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jeudi 28 mars 2019

Retour à L'Esprit Public

Il y avait bien deux ou trois ans que je n'avais pas écouté L'Esprit Public, l'émission présentée par Philippe Meyer le dimanche matin de 11h à 12h sur France Culture.

Les hasards d'un déplacement m'ont permis de suivre l'émission du 13 septembre au moyen de mon auto-radio. Comme de bien entendu, elle était entièrement consacrée à ce qu'il est convenu d'appeler "la crise des migrants" de l'été 2015.

Comme de bien entendu encore, pas de pluralisme dans l'expression des opinions sur la question : tous les intervenants sont favorables à un accueil massif par les Européens de populations venues du Proche-Orient et d'Afrique. Il s'agirait d'un devoir moral indiscutable, d'une opportunité, voire d'une nécessité économique et démographique.

Il m'est souvent arrivé de constater que la confrontation avec des points de vue que je considère aberrants me révélait de façon plus précise les miens. On se pose en s'opposant.


Un des intervenants de l'émission de ce second dimanche de septembre était un dénommé Thierry Pech, qui est quelque chose d'assez important dans le think-tank proche du PS qui a nom Terra Nova (1).   

mercredi 24 février 2016

"Cologne", ou comment s'en débarrasser ?

Oublier Cologne ? Oui, mais comment, et à quel prix ?

Durant la nuit de la Saint-Sylvestre 2015, plusieurs centaines de femmes ont été agressées, et certaines violées, à Cologne (Allemagne). Elles ont été agressées par des hommes décrits par leurs victimes comme de type nord-africain.

L'information a été retenue le plus possible, et le plus longtemps possible, par les grands médiats (1) parce que sa diffusion embarrassait leur ligne éditoriale. Ils ont craint que la publication de cette information n'ait un effet contraire à celui qu'ils escomptaient de la diffusion, début septembre 2015, de l'image du corps d'un enfant syrien échoué sur une plage de Bodrum (Turquie). Leur manipulation dans cette affaire avait déjà été plus ou moins éventée : le petit garçon ne s'est pas noyé en fuyant la guerre en Syrie, mais par suite d'une imprudence de son père qui voulait quitter la Turquie, où il résidait avec son fils depuis trois ans, pour recevoir des soins dentaires dans un autre pays. Ce qui n'est pas flatteur pour les chirurgiens-dentistes turcs.....

Voilà nos médiats bien embêtés : pourvu que ces crimes commis à Cologne ne parasitent pas l'hospitalité européenne envers les masses montées à l'assaut de l'Europe sous couvert d'un fuite devant des guerres dont l'Europe est bien entendu responsable....(2). Voir : http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2015/02/sortie-de-ruth-sortie-de-route.html

Comment nos médiats s'y sont-ils pris pour ignorer, puis révoquer en doute, puis minimiser, puis tenter de faire diversion devant des vérités dérangeantes ?

 Tout d'abord, on a retenu l'information le plus longtemps possible. L'évènement, ce n'étaient pas les agressions et viols eux-mêmes, mais les plaintes des victimes, forcément subjectives, dont on nous assurait que jusqu'à nouvel ordre les enquêtes en cours n'avaient pas pu les vérifier.

Quand il n'a pu été possible d'ignorer que des femmes européennes avaient été agressées voire violées par des hommes venus d'ailleurs, on a mis en doute la fiabilité du temoignage de leurs victimes. Ce fut notamment le cas de Hélène Frade sur France 24 : quatre semaines après les faits, la jeune journaliste est venue dire avec beaucoup de précaution et une réticence perceptible que l'attribution de ces crimes à des immigrés de fraîche date ne reposait que sur ce que ces femmes avaient cru voir.....

Après la révocation en doute est venu le temps de la minimisation. La journaliste de gauche Michelle Cotta est venue nous expliquer que c'étaient les moeurs européennes et allemandes qui étaient à l'origine des agressions racistes et machistes de Cologne : ces pauvres Musulmans tiennent mal l'alcool et leurs sens sur-réagissent sous l'effet de cette substance qu'ils ont pris le risque d'ingurgiter en imitant les autochtones. La militante Front de Gauche, féministe et LBGT Clémentine Autain s'est indignée : en 1944 et 1945, il y a eu, rappelle-t-elle, d'innombrables viols commis contre des femmes allemandes, sans que des Musulmans s'en soient rendus coupables. Vous êtes bien péremptoire, ma chère Clémentine, des Musulmans y ont eu leur part au sein des troupes françaises notamment, en Allemagne, mais aussi précédemment en Italie. Les autorités françaises de l'époque ont pris en otage l'épouse du gouverneur (gauleiter) allemand d'Alsace, Wagner, et après l'avoir promenée et exhibée dans une cage avec sa fille dans les rues de Strasbourg, l'ont affectée à un bordel pour leurs soldats algériens où elle a été multiviolée, et où elle est morte. La bourgmestre de Cologne, l'ineffable Henriette Reker a contribué à cette opération de minimisation en suggérant sottement que ses administrées auraient pu éviter ces agressions et viols en veillant à maintenir entre elles et les passants masculins une distance minimale de la longueur d'un bras. C'est donc que ce n'était pas si grave, et que les victimes ont pu provoquer leurs agresseurs et violeurs en ....les laissant s'approcher trop près d'elles. De toute façon, ça ne peut pas être la faute de "migrants", voyons, alors c'est forcément celle des femmes agressées, voire violées. Et puis, peut-être, si ces femmes ont été ainsi traitées, c'est parce que ces malheureux "migrants" connaissent une indicible misère sexuelle, parce que les bureaucraties européennes sont trop lentes à traiter des procédures de regroupement familial qui permettraient à nos "hôtes", qui se sont invités eux-mêmes, de faire venir en Europe leurs épouses et fiancées. C'est la faute des Européens, jamais celle des "migrants".

Après la minimisation, on est passé à une autre phase, celle du détournement d'attention. Le journaliste de France 24 Damien Coquet s'est particulièrement illustré dans cet exercice. L'évènement, à nouveau, ce n'étaient plus les agressions et viols dont des enquêtes n'auraient pu encore établir la véracité, mais les réactions à ceux-ci. Et Damien Coquet de froncer les sourcils, de hausser le ton et de frémir d'indignation contre le mouvement paneuropéen PEGIDA (Patriotische Europäer Gegen die Islamisierung des Abendlandes = Patriotes Européens contre l'Islamisation de l'Occident). La dimension paneuropéenne de ce mouvement est passée sous silence par notre journaliste qui le limite à l'Allemagne, dont, sous-entendu, les vieux démons n'auraient probablement pas été encore tous exorcisés. PEGIDA est accusé d'être xénophobe, islamophobe, anti-immigrés (et non plus seulement : anti-immigration), populiste, d'extrême-droite. Il ne manquait plus que néo-nazi et.....europhobe. Ouf, on apprend qu'à chaque manifestation de PEGIDA répondent des contre-manifestations "humanistes". Ce qui autorise les autorités à interdire à PEGIDA de faire le moindre mouvement pour éviter des troubles à l'ordre public.
Voir :   http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2016/01/france-24-les-coquetteries-de-damien.html

Après le détournement d'attention, il y a eu la bulle de savon du rebondissement. Sur la chaîne TV franfoconne de la RTBF (Belgique), une présentatrice du journal télévisé du nom de Barbier est venue nous annoncer un ..... rebondissement : la majorité des auteurs d'agressions sexistes et des viols le 31 décembre 2015 à Cologne seraient.......des Nord-Africains. C'est exactement ce qu'avaient vu et dit les victimes. Mais pour Mme Barbier, l'important est de disculper les "migrants" de 2015 qui ne sauraient être que Syriens et Irakiens, à la rigueur Afghans et Erythréens. Hélas pour les initiateurs de cette tentative de diversion : il y avait bien des détenteurs de ces quatre nationalités parmi les criminels, même si des Maghrébins étaient également en cause et apparemment en plus grand nombre. Par ailleurs, parallèlement à cette "découverte" qui corroborait les témoignages des victimes, le gouvernement allemand a placé le Maroc, l'Algérie et la Tunisie sur la liste des "pays surs", c'est-à-dire de ceux dont les ressortissants ne sauraient se prévaloir d'une situation de guerre, de misère pour solliciter l'asile politique. C'est donc bien qu'il y avait jusqu'alors des demandeurs d'asile en grand nombre originaires de ces pays, qui s'étaient mêlés aux Syriens, Irakiens, Afghans, Erythréens etc...

Il n'en reste pas moins que des centaines de femmes européennes ont été agressées, voire violées à Cologne, la nuit de la Saint-Sylvestre, et par des hommes venus d'ailleurs, candidats à l'asile politique. Evidemment, il n'y a pas eu.....mort d'homme comme le disait imprudemment Jack Lang à propos de l'agression de Nafissatou Diallo par Dominique Strauss-Kahn dans une chambre d'hôtel de New York en mai 2011. Le traitement médiatique de ces crimes par les grands médiats se réfère à une pseudo-déontologie. Ceci nous en apprend davantage sur les intentions des directeurs de conscience de ceux qui nous informent et donc nous gouvernent indirectement, que sur les risques inhérents aux sociétés pluriethniques et multiculturelles et que nous n'avons pas fini de découvrir. Leur but : nous faire avaler bon gré mal gré, notre tartine multi-kulti. Ici, ils ont donné la priorité au prétendu antiracisme sur le féminisme. Même s'il a dû leur en coûter énormément d'avoir à choisir entre ces deux idéologies égalitaristes.

N  O  T  E  S

 1) On emploie ici la graphie "médiat" par solidarité avec le professeur Bernard Notin, d'une Université de Lyon, gibier en 1990 d'une chasse aux sorcières de la Milice Zélote de la Mémoire (U.E.J.F., SOS Racisme, MRAP, LICRA etc...);



2) Mme Ruth (prononcer Route) Elkrief, journaliste de BFM TV est d'avis que l'Europe DOIT (sic) tout à la fois accueillir tous ceux qui fuient, ou prétendent fuir la guerre, et intervenir militairement pour mettre fin à ces guerres. Elle répondait ainsi au commentaire d'un confrère qui se demandait ce qui devait être la priorité : accueillir ou faire cesser les causes attribuées à  ces migrations. Outre que Mme Elkrief est bien généreuse avec ce qui n'est pas à elle, elle est bien imprudente de suggérer qu'on puisse venir à bout de l'Etat Islamique par des moyens militaires. Ce qui est détestable dans son discours, c'est sa tonalité moralisatrice. Nous n'aurions pas le droit, au nom de prétendues valeurs, de nous protéger contre l'inondation migratoire, et nous aurions en plus le devoir de faire cesser des guerres. Parce que certaines erreurs de nos dirigeants ont pu les favoriser. Bye bye, cause toujours prêcheuse !


mardi 16 février 2016

Migrants : les bobardements des lobbies migratoires

Jeudi 3 septembre 2015 : le journal de 20 h de France 2 est présenté par David Pujadas (1).

Le présentateur consacre la moitié du temps de son émission à l'affaire Aylan Kurdi. Il s'agit de la découverte sur une plage turque du corps d'un petit garçon qui serait syrien, aurait trois ans, serait originaire de Kobane en Syrie (2). Le corps, rejeté par les flots sur le rivage, a été photographié et l'image est aussitôt exploitée pour saisir les opinions publiques "à l'estomac", et tenter de balayer les dernières résistances à la submersion migratoire de l'Europe.

Le comportement du présentateur du journal confirme que la plupart des salles de rédaction des médiats (3) sont acquises au grand remplacement des populations historiques de l'Europe par de nouvelles populations issues de flux migratoires intercontinentaux sud-nord. On y fera tout pour nous obliger à manger notre tartine multiculturelle et pluriethnique, à coup de bobardements (4), de sophismes, de chantage moral et affectif. Tout, absolument tout.

David Pujadas en est même carrément indécent. Ce n'est plus le cas d'Aylan Kurdi en tant que tel qui l'intéresse, mais la "réjouissante" efficacité de l'image diffusée. Il parait qu'elle a bouleversé la planète. Si, par bouleversement, il faut entendre un changement d'attitude ou d'avis sur ce qu'il est convenu d'appeler la crise migratoire de 2015, alors c'est que nous ne vivons pas sur la même planète. Selon David Pujadas visiblement réjoui et soulagé, cette photo va "tout changer" (sic). Le comportement des Européens va changer : au lieu d'être des facteurs de résistance, les opinions publiques vont encourager leurs gouvernements à ouvrir les frontières à ces nouvelles populations.

France 2 nous emmène en bateau, pardon, en Allemagne. On nous y montre une trentenaire ou quadragénaire qui pour expliquer son zèle en faveur de l'accueil de ces migrants nous assène cette connerie : "Nous (comprendre : les Allemands) avons fait tellement de mal (sic) dans le monde......". On comprend que pour cette imbécile née trente ou quarante ans après la fin d'une guerre qui remonte à soixante-dix ans, il y a lieu de payer, d'expier, de mériter un pardon pourtant inutile, de dé-germaniser toujours plus l'Allemagne, de dés-européaniser toujours plus l'Europe.

Evidemment, si cette pauvre fille croit aux [autocensuré pour cause de loi 90-615 du 13/07/1990] et au prétendu [autocensuré pour cause de loi citée plus haut] qui ne constituent qu'un seul et même mensonge, on comprend son délire national-masochiste. Et je suis conforté dans ma conviction de la nécessité du révisionnisme historique concernant notamment l'histoire de la guerre mondiale des la première moitié des années 1940. Les voyages de lycéens à Auschwitz, les génuflexions à Yad Vashem, le culte shoacentrique, ça sert donc bien à ça. On s'en doutait depuis longtemps.

Cette jeune Allemande intoxiquée intellectuellement et affectivement ignore probablement qu'il y a eu d'autres enfants noyés plus près de nos pays il y a une septentaine d'années. Des femmes néerlandaises ayant eu des bébés issus de leurs rapports avec des soldats allemands ont été forcées par des libertatadors (verzetstrijders) bataves de monter dans un train et, d'un pont ferroviaire surplombant un cours d'eau, de jeter leurs bébés vivants dans le fleuve. Bébés tués parce qu'Allemands. On n'a pas eu les images. Elles n'ont pas bouleversé grand monde, hélas, ni entaché l'image des libertadors responsables de ce crime abominable.

N   O   T   E   S

(1) David Pujadas (°1964), journaliste, présentateur de journaux télévisés. A été agressé verbalement en direct par Ségolène Royal en 2007. La présidente de la région Poitou-Charentes qui venait de perdre l'élection présidentielle devant Nicolas Sarközy perdit également ses nerfs face au journaliste. Elle le prit à partie pour n'avoir pas cité le nom de la concurrente PS d'Alain Juppé à Bordeaux lors des élections législatives de juin 2007. Devant l'agression de Ségolène Royal, David Pujadas s'est retranché derrière le C.S.A., seul habilité à sanctionner éventuellement les manquements des médiats à sa déontologie.  Depuis, David Pujadas a donné maints gages à la correction historique et politique. Il s'est notamment réjoui qu'un vaincu de la guerre 39/45, octo- ou nonagénaire, accusé de "crimes contre l'humanité" se soit fait identifier, démasquer et soit devenu l'objet de procédures du Centre Simon Wiesenthal, ou des terroristes de la bande à Klarsfeld en assistant imprudemment à une rencontre sportive.

(2) C'est faux : cet enfant et sa famille résidaient en Turquie depuis 3 ans où l'enfant est arrivé nouveau-né. En septembre 2015, ils ne fuyaient donc pas un pays en guerre. Mais le père souhaitait quitter la Turquie pour se faire soigner les dents (sic) -n'y a-t-il donc pas de bons chirurgiens-dentistes en Turquie ?- puis rejoindre le Canada où une partie de sa famille est déjà établie. Aylan Kurdi a été victime du comportement imprudent de son père, et de passeurs, trafiquants d'êtres humains. Et non directement de la guerre en Syrie, ou de l'indifférence des Européens.

(3) On emploie ici la grafie "médiats" par solidarité avec le professeur Bernard Notin, qui l'a employée le premier dans un article paru vers 1990. Suite à la parution de cet article, le professeur Notin a été l'objet d'une chasse aux sorcières de la part des lobbies shoacentriques ; mise à l'index, procédures disciplinaires universitaires, procédures pénales, harcèlement, menaces verbales, écrites, physiques (empoisonnement d'animal de compagnie) etc...

(4) Bobardement : jeu de mots à partir des mots "bobard" qui signifie "fausse nouvelle" et "bombardements" qui désigne l'action de lâcher des bombes depuis un aéronef. Des bobardements sont de fausses nouvelles assénées au public par les médiats avec insistance et de façon répétitive.

jeudi 4 février 2016

Olivier Ravanello (I-Télé), porte-voix des lobbies migratoires

Olivier Ravanello (°1972) a été journaliste sur la chaîne d'info continue I-Télé (devenue CNews). C'est un Drômois quadragénaire au visage de "latin lover". Il est sorti de la même école de journalisme que moi, mais tellement plus tard qu'il était impossible que nous nous y côtoyions.

J'avais déjà pressenti la rigoureuse corrrection politique et le conformisme idéologique ("pas d'amalgame") d'Olivier Ravanello. Un jour qu'un des présentateurs des infos était un de ses jeunes confrères d'I-Télé issu de la Diversité, Yani Khezzar, Olivier fut amené comme commentateur spécialisé, comme "senior editor" à parler Islam et islamisme. Il termina son intervention en reprenant le sempiternel refrain, l'adjuration de rigueur : "pas d'amalgame", "le vrai Islam ce n'est pas ça". Cette conclusion fut saluée avec gratitude et satisfaction évidente par Yani Khezzar.

I-Télé est la chaîne d'où a été viré Eric Zemmour et qui a parmi ses éditorialistes politiques un vétéran de la génération SOS Racisme Claude Askolovitch, auteur d'une lettre d'amour à "ces Musulmans" que la France n'aimerait pas, ou dont elle ne voudrait pas. Ca situe déjà les choses. Le problème, c'est l'absence de pluralisme : sur France 24, BFM TV, ARTE, France 2 et 3, c'est le même son de cloche sur les flux migratoires intercontinentaux sud-nord.

Mercredi soir 3 février 2016, I-Télé est allé rechercher un photographe turc. Celui-là même qui l'été dernier avait sorti la photo du corps d'un petit garçon syrien échoué sur une plage de Bodrum en Turquie. L'affaire avait plus ou moins fait "pschiitt" au bout d'un certain temps. On a appris que le petit garçon noyé et son père ne fuyaient pas la Syrie en guerre, qu'ils habitaient en Turquie depuis 3 ans, que son père voulait se faire soigner les dents à l'étranger (comme s'il n'y avait pas de chirurgiens-dentistes en Turquie...) et rejoindre des parents déjà installés au Canada. Le petit garçon a été victime d'une tentative avortée de son père pour quitter la Turquie, et nullement de la guerre en cours en Syrie. Certaines mauvaises langues parmi les "migrants" accusaient même le papa du petit garçon syrien d'être un passeur exploitant ses compatriotes.

Bon, on a voulu nous refaire le coup des charniers de Timisoara et des couveuses pour bébés de Koweit City (1) : retourner l'opinion publique, l'exciter, par une image, ou un lancer de rumeurs. Ca n'a pas marché comme certains le voulaient et s'y attendaient, mais le photographe turc à l'origine de cette image reprend du service.

Voilà que ce photographe nous revient avec de nouvelles photos de noyés. Cette fois-ci, les noyés n'ont pas de noms. Ca évitera d'avoir à rechercher s'ils sont vraiment morts en quittant un pays en guerre. 

On écoute le photographe nous dire qu'il a deux enfants, qu'il est ému, qu'il est en colère, qu'il est triste etc...., puis Laurence Ferrari qui préside, passe la parole à Olivier Ravanello.

Olivier se simplifie considérablement la tâche en ne discutant pas le moins du monde le dogme selon lequel les "migrants" de 2015 et 2016 seraient tous des Syriens et des Irakiens fuyant la guerre dans ces contrées (2). Il a compris que, pour le moment, trop de téléspectateurs ne considèrent pas encore "le droit à chercher ailleurs une vie meilleure" comme un droit de l'Homme imprescriptible. Alors, bon, ça passe mieux si on présente ces "migrants" comme des victimes (3), et non comme des migrants économiques. Et puis, il ne faut pas embrouiller l'esprit du téléspectateur. Surtout à une heure aussi tardive, après le repas du soir. Place aux idées simples : de malheureuses victimes d'une guerre que nous n'avons su ni empêcher ni arrêter frappent à notre porte. Ils se noient par notre faute : comme nous n'avons pas créé des filières légales d'immigration (c'est-à-dire ouvert toutes grandes les frontières de l'Europe), ils sont contraints d'immigrer illégalement et clandestinement, et prennent des risques et la noyade est l'un d'eux. Nous sommes coupables de non assistance à personnes en danger en empêchant nos gouvernements d'ouvrir les frontières à tous ceux qui voudraient les franchir. Ces noyades, nous en sommes responsables. Ouvrons toutes grandes nos frontières et ils n'auront plus à prendre le risque de se noyer pour nous rejoindre.

Olivier Ravanello est vraiment fortiche, un as. Il sait que tous ces gens sont des réfugiés, et ont droit à être accueilli en attendant d'être admis au droit d'asile. Il nous le dit. Il y a dans nos pays des services administratifs et sociaux qui mettent des mois pour traiter les dossiers de ces "migrants" et décider de leur statut. Avec Olivier Ravanello, c'est plus rapide, plus expéditif. Il vaut des centaines, voire des milliers de bureaucrates. Chapeau, Olivier !

Olivier sait que ces "migrants" sont......riches. Ben oui, le paiement d'un passeur, ça coûte cher. ceux qui ont recours à leur service ne peuvent être que riches (4). De toute façon, il le sait et nous l'affirme. Ils sont riches, donc......ils ont du talent. Olivier Ravanello ne leur a pas fait passer de test, mais ils sait que nombreux sont parmi eux ceux qui parlent plusieurs langues ("si ti sabir, ti respondir" comme il est dit dans Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière).

Olivier Ravanello a entendu parler de la formule de Michel Rocard selon laquelle "la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre sa juste part". Il sait que la première partie de la formule a eu plus de succès que sa suite. Il juge ce point de vue "cynique". Alors, il balaie cette objection : les "migrants" sont riches (si, si) et ils représentent une richesse, donc les accueillir, ce n'est pas accueillir de la misère, mais de la richesse moyennant un petit investissement de départ. 

Et Olivier Ravanello d'appeler à l'aide l'O.C.D.E. qui ne serait pas "un repaire de gauchistes galvanisés" (sic) et dont un rapport déjà ancien prescrivait d'avoir recours aux flux migratoires intercontinentaux sud-nord pour compenser le vieillissement des populations européennes. Le Japon est pourtant membre de l'O.C.D.E. mais ne suit pas cette recette.

Olivier Ravanello parle comme si l'Europe n'accueillait pas déjà depuis un bon demi-siècle des migrations sud-nord massives et continues. Alors, il nous assène avec un aplomb remarquable le sophisme suivant : les "migrants" de 2015-2016 ne représenteraient après tout qu'un infime pourcentage de la population actuelle de l'Europe. Il tait que les personnes non intégrées ou mal intégrées, voire non intégrables, issues de flux migratoires sud-nord récents (depuis un demi-siècle) constituent déjà une part importante de la population résidente en Europe. Il nous adresse un plaidoyer pour augmenter considérablement la part de cette population. Ses statistiques sont biaisées. Comme celles des démographes qui ne comptabilisent pas les naissances en France de personnes issues de l'immigration parmi la population immigrée. C'est-à-dire que ni l'I.N.E.D. ni les démographes médiatisés ne considèrent  comme immigrés les enfants d'immigrés qui figurent à la sous-rubrique "naissance" de la rubrique "état-civil" de votre bulletin municipal. C'est ce qui permet d'affirmer contre toute évidence : l'immigration en France est modérée voire faible, stable, comparable à ce qu'elle était dans les années 1930. Ben voyons, si déjà vous soustrayez de la catégorie "immigrés" tous ceux qui naissent en France.....

Olivier Ravanello plaide pour un accueil massif et sans réticences. Au nom de la morale. Au nom de l'intérêt : ces "migrants" qui pourraient relancer la croissance économique. Olivier va finir par nous convaincre des aspects positifs de la .... décroissance prônée par le Vert Yves Cochet....

L'erreur d'Olivier Ravanello et celle de la doxa des médiats est de considérer que puisque tous les hommes sont égaux.....ils pourraient être interchangeables. Eh bien non.

Il est vrai qu'une société très hétérogène risque moins de se rebeller, sera toujours plus manipulable. En 2009, lors des troubles sociaux en Guadeloupe, des spécialistes de l'opinion avaient écarté la possibilité d'une contagion à la France d'Europe (la Métropole) de ce mouvement social. Leur argument : la population de la Guadeloupe est globalement consciente d'une origine commune marquée par les racines africaines, la traite, l'esclavage, l'affranchissement etc...Elle est naturellement plus portée à la solidarité entre ses membres. Alors que la population de la France d'Europe (la Métropole), plus hétérogène, dissuadée de se poser la question d'une identité ethnique et historique, est moins susceptible de se trouver des intérêts concrets communs, reste plus manipulable. Par I-Télé et les autres...


N   O   T   E   S

(1) En décembre 1989, lors de la révolution roumaine contre le régime des Ceaucescu, pour intéresser l'opinion mondiale à ces évènements et noircir l'image des Ceaucescu, des opposants avaient retiré des cadavres de la morgue des hôpitaux pour les présenter comme des victimes de la Securitate, une police du régime Ceaucescu. Ces cadavres photographiés de patients hospitalisés, étaient présentés comme des cadavres découverts dans un charnier à Timisoara. Cette fable fut très efficace et longtemps admise;

en 1990 ou 1991, pour convaincre l'opinion mondiale de la scélératesse de Saddam Hussein ("le nouvel Hitler" disait-on), une membre de la famille princière du Koweit (Etat revendiqué par l'Irak de Saddam Hussein et annexé par celui-ci) avait inventé, avec l'aide d'une agence de communication américaine, que des soldats irakiens avaient fait mourir sciemment des enfants koweitiens en débranchant les couveuses de maternités dans lesquelles ces enfants étaient soignés. Et ça avait marché....

(2) Ajoutons si on veut l'Afghanistan et l'Erythrée. Mais on trouve parmi ces "migrants" des Africains du Nord et d'Afrique noire.

(3) Il y a déjà plusieurs mois, toujours sur I-Télé, Olivier Ravanello a prétendu que la prolongation de la guerre en Syrie était dû à l'abandon dont avait été victime François Hollande début septembre 2013, de la part des Etats-Unis. Alors que François Hollande était prêt à partir en guerre contre le gouvernement syrien ayant eu recours à des armes chimiques, Barack Obama l'aurait lâchement....lâché. C'est archi-inexact. En septembre 2013, Barack Obama a renoncé à frapper la Syrie en raison d'une médiation russe et surtout et d'abord parce qu'un vote de la Chambre des Communes avait interdit au gouvernement britannique de s'engager alors en Syrie. Obama ne pouvait se contenter d'une coalition avec la seule France. Il a renoncé parce que le gouvernement de Londres avait préalablement dû renoncer. Et pan sur l'amour-propre de l'arrogante Grande Nation. On a donc lancé la fable d'un clairvoyant et courageux François Hollande qui aurait pu arrêter la guerre en Syrie dès 2013 et éviter la "crise des migrants" s'il avait été suivi par Obama. Le rôle joué par la Chambre des Communes est totalement passé sous silence dans ce conte à dormir debout qui flatte le national-narcissisme hexagonal.

 (4) Le Danemark est donc fondé à saisir une partie des biens des "migrants" qui les ont apportés avec eux. Ca permettra de financer l'accueil de tous, pourvus ou non d'argent ou d'objets de valeur. Cela, I-Télé ne vous le dira pas. Mais il répercutera sans hésitation les condamnations portées contre cette mesure du gouvernement danois, accusé de favoriser stigmatisation (le mot fétiche) des "migrants" et peur.

mardi 2 février 2016

L'Europe selon Caroline de Camaret

Caroline de Camaret n'est pas n'importe qui. Cette quadragénaire blonde, aux formes un peu plus enveloppées que celles de sa consoeur Vanessa Burggraf, est la rédactrice-en-chef du service des informations européennes sur la chaîne publique trilingue (français, anglais, arabe) d'information continue France 24. Une des voix de la Vrôôônse. 

Au cours de la dernière semaine de janvier 2016, notre Caroline était appelée à commenter l'actualité européenne  en compagnie d'une consoeur dont je n'ai pas noté le nom, et du journaliste marocain Moustafa Tossa.

La "crise des migrants" de 2015-16 a été largement évoquée.

A aucun moment les trois journalistes n'ont évoqué les coûts, matériels et moraux, immédiats et à long terme (1) de cet afflux de "migrants". Les inconvénients attachés à ces flux massifs et continus n'existent pas. Ou plutôt ils n'existeraient que dans les fantasmes d'une opinion européenne ignorante, égoïste, frileuse, imparfaitement formatée par ARTE, par Télérama, les épiscopats, les fédérations protestantes, unies ou non, les loges maçonniques etc....

Caroline de Camaret se désolait visiblement de n'avoir pas été assez efficace, persuasive. Et aussi de l'impuissance des institutions européennes actuelles à imposer aux opinions, au nom des "valeurs européennes" ce qu'ils n'acceptent déjà pas bien de la part des gouvernements stato-nationaux qui leur parlent pourtant des "faleurs 2 la répuplik" en Vrôôônse, des valeurs zumanistes et des droidloms partout. Pauvre Caroline !

A un moment de l'entretien, la journaliste qui présidait les échanges entre Caro et Moustafa a rappelé à Caroline la tentative (2) de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne pour imposer aux Etats membres l'accueil de ces envahisseurs et leur répartition par pays selon des quotas. Caroline a difficilement étouffé comme un sanglot : le plan de M. Juncker et du commissaire en charge de ces questions serait mort-né. Il va falloir le reprendre annonce-t-elle. On peut sans doute compter sur sa disponibilité pour le revendre à l'opinion. A coups d'injonctions à la compassion, de leçons de morale.

Et Caroline de se lamenter de l'attitude et du poids de certains gouvernements d'Europe centrale et orientale, et notamment de la Pologne, "immense pays" (3) selon Caroline de Camaret.

Bref, pour Caro, l'Europe institutionnelle est un outil qui devrait permettre d'imposer aux opinions publiques européennes ce qu'elles refusent. Mais voilà, ça ne fonctionne pas bien : on sermonne les Européens avec  un prétendu "devoir de solidarité" et les voilà qui objectent : avec qui, jusqu'à quel niveau, pendant combien de temps ?  Les flux migratoires intercontinentaux sud-nord massifs et continus, c'est comme les coups de marteau sur la tête, ça fait du bien quand ça s'arrête. Caroline est malheureuse, dépitée.

Dépitée, mais pas seulement : elle est en colère, Caroline. Et là voilà qui abandonne  toute réserve déontologique, tout professionnalisme pour "balancer" les "méchants" : PEGIDA (Patriotische Europäer Gegen Die Islamiesirung des Abendlandes), des "populistes". Caroline de Camaret les dénonce, non comme des adversaires de la poursuite et de l'amplification des flux migratoires précités, mais comme des ennemis des pauvres immigrés. La modératrice du débat est comme estomaquée par le nom même de PEGIDA : comme peut-on oser se donner un nom (4) pareil ? 

Moustafa Tossa relate assez honnêtement les grandes tendances de la couverture de ce qu'ils est convenu d'appeler "la crise des migrants" en cours par les médiats arabophones. A un moment donné, il nous donne involontairement de l'espoir. Certains de ces médiats se demanderaient si la montée de la prétendue islamophobie en Europe ne va pas contraindre des millions d'Arabo-Musulmans installés sur ce continent à le quitter. Ce serait pourtant chouette : une inversion des flux migratoires, non ?

Caroline de Camaret se trompe. L'Europe telle qu'elle a été conçue vers le milieu du XXe siècle, n'a pas été instituée pour défendre en priorité des "valeurs" et notamment pas celles en vertu desquelles les Européens auraient le devoir de se laisser remplacer par d'autres populations. L'Europe institutionnelle est née de la nécessité de fournir à la IVe République vrôôônsaise naissante une politique allemande de rechange à partir du moment où la Grande Nation a dû abandonner ses projets fous de démembrer sa voisine nord-orientale. Pour empêcher l'Allemagne, même réduite à .... la Bonn (5), de recouvrer toute son indépendance et toute sa souveraineté, on a inventé un carcan : l'Europe. Mais pour que l'Allemagne puisse accepter ce carcan, il a fallu que la Grande Nation  elle-même, et d'autres pays, se l'infligent aussi, plus ou moins. Et c'est bien ainsi.

L'auteur de cet article, le rédacteur de ce blog est un fédéraliste européen de toujours par......natioscepticisme. Dès son enfance, en regardant les cartes de ses manuels de géographie qui représentaient une Union Française (6) multicontinentale et pluriethnique, en observant les crises des décolonisations, il a eu le sentiment aigü que la France d'Europe était bien petite, bien légère démographiquement, en passe d'être, de devenir d'une façon ou d'une autre, "la colonie de ses colonies" selon l'expression d'Edouard Herriot lors des travaux préparatoires à la Constitution de 1946 (IVe République) et notamment lorsqu'il s'est agi de donner un statut à l'Union Française. Pour conjurer ce destin non enviable, il a souhaité l'émergence dans le futur d'un Etat fédéral européen empêchant les Etats-nations historiques d'Europe de cultiver leurs traditionnels rapports de rivalité, d'antagonisme pour lesquels ils se sont créés entre la fin du Moyen-Âge et les années 1920. Ce qui revient à priver de leur rôle d'arbitre les entités non Européennes auxquelles ces Etats-nations font appel pour "faire la différence" entre eux : chair à canon coloniale, Franfoconnerie multicontinentale, Amérique, Commonwealth etc...On récuse la prétendue générosité qui consiste à être généreux avec ce qui n'est pas à soi, parce que pas qu'à soi.

Mais l'Europe de Caroline de Camaret, d'ARTE (qui n'a de franco-allemand que le financement), de Martin le Chauve (Schulz), de Guy le Chevelu (Verhofstadt), de Daniel Cohn-Bendit, c'est tout le contraire de ça. C'est l'Europe pour la convenance du reste du monde.

N   O   T   E   S

(1)  Lors de la crise sociale à la Guadeloupe de l'hiver 2009, les activistes antillais qui dénonçaient, non sans raison "la profitation" (sic) ont eu recours, pour faire valoir leurs griefs historiques, à un argumentaire qui éclaire ce que sont des coûts moraux et à long terme. Ils disaient : vous avez déporté nos ancêtres, vous les avez réduits en esclavage, puis vous les avez affranchis et.......VOUS EN ÊTES RESTES LA........ En somme, le compte n'y est pas. Plus de 160 ans après l'émancipation des esclaves, il faudrait réparer par un traitement préférentiel, privilégié, les inégalités qui subsistent et qui sont ou seraient imputables à l'esclavage. Avec en prime le slogan : "la Guadeloupe, elle est à nous". Autrement dit : pas à vous. Mais en attendant la séparation, veuillez réparer encore et encore les séquelles de l'esclavage qui ne se sont pas évaporés en 160 ans. Il est tout à fait prévisible que dans l'avenir, les descendants des "migrants" qui se sont frayés un chemin en Europe en 2015-16 et avant, diront : "en 2015, vous avez accueilli nos parents, vous les avez "intégrés", leur avez donné des emplois et des logements, mais....LE COMPTE N'Y EST PAS. Voyez plutôt ! le petits-fils ou l'arrière petite-fille d'un "migrant" passé par les Balkans ou Lampedusa en 2016 an aura X ou Y fois moins de chances de trouver un emploi qualifié ou un logement, de devenir ministre d'un Etat européen qu'un Jean-Claude, un Horst, un Emilio etc.... Etre généreux avec ce qui n'est pas à soi consiste à donner des droits à des populations dont l'intégration sera toujours imparfaite, insatisfaisante, et dont les futures générations autochtones auront à supporter les coûts matériels et moraux. Pour toujours.

(2) L'idée d'une répartition des "migrants" par Etats est incompatible avec la liberté de circulation mise en place par les calamiteux Accords de Schengen. Ou bien seuls ces migrants ne bénéficieront pas de cette liberté de circulation et on accusera les Européens de les "stigmatiser", de leur appliquer un statut inégalitaire. Ou bien ils pourront se déplacer dans l'espace Schengen à leur guise, ils s'y "répartiront" eux-mêmes et qu'on ne parle plus de répartition par quotas. Ce serait du foutage de gueule.

(3) Dans la seconde moitié des années 2000, la Pologne a eu un gouvernement homozygote, le seul de la planète : les frères Kaczynski se sont distribués la direction du gouvernement et celle de l'Etat, le Parlement ayant une majorité composée de leur parti Droit et Justice et de groupes ultra-conservateurs, nationaux-catholiques, simili-villiéristes et maurrassiens à la mode slave. Ils ont tenu un discours de haine germanophobe sans égard pour le nettoyage ethnique des millions d'Allemands de Pologne en 1945, expulsion à l'origine de l'"immensité" du territoire polonais actuel que constate Caroline de Camaret. Le gouvernement Kacinsky a eu l'audace d'exiger l'inclusion dans le Traité de Lisbonne d'une règle de représentation "au cube" de sa population au nom des Polonais tués lors des guerres avec leurs voisins dans la première moitié des années 1940. En vain heureusement. Il est significatif que cette politique détestable et provocatrice ne leur a pas valu de condamnations très audibles. Par contre, le second gouvernement de Droit et Justice qui a pris ses fonctions au printemps 2015 est pestiféré, mis sous surveillance par l'Europe institutionnelle, parce qu'il défend l'européanité ethnique de la Pologne devant les flux migratoires massifs et continus. 

(4) Le nom de PEGIDA sonne bien. Il est prononçable dans toutes les langues européennes. Il est dommage qu'il paraisse dénoncer une religion, qui est celle d'une minorité d'Européens historiques en Albanie, en Bosnie etc.. qui ne sont pas issus de flux migratoires intercontinentaux. Bon, mais si on n'a pas trouvé mieux pour le moment, merci à PEGIDA dont le nom dérange la journaliste de France 24.

(5) La.....Bonn. Allusion à la ville rhénane de Bonn qui fut le siège de l'Exécutif et du Parlement de la République Fédérale d'Allemagne de 1949 à 2000, suite à un vote du Parlement intervenu après la réunification, en 1991, au grand effroi en Vrôôônse de cercles maurrasso-villiéristes jouant à se faire peur de ce que l'Allemagne réunifiée ose se donner pour capitale Berlin, l'ancienne capitale de la Prusse, présage dérangeant pour ces petits esprits. Francfort-sur-le-Main, plus central, aurait-il été choisi que les chaisières maurrasso-villiéristes se seraient effarouchées du choix de la ville des Rotschild, ce qu'elles firent quand cette cité accueillit la Banque Centrale Européenne.

(6) L'Union Française est le nom que la Constitution de 1946 (IVe République) avait donné à l'ensemble formé par la France métropolitaine et la France d'Outre-Mer (protectorats, départements et territoires d'outre-mer, états associés, condominium, etc....). Elle remplaçait l'Empire colonial. 


mardi 25 août 2015

Sigmar Gabriel : Schnauze ! / Ta gueule !



Attention : cet homme (photo) est dangereux.

Le ministre fédéral de l'Economie allemand se nomme Sigmar Gabriel; il est également vice-chancelier depuis fin 2013.

C'est un des personnages dont l'influence et l'action sont parmi les plus maléfiques en Allemagne et en Europe. Sigmar Gabriel est le chef du SPD, le parti social-démocrate d'Allemagne, le parti frère du PS en France.

Né en 1959, Sigmar Gabriel a un problème psychologique lourd qui semble dériver de comptes à régler avec son père. Lequel avait de bonnes lectures : Gabriel junior a trouvé horresco referens des ouvrages révisionnistes dans la bibliothèque de son papa. Le petit ne semble pas s'en être encore remis. 

Par réaction, Sigmar Gabriel donne dans le national-masochisme allemand : lorsque la pasionaria de la Mémouare Beate Klarsfeld s'est portée candidate à la présidence de la République Fédérale d'Allemagne en 2012, soutenue par Die Linke (cache-sexe des communistes héritiers de la dictature de la R.D.A., du parti des assassins et fusilleurs qui avait non SED), Sigmar Gabriel a déploré de ne pouvoir voter pour elle. Son parti, alors encore dans l'opposition, s'était déjà prononcé pour Joachim Gauck. Sigmar Gabriel aurait souhaité voir cette calamiteuse personne à la présidence de la R.F.A. Ca dit tout sur l'actuel chef du SPD, ministre de l'Economie et vice-chancelier.

Ces derniers jours, alors que presque toute l'Europe et l'Allemagne sont assaillies par des migrants se prétendant réfugiés, Sigmar Gabriel s'est dressé contre l'expression du mécontentement très naturel d'une partie de l'opinion publique allemande et européenne qui a manifesté contre la présence massive de ces "réfugiés" dans des centres d'hébergement. Comme à leur habitude, chaque fois que la société de leur pays est confrontée à des problèmes, socialistes et sociaux-démocrates réagissent en attaquant les libertés publiques : droit d'expression, droit de manifester. Malheureusement, Sigmar Gabriel n'est plus chef d'un parti d'opposition : il est vice-chancelier. Au lieu de protéger ses concitoyens contre la submersion migratoire, Sigmar Gabriel s'active pour protéger les "réfugiés" contre ses concitoyens. Ca rappelle son coreligionnaire politique Laurent Fabius qui, lorsqu'il était Premier ministre au milieu des années 1980 en France, déclarait : "le premier (sic) devoir du gouvernement est de protéger les étrangers".

Sigmar Gabriel réclame de la répression contre les Allemands qui ne sont pas persuadés que ces "réfugiés" soient globalement des "chances pour l'Allemagne" (1) et qui le font savoir en manifestant devant des centres d'accueil pour migrants.

Sigmar Gabriel va plus loin : il interpelle la Commission Européenne pour qu'elle impose rapidement aux Etats membres de l'UE d'accueillir toujours davantage de migrants. Sigmar Gabriel est ainsi le fourrier de l'euroscepticisme : il s'attache à démontrer que "l'Europe" est le "machin" par lequel la Correction Politique entend imposer aux opinions publiques des politiques qu'ils n'accepteraient pas facilement des leurs gouvernements stato-nationaux.

Et pourtant, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, est déjà sur la même ligne : il y a peu, il s'était déjà manifesté en demandant aux gouvernements stato-nationaux d'ignorer les réactions "populistes" (traduisez : populaires) devant l'assaut donné à l'Europe par des vagues migratoires d'Outre-Méditerrannée et d'Outre-Bosphore, et que les mass-merdias tentent de faire accepter à leur public au nom de la compassion, de la morale. La Commission demande aux Etats d'ignorer leurs opinions publiques dans cette affaire, et Sigmar Gabriel lui répond en substance : on est prêt à réduire au silence nos récalcitrants, mais bougez vous, si ça paraît venir de vous, ça passera mieux, on pourra dire que c'est "l'Europe (qui) nous oblige.

Il est très regrettable pour l'Europe et pour l'Allemagne que le n° 2 du gouvernement de ce pays, le plus important de l'UE, soit Sigmar Gabriel. Si le gouvernement formé à la fin de 2013 tient jusqu'en 2017, il est à souhaiter que le prochain gouvernement soit libéré de l'hypothèque du parti SPD (2).

N  O  T  E  S

(1) l'expression "chance pour la France" qu'on a ici adaptée, est tirée du titre du livre de Bernard Stasi "L'immigration, une chance pour la France", paru au milieu des années 1980;

(2) encore que .... Angela Merkel, qui il n'y a pas si longtemps, dénonçait l'échec du multi-kulti (de la société multiculturelle) aurait récemment déclaré que l'Islam faisait partie de l'identité allemande (Source : L'Insolent, bulletin Internet de Jean-Gilles Malliarakis). Cette déclaration rappelle celle de Jacques Chirac, alors maire de Paris et président du RPR, en 1985 et devant l'association France - Arabie Saoudite : "La France est une puissance musulmane".