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mercredi 3 octobre 2012

Arte, ou les salauds

Jean-Paul Sartre passe pour avoir élevé, si on peut dire, le salaud, au niveau d'une catégorie philosophique. En regardant Arte Journal, il m'arrive de constater que les pires salauds du paysage médiatique européen sont à la rédaction de cette émission.

Mardi 2 octobre 2012, 19h45. L'édition vespérale d'Arte Desinfo, pardon Arte Journal, est présentée par Méline Freda qui, malgré son minois de Pékinoise, passe pour être Belge.

L'agenda (1), au sens anglais du terme, des directeurs de conscience d'Arte Journal est clairement situé entre "la gauche de la gauche" et "l'ultra-gauche". Pourquoi pas ? Ce pourrait être légitime si cette chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand, ne passait pas pour être autre chose : une chaîne culturelle franco-allemande et européenne. Le public à l'attention superficielle en est resté là.


Le choix du commerçant suédois IKEA de ne pas faire figurer de femmes dans son catalogue diffusé en Arabie Saoudite est dénoncé par Arte Journal comme un "effet pervers du capitalisme", un pacte avec "le diable" (merci pour les dirigeants saoudiens, identifiés par les directeurs de conscience d'Arte Journal à Satan ! N'y aurait-il pas là comme de l'islamophobie, attitude qu'Arte est si prompte à déceler et à dénoncer chez les Européens de souche ?). Heureusement, les Suédois ont une "autorité morale" venue de loin pour les inciter à la repentance : la ministre suédoise de l'égalité de je-ne-sais-pas-quoi, une Afro-suédoise dénommée Nyamko Sambuni, et à qui Arte Journal donne la parole pour fustiger l'industriel et commerçant IKEA. Et IKEA de tenter de se défendre en affirmant avoir des "valeurs" comme je-ne-sais-plus-quoi : les droidloms ou l'égalité des sexes ou je ne sais quoi de ce genre. Comme si c'était son rôle !


C'est une sida mental contagieux qui me semble venir de France où tout doit être "de la République" : l'école de la République, la police républicaine, la loi de la République, les faleurs de la répuplique etc...


Mais le "clou" de cette émission d'Arte Journal du 2 octobre au soir se trouvait dans sa page dite culturelle.


On y présentait une merde, pardon : "une performance (sic) (2) autour du colonialisme" du sud-africain anglophone et leucoderme (3) Brett Bailey. Le titre de la séquence sur Arte Journal était "Au coeur des ténèbres". Et la séquence confiée à une journaliste dénommée Sandra Luvina (ou Louvina). Ce spectacle est donné à Berlin.et doit y être connu sous l'appellation d'"Exibit B" (6) ou quelque chose comme ça.

Un des points centraux de l'agenda (1) politique des directeurs de conscience d'Arte Journal est de retourner l'opinion publique européenne en faveur des réfugiés, des résidents illégaux dits "sans papiers" et en général des immigrés issus des flux migratoires sud-nord, pour que ceux-ci soient non seulement tolérés, mais que leur présence soit même souhaitée. Pour arriver à cette fin, quoi de mieux que de culpabiliser le public en établissant, à travers la merde, pardon : le spectacle, de Brett Bailey, un lien entre le regard que les Européens du 19e et du début du 20e siècle portaient sur les Africains ou Asiatiques exhibés en Europe à des fins de divertissement et celui que les Européens d'aujourd'hui portent sur les réfugiés (il est immoral et interdit de s'interroger pour distinguer vrai et faux réfugié, réfugié politique, économique ou sexuel : ne sommes-nous pas tous des lesbiens algériens ?).

Cette séquence d'Arte Journal sur la merde, pardon le spectacle, de Brett Bailey, est l'occasion de fustiger "la politique coloniale allemande" (4) et son lot d'horreurs". Pensez : c'est dans des camps de l'actuelle Namibie qu'un nommé Fischer (prénom inaudible : Gen, ou James ?) aurait conçu ses théories raciales que les nazis auraient ensuite reprises. Brrr, ça donne froid dans le dos, non ? On nous montre un acteur nommé Marcellinus Swartbooi, dont la mélanodermie (3) est renforcée par une couche de cirage pour faire plus vrai, qui vient nous dire qu'il ne vient pas chercher la confrontation (ouf !) mais aider à un travail de mémoire (j'ai déjà entendu ça ailleurs). Cette "terrible et magnifique performance" (1), Arte Journal dixit, est l'occasion pour de "jeunes artistes berlinois" (sic) de faire leurs preuves. L'un d'eux, qui répond au nom de Collivan Nso (un  nom bien brandebourgeois !), un Africain devenu Allemand et qui a été réfugié avant de s'"intégrer" (?) en Allemagne, interprète un jeune demandeur d'asile africain mort dans une opération de refoulement, de rapatriement forcé (5).

Arte Journal décerne ses félicitations à Brett Bailey : la public va être culpabilisé et les résistances à la poursuite et l'amplification des flux migratoires sud-nord en seront entravées. Il y aurait un parallèle entre, je cite, "l'acceptation par NOS aïeux des outrances coloniales" et "NOTRE passivité face au traitement INFLIGE aux réfugiés". Et Brett Bailey de fantasmer tout éveillé devant la caméra d'Arte Journal : le regard de ses acteurs africains mélanodermes sur les spectateurs de sa merde, pardon : de sa pièce, est le même que celui que croisaient déjà il y a un plus d'un siècle les spectateurs européens venus voir les "indigènes" exhibés dans des cabinets de curiosité ou des cirques. Si après ça, vous n'allez pas pétitionner pour des sans papiers, des réparations à verser aux anciens pays colonisés, si vous n'ouvrez pas toutes grandes les frontières de l'Europe, vous allez désespérer les directeurs de conscience d'Arte Journal.


N O T E S

(1) le mot "agenda" en anglais signifie "programme", "ordre du jour"; il est parfois, par imitation de l'anglais, employé dans ce sens dans d'autres langues;

(2) il s'agit d'un mot anglais dit "faux ami" : en anglais, un spectacle est une "performance" aussi bien qu'un "show";

(3) un leucoderme est un blanc; un mélanoderme est un noir;

(4) c'est bien la peine que les vainqueurs de la Première Guerre Mondiale aient déclaré l'Allemagne "indigne" (sic) d'avoir des colonies, pour se les partager; quatre-vingt-dix ans plus tard, une chaîne dite franco-allemande trouve encore le moyen d'essayer de dénoncer la politique coloniale allemande qui ne devait pas être fondamentalement meilleure ou pire que celle des Etats qui se sont partagé les dépouilles de l'Empire;

(5) le souvenir que j'ai du rapatriement forcé par avion d'un résident illégal dans les années 1980 est celui d'un ressortissant d'un des deux Congos qui a frappé un policier de la Police des Frontières française au point de lui faire perdre un oeil, et ceci dans l'indifférence quasi générale. Le rapatriement n'a pu avoir lieu. Et c'est ce fou furieux qui était l'objet de l'apitoiement médiatique général.

(6) en novembre 2014, la merde, pardon le spectacle Exhibit B a été .... exhibée dans le 4e arrondissement de Paris où elle a été notoirement défendue par le maire local Christophe Girard.

jeudi 31 mai 2012

Valls : les leurres du beau Manuel

Le Sinistre (1) de l'Intérieur, Manuel Valls, était l'invité du JT de 20h le jeudi 31 mai sur France 2, et répondait aux questions de David Pujadas.

David Pujadas affime que son invité est le ministre le plus populaire du gouvernement; si c'est vrai cela signifie que l'intoxication socialiste est efficace : l'actuel gouvernement a intérêt à faire jouer à Manuel Valls le rôle de caution réaliste et sécuritaire de sa politique. Pendant la campagne des primaires citoyennes du PS, Arnaud Montebourg, concurrent de Valls, déclarait dans un débat que celui-ci n'avait plus beaucoup de chemin à faire pour se retrouver à l'UMP. C'était un propos polémique. Cette affirmation avait pour but d'éloigner de Valls des électeurs prenant part à ces primaires, mais cette légende peut maintenant le servir, ainsi que l'ensemble du gouvernement, dans l'opinion publique en général.

On a eu droit à un prétendu moment d'émotion  à propos de la récente visite de Valls à Madrid. Il y a rencontré son collègue espagnol. Valls est né à Barcelone en 1962, est devenu citoyen français, ... et parle espagnol comme un lycéen de Première qui a pris l'espagnol en LV II (2). Valls a cru opportun, voire nécessaire, de protester de son attachement à l'entité France aussi bien dans ses quelques mots en français et en castillan à Madrid que devant David Pujadas, également natif de Barcelone. Je constate que la Grande Nation traverse une phase de saoulographie cocardière assez navrante, de Jean-Luc Mélanchon avec son slogan "France, la belle, la rebelle" au FN en passant par les inepties de François Hollande souhaitant que, pour les jeunes issus de l'immigration, Français devienne le plus beau nom que puisse porter un citoyen du monde. Le mur du çon est franchi.

Manuel Valls a rappelé que pour lui et ses amis politiques l'immigration ne doit plus être "un chiffon rouge" agité "pour diviser les Français" (sic). Traduisez : débattre de l'immigration sud-nord et de ses conséquences doit rester, ou redevenir, un tabou, ce serait "prendre en otage" les immigrés. Autres rappels : il y aura régularisation de résidents illégaux appelés par litote "sans papiers", selon des critères qui seront les mêmes pour tous; et le Sinistre de l'Intérieur de souligner que, pour lui, l'intégration (3) est un sujet plus important, plus essentiel que les flux migratoires qu'il entend simplement "maîtriser", en luttant contre l'immigration clandestine (c'est bien la moindre des choses).

Les électeurs qui ne font pas le choix de la gauche, et qui font du beau Manuel leur ministre socialiste préféré doivent pourtant comprendre que le Sinistre de l'Intérieur :

-entend sortir l'immigration du débat politique : un prétendu consensus républicain devrait se dessiner autour de l'acceptation de la continuation et de l'amplification à moyen terme des flux migratoires sud-nord, et de politiques d'intégration ou "de la ville", quel qu'en soit le coût : ils (les immigrés) ont des droits sur nous et on a un devoir d'intégration à leur égard; une pluralité d'opinions sur la question n'est moralement et politiquement pas permise par la Gauche : ce serait une "prise d'otages" (sic);

-n'entend pas limiter le nombre d'illégaux régularisés : les critères de régularisation seront les mêmes pour tous, et c'est tout, et ce n'est pas rassurant;

-fera bénéficier les anciens "sans papiers", c'est-à-dire les résidents illégaux régularisés, des politiques d'intégration; donner des papiers à un sans papiers, c'est lui permettre de bénéficier des politiques spécifiques pour le logement, la formation professionnelle, l'emploi, l'éducation, le regroupement familial etc... L'expression "sans papiers" est trompeuse : les sans papiers ne se contentent pas de papiers; dès qu'ils ne sont plus "sans papiers", ils ont vocation à être vos voisins, les parents des camarades de classe de vos enfants, vos collègues, et demain vos concitoyens pour voter pour M. Valls et ses amis, et vous remplacer dans cette démarche si vous vous détournez de cette famille politique. Les régularisations de résidents illégaux qui deviennent ainsi nos voisins, collègues, concitoyens, on en a déjà eu, et d'ampleur massive : en 1981, en 1997. On a déjà donné.

Manuel Valls était encore maire de banlieue (4) ce 31 mai. Une partie de ses administrés a inventé de nouvelles formes d'expression, inspirées notamment des SMS ou textos. Pour maire d'Evry, on pourrait dire, sans trop d'iirévérence, merdévry. En s'inspirant simplement de cette culture, et aussi de Léon Daudet évoquant Edouard Herriot, le "merdelion". En matière de communication, Manuel Valls s'y connaît : il a été directeur de la communication de la campagne présidentielle de François Hollande.

Dans cette fonction, il a défendu Ségolène Royal lorsque celle-ci a prétendu que Nicolas Sarközy avait besoin d'être réelu pour échapper à la justice (recyclage d'un argument utilisé contre Silvio Berlusconi par ses adversaires politiques et des médiats locaux et internationaux). Si cette affirmation de Madame Royal n'est pas confirmée, Manuel Valls se sera associé à une campagne diffamatoire.


NOTES

(1) Manuel Valls avait proposé que le PS change de nom, abandonne le mot "socialiste", et se réfère simplement à la Gauche; c'était avant que Jean-Luc Mélanchon ne quitte le PS et ne fonde son propre parti, le Parti de Gauche; désigner Manuel Valls comme Sinistre, c'est satisfaire un de ses voeux;

(2) LV II = 2e langue vivante étrangère;

(3) Manuel Valls a bien eu tort de refaire brièvement allusion à ses origines en évoquant l'importance de l'intégration des personnes issues des flux migratoires sud-nord. Cela signifie : ça a réussi pour moi et ma famille, donc je veux que d'autres en bénéficient aussi. Je suis d'avis au contraire que le critère le plus sûr d'une intégration réussie est l'abandon de la référence à l'expérience migratoire (mais pas forcément à la culture héritée). L'ancien immigré bien intégré est celui qui, devant la perspective de nouveaux flux migratoires, va se demander quelles en seraient les conséquences pour la communauté entière, et pas seulement pour les immigrés déjà en place. La bonne intégration d'un Allemand de souche huguenote française, dont les ancêtres ont quitté la France suite à la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, peut se mesurer à ses réticences devant l'immigration extra-européenne aujourd'hui. Les Siciliens, les Calabrais et autres Italiens du Mezzogiorno qui ont fait souche dans le nord de l'Italie attestent de leur bonne intégration dans la communauté locale en soutenant la Lega Nord contre la perspective de nouveaux flux migratoires. Dire : je suis d'origine immigrée, mes parents ont été intégrés, ça a marché, et je veux que ça continue pour d'autres, c'est alimenter la méfiance, illustrer sa partialité;

(4) pour moi, la notion de banlieue a d'abord eu un tout autre sens : la banlieue, c'était les territoires desservis par des "trains de banlieue", c'est-à-dire des trains électriques, peu bruyants et ne dégageant pas de fumée; c'était un endroit où les maisons individuelles s'appelaient des pavillons; c'était un endroit où les maisons étaient vendues par l'intermédiaire d'agences immobilières et non directement par les notaires (comme dans l'Aisne d'où je venais); enfin, c'était un espace intermédiaire entre la grande ville, Paris en l'occurence, et la province proche. Il y a une dizaine de jours, un authentique "produit de banlieue" d'aujourd'hui qui voyageait comme moi sur la ligne C du RER transilien m'a intimé l'ordre de m'éloigner de lui et de son camarade si je voulais "rentrer chez (moi) en paix" (sic) : le camarade fumait dans le train et je lui avais demandé d'éteindre sa cigarette, en vain. Aux menaces, le "produit de banlieue" d'origine visiblement africaine ou afro-caribéenne, a ajouté l'explication contextuelle suivante : c'est Hollande qu'est passé, alors on s'en bat les couilles, tu peux plus nous faire chier (re-sic).



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samedi 2 avril 2011

Généreux.....avec ce qui n'est pas (qu') à soi

Samedi 2 avril 2011, opération de propagande et de promotion gratuite pour l'immigration sud-nord dans le Grand Format du JT de 20h, présenté par Laurent Delahousse sur France 2.

Les téléspectateurs sont invités à découvrir la vie quotidienne de « sans papiers » dans l'Essonne. On a choisi des Mauriciens, c'est-à-dire des ressortissants d'un petit pays, à la population hétérogène : le but de cette séquence est de susciter de la sympathie envers les « sans papiers », et montrer des gens appartenant à des groupes ethniques fortement représentés en France risquerait de compromettre l'effet recherché en indisposant le téléspectateur. Des Mauriciens, on n'en voit pas tant que ça, ou on les confond avec des Sri Lankais, ou des Indiens, donc ça passe mieux.

On nous montre une jeune femme qui est venue de Maurice en France pour y rendre visite à sa famille il y a douze ans, et y chercher du travail. Elle a été à bonne école : son père l'avait précédée et avait trouvé du travail grâce, ça ne nous est même pas caché, à de faux papiers. Sa fille marche sur ses traces et travaille « au noir » chez un couple de « Français aisés » qui se savent en faute et refusent pour cette raison de rencontrer les journalistes de France 2. Ca fait au moins quatre personnes qui se foutent des lois sur l'immigration : le père, la fille et ce couple de « Français aisés ».

La fille veut « des papiers ». Comprenez : non pas des papiers pour caler un pied de sa table de nuit, ou pour faire beau, mais des papiers qui lui permettront de travailler, d'avoir une aide au logement, de faire venir éventuellement de Maurice d'autres membres de la famille, de fonder une famille, de mettre ses enfants à l'école avec les vôtres, de les envoyer en colonie de vacances avec les vôtres, d'habiter à côté de chez vous, de devenir citoyenne française, électrice, voire élue, locale ou nationale. Elle a une soeur plus jeune qui fait des études, mais ne veut pas retourner à Maurice, est en situation de séjour irrégulier et ne peut pas, pour le moment, travailler légalement en France.

On voit brièvement apparaître à l'écran une Asiatique ou une Eurasienne du Réseau Education Sans Frontières pour l'Essonne. Ces gens-là, je les connais (je suis enseignant) : un matin, ils ont débarqué dans la salle des profs de mon collège, pétitions à la main, annonçant la tenue d'une réunion dans une salle municipale (le député-maire est apparenté UMP) retenue par … le Parti Communiste. La déléguée de RESF assure sans rire : oui, c'est le Parti Communiste qui retient la salle parce qu'il faut que ce soit un groupe reconnu qui le fasse, mais... ce n'est pas politique (sic). Des collègues signent la pétition par conviction ou par conformisme, certains parce qu'ils se sentent intimidés et n'osent pas refuser. Je suis bien décidé à refuser de signer si on me le propose, mais la sonnerie retentit qui marque la fin de la récréation, la dispersion des collègues et le départ de la déléguée de RESF. La personne de RESF interrogée au JT débite le discours habituel : des sans papiers travaillent depuis longtemps, paient parfois des impôts, sont « intégrés » (sic) et c'est un scandale, un déni des droits de l'homme que de ne pas leur donner des papiers. Comme s'il s'agissait seulement de papiers... Bien sûr, la représentante de RESF Essonne se garde bien de rappeler que ces gens travaillent au noir, ou avec de faux papiers, sous de fausses identités.

En fin de ce Grand Format du JT de 20h du samedi 2 avril 2011, on nous montre notre Mauricienne se rendant à la Préfecture d'Evry où elle apprend que le dossier qu'elle a déposé en 2009 n'est toujours pas enregistré. Les employés de la Préfecture ne peuvent pas l'envoyer promener ni lui rappeler qu'elle viole depuis des années les lois qu'ils sont chargés d'appliquer. Alors, ils lui disent qu'il lui faudra revenir... Notre jeune Mauricienne exprime un découragement qui ne va pas jusqu'à lui donner envie de retourner construire son beau pays de l'Océan Indien. Mais France 2 et ses journalistes militants engagés sont intervenus auprès de la Préfecture de l'Essonne. Sous cette pression, le dossier de cette résidente illégale et entêtée devrait voir son traitement  accéléré.

Si seulement cela pouvait s'achever sur une reconduite de toute la famille vers Maurice, au besoin avec une aide financière. Mais ce n'est pas l'issue souhaitée par les auteurs de ce Grand Format, au contraire.

Donner des « papiers » à des « sans papiers », c'est les mettre au bénéfice des politiques dites d' »intégration » qui ne sont pas seulement à la charge du couple de « Français aisés » qui emploient cette Mauricienne qui ne devrait pas séjourner en France mais qui y demeure sans en avoir le droit. Le coût de ces politiques d'intégration ne reposera pas non plus seulement sur les journalistes de France 2 qui ont offert un publi-reportage au lobby de l'immigration, ni sur les téléspectateurs qui se seront laissés émouvoir, mais sur tout le monde. Et en plus, ce publi-reportage est financé avec nos redevances pour l'audio-visuel !

On nous dit que l'audio-visuel public, les mass medias sont dépendants...du Pouvoir. Si c'est vrai, ça nous montre où est le « Pouvoir » : aux mains des histrions, des associations de malfaisants, de personnes et de gens généreux...avec ce qui n'est pas (qu') à eux. Contre cela, à l'invitation de l'inénarrable Stéphane Hessel, je m'indigne !