L'édition vespérale d'Arte Journal du mercredi 16 mars MMXII était présentée par Leïla Kaddour Boudadi.
Le journal de la chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand présente les dix candidats à l'élection présidentielle qui ont pu remettre un minimum de 500 signatures de parainnages.
Elle les présente, c'est-à-dire qu'elle fait suivre leur nom d'une formule censée caractériser leur candidature.
Cette présentation, confiée à Frédéric Méon, dérape rapidement.
Si Hollande qui est, parmi les "grands candidats", celui qui est le préféré d'Arte, a droit au rappel correct de sa proposition d'imposer à 75% les tranches de revenu les plus élevées, Nicolas Sarkozy est l'homme "qui veut sortir de Schengen" (sic), ce qui ne correspond pas à ses propositions qui se ramènent à renégocier le contenu des accords de Schengen, l'application de ceux-ci pouvant être suspendue par la France d'ici un an en cas de non aboutissement de cette négociation.
La balance est faussée : Hollande a droit au rappel fidèle d'une de ses propositions, et Sarkozy à une caricature de la sienne. Arte roule pour Hollande. Les séquences d'Arte Journal consacrées à la présidentielle française de 2012 devraient être comptabilisées dans le temps d'antenne accordé à Hollande : il n'y a pas deux jours, partant à la rencontre de Français typiques, Arte Journal n'avait rien trouvé de plus typique qu'une électrice de la Côte d'Azur vivant en couple avac une autre dame et qui se prononçait pour Hollande parce qu'il aurait promis le droit au mariage pour les personnes de même sexe.
Arte signale habilement et sournoisement ses préférences politiques par le vocabulaire : les bons partis, les bons candidats ont droit à l'étiquette dont ils se parent; ainsi, les Verts sont les Verts, les sociaux-démocrates sont les sociaux-démocrates; les communistes restent les communistes s'ils ont décidé de le rester, mais s'ils ont pris une nouvelle étiquette (démocrate de gauche, Die Linke, démocrate-socialiste, Rénovation ceci ou cela), c'est cette nouvelle étiquette qu'Arte leur appliquera. Ceux-là, ce sont les bons, les gentils, ils ont droit à leur nom. A la rigueur, les libéraux du FDP en Allemagne, restent des libéraux. A la rigueur. Par contre, les chrétiens-sociaux bavarois et les chrétiens-démocrates du reste du pays ne sont ni chrétiens, si démocrates, ni sociaux, ce sont des "conservateurs", c'est-à-dire qu'Arte ne leur donne pas leur nom, mais porte un jugement : ce sont des méchants, ou à tout le moins des gens auxquels on ne peut pas faire confiance. En allemand, on échappe à la polémique en les désignant comme "die Unionparteien" (les partis de l'Union) puisque la CDU comme la CSU bavaroise ont le mot "union" dans leur dénomination officielle. L'ennui, avec l'étiquette "conservateurs", c'est qu'elle induit le télespectateur en erreur : il existe en Allemagne un parti qui s'appelait "Die Konservativen" et a pris plus récemment le nom "Die deutsche Konservativen", et il ne s'agit ni de la CDU ni de la CSU. L'étiquette péjorative "ultra-conservateur" a été appliquée par Arte et son porte-voix William Irigoyen tout à la fois au président de la république islamique d'Iran Ahmadinedjad et à l'ancien ministre-président de Bavière et ancien président de la CSU bavaroise Edmund Stoiber. Ahmadinedjad et Stoiber sont très éloignés l'un de l'autre, mais pour les directeurs de conscience d'Arte, ce sont des "méchants" et la désignation comme ultra-conservateur est au mal politique selon Arte, ce que le bonnet d'âne était aux cancres dans l'école de jadis.
Arte a perdu Silvio Berlusconi comme "grand satan". Alors, Arte se ratrappe sur Viktor Orban, le chef du gouvernement hongrois, démocratiquement élu il y a deux ans. Mais comme Orban bénéficie d'un certain soutien politique et électoral, Arte tente de se consoler et de consoler ses télespectateurs BoBos en donnant la parole à des Hongrois ruraux qui, s'ils n'ont pas contre Orban les griefs des directeurs de conscience d'Arte, sont mécontents de sa politique économique (contre Berlusconi, Arte n'hésitait pas à orchestrer les reproches des tenants de l'ordre moral clérical). Une villageoise se rendant à la messe s'excuse presque d'être vétue d'une tenue typique de sa région : "ça ne veut pas dire que je suis conservatrice" assure-t-elle. Ouf, on avait eu chaud...Selon cette brave paysanne, le problème avec Orban, c'est qu'il......fait trop de lois (ça me rappelle l'empereur Habsbourg qui, dans Amadeus, reprochait à une oeuvre de Mozart de comporter...trop de notes de musique). Arte nous emmène à la messe sans nous rappeler qu'Orban est protestant, et en s'inquiétant du rappel des racines chrétiennes de la Hongrie par son gouvernement. Il y a deux jours, la page en...culturelle d'Arte Journal était consacrée à un écrivain hongrois "inquiet" du cours de la politique hongroise qui ramènerait le pays vers le "fascisme" (sic) de l'Amiral Horthy.
Télé Arte ment, Télé Arte ment,
En français comme en allemand.
Affichage des articles dont le libellé est Hongrie. Afficher tous les articles
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vendredi 16 mars 2012
jeudi 15 mars 2012
Arte Desinfo (nouvelle série) n°1 : une propagande sournoise
L'édition vespérale du 14 mars MMXII d''Arte Journal, émission de la
chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand,
était présentée par la très "classe" Léïla Kaddour Boudadi, qui nous
vient de la Diversité
La chaîne "européenne", qui n'a guère d'"européen" que les
contribuables qui la financent et le "e" de l'acronyme ARTE, se
distingue de ses consoeurs en ignorant l'accident tragique de car
scolaire survenu dans le Valais à des enfants qui retournaient en
Belgique après un séjour de neige en Suisse (sneeuwvakantie), et dont
plus de vingt ont perdu la vie avec leurs accompagnateurs adultes.
Sans doute ces victimes manquaient-elles d'exotisme pour présenter un
intérêt pour la chaîne encultureuse.
Arte Journal parvient à faire campagne pour la "gauche" et pour le
sieur Hollande en allant à la rencontre de "Français" typiques, en
l'occurence deux dames qui s'aiment (elles ont bien raison) : une
Espagnole et une ressortissante française prénommée Stéphanie. Ces
deux dames ont des enfants et revendiquent le droit au mariage et à
l'adoption (faire des enfants soi-même, c'est fatigant, et puis avec
l'adoption, on peut faire davantage dans l'exotisme...). Alors
Stéphanie espère ouvertement la victoire du candidat Hollande qui a
promis d'accorder le droit au mariage entre personnes de même sexe. Si
ça ne s'appelle pas du temps d'antenne mis gratuitement au service de
Hollande, comme peut-on appeler ça ?
Puis Arte se souvient qu'elle est une chaîne, disons
internationaliste. Comme il n'y a plus de Silvio Berlusconi à dénoncer
jour après jour (à propos de tremblements de terre, de noyés à
Lampedusa, de Rroms tristes etc...), on se rabat sur la Hongrie
gouvernée par Viktor Orban; on fait dire à un écrivain hongrois
"inquiet" (sic) que le chemin pris par le pays dont Sissi était reine
le ramène vers le "fascisme" (re-sic) du régime de l'Amiral Horthy.
Ca permet de donner quelques instants la chair de poule aux bobos
qui regardent Arte. Avant d'aller se coucher, il paraît que ça peut
faire du bien.
Tele Arte ment, Tele Arte ment,
En français comme en allemand.
chaîne à financement, mais à financement seulement, franco-allemand,
était présentée par la très "classe" Léïla Kaddour Boudadi, qui nous
vient de la Diversité
La chaîne "européenne", qui n'a guère d'"européen" que les
contribuables qui la financent et le "e" de l'acronyme ARTE, se
distingue de ses consoeurs en ignorant l'accident tragique de car
scolaire survenu dans le Valais à des enfants qui retournaient en
Belgique après un séjour de neige en Suisse (sneeuwvakantie), et dont
plus de vingt ont perdu la vie avec leurs accompagnateurs adultes.
Sans doute ces victimes manquaient-elles d'exotisme pour présenter un
intérêt pour la chaîne encultureuse.
Arte Journal parvient à faire campagne pour la "gauche" et pour le
sieur Hollande en allant à la rencontre de "Français" typiques, en
l'occurence deux dames qui s'aiment (elles ont bien raison) : une
Espagnole et une ressortissante française prénommée Stéphanie. Ces
deux dames ont des enfants et revendiquent le droit au mariage et à
l'adoption (faire des enfants soi-même, c'est fatigant, et puis avec
l'adoption, on peut faire davantage dans l'exotisme...). Alors
Stéphanie espère ouvertement la victoire du candidat Hollande qui a
promis d'accorder le droit au mariage entre personnes de même sexe. Si
ça ne s'appelle pas du temps d'antenne mis gratuitement au service de
Hollande, comme peut-on appeler ça ?
Puis Arte se souvient qu'elle est une chaîne, disons
internationaliste. Comme il n'y a plus de Silvio Berlusconi à dénoncer
jour après jour (à propos de tremblements de terre, de noyés à
Lampedusa, de Rroms tristes etc...), on se rabat sur la Hongrie
gouvernée par Viktor Orban; on fait dire à un écrivain hongrois
"inquiet" (sic) que le chemin pris par le pays dont Sissi était reine
le ramène vers le "fascisme" (re-sic) du régime de l'Amiral Horthy.
Ca permet de donner quelques instants la chair de poule aux bobos
qui regardent Arte. Avant d'aller se coucher, il paraît que ça peut
faire du bien.
Tele Arte ment, Tele Arte ment,
En français comme en allemand.
mercredi 18 janvier 2012
Bas les pattes devant la Hongrie ! / Hands off Hungary !
Qu'on fiche la paix à la Hongrie !
Les "valeurs" européennes, "républicaines", judéo-chrétiennes ou
humanistes, ou tout ce que vous voulez, ce sont des slogans (c'est-à-
dire, dans une langue celtique, des cris de guerre) et rien d'autre.
Quand j'entends parler de ces "valeurs".....je tire la chaîne des chiottes.
Il existe à cet égard un test aussi fiable que le papier tournesol :
les tenants de ces valeurs préfèrent les droidloms au Premier
Amendement à la Constitution US dont ils ne demandent pas l'adaptation
à l'Europe, ce qui nous éviterait les lois Fabius-Rocard-Gayssot,
Taubira, Boyer etc...
La construction politique européenne ne s'est pas édifiée sur de
prétendues valeurs (sauf l'antisoviétisme) mais sur la nécessité de
fournir à la IVe république française naissante une politique de
rechange à son projet fou de démembrement de l'Allemagne, refusé aussi
bien par les Anglo-Américains que par l'URSS. Il s'agissait de limiter
l'indépendance de l'Allemagne, au prix, si nécessaire, pour la France
et les autres pays, de renoncer à une partie de la leur, pour rendre
le projet acceptable pour Bonn.
La construction européenne s'est développée par la désignation d'un
ennemi EXTERIEUR (le système soviétique); il convient de se souvenir
du discours de Paul-Henri Spaak devant l'A.G. de l'O.N.U. :
s'adressant à la délégation soviétique, il lui déclarait que le
ressort des efforts d'intégration occidentale alors encore embyonnaire
était la peur de ce que représentaient l'URSS, son système, ses
satellites. Autrement dit : le besoin de se protéger d'un ennemi
EXTERIEUR.
L'Europe des Eva Joly, Cohn-Bendit, Verhofstadt, Louis Michel, Harlem
Indésirable, du kapo Martin Schultz, des amis de François Hollande,
d'Arte, de France Encul'ture, de Télérama et autres zumanistes ne se
connaît d'ennemis qu'INTERIEURS : les mal-pensants, les résistants à
la mondialisation sauvage, aux flux migratoires sud-nord etc... Elle ne
désigne pas des adversaires extérieurs, mais des hérétiques intérieurs.
Ce faisant, il font la promotion de la connerie stato-nationaliste des
Villiers, Chevènement, Marine Le Pen, Dupont-Gnangnan, Couteaux entre
les dents. Les idées des premiers cités dans ce paragraphe me
débèctent autant que celles des personnes de la seconde série.
L'Europe ne naîtra que de la désignation d'un concurrent, rival,
adversaire ou ennemi EXTERIEUR.
Hongrois, tenez-bon !
Mai dimenticare l'infamia dei nemici dell'Europa !
Les "valeurs" européennes, "républicaines", judéo-chrétiennes ou
humanistes, ou tout ce que vous voulez, ce sont des slogans (c'est-à-
dire, dans une langue celtique, des cris de guerre) et rien d'autre.
Quand j'entends parler de ces "valeurs".....je tire la chaîne des chiottes.
Il existe à cet égard un test aussi fiable que le papier tournesol :
les tenants de ces valeurs préfèrent les droidloms au Premier
Amendement à la Constitution US dont ils ne demandent pas l'adaptation
à l'Europe, ce qui nous éviterait les lois Fabius-Rocard-Gayssot,
Taubira, Boyer etc...
La construction politique européenne ne s'est pas édifiée sur de
prétendues valeurs (sauf l'antisoviétisme) mais sur la nécessité de
fournir à la IVe république française naissante une politique de
rechange à son projet fou de démembrement de l'Allemagne, refusé aussi
bien par les Anglo-Américains que par l'URSS. Il s'agissait de limiter
l'indépendance de l'Allemagne, au prix, si nécessaire, pour la France
et les autres pays, de renoncer à une partie de la leur, pour rendre
le projet acceptable pour Bonn.
La construction européenne s'est développée par la désignation d'un
ennemi EXTERIEUR (le système soviétique); il convient de se souvenir
du discours de Paul-Henri Spaak devant l'A.G. de l'O.N.U. :
s'adressant à la délégation soviétique, il lui déclarait que le
ressort des efforts d'intégration occidentale alors encore embyonnaire
était la peur de ce que représentaient l'URSS, son système, ses
satellites. Autrement dit : le besoin de se protéger d'un ennemi
EXTERIEUR.
L'Europe des Eva Joly, Cohn-Bendit, Verhofstadt, Louis Michel, Harlem
Indésirable, du kapo Martin Schultz, des amis de François Hollande,
d'Arte, de France Encul'ture, de Télérama et autres zumanistes ne se
connaît d'ennemis qu'INTERIEURS : les mal-pensants, les résistants à
la mondialisation sauvage, aux flux migratoires sud-nord etc... Elle ne
désigne pas des adversaires extérieurs, mais des hérétiques intérieurs.
Ce faisant, il font la promotion de la connerie stato-nationaliste des
Villiers, Chevènement, Marine Le Pen, Dupont-Gnangnan, Couteaux entre
les dents. Les idées des premiers cités dans ce paragraphe me
débèctent autant que celles des personnes de la seconde série.
L'Europe ne naîtra que de la désignation d'un concurrent, rival,
adversaire ou ennemi EXTERIEUR.
Hongrois, tenez-bon !
Mai dimenticare l'infamia dei nemici dell'Europa !
Libellés :
droits de l'homme,
Europe,
Hongrie,
libertés
Pays/territoire :
91150 Étampes, France
jeudi 12 janvier 2012
"Liberticides", qu'ils disent
"Liberticide". Voilà le mot couramment prononcé sur les grands médiats (1), pour qualifier le cours actuel de la politique du gouvernement de Budapest.
On attend de savoir de quoi il s'agit, et on prend en pleines oreilles l'énumération suivante : le nom officiel de l'Etat n'est plus "République de Hongrie" ou "République hongroise", mais Hongrie tout court (2); la nouvelle Constitution fait référence à Dieu (3); elle prohiberait la cessation volontaire de grossesse et le mariage entre personnes de même sexe (4). Enfin, horresco referens, une personne que ses opinions politiques devraient faire frapper d'interdiction professionnelle va être placé à la tête d'une importante institution culturelle dont les collaborateurs sont, paraît-il, inquiets voire effrayés à la persepective de ne plus se retrouver entre eux, entre gens de même opinion, ou à peu près (5).
Le gouvernement de Viktor Orbàn favoriserait le "nationalisme". Ce n'est pas ici qu'on fera l'apologie de l'idolatrie de l'Etat-nation, beaucoup plus dangereuse et pernicieuse dans un pays marqué par des flux migratoires massifs et continus comme l'Hexagone (6), qu'en Hongrie. Le "souverainisme" à la Chevènement, à la Dupont-Gnangnan, à la Marine Le Pen, à la Villiers est une énorme bêtise. Mais cette idéologie bête et méchante (les "souverainistes" voient "leur" Etat-nation sans cesse menacé par les autres, sans cesse victime et jamais prédateur) est promue par des gens qui dénoncent le cours de la politique hongroise au nom du "projet européen" (7).
Ceux qui défendent les lois Fabius-Rocard-Gayssot en France, Eerdekens-Mayeur en Belgique défendent des lois liberticides. Leur crédibilité pour donner des leçons à la Hongrie en est définitivement entachée.
NOTES
(1) j'emploie l'orthographe "médiat" par solidarité avec le professeur Bernard Notin victime de la Milice Zélote de la Pensée mise en place par la loi liberticide Fabius-Rocard-Gayssot;
(2) Israël porte le nom d'Etat d'Israël, et ne se désigne pas comme une république; pourtant ce "courageux petit Etat" serait "la seule démocratie du Proche-Orient";
(3) je crois que c'est aussi le cas de la Loi Fondamentale de la République Fédérale d'Allemagne, de 1949;
(4) le mariage entre personnes de même sexe n'existe pas dans l'Hexagone sans que cela gêne beaucoup les minorités sexuelles et la cessation volontaire de grossesse n'est pas autorisée dans toute l'Union européenne;
(5) dans le lycée où j'exerçais dans le sud de l'Essonne, les collègues désignaient les établissements dans lesquels régnait un consensus sur les préférences politiques et les questions de société comme des lieux de "bonne ambiance", tandis qu'un pluralisme relatif perceptible en salle des profs "cassait l'ambiance";
(6) je suis convaincu que les stato-nationalistes de toute sensibilité (Eurosceptiques, souverainistes etc...) vont finir par bénir, laïquement sans doute, mais par bénir tout de même les flux migratoires sud-nord qui dopent la démographie du pays et accroissent son poids géopolitique par rapport à ses voisins;
(7) le "projet européen" initial n'avait que peu à voir avec des "valeurs" : il s'agissait de fournir à la IVe République naissante une politique de rechange à l'égard de l'Allemagne dont ni les Anglo-Américains ni Staline n'acceptaient le démembrement souhaité initialement par les gouvernements français; c'était un moyen de limiter un retour de l'Allemagne, même limitée à la République de Bonn, à une pleine indépendance, de la contrôler; pour moi, ce qui compte, c'est de priver tous les Etats-nations européens des moyens de s'opposer les uns aux autres comme c'est leur vocation puisqu'ils se sont constitués historiquement les uns contre les autres, situation dont ont tiré profit les acteurs non-Européens (Amérique, Commonwealth, Franphoconnerie, chair à canon coloniale etc...) appelés à arbitrer les rivalités et conflits intra-européens
On attend de savoir de quoi il s'agit, et on prend en pleines oreilles l'énumération suivante : le nom officiel de l'Etat n'est plus "République de Hongrie" ou "République hongroise", mais Hongrie tout court (2); la nouvelle Constitution fait référence à Dieu (3); elle prohiberait la cessation volontaire de grossesse et le mariage entre personnes de même sexe (4). Enfin, horresco referens, une personne que ses opinions politiques devraient faire frapper d'interdiction professionnelle va être placé à la tête d'une importante institution culturelle dont les collaborateurs sont, paraît-il, inquiets voire effrayés à la persepective de ne plus se retrouver entre eux, entre gens de même opinion, ou à peu près (5).
Le gouvernement de Viktor Orbàn favoriserait le "nationalisme". Ce n'est pas ici qu'on fera l'apologie de l'idolatrie de l'Etat-nation, beaucoup plus dangereuse et pernicieuse dans un pays marqué par des flux migratoires massifs et continus comme l'Hexagone (6), qu'en Hongrie. Le "souverainisme" à la Chevènement, à la Dupont-Gnangnan, à la Marine Le Pen, à la Villiers est une énorme bêtise. Mais cette idéologie bête et méchante (les "souverainistes" voient "leur" Etat-nation sans cesse menacé par les autres, sans cesse victime et jamais prédateur) est promue par des gens qui dénoncent le cours de la politique hongroise au nom du "projet européen" (7).
Ceux qui défendent les lois Fabius-Rocard-Gayssot en France, Eerdekens-Mayeur en Belgique défendent des lois liberticides. Leur crédibilité pour donner des leçons à la Hongrie en est définitivement entachée.
NOTES
(1) j'emploie l'orthographe "médiat" par solidarité avec le professeur Bernard Notin victime de la Milice Zélote de la Pensée mise en place par la loi liberticide Fabius-Rocard-Gayssot;
(2) Israël porte le nom d'Etat d'Israël, et ne se désigne pas comme une république; pourtant ce "courageux petit Etat" serait "la seule démocratie du Proche-Orient";
(3) je crois que c'est aussi le cas de la Loi Fondamentale de la République Fédérale d'Allemagne, de 1949;
(4) le mariage entre personnes de même sexe n'existe pas dans l'Hexagone sans que cela gêne beaucoup les minorités sexuelles et la cessation volontaire de grossesse n'est pas autorisée dans toute l'Union européenne;
(5) dans le lycée où j'exerçais dans le sud de l'Essonne, les collègues désignaient les établissements dans lesquels régnait un consensus sur les préférences politiques et les questions de société comme des lieux de "bonne ambiance", tandis qu'un pluralisme relatif perceptible en salle des profs "cassait l'ambiance";
(6) je suis convaincu que les stato-nationalistes de toute sensibilité (Eurosceptiques, souverainistes etc...) vont finir par bénir, laïquement sans doute, mais par bénir tout de même les flux migratoires sud-nord qui dopent la démographie du pays et accroissent son poids géopolitique par rapport à ses voisins;
(7) le "projet européen" initial n'avait que peu à voir avec des "valeurs" : il s'agissait de fournir à la IVe République naissante une politique de rechange à l'égard de l'Allemagne dont ni les Anglo-Américains ni Staline n'acceptaient le démembrement souhaité initialement par les gouvernements français; c'était un moyen de limiter un retour de l'Allemagne, même limitée à la République de Bonn, à une pleine indépendance, de la contrôler; pour moi, ce qui compte, c'est de priver tous les Etats-nations européens des moyens de s'opposer les uns aux autres comme c'est leur vocation puisqu'ils se sont constitués historiquement les uns contre les autres, situation dont ont tiré profit les acteurs non-Européens (Amérique, Commonwealth, Franphoconnerie, chair à canon coloniale etc...) appelés à arbitrer les rivalités et conflits intra-européens
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