Selon la loi, la campagne électorale pour le scrutin qui se tient le dimanche suivant cesse le vendredi précédent à minuit. Ce samedi 5 mai 2012, au journal de France 24 (chaine satellite), la présentatrice rappelait que c'était "silence radio" (sic) pour les deux candidats au second tour de l' élection du président de la république.
Pour eux peut être, mais assurément pas pour les partisans de François Hollande dans les médiats.
Samedi matin, 5 mai, journal de la rédaction de France Culture (radio d'Etat) : le présentateur annonce l'ouverture de bureaux de vote dans certains territoires étrangers ou d'outre-mer en rappelant qu'au premier tour les électeurs inscrits dans ces bureaux de vote avaient "plébiscité" (sic) François Hollande; si on n'éteint pas la radio tout de suite, on apprend que l'abstention avait été particulièrement importante, sinon massive, dans ces bureaux de vote et que les électeurs de l'étranger avaient placé en tête au premier tour soit Nicolas Sarközy, soit François Hollande. Où est donc le plébiscite de ce dernier ? Au sein de la rédaction de France Culture assurément !
Sur France Musique, (radio d'Etat) on a recours à un langage plus codé : un annonceur rappelle aux auditeurs que nonobstant la cessation de la campagne électorale, il faut savoir que la musique de jazz est liée ... aux valeurs humanistes et républicaines.
Samedi 5 mai, en milieu de journée, journal de la rédaction de France Culture, on y va encore plus fort que le matin; on en rajoute une louche : la radio enculturelle choisit de se pencher dans son court journal sur le cas d'un résident illégal, un Camerounais d'âge incertain (le passeur qui l'a fait entrer illégalement en France d'Europe lui aurait volé ses papiers -pour qu'ils servent à d'autres ?-) mais qui aurait entre 17 ans et demi et 20 ans. Qu'est-ce que ça a à voir avec la campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle ? Ceci : ça permet de parler des camps de rétention où séjournent les résidents illégaux en instance d'expulsion ou de reconduite à la frontière. Et la question des camps de rétention a été évoquée au cours de la campagne électorale. Dans le cas de ce Camerounais, on apprend que l'ambassade de son pays en France d'Europe lui a fourni de nouveaux papiers (sur quelle base ?) lui permettant d'être reconnu comme mineur et ainsi d'échapper au placement en centre de rétention. La rédaction de France Culture a pris la peine (c'est dire l'importance qu'elle attache à cette affaire et combien elle la tient pour emblématique) de s'adresser à la préfecture de l'Essonne pour s'enquérir du cas du héros qu'elle vient d'adopter, et il est précisé à l'auditeur que ladite préfecture n'a pas souhaité répondre aux questions de la rédaction de France Culture. Comme il faut en finir et bien se faire comprendre, France Culture avertit : d'ici 5 jours, ce Camerounais pourrait être ... expulsé après avoir transité par un centre de rétention. Autrement dit : votez François Hollande pour avoir une chance de le garder sur le territoire de la France d'Europe.
En dehors de toute considération liée aux programmes politiques des candidats, l'enjeu du scrutin du 6 mai 2012 est le suivant :
Voter François Hollande le 6 mai 2012, ce serait permettre à la même nébuleuse politique de cumuler tous les pouvoirs : le pouvoir d'Etat au niveau central (qui lui échappe depuis une décennie), le pouvoir médiatique, le pouvoir culturel, l'hégémonie dans l'Education etc.... Mener une opposition à François Hollande serait très difficile puisque la majorité des médiats et du monde culturel, des "autorités morales", l'ont déjà plébiscité. Ces milieux, ces prétendues autorités ne permettront que des contestations de détail, ciblées, et rendront inaudibles, et illégitimes, les autres oppositions. Pour longtemps. François Hollande serait au bénéfice d'un état de grâce durable qui serait refusé de toute façon à son concurrent.
Voter Nicolas Sarközy le 6 mai 2012, c'est permettre le maintien d'une certaine séparation des pouvoirs : le pouvoir d'Etat au niveau central, gouvernemental, continuera à échapper à ceux qui détiennent déjà l'hégémonie dans l'Université, l'Education (je le sais, j'en viens), une partie de la magistrature, les médiats (y compris les médiats publics, d'Etat), le monde culturel, les autorités morales auto-proclamées C'est empêcher l'accaparement de tous les pouvoirs par le même camp politique et idéologique. Ce camp nous a administré la preuve que la contestation de la politique de Nicolas Sarközy, même excessive et systématique, et possible. Il l'interdirait à l'encontre de François Hollande.
Non à François Hollande !
Affichage des articles dont le libellé est élection présidentielle 2012. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est élection présidentielle 2012. Afficher tous les articles
samedi 5 mai 2012
L'enjeu du scrutin du dimanche 6 mai : cumul ou non cumul ?
Libellés :
campagne électorale,
élection présidentielle 2012,
France Culture,
France d'Europe,
France Musique,
François Hollande,
immigration,
Nicolas Sarkozy
Pays/territoire :
Étampes, France
lundi 30 avril 2012
L'hôpital qui se moque de la charité : le cas Edwy Plenel et Mediapart
Je ne sais pas si les animateurs de Mediapart sont riches ou non,
s'ils sont ou non des amis sincères du président du Conseil Général de
la Corrèze, mais ils en sont des soutiens zélés dans le cadre du
processus électoral en cours.
A Mediapart est associé le nom d' Edwy Plenel. Ce monsieur dispose, ou
a disposé d'une tribune hebdomadaire sur la chaîne publique de radio
France Culture (dont le directeur, un Poivre d'Arvor, a eu l'honnêteté
de se déclarer en faveur du président de Corrèze), le samedi un peu
avant les journal de 18h; depuis cette tribune que lui offre une radio
d'Etat, il ne manque pas de sonner le tocsin contre .... la mainmise
du "pouvoir" sur les médiats, les dangers pesant sur les libertés
publiques (projet Edwyge). Sa tribune d'où il lance ses prêches à la
Savonarole, s'appelle "Lignes de fuite".
Ce prédicateur laïque est un pitoyable censeur et un ennemi des
libertés publiques.
En 1997, il sévissait au quotidien Le Monde. En mars de cette année-là
devait se tenir à Paris le Salon du Livre. Parmi les exposants Le
Monde avait noté la présence des éditions de National-Hebdo, un
éditeur proche du Front National. Aussitôt, parut dans "le quotidien
de référence" un article dénonçant la présence de "l'extrême-droite"
au Salon du Livre de Paris. Suite à cette dénonciation, des émeutiers
conduits par l'excité Didier Daeninckx envahit le pavillon de Paris-
Expo qui accueillait le Salon du Livre, saccagèrent le stand de
National-Hebdo et y mirent le feu.
Le Monde de Monsieur Plenel avait dénoncé l'intolérable présence d'une
prétendue extrême-droite, les émeutiers de Monsieur Daeninckx avaient
exécuté la fatwa. Mieux : ils arrachèrent aux autres éditeurs présents
au Salon une déclaration selon laquelle ils demandaient aux
organisateurs de ne plus accepter l'"extrême-droite" (catégorie
commode et fourre-tout) dans de futurs salons.
Depuis sa chaire "Lignes de fuite" de la radio d'Etat France Culture,
Edwy Plenel a appelé à la censure, à des réactions contre l'essai d'un
écrivain publié chez Gallimard dans lequel l'auteur constatait qu'à
certaines heures il était le seul Européen dans les couloirs du RER
francilien. Edwy Plenel s'inquiétait de l'absence de protestations contre la
publication d'un essai qui contenait de telles....incongruités. Edwy
Plenel rêvait-il d'un autodafé de livres de cet auteur qui décrivait
une expérience que cxhacun peut faire quotidiennement ?
Nul doute que le sieur Plenel, misérable censeur, sinistre prêcheur et
incitateur à des autodafés de livres (en attendant de faire subir le
même sort à leurs auteurs ?) va tenter de se défendre contre la
plainte déposée à l'encontre de Mediapart en invoquant les libertés
publiques. Ce serait gros, ce serait énorme. Vous êtes informés de ce
qu'est ce personnage et de ses propres appels à la censure et à la
violence contre ceux qui pensent autrement que lui et ses amis. Vous
ne serez pas dupes.
s'ils sont ou non des amis sincères du président du Conseil Général de
la Corrèze, mais ils en sont des soutiens zélés dans le cadre du
processus électoral en cours.
A Mediapart est associé le nom d' Edwy Plenel. Ce monsieur dispose, ou
a disposé d'une tribune hebdomadaire sur la chaîne publique de radio
France Culture (dont le directeur, un Poivre d'Arvor, a eu l'honnêteté
de se déclarer en faveur du président de Corrèze), le samedi un peu
avant les journal de 18h; depuis cette tribune que lui offre une radio
d'Etat, il ne manque pas de sonner le tocsin contre .... la mainmise
du "pouvoir" sur les médiats, les dangers pesant sur les libertés
publiques (projet Edwyge). Sa tribune d'où il lance ses prêches à la
Savonarole, s'appelle "Lignes de fuite".
Ce prédicateur laïque est un pitoyable censeur et un ennemi des
libertés publiques.
En 1997, il sévissait au quotidien Le Monde. En mars de cette année-là
devait se tenir à Paris le Salon du Livre. Parmi les exposants Le
Monde avait noté la présence des éditions de National-Hebdo, un
éditeur proche du Front National. Aussitôt, parut dans "le quotidien
de référence" un article dénonçant la présence de "l'extrême-droite"
au Salon du Livre de Paris. Suite à cette dénonciation, des émeutiers
conduits par l'excité Didier Daeninckx envahit le pavillon de Paris-
Expo qui accueillait le Salon du Livre, saccagèrent le stand de
National-Hebdo et y mirent le feu.
Le Monde de Monsieur Plenel avait dénoncé l'intolérable présence d'une
prétendue extrême-droite, les émeutiers de Monsieur Daeninckx avaient
exécuté la fatwa. Mieux : ils arrachèrent aux autres éditeurs présents
au Salon une déclaration selon laquelle ils demandaient aux
organisateurs de ne plus accepter l'"extrême-droite" (catégorie
commode et fourre-tout) dans de futurs salons.
Depuis sa chaire "Lignes de fuite" de la radio d'Etat France Culture,
Edwy Plenel a appelé à la censure, à des réactions contre l'essai d'un
écrivain publié chez Gallimard dans lequel l'auteur constatait qu'à
certaines heures il était le seul Européen dans les couloirs du RER
francilien. Edwy Plenel s'inquiétait de l'absence de protestations contre la
publication d'un essai qui contenait de telles....incongruités. Edwy
Plenel rêvait-il d'un autodafé de livres de cet auteur qui décrivait
une expérience que cxhacun peut faire quotidiennement ?
Nul doute que le sieur Plenel, misérable censeur, sinistre prêcheur et
incitateur à des autodafés de livres (en attendant de faire subir le
même sort à leurs auteurs ?) va tenter de se défendre contre la
plainte déposée à l'encontre de Mediapart en invoquant les libertés
publiques. Ce serait gros, ce serait énorme. Vous êtes informés de ce
qu'est ce personnage et de ses propres appels à la censure et à la
violence contre ceux qui pensent autrement que lui et ses amis. Vous
ne serez pas dupes.
Libellés :
censure,
Edwy Plenel,
élection présidentielle 2012,
France Culture,
François Hollande,
libertés publiques,
Mediapart,
Nicolas Sarkozy
Pays/territoire :
Étampes, France
jeudi 26 avril 2012
Du vote des étrangers, du communautarisme et de l'intégration
Il existe apparemment un consensus entre les candidats à l' élection présidentielle française de 2012 pour rejeter ce que les médiats et eux-mêmes appellent le "communautarisme". Tout le monde est contre le communautarisme, tout le monde est pour l' intégration des étrangers (1), tout le monde communie dans un chauvinisme navrant, de Mélanchon avec son "La France, la belle, la rebelle" jusqu'à Marine Le Pen dont le parti annonçait en 2005 pour dire non au referendum constitutionnel européen : "Je garde la France" (sic), en passant par le sinistre, et non pas "normal", François Hollande, selon lequel, "Français" devrait être le plus beau nom que puisse recevoir un citoyen du monde. Quel c.. !
Aucun, à ma connaissance, ne remet en cause dans ses grandes lignes les conditions d'accès à la nationalité française (conditions dont s'est inspirée l'Allemagne sous le calamiteux gouvernement rouge-vert (2), et que s'apprêterait à reprendre globalement le gouvernement de l'on. Mario Monti en Italie). Ce qu'il est convenu d'appeler la France fait école en Europe sur ce point, hélas.
Le candidat sinistre au second tour de l' élection présidentielle française de 2012 entend imposer le droit de vote des ressortissants étrangers non ressortissants de l'Union européenne aux élections locales. Cette mesure plait à Arte, à France Culture, à Télérama, au Monde etc... Elle soulève des problèmes de constitutionnalité : les élus issus des élections dites locales élisent les membres du Sénat qui participent à l'élaboration, à la discussion et au vote des lois.
Le problème, ce n'est pas le vote des étrangers non ressortissants de l'UE, c'est leur présence en grand nombre non stabilisé (le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Jean-Paul Delevoye, celui-là même que Chirac voulait imposer à la tête du R.P.R. en 1999, souhaite que l'opinion publique française soit éduquée à l'idée qu'une reprise et une amplification des flux migratoires est non seulement bienfaisante, mais nécessaire et de toute façon inévitable). Le politologue Gérard Grimberg déclarait le 25 avril 2012 dans l'émission "C'est dans l'air" sur France 5, que la xénophobie consistait en temps de crise à rendre les étrangers responsables des inconvénients de la crise, et que c'était là une des "marqueurs" du parti de Marine Le Pen. Je ne suis pas d'accord avec le début de son propos : ce qui rend inacceptable la présence de millions de personnes issues des flux migratoires sud-nord, la perspective de l'augmentation de leur nombre, ce sont les circonstances historiques de la décolonisation il y a un demi-siècle. La principale raison de l'acceptation de la décolonisation par l'opinion publique et l'électorat était fondée sur ce qu'on appelait le cartiérisme (du nom du journaliste et essayiste Raymond Cartier, de Paris Match et de Radio Luxembourg). On a souhaité se libérer du poids de l'aide à ces anciennes colonies, et même de la présence de leurs originaires : du temps de la Guerre d'Algérie et, en général, des troubles en Afrique du Nord et en Afrique, les médiats n'appelaient "jeunes" les Maghrébins de moins de soixante ans, parlaient de la guerre civile en France d'Europe entre FLN et MNA, et Le Parisien Libéré n'hésitait pas à sur-titrer certains articles "le terrorisme nord-africain". La présence de ... dizaines de milliers de Nord-Africains en banlieue parisienne inquiétait, et dans l'esprit de l'électorat, la décolonisation impliquait l'évaporation de cette présence.
Ce qui rend politiquement inacceptable la proposition de François Hollande, c'est d'une part qu'elle n'est pas assortie de contreparties visant à rendre plus séléctif l'accès à la nationalité française (abandon du droit du sol), et d'autre part que le candidat sinistre, son parti et leurs alliés n'entendent pas arrêter pour de bon ,ou même ralentir les flux migratoires sud-nord. Au contraire.
Le vote des étrangers non Européens à des élections locales serait acceptable à condition que l'obtention de la nationalité française devienne en contrepartie beaucoup plus sélective (écartons les ridicules idées-bidon comme la maîtrise de la langue, une déclaration d'adhésion aux prétendues faleurs de la répuplik, le serment au drapeau, la prohibition de la double nationalité et autres sottises; il faut supprimer le droit du sol et rien de moins) et à condition que le nombre de ces étrangers soit à tout le moins stabilisé durablement.
Le communautarisme existe, qu'on le veuille ou non. Je recommande la lecture des Nouvelles de France-Arménie Magazine et du Courrier de l'Atlas, périodiques disponibles en kiosque, ainsi que j'ai pu le constater lors d'une ballade à Choisy-le-Roi près de la gare du RER C : ces jours-ci, on y voit des affichettes d'une candidat franco-algérien aux élections législatives algériennes dont le programme s'énonce : pour la défense (depuis l'Algérie) de la communauté algérienne en France d'Europe. La dénonciation du communautarisme n'aboutit qu'à la prohibition et à la condamnation morale de l'émergence d'un communautarisme pratiqué par les personnes originaires de la France d'Europe issues de sa population telle qu'elle se présentait, dans sa diversité relative, au début des années 1960. Il paraît que ce serait ... dangereux. Peut-être, mais pour qui ? Si c'est éventuellement dangereux pour les projets et les protégés de la CIMADE et du CCFD, ce n'est pas bien grave.
Pour moi, un étranger intégré, c'est tout simplement un étranger, ou un ressortissant de notre pays, issu de l'immigration certes, mais qui est capable d'envisager la prolongation et l'amplification de celle-ci comme indésirables du point de vue du pays dans lequel il s'est établi.
Un étranger non intégré, c'est une personne d'origine étrangère récente, ayant éventuellement acquis la nationalité du pays, qui considère que puisque l'immigration vers l'Europe a amélioré son sort, il faut que d'autres puissent en bénéficier.
NOTES
(1) le débat ne porte que sur les conditions de l'intégration, non sur son principe;
(2) ce qui fit paniquer nombre de lecteurs villiéristes de certains bons journaux qui n'auraient pas par contre remis en cause, au nom de la "grandeur de la Vrôôônse", les liens entre celle-ci et l'Afrique et ses conséquences sur l'accès privilégié de ressortissants d'anciens territoires français (réintégration) à la nationalité française;
Aucun, à ma connaissance, ne remet en cause dans ses grandes lignes les conditions d'accès à la nationalité française (conditions dont s'est inspirée l'Allemagne sous le calamiteux gouvernement rouge-vert (2), et que s'apprêterait à reprendre globalement le gouvernement de l'on. Mario Monti en Italie). Ce qu'il est convenu d'appeler la France fait école en Europe sur ce point, hélas.
Le candidat sinistre au second tour de l' élection présidentielle française de 2012 entend imposer le droit de vote des ressortissants étrangers non ressortissants de l'Union européenne aux élections locales. Cette mesure plait à Arte, à France Culture, à Télérama, au Monde etc... Elle soulève des problèmes de constitutionnalité : les élus issus des élections dites locales élisent les membres du Sénat qui participent à l'élaboration, à la discussion et au vote des lois.
Le problème, ce n'est pas le vote des étrangers non ressortissants de l'UE, c'est leur présence en grand nombre non stabilisé (le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Jean-Paul Delevoye, celui-là même que Chirac voulait imposer à la tête du R.P.R. en 1999, souhaite que l'opinion publique française soit éduquée à l'idée qu'une reprise et une amplification des flux migratoires est non seulement bienfaisante, mais nécessaire et de toute façon inévitable). Le politologue Gérard Grimberg déclarait le 25 avril 2012 dans l'émission "C'est dans l'air" sur France 5, que la xénophobie consistait en temps de crise à rendre les étrangers responsables des inconvénients de la crise, et que c'était là une des "marqueurs" du parti de Marine Le Pen. Je ne suis pas d'accord avec le début de son propos : ce qui rend inacceptable la présence de millions de personnes issues des flux migratoires sud-nord, la perspective de l'augmentation de leur nombre, ce sont les circonstances historiques de la décolonisation il y a un demi-siècle. La principale raison de l'acceptation de la décolonisation par l'opinion publique et l'électorat était fondée sur ce qu'on appelait le cartiérisme (du nom du journaliste et essayiste Raymond Cartier, de Paris Match et de Radio Luxembourg). On a souhaité se libérer du poids de l'aide à ces anciennes colonies, et même de la présence de leurs originaires : du temps de la Guerre d'Algérie et, en général, des troubles en Afrique du Nord et en Afrique, les médiats n'appelaient "jeunes" les Maghrébins de moins de soixante ans, parlaient de la guerre civile en France d'Europe entre FLN et MNA, et Le Parisien Libéré n'hésitait pas à sur-titrer certains articles "le terrorisme nord-africain". La présence de ... dizaines de milliers de Nord-Africains en banlieue parisienne inquiétait, et dans l'esprit de l'électorat, la décolonisation impliquait l'évaporation de cette présence.
Ce qui rend politiquement inacceptable la proposition de François Hollande, c'est d'une part qu'elle n'est pas assortie de contreparties visant à rendre plus séléctif l'accès à la nationalité française (abandon du droit du sol), et d'autre part que le candidat sinistre, son parti et leurs alliés n'entendent pas arrêter pour de bon ,ou même ralentir les flux migratoires sud-nord. Au contraire.
Le vote des étrangers non Européens à des élections locales serait acceptable à condition que l'obtention de la nationalité française devienne en contrepartie beaucoup plus sélective (écartons les ridicules idées-bidon comme la maîtrise de la langue, une déclaration d'adhésion aux prétendues faleurs de la répuplik, le serment au drapeau, la prohibition de la double nationalité et autres sottises; il faut supprimer le droit du sol et rien de moins) et à condition que le nombre de ces étrangers soit à tout le moins stabilisé durablement.
Le communautarisme existe, qu'on le veuille ou non. Je recommande la lecture des Nouvelles de France-Arménie Magazine et du Courrier de l'Atlas, périodiques disponibles en kiosque, ainsi que j'ai pu le constater lors d'une ballade à Choisy-le-Roi près de la gare du RER C : ces jours-ci, on y voit des affichettes d'une candidat franco-algérien aux élections législatives algériennes dont le programme s'énonce : pour la défense (depuis l'Algérie) de la communauté algérienne en France d'Europe. La dénonciation du communautarisme n'aboutit qu'à la prohibition et à la condamnation morale de l'émergence d'un communautarisme pratiqué par les personnes originaires de la France d'Europe issues de sa population telle qu'elle se présentait, dans sa diversité relative, au début des années 1960. Il paraît que ce serait ... dangereux. Peut-être, mais pour qui ? Si c'est éventuellement dangereux pour les projets et les protégés de la CIMADE et du CCFD, ce n'est pas bien grave.
Pour moi, un étranger intégré, c'est tout simplement un étranger, ou un ressortissant de notre pays, issu de l'immigration certes, mais qui est capable d'envisager la prolongation et l'amplification de celle-ci comme indésirables du point de vue du pays dans lequel il s'est établi.
Un étranger non intégré, c'est une personne d'origine étrangère récente, ayant éventuellement acquis la nationalité du pays, qui considère que puisque l'immigration vers l'Europe a amélioré son sort, il faut que d'autres puissent en bénéficier.
NOTES
(1) le débat ne porte que sur les conditions de l'intégration, non sur son principe;
(2) ce qui fit paniquer nombre de lecteurs villiéristes de certains bons journaux qui n'auraient pas par contre remis en cause, au nom de la "grandeur de la Vrôôônse", les liens entre celle-ci et l'Afrique et ses conséquences sur l'accès privilégié de ressortissants d'anciens territoires français (réintégration) à la nationalité française;
Libellés :
CIMADE,
communautarisme,
décolonisation,
élection présidentielle 2012,
François Hollande,
intégration,
nationalité,
Raymond Cartier,
vote des étrangers
Pays/territoire :
Étampes, France
samedi 10 mars 2012
François Hollande : si le ridicule tuait....
Lequel de ses conseillers a pu souffler à François Hollande l'idée d'un amendement constitutionnel supprimant le mot "race" de la Constitution du 5 octobre 1958 ?
Si le ridicule tuait, il faudrait d'urgence que le PS se choisisse un autre candidat car le président de la Corrèze serait mort et, politiquement, ce ne serait pas une grosse perte.
On est en plein délire : on croit commander aux choses et aux esprits en commandant le retrait (ou le maintien, ou l'ajout) d'un mot :
"Le Premier Jour, Hollande dit : Que le mot "race" ne soit plus, qu'il n'y ait plus de races. Et il n'y eut plus ni races ni racisme. Hollande le vit. Et voici, cela était très bon".
Le racisme va-t-il enfin cesser d'être un délit puisque la race n'existe pas ?
Quelle attitude devrai-je adopter quand un de mes élèves menacera à nouveau de "niquer (ma) race" ? Jusqu'à présent, je répondais par une franche hilarité.
Si d'aventure François Hollande (ou des imitateurs "humanistes" de ce calamiteux personnage) parvenaient à faire réviser la Loi Fondamentale, croit-on que mes voisins ultra-marins ou issus de flux migratoires sud-nord cesseraient de discerner une tonalité raciale à nos relations parfois pénibles, presque toujours difficiles si je ne fais pas profil bas ?
Si le ridicule tuait, il faudrait d'urgence que le PS se choisisse un autre candidat car le président de la Corrèze serait mort et, politiquement, ce ne serait pas une grosse perte.
On est en plein délire : on croit commander aux choses et aux esprits en commandant le retrait (ou le maintien, ou l'ajout) d'un mot :
"Le Premier Jour, Hollande dit : Que le mot "race" ne soit plus, qu'il n'y ait plus de races. Et il n'y eut plus ni races ni racisme. Hollande le vit. Et voici, cela était très bon".
Le racisme va-t-il enfin cesser d'être un délit puisque la race n'existe pas ?
Quelle attitude devrai-je adopter quand un de mes élèves menacera à nouveau de "niquer (ma) race" ? Jusqu'à présent, je répondais par une franche hilarité.
Si d'aventure François Hollande (ou des imitateurs "humanistes" de ce calamiteux personnage) parvenaient à faire réviser la Loi Fondamentale, croit-on que mes voisins ultra-marins ou issus de flux migratoires sud-nord cesseraient de discerner une tonalité raciale à nos relations parfois pénibles, presque toujours difficiles si je ne fais pas profil bas ?
Inscription à :
Articles (Atom)