'on lui fasse ou dise à propos de la politique française;

(4) l'illustration de couverture présente la France comme une bombe à retardement au coeur de l'Europe;

(5) Arnaud Montebourg est d'origine franco-algérienne et Audrey Pulvar est Martiniquaise; à eux deux, ils étaient une icône de la France Black-Blanc-Beur;

(6) Jean-Claude Casanova fut un ami et collaborateur de Raymond Barre, notamment après 1981 et pendant la campagne présidentielle de celui-ci en 1988; on avait déjà pu remarquer l'évolution de ce publiciste lorsqu'il paraissait s'étonner et regretter que l'ancienne majorité devenue opposition ... se soit, dès l'élection de Hollande, posée ... en opposition résolue à celui-ci, dans une précédente émission "La rumeur du monde" sur France Culture;

(7) François Fillon eut pour mentor Philippe Séguin qui commit naguère un ouvrage intitulé "Plus Français que moi, tu meurs !" (sic), qui avec Chevènement, applaudit à l'invitation d'Alain Juppé, formulée en 1999 ou 2000,  à recourir plus amplement aux flux migratoires sud-nord, qui Premier Président de la Cour des Comptes, oeuvrait encore pour l'intégration des populations issues de l'immigration par le sport (il évoquait à la radio l'effet de conversion que pouvait avoir sur un électeur du Front National un but marqué pour une équipe de France de football par un joueur d'origine maghrébine. Le pseudo nationalisme français, le prétendu "souverainisme", sont parfaitement recyclables pour la promotion des flux migratoires sud-nord et certains aspects de la mondialisation;

(8) le nom officiel de l'Etat bolivien se réfère à son caractère multinational; l'entité France est beaucoup plus multinationale que la Bolivie.

mercredi 3 octobre 2012

Arte, ou les salauds

Jean-Paul Sartre passe pour avoir élevé, si on peut dire, le salaud, au niveau d'une catégorie philosophique. En regardant Arte Journal, il m'arrive de constater que les pires salauds du paysage médiatique européen sont à la rédaction de cette émission.

Mardi 2 octobre 2012, 19h45. L'édition vespérale d'Arte Desinfo, pardon Arte Journal, est présentée par Méline Freda qui, malgré son minois de Pékinoise, passe pour être Belge.

L'agenda (1), au sens anglais du terme, des directeurs de conscience d'Arte Journal est clairement situé entre "la gauche de la gauche" et "l'ultra-gauche". Pourquoi pas ? Ce pourrait être légitime si cette chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand, ne passait pas pour être autre chose : une chaîne culturelle franco-allemande et européenne. Le public à l'attention superficielle en est resté là.


Le choix du commerçant suédois IKEA de ne pas faire figurer de femmes dans son catalogue diffusé en Arabie Saoudite est dénoncé par Arte Journal comme un "effet pervers du capitalisme", un pacte avec "le diable" (merci pour les dirigeants saoudiens, identifiés par les directeurs de conscience d'Arte Journal à Satan ! N'y aurait-il pas là comme de l'islamophobie, attitude qu'Arte est si prompte à déceler et à dénoncer chez les Européens de souche ?). Heureusement, les Suédois ont une "autorité morale" venue de loin pour les inciter à la repentance : la ministre suédoise de l'égalité de je-ne-sais-pas-quoi, une Afro-suédoise dénommée Nyamko Sambuni, et à qui Arte Journal donne la parole pour fustiger l'industriel et commerçant IKEA. Et IKEA de tenter de se défendre en affirmant avoir des "valeurs" comme je-ne-sais-plus-quoi : les droidloms ou l'égalité des sexes ou je ne sais quoi de ce genre. Comme si c'était son rôle !


C'est une sida mental contagieux qui me semble venir de France où tout doit être "de la République" : l'école de la République, la police républicaine, la loi de la République, les faleurs de la répuplique etc...


Mais le "clou" de cette émission d'Arte Journal du 2 octobre au soir se trouvait dans sa page dite culturelle.


On y présentait une merde, pardon : "une performance (sic) (2) autour du colonialisme" du sud-africain anglophone et leucoderme (3) Brett Bailey. Le titre de la séquence sur Arte Journal était "Au coeur des ténèbres". Et la séquence confiée à une journaliste dénommée Sandra Luvina (ou Louvina). Ce spectacle est donné à Berlin.et doit y être connu sous l'appellation d'"Exibit B" (6) ou quelque chose comme ça.

Un des points centraux de l'agenda (1) politique des directeurs de conscience d'Arte Journal est de retourner l'opinion publique européenne en faveur des réfugiés, des résidents illégaux dits "sans papiers" et en général des immigrés issus des flux migratoires sud-nord, pour que ceux-ci soient non seulement tolérés, mais que leur présence soit même souhaitée. Pour arriver à cette fin, quoi de mieux que de culpabiliser le public en établissant, à travers la merde, pardon : le spectacle, de Brett Bailey, un lien entre le regard que les Européens du 19e et du début du 20e siècle portaient sur les Africains ou Asiatiques exhibés en Europe à des fins de divertissement et celui que les Européens d'aujourd'hui portent sur les réfugiés (il est immoral et interdit de s'interroger pour distinguer vrai et faux réfugié, réfugié politique, économique ou sexuel : ne sommes-nous pas tous des lesbiens algériens ?).

Cette séquence d'Arte Journal sur la merde, pardon le spectacle, de Brett Bailey, est l'occasion de fustiger "la politique coloniale allemande" (4) et son lot d'horreurs". Pensez : c'est dans des camps de l'actuelle Namibie qu'un nommé Fischer (prénom inaudible : Gen, ou James ?) aurait conçu ses théories raciales que les nazis auraient ensuite reprises. Brrr, ça donne froid dans le dos, non ? On nous montre un acteur nommé Marcellinus Swartbooi, dont la mélanodermie (3) est renforcée par une couche de cirage pour faire plus vrai, qui vient nous dire qu'il ne vient pas chercher la confrontation (ouf !) mais aider à un travail de mémoire (j'ai déjà entendu ça ailleurs). Cette "terrible et magnifique performance" (1), Arte Journal dixit, est l'occasion pour de "jeunes artistes berlinois" (sic) de faire leurs preuves. L'un d'eux, qui répond au nom de Collivan Nso (un  nom bien brandebourgeois !), un Africain devenu Allemand et qui a été réfugié avant de s'"intégrer" (?) en Allemagne, interprète un jeune demandeur d'asile africain mort dans une opération de refoulement, de rapatriement forcé (5).

Arte Journal décerne ses félicitations à Brett Bailey : la public va être culpabilisé et les résistances à la poursuite et l'amplification des flux migratoires sud-nord en seront entravées. Il y aurait un parallèle entre, je cite, "l'acceptation par NOS aïeux des outrances coloniales" et "NOTRE passivité face au traitement INFLIGE aux réfugiés". Et Brett Bailey de fantasmer tout éveillé devant la caméra d'Arte Journal : le regard de ses acteurs africains mélanodermes sur les spectateurs de sa merde, pardon : de sa pièce, est le même que celui que croisaient déjà il y a un plus d'un siècle les spectateurs européens venus voir les "indigènes" exhibés dans des cabinets de curiosité ou des cirques. Si après ça, vous n'allez pas pétitionner pour des sans papiers, des réparations à verser aux anciens pays colonisés, si vous n'ouvrez pas toutes grandes les frontières de l'Europe, vous allez désespérer les directeurs de conscience d'Arte Journal.


N O T E S

(1) le mot "agenda" en anglais signifie "programme", "ordre du jour"; il est parfois, par imitation de l'anglais, employé dans ce sens dans d'autres langues;

(2) il s'agit d'un mot anglais dit "faux ami" : en anglais, un spectacle est une "performance" aussi bien qu'un "show";

(3) un leucoderme est un blanc; un mélanoderme est un noir;

(4) c'est bien la peine que les vainqueurs de la Première Guerre Mondiale aient déclaré l'Allemagne "indigne" (sic) d'avoir des colonies, pour se les partager; quatre-vingt-dix ans plus tard, une chaîne dite franco-allemande trouve encore le moyen d'essayer de dénoncer la politique coloniale allemande qui ne devait pas être fondamentalement meilleure ou pire que celle des Etats qui se sont partagé les dépouilles de l'Empire;

(5) le souvenir que j'ai du rapatriement forcé par avion d'un résident illégal dans les années 1980 est celui d'un ressortissant d'un des deux Congos qui a frappé un policier de la Police des Frontières française au point de lui faire perdre un oeil, et ceci dans l'indifférence quasi générale. Le rapatriement n'a pu avoir lieu. Et c'est ce fou furieux qui était l'objet de l'apitoiement médiatique général.

(6) en novembre 2014, la merde, pardon le spectacle Exhibit B a été .... exhibée dans le 4e arrondissement de Paris où elle a été notoirement défendue par le maire local Christophe Girard.

samedi 21 juillet 2012

Arte : la télé qui vous enc'[autocensuré]

Arte n'est pas une chaîne culturelle franco-allemande; c'est une chaîne politique dont la cible est le public des Gaules et des Allemagnes et qui est financée par les contribuables de ces territoires. Ses références politiques sont, pour faire simple, ce qu'il est présentement convenu d'appeler la gauche sociétale (1). Le credo d'Arte comporte plusieurs articles de foi intangibles, quelques dogmes auxquels il est interdit de déroger sous peine d'anathème, de condamnation pour populisme par exemple.

Parmi les dogmes, les articles de foi les plus régulièrement et les plus passionnément ressassés sur Arte :

a) la Shoah constitue l'évènement central de l'histoire européenne;

b) les flux migratoires sud-nord vers l'Europe sont inévitables, nécessaires, bienfaisants; tenter d'y résister est coupable (un péché contre les "valeurs" humanistes), voire criminel et, de toute façon inutile.



Mercredi 18 juillet 2012, 19h45 : Arte Journal est présenté par Leïla Kaddour Boudadi.

Le président tunisien Moncef Marzouki a été reçu à l'Assemblée nationale française, présidée par Claude Bartolone (PS), natif de Tunisie. Moncef Marzouki n'a pas fait de frais d'élégance pour les députés français alors que la tenue vestimentaire a généralement beaucoup d'importance pour ses compatriotes : sans doute est-ce l'influence de ses années de galère de médecin à Créteil. Sur les bancs du gouvernement, côte à côte, les camarades-ex-adversaires (2) Manuel Valls  et Arnaud Montebourg, l'écoutent laïquement en costume et cravate : la Tunisie n'est pas tombée dans l'escarcelle de l'islamisme, mais dans celle de la religion démocratique. Ouf !... Un commentaire plus politique suit : cette visite, ou cette réception de Moncef Marzouki aurait ....dérangé les membres de l'UMP qui (là, Leïla Kaddour Boudadi a du mal à lire son texte, et bafouille), pour certains, ont boycotté cette réception. On ne nous fait pas connaître la nature du dérangement de ces membres de l'UMP, ni les raisons invoquées pour ce prétendu boycott, non visible sur les bancs de l'Assemblée, garnis de part et d'autre. Mais le message politique principal a été diffusé : il y a des gens qui sont dérangés, ce sont les méchants. A vous de les discerner grâce à Arte.

Après les méchants, les gentils. La Cour Constitutionnelle de la République Fédérale d'Allemagne (3), siégeant à Karlsruhe, vient de ... souffleter (c'est le terme employé et lu par Leïla Kaddour Boudadi) le gouvernement noir-jaune (4) d'Angela Merkel : les conditions de vie des demandeurs d'asile en Allemagne sont, selon les juges de Karlsruhe, contraires aux droits de l'homme et donc à la Constitution de cet Etat. Explication : ils ne perçoivent qu'un minimum de.... 225 euros par mois auxquels s'ajoutent éventuellement 27 euros mensuels pour frais de transport, alors que les résidents établis régulièrement en Allemagne, étrangers ou Allemands, perçoivent un minimum de.....374 euros par mois. L'atteinte à la dignité humaine et aux droits de l'homme en Allemagne contemporaine tient à ces 149 euros de différence de revenu minimum au...détriment des demandeurs d'asile. Et les juges de Karlsruhe contraignent le gouvernement d'Angela Merkel à verser immédiatement 100 euros de compensation à chaque demandeur d'asile en réparation de cette injustice historique intolérable, en attendant de verser à tous la même somme minimale par mois, sans aucune discrimination.

Puis, pour nous faire mieux comprendre ce que nous devons aux personnes issues des flux migratoires sud-nord vers l'Europe, et qui va au-delà d'une question de petits ou de gros sous, Arte nous emmène dans une Italie enfin dé-berlusconisée (5), dans les Pouilles, dans une localité appelée Gallipoli. Que trouve-t-on à Gallipoli qui vaille le détour ? Le soleil, la mer, le sable tiède de la plage, les touristes bien sûr. Mais encore ? La Guardia di Finanza a pu y constater qu'un commerçant seulement sur deux se conforme à la législation fiscale et remet au client un ticket de caisse pour chaque achat. Un sur deux ..... dont un certain Bechir, un Pakistanais, qui est installé là depuis ...17 ans et qui a apporté à son nouveau (sic) pays d'accueil l'honnêteté. Et c'est celui-là seul qu'Arte Journal a sélectionné pour nous le présenter et le mettre l'honneur. Bechir serait devenu une attraction, la mascotte des plages de Gallipoli : des gens se feraient photographier avec lui et collectionneraient ses tickets de caisse. Quelle classe ce Béchir ! Il n'y a pas à dire : heureusement qu'on les a, les immigrés. Ils vident nos poubelles, nous donnent l'exemple du civisme etc...

Comme dessert du soir, et comme page culturelle, Arte Journal du 18 juillet à 19h45, nous invite à faire connaissance avec Paula Bülling, une jeune auteure allemande de bande dessinée qui s'est prise de passion, pour .... les demandeurs d'asile, notamment africains, en Allemagne. Elle vient de sortir un album intitulé "Au pays des lève-tôt" (comprendre les résidents d'origine germanique) et  consacré aux misères et souffrances de ces incompris qui ne sont venus en Allemagne que pour y trouver une vie meilleure et accessoirement la sympathie de Paula Bülling, rien de plus légitime, non ?. Une formule de cette dernière est censée illustrer le sort de ces malheureux "Quand on arrive on est jeune, après on ne fait plus que vieillir". Allez, versez s'il vous plait une larme, puis envoyez un don à la Cimade ou au CCFD, puis signez une pétition pour la régularisation discrète, mais finalement massive au bout de quelques mois, des sans-papiers. Arte aura bien rempli son rôle.

N O T E S

(1) Arte utilise régulièrement un moyen très habile et très subtil pour indiquer à ses télespectateurs quels sont les bons et les moins bons, ou mauvais, courants politiques.

 Seuls les bons ont droit à leur nom, à celui qu'ils se donnent eux-mêmes (socialistes, sociaux-démocrates, écologistes, démocrates, progressistes etc...);

les moins bons n'ont pas droit à leur nom , mais à une étiquette tirée du champ lexical de la science politique et susceptibles d'éveiller des réserves, des soupçons : conservateurs, droite (la démocratie chrétienne allemande est systématiquement désignée comme "les conservateurs" alors qu'il existe déjà en Allemagne un petit parti qui a pour nom "die Konservativen", idem pour l'UMP);

les mauvais, les méchants ont droit à une étiquette nettement péjorative : ultra-conservateurs (étiquette appliquée tout à la fois au président iranien Ahmadinedjad ....et à l'ancient président bavarois social-chrétien Edmund Stoiber, qui dans l'esprit d'Arte doivent être des camarades au sein d'une Internationale des grands satans), populistes, extrême-droite, néo-nazis, xénophobes etc...


(2) lors de la campagne des primaires citoyennes pour la désignation du candidat de gauche (PS ou PRG) à l'élection présidentielle, en 2011, Arnaud Montebourg (fils de Monsieur Montebourg et de Leïla Ould Cadi) a fait à Manuel Valls le cadeau de dire qu'il n'avait plus beaucoup de chemin à faire pour se retrouver à l'UMP; ce propos, polémique à l'origine, et destiné à déconsidérer Valls auprès des sympathisants PS et PRG, est désormais un atout pour Valls et pour le gouvernement Ayrault-Taubira : il permet à Valls de jouer à merveille son rôle de leurre à l'égard des sacristains chevènementistes et des chaisières villiéristes. Le discours volontiers patriotard de ce Catalan de Barcelone naturalisé Français (et qui parle castillan comme un élève de 4e qui aurait pris l'espagnol comme LV2) fait merveille auprès d'une partie de l'électorat qui n'aurait jamais l'idée de voter à gauche auprès de laquelle il apparaît à tort comme un contre-Taubira, comme un socialiste de droite, quasi-sarkozyste; ce leurre permet de troubler et de désarmer dans une certaine mesure l'opposition de cette fraction de l'électorat au gouvernement Ayrault-Taubira;


(3) la Cour Constitutionnelle fédérale est encensée par certains milieux "souverainistes" français: elle a assorti sa validation du traité de Lisbonne de conditions qui imposent au gouvernement allemand de consulter le Parlement selon une procédure lourde, contraignante et paralysante pour la ratification de tout accord européen entraînant de nouvelles charges pour l'Allemagne ou des transferts de souveraineté de l'Etat allemand vers l'Union européenne. Heureusement, pour le moment, ça n'a rien changé, sinon les délais, et puis après ces juges, il y en aura d'autres. Le duc de Vendôme, Jean,  fils de l'actuel Comte de Paris et d'une princesse de Wurtemberg (titrée duchesse de Montpensier par le précédent Comte de Paris), s'est fait l'écho sur les ondes de Radio Courtoisie (où il est habituellement reçu avec obséquiosité par Henry de Lesquen qui lui donne très généreusement du "monseigneur"), de ce rôle des juges de Karlsruhe qu'il invite les institutions françaises à imiter. Il n'y a aucune contradiction entre le stato-nationalisme, le souverainisme relatifs des actuels juges de Karlsruhe et leur arrêt qui met en marche une nouvelle pompe aspirante de flux migratoires sud-nord. Il y a au contraire une parfaite cohérence entre les deux. La mise en avant de l'Etat-nation, sa promotion, vont de pair avec la bénédiction de l'immigration sud-nord pourvu que les personnes issues de ces flux puissent être relativement "intégrées". En France, il n'y a que Chevènement pour l'avoir compris. Plus il y aura d'immigrés en Allemagne, moins ce pays sera germanique (ce qui indiffère les prétendues élites), mais plus son poids démographique et géo-stratégique sera important. Les homologues chevènementistes des juges de Karlsruhe l'ont bien compris : à l'occasion d'une statistique mettant, cocorico, à l'honneur le "dynamisme" de la natalité "française" (mais ni gauloise ni franque), une personne de cette sensiblité suggérait que l'Etat français s'appuie sur cette donnée démographique pour exiger plus de sièges au Parlement européen par rapport à l'Allemagne. Les Etats-nations sont naturellement rivaux et concurrents, et d'autant plus passionnément qu'ils sont proches géographiquement (ils se sont constitués historiquement les uns contre les autres dans cet esprit et continueront à promouvoir d'abord les intérêts qui les opposent si une organisation supranationale ne les en empêche pas), et l'immigration est un enjeu permettant d'arbitrer les rapports de forces au bénéfice de ceux qui sont les plus accueillants. "Il n'est de richesses que d'hommes" disait le physiocrate Bodin;

(4) le noir est la couleur de la CDU/CSU et le jaune celle de son allié libéral dont le leader est le vietnamien Philip Rössler; le gouvernement Ayrault-Taubira aligne la Guyanaise Taubira, l'Antillaise Pau-Langevin, et la Franco-Marocaine Najet Vajaud-Belkacem, tandis que le gouvernement Merkel-Westerwelle ne peut aligner que le vietnamien catholique Philip Rössler. Une fois de plus, la supériorité de la Grande Nation est confirmée;

(5) Silvio Berlusconi, le plus grand homme d'Etat venu d'Italie depuis Cavour, est un des grands satans d'Arte; son retour possible au printemps MMXIII est un des scenarii cauchemars d'Arte, de France Culture et même d'une chroniqueuse pourtant encartée à l'UMP de cette station de radio (c'était sûrement la condition pour qu'elle soit chroniqueuse à France Culture, et devienne une caution pluraliste de cette station malgré son appartenance à l'UMP, Noëlle Lenoir); rappelons que l'UMP et le parti Popolo della Libertà de Silvio Berlusconi appartiennent tous les deux au Parti Populaire Européen.



dimanche 18 mars 2012

Arte Desinfo (nouvelle série) n°3 : Arte réaffirme son engagement pour François Hollande

Arte Journal était présenté le samedi 17 mars 2012 par Leïla Kaddour Boudadi.

Une séquence qui représente 20% du temps de diffusion du journal est consacrée à une réunion de quatre fondations européennes de gauche à Paris, au Cirque d'Hiver, autour de François Hollande. Dès l'annonce du sommaire, Arte Journal triomphe par la voix de Leïla Kaddour Boudadi : "François Hollande n'est plus seul". Comment pourrait-il être seul  ? : ce qu'il représente jouit d'une position hégémonique dans le monde médiatique et culturel. Et quand arrive le développement de la séquence confiée à Nathalie Deiber , titrée "Amitiés entre socialistes européens" et sous-titrée "Camarades franco-allemands", Arte Journal claironne : "La revanche de François Hollande". A-t-il déjà été battu qu'il ait une revanche à prendre ?

Arte Journal ne nous le dit pas, pas plus qu'elle ne nous rappelle que Hollande avait déjà, l'automne dernier, été reçu par un congrès du parti social-démocrate d'Allemagne et son leader Sigmar Gabriel. Ce parti signale simplement sa disponibilité, s'il était au pouvoir et que Hollande le soit également (ce qui fait au moins deux "si") pour renégocier le traité signé début mars et appelé de divers noms, dont "pacte fiscal européen". Voilà pour la promotion de François Hollande par Arte Journal. Il reste à dénigrer Nicolas Sarkozy pour aller toujours dans le même sens et permettre à la  gôche de cumuler, si possible, pouvoir médiatique et culturel, et pouvoir politique.

Le dénigrement de Nicolas Sarkozy est accompli en trois temps.

 Premier temps, Leïla Kaddour Boudadi nous affirme que Nicolas Sarkozy a voté (sic) le traité ou pacte fiscal européen. C'est un lapsus :  Sarkozy  n'est pas parlementaire et n'a pu voter pour autoriser la ratification de l'accord intergouvernemental.

Deuxième temps : Nathalie Deiber se moque de l'évocation en termes élogieux du modèle allemand par Nicolas Sarkozy, en attribuant les aspects positifs de ce modèle à la politique de l'ancien chancelier social-démocrate Gerhard  Schröder; ce que ne dit pas Nathalie Deiber, c'est que le même Schröder a été reçu par Nicolas Sarkozy il y a quelques semaines et a publiquement approuvé l'orientation donnée par ce dernier à la politique économique en France et en Europe.

Troisième temps : on a recours aux services de l'écrivain Daniel Pennac dans le cadre de la rubrique culturelle; on le titille en lui demandant de réagir à une proposition de Nicolas Sarkozy d'augmenter d'un quart la rémunération des professeurs qui accepteraient de travailler 26h au lieu de 18 dans l'enceinte des établissements scolaires. Daniel Pennac envoie l'eau du bidet là où Arte le lui a demandé : "théorie abjecte" à jeter, "indignité inouïe", "absurde". Si avec ça  les télespectateurs d'Arte ne votent pas massivement pour François Hollande et surtout contre Nicolas Sarkozy, les directeurs de conscience d'Arte n'ont plus qu'à changer de métier.

Arte Journal évoque le décès de John Demjamjuk en Bavière. L'Ukrainien est qualifié de "criminel nazi". Arte s'abstient de rappeler qu'au milieu des années 1990, John Demjamjuk avait été acquitté et remis en liberté par la Cour Suprême de l'Etat d'Israël qui avait dû constater que l'accusation reposait sur des documents falsifiés. Cette décision avait été très mal vécue par certains milieux qui ont superposé la lâcheté à la haine en faisant en sorte de que ce soit l'Allemagne qui ait à rejuger le nonagénaire : soumis à leur chantage permanent au nom de la Mémouare, l'Allemagne ne peut rien refuser à ces milieux. Arte s'est abstenue de citer le cri de haine de Serge Klarsfeld, soulagé de vivre dans un monde sans John Demjamjuk : Serge Klarsfeld était-il vexé de ne pas avoir pu se constituer partie civile contre John Demjamjuk ?

Et puisqu'on est un 18 mars, souvenons-nous de François Duprat, assassiné le 18 mars 1978 sur une route de Normandie. Ce professeur d'Histoire avait traduit un ouvrage d'un certain Harwood intitulé "Did Six Millions really die ?" (En est-il réellement mort six millions ?). P. Chairoff, auteur d'un "Dossier néo-nazisme" (préfacé par Beate Klarsfeld), réagissait ainsi à l'assassinat de Duprat : "François Duprat était responsable. Il y a des responsabilités qui tuent".

vendredi 16 mars 2012

Arte Desinfo (nouvelle série) n°2 : les BoBos parlent aux BoBos

L'édition vespérale d'Arte Journal du mercredi 16 mars MMXII était présentée par Leïla Kaddour Boudadi.

Le journal de la chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand présente les dix candidats à l'élection présidentielle qui ont pu remettre un minimum de 500 signatures de parainnages.

Elle les présente, c'est-à-dire qu'elle fait suivre leur nom d'une formule censée caractériser leur candidature.

Cette présentation, confiée à Frédéric Méon, dérape rapidement.

 Si Hollande qui est, parmi les "grands candidats", celui qui est le préféré d'Arte, a droit au rappel correct de sa proposition d'imposer à 75% les tranches de revenu les plus élevées, Nicolas Sarkozy est l'homme "qui veut sortir de Schengen" (sic), ce qui ne correspond pas à ses propositions qui se ramènent à renégocier le contenu des accords de Schengen, l'application de ceux-ci pouvant être suspendue par la France d'ici un an en cas de non aboutissement de cette négociation.

 La balance est faussée : Hollande a droit au rappel fidèle d'une de ses propositions, et Sarkozy à une caricature de la sienne. Arte roule pour Hollande. Les séquences d'Arte Journal consacrées à la présidentielle française de 2012 devraient être comptabilisées dans le temps d'antenne accordé à Hollande : il n'y a pas deux jours, partant à la rencontre de Français typiques, Arte Journal n'avait rien trouvé de plus typique qu'une électrice de la Côte d'Azur vivant en couple avac une autre dame et qui se prononçait pour Hollande parce qu'il aurait promis le droit au mariage pour les personnes de même sexe.

Arte signale habilement et sournoisement ses préférences politiques par le vocabulaire : les bons partis, les bons candidats ont droit à l'étiquette dont ils se parent; ainsi, les Verts sont les Verts, les sociaux-démocrates sont les sociaux-démocrates; les communistes restent les communistes s'ils ont décidé de le rester, mais s'ils ont pris une nouvelle étiquette (démocrate de gauche, Die Linke, démocrate-socialiste, Rénovation ceci ou cela), c'est cette nouvelle étiquette qu'Arte leur appliquera. Ceux-là, ce sont les bons, les gentils, ils ont droit à leur nom. A la rigueur, les libéraux du FDP en Allemagne, restent des libéraux. A la rigueur. Par contre, les chrétiens-sociaux bavarois et les chrétiens-démocrates du reste du pays ne sont ni chrétiens, si démocrates, ni sociaux, ce sont des "conservateurs", c'est-à-dire qu'Arte ne leur donne pas leur nom, mais porte un jugement : ce sont des méchants, ou à tout le moins des gens auxquels on ne peut pas faire confiance. En allemand, on échappe à la polémique en les désignant comme "die Unionparteien" (les partis de l'Union) puisque la CDU comme la CSU bavaroise ont le mot "union" dans leur dénomination officielle. L'ennui, avec l'étiquette "conservateurs", c'est qu'elle induit le télespectateur en erreur : il existe en Allemagne un parti qui s'appelait "Die Konservativen" et a pris plus récemment le nom "Die deutsche Konservativen", et il ne s'agit ni de la CDU ni de la CSU. L'étiquette péjorative "ultra-conservateur" a été appliquée par Arte et son porte-voix William Irigoyen tout à la fois au président de la république islamique d'Iran Ahmadinedjad et à l'ancien ministre-président de Bavière et ancien président de la CSU bavaroise Edmund Stoiber. Ahmadinedjad et Stoiber sont très éloignés l'un de l'autre, mais pour les directeurs de conscience d'Arte, ce sont des "méchants" et la désignation comme ultra-conservateur est au mal politique selon Arte, ce que le bonnet d'âne était aux cancres dans l'école de jadis.

Arte a perdu Silvio Berlusconi comme "grand satan". Alors, Arte se ratrappe sur Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois, démocratiquement élu il y a deux ans. Mais comme Orban bénéficie d'un certain soutien politique et électoral, Arte tente de se consoler et de consoler ses télespectateurs BoBos en donnant la parole à des Hongrois ruraux qui, s'ils n'ont pas contre Orban les griefs des directeurs de conscience d'Arte, sont mécontents de sa politique économique (contre Berlusconi, Arte n'hésitait pas à orchestrer les reproches des tenants de l'ordre moral clérical). Une villageoise se rendant à la messe s'excuse presque d'être vétue d'une tenue typique de sa région : "ça ne veut pas dire que je suis conservatrice" assure-t-elle. Ouf, on avait eu chaud...Selon cette brave paysanne, le problème avec Orban, c'est qu'il......fait trop de lois (ça me rappelle l'empereur Habsbourg qui, dans Amadeus, reprochait à une oeuvre de Mozart de comporter...trop de notes de musique). Arte nous emmène à la messe sans nous rappeler qu'Orban est protestant, et en s'inquiétant du rappel des racines chrétiennes de la Hongrie par son gouvernement. Il y a deux jours, la page en...culturelle d'Arte Journal était consacrée à un écrivain hongrois "inquiet" du cours de la politique hongroise qui ramènerait le pays vers le "fascisme" (sic) de l'Amiral Horthy.

Télé Arte ment, Télé Arte ment,
En français comme en allemand.

lundi 3 octobre 2011

Arte, chaîne de l'Ordre Moral et du cléricalisme ?

Lundi 3 octobre 2011, j'ai suivi l'édition de 19h d'Arte Journal, présentée par Jürgen Biehle et Marie Labory (orthographe incertaine du patronyme).

Comme à son habitude, Arte Journal s'en est pris à Silvio Berlusconi; la cible était cette fois sa vie privée. Arte Journal s'est réjoui d'une prétendue désaffection de l'Eglise catholique en Italie et de ses fidèles envers Il Cavaliere. On ne savait pas Arte si attachée à l'Ordre Moral et si soucieuse de l'opinion de l'Eglise catholique romaine. Arte Journal se réjouit de ce que le clergé catholique rejoigne les magistrats rouges de la Péninsule pour hâter la chute de la coalition de Silvio Berlusconi. C'est peut-être du "wishful thinking".  Arte Journal nous montre un curé de paroisse qui serait "soulagé" (sic) d'avoir pu en chaire dénoncer le comportement licencieux du Cavaliere dans sa vie privée (1).

 Pour ma part, je tiens Silvio Berlusconi pour l'homme d'Etat européen le plus admirable de son époque, et je vais vous dire pourquoi : premièrement parce qu'il a brisé un tabou (2) mis en place par les fusilleurs de 1943-1946 en sortant les prétendus néo-fascistes (3) de la léproserie politique dans laquelle les héritiers desdits fusilleurs les maintenaient depuis la victoire des "démocraties"; deuxièmement parce qu'il gouverne avec la Lega Nord (4) qui refuse la colonisation de peuplement de l'Europe par les suds du monde; troisièmement parce qu'il ne fête pas, ne célèbre pas la "libération" qui a marqué la victoire d'un camp sur un autre dans une guerre civile péninsulaire et européenne.

Les vraies raisons de l'aversion d'Arte envers Silvio Berlusconi résident non dans sa vie privée, mais dans la transgression de ces tabous. Arte hait Silvio Berlusconi pour les raisons qui me font l'admirer et l'aimer.

Vous en doutez encore ? Arte Journal du 3 octobre 2011 à 19h a enchaîné avec les soucis qu'ont certains étudiants étrangers non ressortissants de l'Union européenne qui, formés en France, refusent de retourner dans leurs pays pour faire bénéficier leurs compatriotes de l'éducation reçue dans l'Hexagone. On nous montre deux Nord-Africaines et une Afro-américaine. Arte est pour la fuite des cerveaux dans le sens sud-nord, pour le hold-up de la France et de l'Europe sur les talents des pays du sud du monde. Un collectif d'étudiants étrangers les défend dont Arte Journal fait la promotion en nous en révélant l'existence et donnant le micro à l'un des porte-parole. Il paraît que la Vrôôônse s'auto-punirait en ne permettant pas à ces étrangers de faire carrière dans l'Hexagone. Et pourquoi ? Parce que le méchant ministre de l'Intérieur voudrait "faire du chiffre", faire baisser les statistiques de l'immigration sud-nord, préoccupation qui, pour les directeurs de conscience d'Arte Journal, ne peut relever que d'immorales visées électoralistes. L'électeur hexagonal et européen ne doit pas avoir le droit, pour ces directeurs de conscience, de refuser les flux migratoires sud-nord. Il doit manger avec appétit sa tartine multiculturelle et pluriethnique, sans faire de grimance.

Jean-Marie Lallau


NOTES

(1) dans les années 1950, un curé de paroisse italien avait dénoncé comme pécheurs publics un couple dont la situation conjugale était problématique; l'homme visé par cette dénonciation avait poursuivi le curé, approuvé publiquement en cela par le leader du parti socialiste italien Pietro Nenni (cf. un éditorial de Jean Grandmougin sur Radio Luxembourg);

(2) professeur documentaliste dans le principal lycée public d'Etampes (91) au milieu des années 1990, je me souviens d'avoir été accosté par une collègue, épouse d'un militant socialiste, sur un marché de cette sous-préfecture de l'Essonne; elle voulait me vendre un journal dont le gros titre trahissait l'indignation devant la participation des prétendus néo-fascistes au gouvernement que Silvio Berlusconi venait de former; j'ai refusé d'acheter cette feuille, demandant à cette dame de me l'offrir, ce qui l'a offusqué; défendant le droit d'expression des révisionnistes, je passais pour un membre du Front National (dont je n'ai jamais eu la carte, ne partageant avec ce parti que le rejet du shoacentrisme et le refus de la colonisation de peuplement de l'Europe par les flux migratoires sud-nord) et était ciblé pour cette raison par les talibans de l'Education nationale, dont cette dame;

(3) le leader de ces "néo-fascistes" d'alors, Gianfranco Fini, a apporté ultérieurement la preuve par sa démagogie et son arrivisme excessif qu'il ne méritait pas, lui et quelques-uns de ses camarades, l'honneur que Silvio Berlusconi leur avait fait en 1994;

(4) j'apprécie chez la Lega Nord le refus des flux migratoires sud-nord massifs et l'absence de nationalisme lié à un Etat-nation. C'est tout. En 1994, la Lega s'est montrée démagogue en participant à la commémoration de la "libération" des "nazifascisti" le 25 avril pour faire pendant à l'intégration des prétendus "néo-fascistes" dans la coalition gouvernementale à la chute de laquelle elle a contribué à la fin de l'année 1994.