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samedi 6 janvier 2018

La durable malfaisance de ces haineux (C.N.E. : Conseil National des Ecrivains)

Le 29 mai 1968 s'éteignait Jacques Boutelleau, dit Jacques Chardonne, écrivain charentais et protestant. Il était né le 2 janvier 1884.


Sa mère, une quaker, appartenait à la famille Haviland, les porcelainiers de Limoges d'origine américaine. Il avait pris le pseudonyme littéraire de Chardonne en référence à la localité de Chardonne (près de Vevey) dans le canton suisse de Vaud, où il avait effectué un séjour de convalescence : participant à la guerre de 1914-1918, sa santé avait été gravement altérée.


Pendant la Seconde Guerre Mondiale, cet ancien combattant de la Première ne fait pas le choix des futurs vainqueurs (1). A l'issue du conflit, le Comité National des Ecrivains, le C.N.E. issu de la Résistance, (ces haineux, disait Albert Paraz) lui interdit l'exercice des professions d'écrivain et d'éditeur . Brisé, Jacques Chardonne devient l'ermite de La Frette-sur-Seine (aujourd'hui dans le Val d'Oise), dans ce que j'appellerais la banlieue Saint-Lazare (accessible en train depuis la gare Saint-Lazare, à Paris) où il se retire.


Jacques Chardonne retrouve un regain de faveur au début des années 1950, quand le terrorisme intellectuel, le manichéisme tendent provisoirement à s'atténuer : l'isolement relatif du parti communiste et de ses satellites du monde associatif, pour cause de guerre froide, y contribue (2). Il envoie son dernier ouvrage au général De Gaulle qui lui en accuse aimablement réception; le président de la République était cependant une des cibles de la correspondance de Jacques Chardonne.


On sait peu que Jacques Chardonne était apprécié d'un grand lecteur, et compatriote charentais, François Mitterrand.

Jacques Chardonne était lui-même un admirateur du leader socialiste Jean Jaurés.


En 1986, quand les régions deviennent des collectivités territoriales, le Conseil Régional de Poitou-Charentes donne le nom de Jacques Chardonne à deux salles du siège du Conseil. 

Dix-huit ans plus tard, le C.N.E. prend sa revanche : la nouvelle majorité, menée par Mme Ségolène Royal, décide, à l'initiative de quelques-uns de ces membres, qu'au regard de l'attitude de Jacques Chardonne entre 1940 et 1944, son nom ne peut plus être attribué à des salles du siège du Conseil Régional de Poitou-Charentes, et lesdites salles sont débaptisées, si un tel terme convient aux actes d'une majorité aussi laïque, mais qui a donné dans cette affaire, la mesure de sa bêtise, ou de sa pusillanimité devant la Milice Zélote de La Pensée, et de son intolérance; ce sont les héritiers de ces haineux (le C.N.E.).

Le chanteur Pascal Sevran s'est, à l'époque, indigné du sectarisme des conseillers régionaux socialistes à l'origine de cette "épuration" posthume.


L'association des amis de Jacques Chardonne a prononcé sa dissolution en 1998, après le trentième anniversaire de la mort de Chardonne.


"Ces haineux" du C.N.E. et de la majorité de gauche du conseil régional de Poitou-Charentes n'ont pas encore tout à fait gagné : la commune suisse romande de Chardonne (VD) et la commune charentaise de Barbezieux Saint-Hilaire, ville natale de Jacques Boutelleau, dit Jacques Chardonne, sont jumelées.


N O T E S

(1) "Ici occupation correcte, douce, très douce. Mais j'espère que nous souffrirons. J'accepte tout du fond du cœur. Je sens le bienfait de l'« épreuve », la toute-puissance de l'événement. Une immense folie est dissipée [...] j'ai l'horreur de ce que nous étions. Je ne déteste pas l'Allemand mais le Français d'hier, moi, l'Anglais (l'Anglais surtout qui me devient odieux, avec son Churchill dément), frivole et vantard. La censure elle-même me sera bonne. Nous ne voulons pas être nazis, et personne, je crois, n'attend cela de nous. Mais je peux comprendre leur leçon. Derrière cette force matérielle, il y a des forces morales très grandes. La débâcle anglo-française est une débâcle morale" (Lettre de Jacques Chardonne à Jean Paulhan, 6 juillet 1940).

(2) Il a existé, de 1945 à 1960 environ (3), en France, un Parti Socialiste Démocratique (P.S.D.), co-fondé par Paul Faure (4), ancien bras droit de Léon Blum, ayant plus tard rompu avec lui. Ce parti avait pour vocation de permettre le retour à la vie politique de personnes condamnées pour faits de collaboration, ou exclues de leurs partis de gauche ou de centre gauche pour les mêmes raisons. Loin d'être isolé, le P.S.D. était allié du Parti Radical et de l'U.D.S.R. au sein du cartel électoral nommé R.G.R. (Rassemblement des Gauches Républicaines); il était en outre apprécié des Gaullistes du R.P.F. (Rassemblement du Peuple Français) pour son hostilité aux institutions de la IVe République.

(3) L'activité du Parti Socialiste Démocratique (anti-communiste, anti-IVe République, pro-amnistie des vaincus de la Libération) et son influence ont commencé à décliner à partir de 1954, en raison notamment de la réintégration de nombre de ses membres au sein de leurs partis politiques d'origine, dont le parti socialiste S.F.I.O. de Guy Mollet.

(4) Paul Faure n'était ni fasciste, ni national-socialiste. C'était un socialiste avant tout pacifiste, et enclin à une entente avec le voisin allemand, quel que soit son régime. Après la guerre 1939-45, il a souhaité que Paul Rassinier, considéré comme le père du révisionnisme historique (dénommé négationniste par ses contempteurs) puisse être édité et témoigner



vendredi 20 octobre 2017

Un oublié ou méconnu de l'Histoire des années 1940 à 1960 en France : le Parti Socialiste Démocratique

Dimanche 15 octobre 2017, la chaîne privée "i24news en français" (1) recevait l'académicien Alain Finkielkraut et l'ancienne ministre Jeannette Bougrab dans le cadre de l'émission "Elie sans interdit" animée par Elie Chouraqui.

Ce fut pour Alain Finkielkraut l'occasion de dénoncer les nouveaux habits de l'antisémitisme, l'islamisme, les dénis de la gauche etc... qui sont des thèmes sur lesquels il a souvent l'occasion de s'exprimer.

Alain Finkielkraut  attribue certains blocages idéologiques de ses anciens amis et de ses adversaires à l'existence du Front National : on reproche aux analyses de Finkielkraut de faire le jeu du Front National, et on nie ou on tait certaines réalités qu'il dénonce pour ne pas ..... "faire le jeu du Front National".

En somme, si on suit Alain Finkielkraut, tout irait mieux si le Front National n'existait pas, ou sans doute s'il était moins influent qu'il ne l'est en 2017 et depuis longtemps.

Mais que reproche au fond Alain Finkielkraut au Front National pour l'Unité Française, qui est le nom, en forme longue, de ce parti politique fondé en 1972 ? En dehors de parasiter sa communication ?

Alain Finkielkraut continue de rattacher le Front National, fondé .... 27 ans après la fin de la guerre 1939-45 au régime de Vichy et à la Collaboration. Ce qui démontre que l'Alain Finkielkraut contemporain est finalement moins différent de l'Alain Finkielkraut de ses débuts que beaucoup ne le croient. Dans la permanence de ses aversions : toujours les mêmes grands satans. 

Alain Finkielkraut a d'ailleurs participé à la primaire de La Belle Alliance Populaire, la primaire de la gauche organisée par le PS en janvier 2017, et fait le choix de Manuel Valls.

S'il fut, en France, après la guerre 1939-45, un parti politique qui s'inscrivait dans une certaine continuité, avec le régime de Vichy et la Collaboration, une continuité qui, rassurez-vous, n'était ni idéologique, ni programmatique, c'était bien le Parti Socialiste Démocratique fondé par Paul Faure en 1945 et qui a eu une activité jusque vers 1960.

Ce parti fut fondé juste après la fin de la guerre pour accueillir et permettre l'expression politique de militants de gauche ou de centre gauche d'avant-guerre qui s'étaient engagés, ou étaient accusés de s'être engagés dans la Collaboration avec le régime de Vichy ou directement avec l'Allemagne nationale-socialiste.

Certains d'entre eux furent condamnés pour leur engagement par les tribunaux de la prétendue Epuration. D'autres furent exclus de leurs partis politiques d'origine. Et la vocation du Parti Socialiste Démocratique était de les accueillir.

Le programme du Parti Socialiste Démocratique était-il pour autant "nazi", "néo-nazi", "fasciste" etc.... ?

Nullement !

Au programme de ce parti, il y avait : 1) la revendication de l'arrêt de la prétendue Epuration contre les anciens collaborateurs ou présumés tel; 2) la revendication de l'amnistie en faveur des condamnés pour faits de collaboration; 3) l'anti-communisme ("non à la bolchevisation de la France"); 4) le rejet de la Constitution de 1946 (adoptée par une coalition englobant le Parti Communiste, le Parti Socialiste S.F.I.O., le Mouvement Républicain Populaire qui représentait alors la démocratie chrétienne en France).

Le fondateur du parti, Paul Faure, avait été un allié de Léon Blum en 1920, lors du Congrès de Tours et de la scission entre Communistes et Socialistes de la S.F.I.O. Léon Blum et Paul Faure animaient le Parti Socialiste S.F.I.O. après le départ des Communistes qui fondèrent la S.F.I.C. (Section Française de l'Internationale Communiste) qui devint le Parti Communiste Français.

En 1948, la L.I.C.A. (dénommée aujourd'hui LICRA) accusa Paul Faure d'antisémitisme, expliquant sa rupture et ses polémiques avec Léon Blum par ce prétendu antisémitisme. Cette accusation n'eut pas le retentissement ni les effets qu'elle aurait aujourd'hui.

Loin d'être ostracisé, bloqué par un cordon sanitaire (2), le Parti Socialiste Démocratique était membre du R.G.R. (Rassemblement des Gauches Républicaines, qui constituait une sorte de parti radical élargi). Au sein de ce R.G.R., ce parti issu du rejet de l'Epuration et du résistantialisme (3) voisinait avec ....l'Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (U.D.S.R.).

Mieux encore, si on peut dire, le R.P.F. (Rassemblement du Peuple Français), fondé par le général de Gaulle s'alliait avec le Parti Socialiste Démocratique pour conquérir des municipalités. La formation fondée par "le chef de la France Libre" s'alliait occasionnellement et efficacement (les mairies de Bois-Colombes et de Joinville-le-Pont, dans la Seine, furent remportées grâce à cette alliance électorale) avec un parti fondé pour accueillir des condamnés et des exclus pour collaboration, effective ou présumée, entre 1940 et 1944. Le rejet des institutions de la IVe République était commun aux Gaullistes et au Paul Fauristes (le Parti Socialiste Démocratique).

Ce parti avait son siège central à Paris, rue des Martyrs dans le IXe arrondissement, et disposait d'un organe de presse dont le titre était La République Libre.

Son activité et son influence se heurtaient au fait que nombre de ses membres étaient frappés d'inéligibilité à cause des condamnations prononcées contre eux en 1944 et au cours de l'immédiat après-guerre. Et puis, il y eut, au fil des congrès du Parti Socialiste S.F.I.O. des réintégrations qui diminuèrent d'autant le nombre des adhérents et militants du Parti Socialiste Démocratique.

Certains d'entre eux contribuèrent à la fondation du syndicat Force Ouvrière (de son vrai nom C.G.T. Force Ouvrière) et y militèrent.

Le Parti Socialiste Démocratique semble avoir cessé ses activités vers 1960 après une quinzaine d'années d'existence.

Il appartenait à cette catégorie de partis politiques fondés pour permettre l'expression politique de personnes rattachées à tort ou à raison, directement ou indirectement, à une expérience historique qui a pris fin, mais non pour la prolonger et encore moins pour la restaurer. 

Ainsi,  en Allemagne, dans l'Etat qui avait pris le nom de République Démocratique Allemande (1949-1990) a existé un parti dénommé NDP ou NDPD (parti national-démocrate) qui avait vocation à regrouper les personnes de sensibilité "nationale" contraintes de transférer leur allégeance au nouvel Etat imposé par l'occupation soviétique. Certaines d'entre elles étaient d'anciens nationaux-socialistes, d'autres non. Mais tous devaient se montrer "loyaux" envers la "république démocratique allemande". Sinon.....

Ainsi, en Espagne, pendant la transition démocratique qui a suivi le décès du général Franco et l'avènement du roi Juan Carlos Ier, un ancien ministre important du général Franco, Don Manuel Fraga Iribarne a fondé l'Alliance Populaire, devenue le Parti Populaire vers 1982. Ce parti, qui a gouverné l'Espagne de 1996 à 2004 et qui la gouverne depuis 2011, a d'abord accueilli d'anciens franquistes ralliés aux nouvelles institutions démocratiques, des citoyens espagnols attribuant des aspects positifs au bilan global du régime passé, et attachés à la préservation de certains de ces acquits, des citoyens ne se reconnaissant pas nécessairement dans les formations politiques directement issues de l'opposition au régime franquiste et "trop" marquées par ce passé oppositionnel. 

L'époque pendant laquelle le Parti Socialiste Démocratique (Paul Faure) a pu exister et fonctionner en France était moins manichéenne que l'époque présente, moins shoacentrique.

Quand j'apprends que des antifas drogués à la lecture de Télérama et à l'écoute d'Arte Journal ou d'i24news jouent à se faire peur en se racontant qu'ici ou là en Europe (voire ailleurs) tel ou tel parti fondé par d'"anciens nazis" ou d'"anciens fascistes" est proche du pouvoir, en passe de se libérer du "cordon sanitaire" établi autour de lui pour le confiner à jamais dans une léproserie politique, je m'amuse. En France, pendant 15 ans, un tel parti a existé et fonctionné, sans cordon sanitaire. Et c'était bien ainsi.

Ni la bande à Klarsfeld ni Bernard-Henri Lévy ne le tolérerait aujourd'hui. Il est vrai qu'ils étaient bien jeunes à l'époque.


N  O  T  E  S

(1) cette chaîne appartient actuellement, comme BFM-TV, à Patrick Drahi, homme d'affaires franco-marocain d'origine juive; elle dispose d'une page Facebook dont les administrateurs ont une conception très particulière de la liberté d'expression, du pluralisme et de la censure.....; 

(2) en 2017, Alain Finkielkraut justifie encore l'existence d'un "cordon sanitaire" isolant le Front National des autres formations politiques;

(3) on appelle "résistantialisme" l'attitude qui consiste à placer au centre de tout jugement politique ou historique l'attitude envers la Résistance à l'occupation du territoire français par l'Allemagne nationale-socialiste entre 1940 et 1944.





jeudi 25 août 2016

La "Libération de Paris" d'août 1944 ? Libérons-nous des mensonges et de la propagande résistantialistes.

Dimanche 24 août 2014, la chaîne d'information  vrôônsaise "i-télé" (*) qualifiait de "défilé de la honte" l'exhibition de prisonniers de guerre ukrainiens par les séparatistes pro-Moscou sur la Place Lénine (sic) d'une ville de l'Est ukrainien tenue par les séparatistes susmentionnés. Les soldats ukrainiens ainsi exhibés ont dû défiler devant une populace hostile qui a manifesté sa haine par des insultes et des jets de projectiles. Des médiats ont rapproché le triste événement du défilé de prisonniers de guerre allemands à Moscou sur ordre de Staline vers la fin de la guerre, défilé suivi de l'arrosage de la voie parcourue par les services d'assainissement municipaux.

Mais pourquoi aller à Moscou pour trouver un précédent alors qu'on nous bassine avec une prétendue libération de Paris qui aurait eu lieu il y a soixante-dix ans ces jours-ci ?

En août 1944, lors de la prétendue "libération de Paris", des soldats allemands prisonniers ont dû défiler sur les Champs-Elysées, près de la Place de l'Etoile. Certains y ont été abattus, lynchés, molestés; un "résistant" a même narré il y a vingt ans, avoir abattu des soldats allemands.....pour leur éviter d'être lynchés par la populace enivrée de haine germanochtone par les bandes de Rol Tanguy et de Kriminel, pardon : Kriegel Valrimont.

Lynchage de soldats vaincus et prisonniers, blessés "achevés", écrasés par les chars des libertadors, sont un des aspects de la prétendue "libération de Paris", militairement inutile : les Allemands se seraient rendus sans trop de difficultés aux troupes alliées régulières qui approchaient. Pas aux bandes de "partisans" de diverses obédiences qui "jouissaient" auprès des Allemands de la réputation non usurpée, non exceptionnellement vérifiée de ne pas faire de prisonniers, ou de les tuer.

Pourrez-vous passer rue de La Harpe dans le 5e arrondissement de Paris devant le "centre de secours" de l'été 1944, probablement situé au niveau du Centre Hostater (C.R.O.U.S. de Paris) sans vous souvenir du jeune soldat blessé, transporté là par des infirmières et que des résistants sont venus abattre malgré ses supplications avec le commentaire : "on les tuera tous"? Il n'a pas de nom, ni de plaque sur les murs de Paris. Rue de la Harpe, Paris 5e, août 1944, l'instinct de mort s'est libéré. Il faut dire que le journal communiste L'Humanité avait titré : "A chacun son Boche", invitant chaque lecteur, chaque Parisien à tuer au moins un soldat allemand. 



Pour tenter a posteriori de justifier ou de contextualiser ces crimes de la Résistance, on a inventé le mythe de "Paris brûle-t-il ?", c'est-à-dire d'une destruction imminente de Paris sur ordre de Hitler que l'insurrection lancée le 19 août aurait évitée. C'est un mensonge qui a été répandu avec, hélas, le concours du général Von Choltitz, commandant du Gross Paris, qui avait sans doute des choses à se faire pardonner, et une réputation de désobéissant à Hitler à se voir décerner. Septante ans après, on n'est pas obligé de continuer à croire à cet épisode des Contes et Légendes de la Seconde Guerre Mondiale.

(*) I-télé porte aujourd'hui (2018) le nom de C-News

mercredi 26 février 2014

Pollution mémorielle : la mémouare hémiplégique

Il est attristant, lors de promenades à travers des villes où on a habité et vécu, de constater la pollution mémorielle d'origine politique pour ne pas dire politicienne, qui se traduit par des séries de changements de noms affectés aux voies publiques. Plus on s'éloigne chronologiquement de la Seconde Guerre Mondiale, plus les lobbies mémoriels inspirés par les vainqueurs de ce conflit sont saisis de la rage de baptiser, dé-baptiser, re-baptiser des vois publiques, des lieux, en leur donnant les noms de leurs héros, dont beaucoup, s'ils n'avaient pas eu la chance de se trouver du côté des vainqueurs à l'issue de la guerre, seraient reconnus comme de sinistres criminels, peu avares du sang et de la vie d'autrui, de protagonistes moins chanceux du même conflit.


Idem pour les guerres précédant les décolonisations.


Le mandat municipal de Philippe Sarre à Colombes (92) est un désastre de ce point de vue : une célébration résistantialiste, presque klarsfeldienne, et fellaghophile inscrite sur le plan de la ville par les changements de noms des rues et lieux.

L'équipe municipale de Philippe Sarre (PS) a institutionnalisé et instrumentalisé la commémoration des évènements d'octobre 1961 (manifestations de Nord-Africains à l'appel du FLN, et répression de celles-ci), allant jusqu'à y convier en 2012 un ministricule du gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire, issu du FLN; Ce qui était .... du négationnisme. Une négation de la guerre civile FLN-MNA au sein des communautés algériennes de la France d'Europe. Une négation du terrorisme FLN sur le même territoire : assassinat en 1957 d'un notable musulman algérien à la sortie du stade de Colombes par un terroriste FLN, assassinat d'un gardien de la paix du commissariat de Colombes par un autre terroriste FLN en 1959. Une négation de la responsabilité du FLN qui a voulu poser un acte de guerre sur le territoire européen de la France pour prendre la mesure de son influence, notamment par rapport au MNA de Messali Hadj, parmi les communautés algériennes, impressionner le gouvernement français, et qui a envoyé au casse-pipe des manifestants. Il en est des provocations sanglantes du FLN d'octobre 1961 comme de la "libération de Paris" d'août 1944. Sans les premières, l'Algérie aurait de toute façon accédé à l'indépendance quelques mois plus tard. Sans les exactions des bandes de Rol Tanguy Kriegel et consorts (lynchage de prisonniers de guerre, assassinat de soldats "ennemis" blessés, exécutions sommaires), Paris aurait été libéré un peu plus tard par les armées alliées.

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2014/10/lettre-ouverte-chantal-barthelemy-ruiz.html

Avec quelle rage les camarades d' Aurélie Filipettasse ont dé-baptisé les voies portant le nom du Prix Nobel Alexis Carrel ("il est midi, Docteur Carrel"), empêché les Frères Lumière d'apparaître sur un billet de banque au milieu des années 1990, et nous imposent leurs références que je ne suis pas seul à ne pas pouvoir partager.


On mande que l'ancien merdetulle s'apprêterait depuis le Monte Valerio ou Valerianberg, à annoncer le transfert au Panthéon de deux mégères au profil particulièrement abrasif. Oui, bon, il s'agirait de faire entrer la "parité" au Panthéon. Mais dans ce cas j'aurais préféré Arletty, Suzy Solidor (avec Suzy, on ferait "une pierre, deux coups" : parité et représentation des minorités sexuelles) ,ou même, malgré son côté abrasif, Coco Chanel.


Et si on abandonnait cette pratique d'encombrer l'ancienne église parisienne qui couronne la Montagne Ste Geneviève (il ne va bientôt plus y rester de places...) des restes de gens décédés depuis moins de, disons, 300 ans ? Leur canonisation laïque (c'est à peu près ce que représente un transfert de "cendres" - ce mot !- au Panthéon) est surtout la consécration, non d'un consensus -même si on veut le faire passer pour tel-, mais d'un rapport de forces ? Pas en mon nom ! Not in my name ! Allow me a disclaimer ! Permettez-moi de récuser !


 Peut-être l'Eglise catholique cessera-t-elle un jour de canoniser et de béatifier. Le président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française est un des rares monarques, avec celui du Saint-Siège à être investi de ce pouvoir qui n'a rien de "normal". J'aimerais penser qu'un jour, on cessera de transférer dans le monument parisien dit Panthéon, les restes de personnes décédées depuis moins de 300 ans par exemple.

dimanche 15 mai 2011

La partitocratie franphoconne d'Outre Quiévrain saisie par l'abjection

J'apprends de deux sources (1) le psychodrame politico-médiatique
provoqué par une proposition du VB relative aux épurés de l'après-
guerre, aux méfaits qui leur étaient imputés par leurs ennemis
politiques et aux dommages durables et disproportionnés subis par les
victimes de cette répression et leurs descendants, et aux réparations
que les injustices d'il y a deux tiers de siècle appellent.
 
 
Je garde présent à l'esprit que je ne suis pas ressortissant de l'Etat
belge (2), mais Européen d'abord puisque c'est à travers une des
acceptions de ce terme (3) que m'identifient les protégés du MRAP, du
MRAX, de SOS Désir, de la CIMADE et autres associations de
malfaisants.


Je ne suis pas juge, je ne suis pas historien, mais en tant
qu'observateur doté d'une mémoire, je ne peux éviter de mesurer le
mouvement en arrière de la concience politico-médiatique...Franphoconne
en Belgique en l'espace de trente-cinq ans environ.


Au milieu des années 1970, une proposition proche de celle des
sénateurs VB avait été avancée par un, ou des mandataires CVP. La
réaction n'avait pas du tout été la même : une élue bruxelloise du
FDF, qui s'appelait Mme Verdin me semble-t-il, estimait que "trente
ans après", on ne pouvait tout de même plus juger de ces questions
comme dans l'immédiat après-guerre. C'était du temps où Valéry Giscard
d'Estaing pouvait supprimer la commémoration nationale de la
"Victoire" (sic) du Huit Mai 1945. Des journaux francophones du type
Le Rappel, Vers l'Avenir, voire peut-être La Dernière Heure de M.
Brébart pouvaient fustiger les "super-patriotes rouges" possédés par
la rage resistantialiste et épuratrice, comme le professeur Perin
"rouge...de colère" au cours du débat ayant suivi le dépôt de cette
proposition qui fut rejetée.


35 ans plus tard, il n'y a plus de Madame Verdin, et le MR dont le FDF
est une des composantes hurle avec les loups, le sieur Reynders
évoquant l'origine "extréme-droite" de la proposition de 2011. Il
ferait bien de ne pas employer cette référence : dans ses meilleures
heures des années 1960, son parti a comporté une aile que certains
polémistes ont classé à l'extréme-droite (terme vague du champ lexical
de la polémique, appellation non contrôlée).


Plus on s'éloigne des évènements de la Seconde Guerre Mondiale, plus
la Mémouare phagocyte l'Histoire. Sur un forum de La Libre, un
internaute qualifie sans être censuré le VB de parti néo nazi (4).
De façon incompréhensible, l'accueil fait à une proposition d'amnistie
très souhaitable et bien tardive révèle un clivage communautaire
factice : je ne peux pas croire que la classe politico-médiatique
Franphoconne représente le pays réel des régions concernées. Groen se
déconsidère à mes yeux en se joignant à la dénonciation
"unanime" (sic) des Franphocons.


Vive l'amnistie ! Non aux Fisséfilles (spirituels) des tondeurs de
femmes, lyncheurs de prisonniers de guerre et fusilleurs de 1944 et
des années suivantes.

 
NOTES


(1) le JT méridien de la RTBF relayé par TV5Monde en début d'après-
midi du 13/05/2011 et le site de LaLibre;


(2) je suis seulement originaire de la Gallia Belgica de César, natif
de Chauny, commune jumelée avec Andenne qu'administre le sinistre,
dans tous les sens du terme, Claude Eerdekens;


(3) les Nord-Africains disent "Gaouri" (pluriel : "Gwères"), les Turcs
disent "Gevür", et les Négro-Africains "Toubab" ou "Babtou" en verlan;
ces mots désignent une catégorie ethnique que je traduis par Européen
(je ne peux pas dire "Français", parce qu'ils le sont aussi, pour la
plupart);


(4) il n'a donc pas vu Filip Dewinter visiter la ville d'Ashkelon avec
une délégation de l'"Alliance des partis européens pour la Liberté et
les droits civils" dont le VB est membre, et être reçu par le maire de
la ville et un représentant de Manhigut-Yehudit, une des factions du
Likoud.