Le 27 août 1944, au Bourget (alors département de la Seine, aujourd'hui de la Seine Saint-Denis), les soldats allemands qui tiennent l'aéroport se rendent au 4e Escadron du 12e Régiment de Cuirassiers de la 2e DB (Division Leclerc).
Le Régiment est alors commandé par le colonel Rouvillois qui a sous ses ordres un certain capitaine Gaudet, en charge du commandement de chars.
A alors lieu ce qui fut probablement le plus important massacre de masse de prisonniers allemands par des troupes françaises : environ 800 hommes massacrés. La 2e DB (Division Leclerc) recommandait il est vrai aux hommes qui souhaitaient la rejoindre, conseil non officiel bien sûr, mais recommandation "utile" à l'usage des nouvelles recrues : "Ne vous laissez pas prendre prisonnier, car NOUS, NOUS n'en faisons pas". Autrement dit : certains éléments de la 2e DB reconnaissent leur pratique de crimes de guerre et s'attendent à ce qu'en représailles leurs ennemis en fassent de même. Ou encore : nous tuons ceux qui se rendent à nous et on risque de vous rendre la pareille.
Le massacre de prisonniers perpétré par Gaudet et ses hommes est relaté discrètement dans le livre officiel de la 2e DB (Division Leclerc) :
"Les chars de Gaudet reprennent l'attaque à bout portant est le terrain est nettoyé (sic) impitoyablement (re-sic)". Si c'est eux qui le disent.....
Le colonel Rouvillois, chef du régiment, arrivant sur les lieux à l'improviste, en plein massacre, interpelle son subordonné : "Arrêtez Gaudet ! Qu'est-ce que vous faîtes ?"
En pleine folie sanguinaire, le capitaine Gaudet envoie promener son supérieur qui juge plus prudent de s'éloigner.
Le capitaine Gaudet sera ainsi "puni" pour sa désobéissance plus que pour le massacre de centaines de prisonniers : il devra attendre le mois de janvier suivant pour se voir décerner la Légion d'Honneur (sic). Si le capitaine Gaudet avait appartenu à une armée ayant perdu la guerre, il aurait été poursuivi pour crimes de guerre.
Les troupes allemandes du Grand Paris se seraient rendus plus vite, avec beaucoup moins de morts, de blessés, de pertes de vies humaines ou d'intégrités physiques des deux côtés, s'ils avaient eu affaire aux troupes américaines. Les Allemands du Gross Paris avaient connaissance de la fâcheuse habitude des FFI, FTP et de la 2e DB à tuer leurs prisonniers. Il a fallu l'orgueil fou du chef de la France Combattante pour imposer l'option de la "libération" de Paris par la Résistance appuyée par la 2e DB.
La Libération de Paris a surtout été une libération de l'instict de mort, de la haine aveugle, de la barbarie, des passions les plus violentes et parfois les plus viles.
Source : Philippe Gautier, La Germanophobie, ISBN : 2-911202-20-1, voir notamment pp. 110 et 111. Ce livre, dont la première édition date de 1997 à L'Aencre, a été réedité en 2008 chez Dualpha; on le trouve facilement chez les libraires "en ligne" : Amazon, FNAC, en précisant le nom de l'auteur (Gautier, sans "h"); et le titre.
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dimanche 25 août 2013
Paris, août 1944 : "libération" de quoi ?
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vendredi 22 mars 2013
Via Rasella : le terrorisme gratuit
In Memoriam : les victimes de la Via Rasella.
Ont été assassinés Via Rasella (Rome) le 23 mars 1944 :
Andergassen Karl, 30 ans,
Bergmeister Franz, 37 ans,
Dissertori Josef, 30 ans,
Eichner Georg, 31 ans,
Erlacher Jakob, 42 ans,
Fischnaller Friedrich, 41 ans,
Fischnaller Johann, 39 ans,
Frötscher Eduard, 31 ans,
Haller Vinzenz, âge non connu,
Kaspareth Leonhard, 29 ans,
Kaufmann Johann, 30 ans,
Matscher Anton, 31 ans,
Mittelberger Anton, 36 ans,
Moser Michael, 39 ans,
Niederstätter Franz, 36 ans,
Oberlechner Eugen, 35 ans,
Oberrauch Mathias, 43 ans,
Palla Paul, 28 ans,
Pescosta Augustin, 31 ans,
Profanter Daniel, 28 ans,
Raich Josef, 37 ans,
Rauch Anton, 33 ans,
Rungger Engelbert, 36 ans,
Schweigl Johann, 35 ans,
Seyer Johann, 39 ans,
Spiess Ignatz, 32 ans,
Spögler Eduard, 35 ans,
Stecher Ignatz, 32 ans,
Stedile Albert, 38 ans,
Steger Josef, 35 ans,
Tschigg Hermann, 32 ans,
Turneretscher Fidelius, 30 ans,
Wartbichler Josef, 36 ans.
Sept de leurs camarades sont morts plus tard des suites des blessures infligées lors de cet attentat.
Ont également perdu la vie :
Chiaretti Antonio (48 ans)
Zuccharetti Pietro (13 ans).
Les assassins de ces hommes et de cet enfant étaient volontaires pour les tuer, ce que n'étaient aucune des victimes de ce crime qui, s'il a supprimé des vies, a été sans influence sur l'issue ultime de la guerre.
Les assassins de ces hommes et de cet enfant ont été honorés après la guerre pour leur crime dont les conséquences ont été les représailles des Fosses Ardéatines et, un demi-siècle plus tard, la condamnation irrégulière et l'incarcération du capitaine Erich Priebke, né en 1913, mort centenaire et prisonnier des héritiers des "partigiani" fusilleurs de 1943-1946.
Honte à l'abject Romano Prodi, président du Conseil italien, qui est descendu dans la rue pour protester contre une ordonnance de non-lieu rendue dans un premier temps par un tribunal militaire italien à l'égard d'Erich Priebke. Et c'est ce sinistre (dans tous les sens du terme) personnage qui a été ensuite choisi pour devenir président de la Commission Européenne. Si c'est ça un "Européen"....
N'oublions pas ! N'abandonnons pas !
Ont été assassinés Via Rasella (Rome) le 23 mars 1944 :
Andergassen Karl, 30 ans,
Bergmeister Franz, 37 ans,
Dissertori Josef, 30 ans,
Eichner Georg, 31 ans,
Erlacher Jakob, 42 ans,
Fischnaller Friedrich, 41 ans,
Fischnaller Johann, 39 ans,
Frötscher Eduard, 31 ans,
Haller Vinzenz, âge non connu,
Kaspareth Leonhard, 29 ans,
Kaufmann Johann, 30 ans,
Matscher Anton, 31 ans,
Mittelberger Anton, 36 ans,
Moser Michael, 39 ans,
Niederstätter Franz, 36 ans,
Oberlechner Eugen, 35 ans,
Oberrauch Mathias, 43 ans,
Palla Paul, 28 ans,
Pescosta Augustin, 31 ans,
Profanter Daniel, 28 ans,
Raich Josef, 37 ans,
Rauch Anton, 33 ans,
Rungger Engelbert, 36 ans,
Schweigl Johann, 35 ans,
Seyer Johann, 39 ans,
Spiess Ignatz, 32 ans,
Spögler Eduard, 35 ans,
Stecher Ignatz, 32 ans,
Stedile Albert, 38 ans,
Steger Josef, 35 ans,
Tschigg Hermann, 32 ans,
Turneretscher Fidelius, 30 ans,
Wartbichler Josef, 36 ans.
Sept de leurs camarades sont morts plus tard des suites des blessures infligées lors de cet attentat.
Ont également perdu la vie :
Chiaretti Antonio (48 ans)
Zuccharetti Pietro (13 ans).
Les assassins de ces hommes et de cet enfant étaient volontaires pour les tuer, ce que n'étaient aucune des victimes de ce crime qui, s'il a supprimé des vies, a été sans influence sur l'issue ultime de la guerre.
Les assassins de ces hommes et de cet enfant ont été honorés après la guerre pour leur crime dont les conséquences ont été les représailles des Fosses Ardéatines et, un demi-siècle plus tard, la condamnation irrégulière et l'incarcération du capitaine Erich Priebke, né en 1913, mort centenaire et prisonnier des héritiers des "partigiani" fusilleurs de 1943-1946.
Honte à l'abject Romano Prodi, président du Conseil italien, qui est descendu dans la rue pour protester contre une ordonnance de non-lieu rendue dans un premier temps par un tribunal militaire italien à l'égard d'Erich Priebke. Et c'est ce sinistre (dans tous les sens du terme) personnage qui a été ensuite choisi pour devenir président de la Commission Européenne. Si c'est ça un "Européen"....
N'oublions pas ! N'abandonnons pas !
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jeudi 28 février 2013
Stéphane Hessel : indigné ou "indigne" ?
Stéphane Hessel, d'environ six mois le cadet de John F. Kennedy , vient de mourir tranquillement, le 27 février 2013, près de 50 ans après son illustre contemporain (1). L'image de Kennedy restera celle d'un jeune adulte, celle de Stéphane Hessel d'un très vieux monsieur.
On n'a pas l'intention ici et maintenant d'émettre un jugement sur des actions, des publications ou des déclarations de Stéphane Hessel. Le propos est de relever les privilèges dont bénéficiait ce monsieur. Si je portais un chapeau, je le lui tirerais pour avoir tenu les propos ci-après sans ..... indigner quiconque :
"Aujourd'hui nous pouvons constater ceci : la souplesse de la politique d'occupation allemande permettait, à la fin de la guerre encore, une politique culturelle d'ouverture. Il était permis à Paris de jouer des pièces de Jean-Paul Sartre ou d'écouter Juliette Gréco. Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j'affirme ceci : l'occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l'occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement INOFFENSIVE, abstraction faite d'éléments d'exception (2) comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d'oeuvres d'art. Tout cela était terrible. Mais il s'agissait d'une politique d'occupation qui voulait agir POSITIVEMENT et de ce fait nous rendait à nous, résistants, le travail si difficile."
Stephane Hessel (entretien accordé à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, 21 janvier 2011).
Mis en musique, ça pourrait ressembler à un Steff Hessel Lied (3).
Pauvre Stéphane : ces salauds de nazis lui rendaient, ainsi qu'à ses camarades, la tâche difficile en se montrant..... INOFFENSIFS. Comme je le plains ! J'en suis...indigné et les larmes me montent aux yeux. Euh, à propos, la LICRA, le MRAP, les assoces de Klarsfeld et Cie, la FNDIRP (4) n'avaient-ils pas l'adresse de Stéphane ? On en connaît d'autres (5) qui ont été condamnés lourdement, notamment à des amendes pharamineuses et à des dommages-intérêts pour financer les associations citées dans la phrase précédente, pour avoir dit à peine le quart de ce qu'a dit Hessel.
N O T E S
(1) John Fitzgerald Kennedy (°1917 Boston - °1963 Dallas) et Stéphane Hessel (°1917 Berlin - °2013 Paris) sont tous deux nés en 1917;
(2) Pour Hessel, les actes cités ne sont pas représentatifs, c'est pourquoi il parle d'"éléments d'exception", de l'occupation allemande en France entre 1940 et 1944; et pourtant, il en aurait été victime, soumis à la torture; interrogé un jour et ailleurs sur sa possible rancune à la suite de cette expérience, il a répondu qu'il ne gardait aucune rancune à ses tortionnaires parce que ces derniers avaient cru faire leur devoir et parce que, placé dans les mêmes circonstances, il aurait pu agir comme eux; dont acte;
(3) allusion au chant du mouvement des jeunesses nationales-socialistes (HitlerJugend) : Horst Wessel Lied; Horst Wessel (1907-1930), membre du mouvement a été assassiné par un communiste avant l'accession de Hitler à la Chancellerie;
(4) les officines citées sont spécialisées dans le racket des personnes poursuivies et condamnées pour de prétendues infractions : négation de crimes contre l'humanité (il suffit de dire publiquement qu'on ne croit pas à la version officielle des circonstances dans lesquelles ces crimes auraient été commis, du mode opératoire des crimes, de l'arme du crime etc...); apologie des mêmes crimes (il suffit d'en relativiser la gravité, le nombre réel des victimes, de les expliquer dans le contexte, d'attribuer les mêmes méfaits aux accusateurs, aux vainqueurs), incitation à la haine et à la discrimination (il suffit pour cela de critiquer un groupe de personnes identifiables par leur origine ethnique, leurs croyances religieuses etc..., d'exposer les problèmes que pose, que peut poser la cohabitation avec ces mêmes personnes); on peut très vite et sans s'y attendre, être poursuivi au titre de ces chefs d'accusation dont l'énoncé paraît énorme, et qu'on croit réservé à d'autres; mieux vaut le savoir à l'avance;
(5) c'est notamment le cas de Jean-Marie Le Pen, lourdement condamné et ostracisé pour avoir, en 1987, déclaré que la question de l'utilisation de chambres à gaz à des fins homicides pendant la Seconde Guerre Mondiale était un "point de détail" de l'histoire de cette guerre; puis pour avoir dit en 2005 que compte tenu de l'étendue du pays, du contexte général, l'occupation allemande en France entre 1940 et 1944 n'avait pas été "particulièrement inhumaine"; Stéphane Hessel peut dire à peu près la même chose sans être inquité. Il y a donc des poids et des mesures différents.
On n'a pas l'intention ici et maintenant d'émettre un jugement sur des actions, des publications ou des déclarations de Stéphane Hessel. Le propos est de relever les privilèges dont bénéficiait ce monsieur. Si je portais un chapeau, je le lui tirerais pour avoir tenu les propos ci-après sans ..... indigner quiconque :
"Aujourd'hui nous pouvons constater ceci : la souplesse de la politique d'occupation allemande permettait, à la fin de la guerre encore, une politique culturelle d'ouverture. Il était permis à Paris de jouer des pièces de Jean-Paul Sartre ou d'écouter Juliette Gréco. Si je peux oser une comparaison audacieuse sur un sujet qui me touche, j'affirme ceci : l'occupation allemande était, si on la compare par exemple avec l'occupation actuelle de la Palestine par les Israéliens, une occupation relativement INOFFENSIVE, abstraction faite d'éléments d'exception (2) comme les incarcérations, les internements et les exécutions, ainsi que le vol d'oeuvres d'art. Tout cela était terrible. Mais il s'agissait d'une politique d'occupation qui voulait agir POSITIVEMENT et de ce fait nous rendait à nous, résistants, le travail si difficile."
Stephane Hessel (entretien accordé à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, 21 janvier 2011).
Mis en musique, ça pourrait ressembler à un Steff Hessel Lied (3).
Pauvre Stéphane : ces salauds de nazis lui rendaient, ainsi qu'à ses camarades, la tâche difficile en se montrant..... INOFFENSIFS. Comme je le plains ! J'en suis...indigné et les larmes me montent aux yeux. Euh, à propos, la LICRA, le MRAP, les assoces de Klarsfeld et Cie, la FNDIRP (4) n'avaient-ils pas l'adresse de Stéphane ? On en connaît d'autres (5) qui ont été condamnés lourdement, notamment à des amendes pharamineuses et à des dommages-intérêts pour financer les associations citées dans la phrase précédente, pour avoir dit à peine le quart de ce qu'a dit Hessel.
N O T E S
(1) John Fitzgerald Kennedy (°1917 Boston - °1963 Dallas) et Stéphane Hessel (°1917 Berlin - °2013 Paris) sont tous deux nés en 1917;
(2) Pour Hessel, les actes cités ne sont pas représentatifs, c'est pourquoi il parle d'"éléments d'exception", de l'occupation allemande en France entre 1940 et 1944; et pourtant, il en aurait été victime, soumis à la torture; interrogé un jour et ailleurs sur sa possible rancune à la suite de cette expérience, il a répondu qu'il ne gardait aucune rancune à ses tortionnaires parce que ces derniers avaient cru faire leur devoir et parce que, placé dans les mêmes circonstances, il aurait pu agir comme eux; dont acte;
(3) allusion au chant du mouvement des jeunesses nationales-socialistes (HitlerJugend) : Horst Wessel Lied; Horst Wessel (1907-1930), membre du mouvement a été assassiné par un communiste avant l'accession de Hitler à la Chancellerie;
(4) les officines citées sont spécialisées dans le racket des personnes poursuivies et condamnées pour de prétendues infractions : négation de crimes contre l'humanité (il suffit de dire publiquement qu'on ne croit pas à la version officielle des circonstances dans lesquelles ces crimes auraient été commis, du mode opératoire des crimes, de l'arme du crime etc...); apologie des mêmes crimes (il suffit d'en relativiser la gravité, le nombre réel des victimes, de les expliquer dans le contexte, d'attribuer les mêmes méfaits aux accusateurs, aux vainqueurs), incitation à la haine et à la discrimination (il suffit pour cela de critiquer un groupe de personnes identifiables par leur origine ethnique, leurs croyances religieuses etc..., d'exposer les problèmes que pose, que peut poser la cohabitation avec ces mêmes personnes); on peut très vite et sans s'y attendre, être poursuivi au titre de ces chefs d'accusation dont l'énoncé paraît énorme, et qu'on croit réservé à d'autres; mieux vaut le savoir à l'avance;
(5) c'est notamment le cas de Jean-Marie Le Pen, lourdement condamné et ostracisé pour avoir, en 1987, déclaré que la question de l'utilisation de chambres à gaz à des fins homicides pendant la Seconde Guerre Mondiale était un "point de détail" de l'histoire de cette guerre; puis pour avoir dit en 2005 que compte tenu de l'étendue du pays, du contexte général, l'occupation allemande en France entre 1940 et 1944 n'avait pas été "particulièrement inhumaine"; Stéphane Hessel peut dire à peu près la même chose sans être inquité. Il y a donc des poids et des mesures différents.
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dimanche 8 juillet 2012
Idées reçues et fausses (paysage médiatique, été 2012)
En ce début d'été 2012, deux erreurs sont communément véhiculées par les médiats à l'occasion de la commémoration d'évènements survenus un demi-siècle auparavant :
évènement : accession à l'indépendance de la République Algérienne Démocratique & Populaire;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette indépendance serait intervenue au terme d'un conflit dont l'entité France n'aurait admis et reconnu qu'il s'agissait d'une guerre que 37 ans plus tard; le corollaire de cette idée reçue et fausse est que ce retard dans la reconnaissance de cette guerre est dû au sentiment de malaise et de culpabilité de l'entité France qui aurait du mal à assumer ses crimes contre le peuple algérien, les droits de l'homme etc...etc...
FAUX : le terme de guerre d'Algérie était utilisé par le public, les médiats et le monde politique, à des degrés divers, pendant le conflit; on considérait que la guerre d'Algérie faisait suite à la guerre d'Indochine, qui faisait elle-même suite à la Deuxième Guerre Mondiale. C'était même la raison pour laquelle les cérémonies du 14 juillet étaient, jusqu'en 1962, entourées d'une relative sobriété; on disait : c'est encore la guerre, ça ne s'est pas arrêté, il y a des soldats français qui se battent, alors c'est pour ça que le 14 juillet on ne fait plus ceci ou cela (1), comme on le faisait avant la guerre etc....; ce qui s'est passé en 1999, soit 37 ans après l'accession de l'Algérie à l'indépendance, c'est que le gouvernement (2) a tenu à faire bénéficier les anciens soldats ayant servi en Algérie des mêmes droits et avantages que ceux de leurs devanciers ayant participé à une guerre; pour établir une parfaite égalité entre anciens combattants, on a inscrit dans la loi que le conflit algérien avait été une guerre, ce qu'il était déjà dans l'esprit des contemporains, dans les discours des hommes politiques et dans les médiats dès les années 1950; l'aspiration à tourner la page après 1962 s'explique surtout par l'exode des Européens d'Algérie qui a vidé les Accords d'Evian de leur substance et libéré ainsi la partie algérienne de la majeure partie de ses obligations : De Gaulle a reçu Ben Bella en secret au château de Champs en Seine-et-Marne, pour ne pas raviver le ressentiment des Européens d'Algérie à l'égard du gouvernement français comme à l'égard du gouvernement algérien qui avait souhaité leur départ (3); par ailleurs, les Français d'Europe voyaient avec surprise et déplaisir qu'ils devaient à la fois accueillir les Européens d'Algérie et des immigrés algériens dont le nombre devenait supérieur à ce qu'il était pendant la guerre d'Algérie alors que dans l'esprit de la plupart des Français d'Europe, l'indépendance de l'Algérie devait implicitement avoir pour conséquence l'évaporation de la plus grande partie de la communauté nord-africaine en France d'Europe. Si malaise et honte il y avait, il était lié au sentiment d'avoir été trompé, abusé par la partie algérienne dont De Gaulle voulait se concilier les bonnes grâces pour mener sa prétendue politique étrangère de "grandeur" et d'indépendance qui s'est avérée très coûteuse.
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évènement : rencontre à Reims entre Adenauer et De Gaulle au début de l'été 1962;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette rencontre aurait scellé, dix-sept ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la réconciliation franco-allemande.
FAUX : la République Française et la République Fédérale d'Allemagne (R.F.A.) étaient alliées depuis 1955 et l'adhésion de la R.F.A. à l'Alliance Atlantique (O.T.A.N.) dont le siège était d'ailleurs à Paris; les jumelages franco-allemands se multipliaient depuis les années 1950. Les deux Etats étaient membres du Conseil de l'Europe, de la C.E.C.A. (pool charbon-acier), de la C.E.E. (Marché Commun) et de l'Euratom.
La France avait respecté la volonté des Sarrois (4) de rattacher leur Land à la R.F.A. à la suite de leur rejet du statut de territoire européen par referendum en 1955. Sous la IVe République, les groupes gaullistes (R.P.F., puis Républicains Sociaux), se sont appliqués au contraire à entraver cette politique d'apurement des contentieux franco-allemands; la présence concommitante aux Ministères des Affaires Etrangères des deux pays, pendant de longues années, au début de la R.F.A. et sous la IVe République française, de représentants du parti démocrate-chrétien M.R.P. et de la C.D.U. a facilité cette réconciliation et cette amitié. La rencontre de Reims, le voyage de De Gaulle en R.F.A. quelques mois plus tard, la signature du traité franco-allemand de janvier 1963 n'ont pas scellé une amitié déjà acquise (5); le traité franco-allemand de janvier 1963 n'est que l'application aux seules France et Allemagne des conceptions DeGaullistes en matière d'institutions européennes : on s'engage par traité à ....se réunir périodiquement pour essayer...de se mettre d'accord et de coopérer. C'est ce type d'institutions que De Gaulle aurait voulu voir se substituer à la C.E.C.A., à la C.E.E. et à l'Euratom. Le but du traité de janvier 1963 était de détacher la R.F.A. des Etats-Unis et de la lier à la France comme junior partner.
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N O T E S
(1) peu attiré par les cérémonies "patriotiques", du moins celles qui sont en rapport avec l'Etat-nation "républicain" jacobin et multi.....continental, à vocation universelle, la Grande Nation, je n'ai pas retenu quelle était la part des festivités dont on s'abstenait depuis la guerre et tant qu'il y aurait des soldats français engagés dans une guerre, mais j'atteste que ce détail était régulièrement rappelé;
(2) il s'agit du gouvernement socialo-écolo-communiste dirigé par Lionel Jospin (1997-2002); Lionel Jospin et ses amis politiques adhèrent, ou font semblant d'adhérer, à la vulgate médiatique et académique (Benjamin Stora et ses collègues) selon laquelle ce sont ses crimes envers les Algériens qui empêcheraient l'entité France de reconnaître rapidement la validité de leurs thèses pro-FLN algérien, ses responsabilités, sa culpabilité etc.... : confronté à un problème de port de voile islamique dans des collèges de l'Oise dès la fin des années 1980, le ministre de l'Education Nationale Lionel Jospin, PS et ancien trotskyste, justifiait son refus d'une politique répressive par le propos suivant : "j'appartiens à une génération qui a fait la guerre d'Algérie, il y a des chemins qu'on ne me fera pas refaire";
(3) les signataires français des Accords d'Evian tablaient sur le maintien à court terme de la moitié environ, soit 500 000 personnes, des effectifs des populations européennes d'Algérie, protégées par un statut inclus dans les Accords d'Evian; les signataires algériens escomptaient un maintien dans l'Algérie indépendante d'un maximum de 150 000 Européens d'Algérie. Il en est resté 45 000;
(4) le conflit sarrois, qui s'est prolongé jusqu'en 1955, soit 6 ans après la reconstitution d'un Etat allemand, a retardé la normalisation des relations franco-allemandes; il trouve son origine dans la volonté des dirigeants français de l'immédiat après-guerre de s'assurer une "prise de guerre" : le détachement de la Sarre de l'Allemagne (les alliés de la France, pas plus que l'U.R.S.S., ne lui auraient permis de l'annexer purement et simplement). La Sarre fut liée à la France dans une Union Economique Franco-Sarroise, la France imposa l'adhésion de la Sarre au Conseil de l'Europe pour tenter d'obtenir la reconnaissance internationale de sa séparation d'avec l'Allemagne. Après la Première Guerre Mondiale et jusqu'en 1935, la Sarre avait été également dotée d'un statut la séparant de l'Allemagne et garanti par la S.D.N. En 1935, sous le IIIe Reich, les Sarrois avaient choisi par referendum de faire retour à l'Allemagne....sous Hitler. Il s'en est ensuivi qu'après la Deuxième Guerre Mondiale les Sarrois refusant le statut que la France leur avait octroyé après la guerre étaient soupçonnés sinon de nazisme, du moins d'un nationalisme allemand fort suspect. Le maintien de ce statut particulier se fit à grands frais (la France dépensa beaucoup d'argent pour moderniser l'économie sarroise, la relever et... y restreint fortement les libertés politiques : interdiction de la propagande des partis n'acceptant pas le statut imposé par elle, soutien à un gouvernement sarrois appuyé par les seuls partis favorables au statut). Isolée parmi ses alliés, la France dut accepter de proposer un autre statut aux Sarrois : la Sarre deviendrait territoire européen, siège de toutes les institutions européennes existantes et à venir, détaché de l'Allemagne jusqu'à la signature d'un traité de paix définitif. Ce statut européen fut soumis aux Sarrois par referendum en septembre 1955, tous les partis étant autorisés à faire campagne : deux Sarrois sur trois le rejetèrent. Les gouvernements français présidés par Edgar Faure, puis par Guy Mollet, en prirent acte, malgré les protestations gaullistes, émises surtout par la voix de Michel Debré, et préparèrent le retour de la Sarre à l'Allemagne; l'hebdomadaire National Zeitung du Dr Frey (dont Moshe Menuhin était un collaborateur) écrivit bien plus tard, évoquant ce retour de la Sarre comme "la petite réunification" : "es spricht für Frankreich" : ce choix (des gouvernements d'Edgar Faure et surtout de Guy Mollet) témoigne en faveur de la France"; dans cette affaire, les gaullistes ont été les empêcheurs et les gêneurs;
(5) le traitement des prisonniers de guerre français en Allemagne pendant la guerre (il n'est pas question ici des prisonniers politiques, déportés ou astreints au S.T.O.), le choix de prisonniers de guerre allemands de demeurer en France après leur libération (malgré des débuts de captivité auxquels tant d'entre eux ne survirent pas: cf. : le livre, épuisé, du Canadien Bacque intitulé "Morts pour causes diverses" aux éditions Sand, publié en 1990), le fait qu'il y ait eu des antifascistes allemands dans la Résistance française, et des combattants français sur le Front de l'Est aux côtés des Allemands (L.V.F., puis Division Charlemagne), des Allemands ayant contracté un engagement sous le drapeau français en Indochine (Frankreichs fremde Söhne) quand il n'y avait plus d'armée allemande, ont plus fait pour cette amitié et cette réconciliation que n'importe quelle rencontre ou n'importe quel traité.
évènement : accession à l'indépendance de la République Algérienne Démocratique & Populaire;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette indépendance serait intervenue au terme d'un conflit dont l'entité France n'aurait admis et reconnu qu'il s'agissait d'une guerre que 37 ans plus tard; le corollaire de cette idée reçue et fausse est que ce retard dans la reconnaissance de cette guerre est dû au sentiment de malaise et de culpabilité de l'entité France qui aurait du mal à assumer ses crimes contre le peuple algérien, les droits de l'homme etc...etc...
FAUX : le terme de guerre d'Algérie était utilisé par le public, les médiats et le monde politique, à des degrés divers, pendant le conflit; on considérait que la guerre d'Algérie faisait suite à la guerre d'Indochine, qui faisait elle-même suite à la Deuxième Guerre Mondiale. C'était même la raison pour laquelle les cérémonies du 14 juillet étaient, jusqu'en 1962, entourées d'une relative sobriété; on disait : c'est encore la guerre, ça ne s'est pas arrêté, il y a des soldats français qui se battent, alors c'est pour ça que le 14 juillet on ne fait plus ceci ou cela (1), comme on le faisait avant la guerre etc....; ce qui s'est passé en 1999, soit 37 ans après l'accession de l'Algérie à l'indépendance, c'est que le gouvernement (2) a tenu à faire bénéficier les anciens soldats ayant servi en Algérie des mêmes droits et avantages que ceux de leurs devanciers ayant participé à une guerre; pour établir une parfaite égalité entre anciens combattants, on a inscrit dans la loi que le conflit algérien avait été une guerre, ce qu'il était déjà dans l'esprit des contemporains, dans les discours des hommes politiques et dans les médiats dès les années 1950; l'aspiration à tourner la page après 1962 s'explique surtout par l'exode des Européens d'Algérie qui a vidé les Accords d'Evian de leur substance et libéré ainsi la partie algérienne de la majeure partie de ses obligations : De Gaulle a reçu Ben Bella en secret au château de Champs en Seine-et-Marne, pour ne pas raviver le ressentiment des Européens d'Algérie à l'égard du gouvernement français comme à l'égard du gouvernement algérien qui avait souhaité leur départ (3); par ailleurs, les Français d'Europe voyaient avec surprise et déplaisir qu'ils devaient à la fois accueillir les Européens d'Algérie et des immigrés algériens dont le nombre devenait supérieur à ce qu'il était pendant la guerre d'Algérie alors que dans l'esprit de la plupart des Français d'Europe, l'indépendance de l'Algérie devait implicitement avoir pour conséquence l'évaporation de la plus grande partie de la communauté nord-africaine en France d'Europe. Si malaise et honte il y avait, il était lié au sentiment d'avoir été trompé, abusé par la partie algérienne dont De Gaulle voulait se concilier les bonnes grâces pour mener sa prétendue politique étrangère de "grandeur" et d'indépendance qui s'est avérée très coûteuse.
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évènement : rencontre à Reims entre Adenauer et De Gaulle au début de l'été 1962;
idée reçue et fausse associée à cet évènement : cette rencontre aurait scellé, dix-sept ans après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la réconciliation franco-allemande.
FAUX : la République Française et la République Fédérale d'Allemagne (R.F.A.) étaient alliées depuis 1955 et l'adhésion de la R.F.A. à l'Alliance Atlantique (O.T.A.N.) dont le siège était d'ailleurs à Paris; les jumelages franco-allemands se multipliaient depuis les années 1950. Les deux Etats étaient membres du Conseil de l'Europe, de la C.E.C.A. (pool charbon-acier), de la C.E.E. (Marché Commun) et de l'Euratom.
La France avait respecté la volonté des Sarrois (4) de rattacher leur Land à la R.F.A. à la suite de leur rejet du statut de territoire européen par referendum en 1955. Sous la IVe République, les groupes gaullistes (R.P.F., puis Républicains Sociaux), se sont appliqués au contraire à entraver cette politique d'apurement des contentieux franco-allemands; la présence concommitante aux Ministères des Affaires Etrangères des deux pays, pendant de longues années, au début de la R.F.A. et sous la IVe République française, de représentants du parti démocrate-chrétien M.R.P. et de la C.D.U. a facilité cette réconciliation et cette amitié. La rencontre de Reims, le voyage de De Gaulle en R.F.A. quelques mois plus tard, la signature du traité franco-allemand de janvier 1963 n'ont pas scellé une amitié déjà acquise (5); le traité franco-allemand de janvier 1963 n'est que l'application aux seules France et Allemagne des conceptions DeGaullistes en matière d'institutions européennes : on s'engage par traité à ....se réunir périodiquement pour essayer...de se mettre d'accord et de coopérer. C'est ce type d'institutions que De Gaulle aurait voulu voir se substituer à la C.E.C.A., à la C.E.E. et à l'Euratom. Le but du traité de janvier 1963 était de détacher la R.F.A. des Etats-Unis et de la lier à la France comme junior partner.
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N O T E S
(1) peu attiré par les cérémonies "patriotiques", du moins celles qui sont en rapport avec l'Etat-nation "républicain" jacobin et multi.....continental, à vocation universelle, la Grande Nation, je n'ai pas retenu quelle était la part des festivités dont on s'abstenait depuis la guerre et tant qu'il y aurait des soldats français engagés dans une guerre, mais j'atteste que ce détail était régulièrement rappelé;
(2) il s'agit du gouvernement socialo-écolo-communiste dirigé par Lionel Jospin (1997-2002); Lionel Jospin et ses amis politiques adhèrent, ou font semblant d'adhérer, à la vulgate médiatique et académique (Benjamin Stora et ses collègues) selon laquelle ce sont ses crimes envers les Algériens qui empêcheraient l'entité France de reconnaître rapidement la validité de leurs thèses pro-FLN algérien, ses responsabilités, sa culpabilité etc.... : confronté à un problème de port de voile islamique dans des collèges de l'Oise dès la fin des années 1980, le ministre de l'Education Nationale Lionel Jospin, PS et ancien trotskyste, justifiait son refus d'une politique répressive par le propos suivant : "j'appartiens à une génération qui a fait la guerre d'Algérie, il y a des chemins qu'on ne me fera pas refaire";
(3) les signataires français des Accords d'Evian tablaient sur le maintien à court terme de la moitié environ, soit 500 000 personnes, des effectifs des populations européennes d'Algérie, protégées par un statut inclus dans les Accords d'Evian; les signataires algériens escomptaient un maintien dans l'Algérie indépendante d'un maximum de 150 000 Européens d'Algérie. Il en est resté 45 000;
(4) le conflit sarrois, qui s'est prolongé jusqu'en 1955, soit 6 ans après la reconstitution d'un Etat allemand, a retardé la normalisation des relations franco-allemandes; il trouve son origine dans la volonté des dirigeants français de l'immédiat après-guerre de s'assurer une "prise de guerre" : le détachement de la Sarre de l'Allemagne (les alliés de la France, pas plus que l'U.R.S.S., ne lui auraient permis de l'annexer purement et simplement). La Sarre fut liée à la France dans une Union Economique Franco-Sarroise, la France imposa l'adhésion de la Sarre au Conseil de l'Europe pour tenter d'obtenir la reconnaissance internationale de sa séparation d'avec l'Allemagne. Après la Première Guerre Mondiale et jusqu'en 1935, la Sarre avait été également dotée d'un statut la séparant de l'Allemagne et garanti par la S.D.N. En 1935, sous le IIIe Reich, les Sarrois avaient choisi par referendum de faire retour à l'Allemagne....sous Hitler. Il s'en est ensuivi qu'après la Deuxième Guerre Mondiale les Sarrois refusant le statut que la France leur avait octroyé après la guerre étaient soupçonnés sinon de nazisme, du moins d'un nationalisme allemand fort suspect. Le maintien de ce statut particulier se fit à grands frais (la France dépensa beaucoup d'argent pour moderniser l'économie sarroise, la relever et... y restreint fortement les libertés politiques : interdiction de la propagande des partis n'acceptant pas le statut imposé par elle, soutien à un gouvernement sarrois appuyé par les seuls partis favorables au statut). Isolée parmi ses alliés, la France dut accepter de proposer un autre statut aux Sarrois : la Sarre deviendrait territoire européen, siège de toutes les institutions européennes existantes et à venir, détaché de l'Allemagne jusqu'à la signature d'un traité de paix définitif. Ce statut européen fut soumis aux Sarrois par referendum en septembre 1955, tous les partis étant autorisés à faire campagne : deux Sarrois sur trois le rejetèrent. Les gouvernements français présidés par Edgar Faure, puis par Guy Mollet, en prirent acte, malgré les protestations gaullistes, émises surtout par la voix de Michel Debré, et préparèrent le retour de la Sarre à l'Allemagne; l'hebdomadaire National Zeitung du Dr Frey (dont Moshe Menuhin était un collaborateur) écrivit bien plus tard, évoquant ce retour de la Sarre comme "la petite réunification" : "es spricht für Frankreich" : ce choix (des gouvernements d'Edgar Faure et surtout de Guy Mollet) témoigne en faveur de la France"; dans cette affaire, les gaullistes ont été les empêcheurs et les gêneurs;
(5) le traitement des prisonniers de guerre français en Allemagne pendant la guerre (il n'est pas question ici des prisonniers politiques, déportés ou astreints au S.T.O.), le choix de prisonniers de guerre allemands de demeurer en France après leur libération (malgré des débuts de captivité auxquels tant d'entre eux ne survirent pas: cf. : le livre, épuisé, du Canadien Bacque intitulé "Morts pour causes diverses" aux éditions Sand, publié en 1990), le fait qu'il y ait eu des antifascistes allemands dans la Résistance française, et des combattants français sur le Front de l'Est aux côtés des Allemands (L.V.F., puis Division Charlemagne), des Allemands ayant contracté un engagement sous le drapeau français en Indochine (Frankreichs fremde Söhne) quand il n'y avait plus d'armée allemande, ont plus fait pour cette amitié et cette réconciliation que n'importe quelle rencontre ou n'importe quel traité.
dimanche 15 janvier 2012
Maltraitance de prisonniers de guerre
Des membres de l'US Marine Corps ont uriné sur des cadavres de talibans.
(Source : les mass-media, janvier 2012)
C'est moche. Mais on a vu pire, bien pire.
Dans l'immédiat après-2nde guerre mondiale, en France ou en Belgique,
des gens ont libéré leur haine en urinant depuis des ponts, sur des convois
de prisonniers de guerre allemands, transportés sur des péniches,
donc des hommes vivants, vaincus, sans défense, à humilier sans
prendre de risques (*).
L'un de ces prisonniers l'a relaté dans une émission de France 3 déjà
ancienne, diffusée à une heure très tardive. C'est au cours de cette
émission que la fausse autorité morale Raymond Aubrac, interpellé sur
son recours illégal et meurtrier à des prisonniers de guerre allemands
pour des opérations de déminage dans les Bouches du Rhône, a eu ce
trait qui le disqualifie forever : "oui, bon, mais ces conventions
(sur les prisonniers de guerre), vous comprenez, il fallait les
interpréter".
Interrogé sur le point de savoir s'il éprouvait de la
haine, Raymond Aubrac a répondu que non, mais que, peut-être, il ne
cherchait pas bien.
Salopard !
Et ce sont des gens comme ça qu'on invite dans les écoles, à rencontrer des jeunes élèves, dont on donne le nom plus tard à des établissements d'enseignement !
(*) Les talibans sur les restes desquels on a uriné étaient morts et on n'est
pas taliban sans être volontaire, alors que les prisonniers de guerre
victimes de la "libération" de la haine en 1944 ou 1945 étaient des
conscrits, des appelés, des gens amenés à porter tel uniforme parce
qu'ils appartenaient à une classe d'âge et étaient ressortissants d'un
pays en guerre. Le geste des libertadors de 1944 ou 1945 envers eux
est incomparablement plus grave que celui de ces US Marines.
(Source : les mass-media, janvier 2012)
C'est moche. Mais on a vu pire, bien pire.
Dans l'immédiat après-2nde guerre mondiale, en France ou en Belgique,
des gens ont libéré leur haine en urinant depuis des ponts, sur des convois
de prisonniers de guerre allemands, transportés sur des péniches,
donc des hommes vivants, vaincus, sans défense, à humilier sans
prendre de risques (*).
L'un de ces prisonniers l'a relaté dans une émission de France 3 déjà
ancienne, diffusée à une heure très tardive. C'est au cours de cette
émission que la fausse autorité morale Raymond Aubrac, interpellé sur
son recours illégal et meurtrier à des prisonniers de guerre allemands
pour des opérations de déminage dans les Bouches du Rhône, a eu ce
trait qui le disqualifie forever : "oui, bon, mais ces conventions
(sur les prisonniers de guerre), vous comprenez, il fallait les
interpréter".
Interrogé sur le point de savoir s'il éprouvait de la
haine, Raymond Aubrac a répondu que non, mais que, peut-être, il ne
cherchait pas bien.
Salopard !
Et ce sont des gens comme ça qu'on invite dans les écoles, à rencontrer des jeunes élèves, dont on donne le nom plus tard à des établissements d'enseignement !
(*) Les talibans sur les restes desquels on a uriné étaient morts et on n'est
pas taliban sans être volontaire, alors que les prisonniers de guerre
victimes de la "libération" de la haine en 1944 ou 1945 étaient des
conscrits, des appelés, des gens amenés à porter tel uniforme parce
qu'ils appartenaient à une classe d'âge et étaient ressortissants d'un
pays en guerre. Le geste des libertadors de 1944 ou 1945 envers eux
est incomparablement plus grave que celui de ces US Marines.
mercredi 12 octobre 2011
Gilad et les autres
Gilad Shalit, ressortissant franco-israélien et soldat de Tsahal (et
non "soldat franco-israélien") devrait être bientôt libéré. Tant mieux
pour lui, sa famille, ses camarades. Tant mieux pour tout le monde.
Sa, ou ses nationalité(s) ne m'intéressent pas, non plus que sa
religion ou le système politique de l'Etat qu'il servait.
Il était là où il était à faire ce qu'il faisait lors de son
enlèvement ou de sa capture parce qu'il se trouvait être d'une
nationalité donnée et appartenait à une génération donnée, et non en
tant que volontaire (zélote, fedayin, guerillero, maquisard etc...).
Et ça me suffit pour être davantage satisfait de sa libération
prévisible que de celle de n'importe quel zélote, fedaï, moudjahid
etc...
Il y a eu, dans l'Histoire récente, d'autres soldats enlevés qui n'ont
pas eu la chance de Gilad Shalit : en 1958, des soldats français
prisonniers du FLN algérien en Tunisie ont été tués par le FLN en
représailles à l'exécution de terroristes algériens (c'est même une
manifestation d'anciens combattants mus par l'émotion consécutive à ce
crime de guerre algérien qui est à l'origine, après avoir dégénéré, du
13 mai 1958 à Alger).
Et puis, quatorze ans auparavant, il y a eu un très grand nombre de
soldats d'une armée vaincue ou en passe de l'être, qui dépendait il
est vrai d'un Etat dont l'idéologie est vouée à l'exécration
universelle (ou presque...), qui ont été enlevés, pris en otage,
parfois torturés par les "libertadors" du genre Guingouin, Kriegel
Valrimont; ils étaient aussi là simplement parce qu'appartenant à un
groupe national et à une génération donnés. Les représailles
commandées pour les faire libérer ou dissuader les "libertadors" de
recommencer sont considérées comme des "crimes de guerre".
non "soldat franco-israélien") devrait être bientôt libéré. Tant mieux
pour lui, sa famille, ses camarades. Tant mieux pour tout le monde.
Sa, ou ses nationalité(s) ne m'intéressent pas, non plus que sa
religion ou le système politique de l'Etat qu'il servait.
Il était là où il était à faire ce qu'il faisait lors de son
enlèvement ou de sa capture parce qu'il se trouvait être d'une
nationalité donnée et appartenait à une génération donnée, et non en
tant que volontaire (zélote, fedayin, guerillero, maquisard etc...).
Et ça me suffit pour être davantage satisfait de sa libération
prévisible que de celle de n'importe quel zélote, fedaï, moudjahid
etc...
Il y a eu, dans l'Histoire récente, d'autres soldats enlevés qui n'ont
pas eu la chance de Gilad Shalit : en 1958, des soldats français
prisonniers du FLN algérien en Tunisie ont été tués par le FLN en
représailles à l'exécution de terroristes algériens (c'est même une
manifestation d'anciens combattants mus par l'émotion consécutive à ce
crime de guerre algérien qui est à l'origine, après avoir dégénéré, du
13 mai 1958 à Alger).
Et puis, quatorze ans auparavant, il y a eu un très grand nombre de
soldats d'une armée vaincue ou en passe de l'être, qui dépendait il
est vrai d'un Etat dont l'idéologie est vouée à l'exécration
universelle (ou presque...), qui ont été enlevés, pris en otage,
parfois torturés par les "libertadors" du genre Guingouin, Kriegel
Valrimont; ils étaient aussi là simplement parce qu'appartenant à un
groupe national et à une génération donnés. Les représailles
commandées pour les faire libérer ou dissuader les "libertadors" de
recommencer sont considérées comme des "crimes de guerre".
samedi 7 mai 2011
Un crimine di doppoguerra (Vae Victis)
In Memoriam : Paul Briffaut, Robert Doffat, Serge Krotoff, Jean Robert, Raymond Payras et 8 de leurs frères d'armes non identifiés.
Nei primi giorni del mese di maggio 1945 una dozzina di soldati della Waffen SS francese, quasi tutti provenienti da ricovero ospedaliero, si arrendono alle truppe americane. Gli Americani internano i Francesi insieme con i prigionieri tedeschi nella caserma degli Alpenjäger di Bad Reichenhall (località termale di modeste dimensioni sull’autostrada Monaco – Salisburgo, sottoposta al consueto bombardamento terroristico anglo-americano alla fine dell’aprile del 1945).
Il 6 maggio 1945 giungono nella cittadina truppe francesi della Seconda Divisione corazzata comandata dal Generale Leclerc. I prigionieri francesi, avutane notizia, cercano di allontanarsi dalla caserma e raggiungono un boschetto vicino, ma vengono scoperti e accerchiati. Il Generale Leclerc, giunto al loro cospetto, li apostrofa rimproverandoli per il fatto che essi indossano la divisa germanica. Gli rispondono facendogli notare che egli indossa la divisa americana.
Risentito per tale “atteggiamento insolente”, Leclerc decide di fucilare i dodici francesi. Condanna a morte senza giudizio di un tribunale, nemmeno improvvisato. L’esecuzione non deve lasciar traccia…“Ai dodici valorosi figli della Francia che l’8 maggio 1945 a Karlstein da prigionieri furono uccisi dal vincitore senza processo.”
Il Generale Leclerc si limita a concedere loro assistenza religiosa. Viene deciso che l’esecuzione avvenga a gruppi di quattro alla volta. Essa ha luogo l’otto maggio, il giorno della resa della Germania, considerato il giorno della fine della guerra in Europa. Durante il pomeriggio i prigionieri vengono condotti su camion a Karlstein, in una radura denominata Kugelbach. Informati che saranno fucilati alla schiena, protestano violentemente rivendicando il diritto di essere fucilati al petto. Il Padre Maxime Gaume riceve l’ordine di assisterli: sarà l’unico testimone e colui che cercherà di informare le famiglie. Il giovane tenente designato a comandare il plotone d’esecuzione, costernato di dover eseguire un tale ordine, è tentato di disobbedire ma decide poi di obbedire, cercando però di parlare con rispetto ai morituri. La fucilazione avviene, come stabilito, a gruppi di quattro in modo che le vittime vedano cadere i propri Camerati prima di loro, ad eccezione dei primi quattro. Tutti rifiutano la benda e cadono gridando “Vive la France!”.
I cadaveri furono lasciati sul terreno e sepolti sul posto da soldati americani solo tre giorni dopo. Furono piantate croci di legno poi sparite. Il 2 giugno 1949 i corpi furono esumati e traslati nel cimitero comunale di Bad Reichenhall, gruppo.
Nella fotografia, tra le dodici soldati della Waffen Schutzstaffel francese davanti a Leclerc si riconoscono: l’ultimo della prima fila è il tenente Paul Briffaut della Legione dei Volontari Francesi (gruppo di volontari francesi arruolatisi a fianco del Esercito tedesco per la campagna contro il bolscevismo) ferito sul fronte russo nel settembre del 1944. Tra gli altri, appartenenti alla divisione Waffen-Grenadier delle SS “Charlemagne”, si riconoscono il penultimo che è l’Unterstürmführer Robert Doffat; l’ultimo della seconda fila, del quale si vedono la nuca e la spallina d’ufficiale, è l’Oberstürmführer Serge Krotoff. L’unico altro conosciuto è Jean Robert: degli altri otto non si conoscono i nomi. Due rami di betulla incrociati ornano la tomba dei dodici caduti della Divisione Waffen-Grenadier delle SS “Charlemagne”. Sul muro del cimitero vi erano tre lapidi: la prima recava l’emblema della Divisione, i nomi di quattro caduti e l’indicazione che otto sono sconosciuti; la data di morte (8 maggio 1945) e il nome di un altro volontario francese, Raymond Payras, morto in combattimento nella stessa zona e negli stessi giorni, qui sepolto; la seconda recava il Tricolore francese e il motto, in lingua francese: “Il tempo passa, il ricordo resta”; il terzo recava il Giglio di Francia, dodici fiori a ricordo dei 12 fucilati e la dedica:
“Ai dodici valorosi figli della Francia che l’8 maggio 1945 a Karlstein da prigionieri furono uccisi dal vincitore senza processo.”
Bibliographie : Le guet-apens de Bad Reichenhall, de Charles E. Boch (Les Editions du Lore),
ISBN : 978-2-35352-015-2 (20 euros)
Nei primi giorni del mese di maggio 1945 una dozzina di soldati della Waffen SS francese, quasi tutti provenienti da ricovero ospedaliero, si arrendono alle truppe americane. Gli Americani internano i Francesi insieme con i prigionieri tedeschi nella caserma degli Alpenjäger di Bad Reichenhall (località termale di modeste dimensioni sull’autostrada Monaco – Salisburgo, sottoposta al consueto bombardamento terroristico anglo-americano alla fine dell’aprile del 1945).
Il 6 maggio 1945 giungono nella cittadina truppe francesi della Seconda Divisione corazzata comandata dal Generale Leclerc. I prigionieri francesi, avutane notizia, cercano di allontanarsi dalla caserma e raggiungono un boschetto vicino, ma vengono scoperti e accerchiati. Il Generale Leclerc, giunto al loro cospetto, li apostrofa rimproverandoli per il fatto che essi indossano la divisa germanica. Gli rispondono facendogli notare che egli indossa la divisa americana.
Risentito per tale “atteggiamento insolente”, Leclerc decide di fucilare i dodici francesi. Condanna a morte senza giudizio di un tribunale, nemmeno improvvisato. L’esecuzione non deve lasciar traccia…“Ai dodici valorosi figli della Francia che l’8 maggio 1945 a Karlstein da prigionieri furono uccisi dal vincitore senza processo.”
Il Generale Leclerc si limita a concedere loro assistenza religiosa. Viene deciso che l’esecuzione avvenga a gruppi di quattro alla volta. Essa ha luogo l’otto maggio, il giorno della resa della Germania, considerato il giorno della fine della guerra in Europa. Durante il pomeriggio i prigionieri vengono condotti su camion a Karlstein, in una radura denominata Kugelbach. Informati che saranno fucilati alla schiena, protestano violentemente rivendicando il diritto di essere fucilati al petto. Il Padre Maxime Gaume riceve l’ordine di assisterli: sarà l’unico testimone e colui che cercherà di informare le famiglie. Il giovane tenente designato a comandare il plotone d’esecuzione, costernato di dover eseguire un tale ordine, è tentato di disobbedire ma decide poi di obbedire, cercando però di parlare con rispetto ai morituri. La fucilazione avviene, come stabilito, a gruppi di quattro in modo che le vittime vedano cadere i propri Camerati prima di loro, ad eccezione dei primi quattro. Tutti rifiutano la benda e cadono gridando “Vive la France!”.
I cadaveri furono lasciati sul terreno e sepolti sul posto da soldati americani solo tre giorni dopo. Furono piantate croci di legno poi sparite. Il 2 giugno 1949 i corpi furono esumati e traslati nel cimitero comunale di Bad Reichenhall, gruppo.
Nella fotografia, tra le dodici soldati della Waffen Schutzstaffel francese davanti a Leclerc si riconoscono: l’ultimo della prima fila è il tenente Paul Briffaut della Legione dei Volontari Francesi (gruppo di volontari francesi arruolatisi a fianco del Esercito tedesco per la campagna contro il bolscevismo) ferito sul fronte russo nel settembre del 1944. Tra gli altri, appartenenti alla divisione Waffen-Grenadier delle SS “Charlemagne”, si riconoscono il penultimo che è l’Unterstürmführer Robert Doffat; l’ultimo della seconda fila, del quale si vedono la nuca e la spallina d’ufficiale, è l’Oberstürmführer Serge Krotoff. L’unico altro conosciuto è Jean Robert: degli altri otto non si conoscono i nomi. Due rami di betulla incrociati ornano la tomba dei dodici caduti della Divisione Waffen-Grenadier delle SS “Charlemagne”. Sul muro del cimitero vi erano tre lapidi: la prima recava l’emblema della Divisione, i nomi di quattro caduti e l’indicazione che otto sono sconosciuti; la data di morte (8 maggio 1945) e il nome di un altro volontario francese, Raymond Payras, morto in combattimento nella stessa zona e negli stessi giorni, qui sepolto; la seconda recava il Tricolore francese e il motto, in lingua francese: “Il tempo passa, il ricordo resta”; il terzo recava il Giglio di Francia, dodici fiori a ricordo dei 12 fucilati e la dedica:
“Ai dodici valorosi figli della Francia che l’8 maggio 1945 a Karlstein da prigionieri furono uccisi dal vincitore senza processo.”
Bibliographie : Le guet-apens de Bad Reichenhall, de Charles E. Boch (Les Editions du Lore),
ISBN : 978-2-35352-015-2 (20 euros)
Libellés :
2e DB,
Bad Reichenhall,
crime de guerre,
Division Charlemagne,
fanatisme,
Maréchal Leclerc,
Waffen SS
Pays/territoire :
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