Le lobby de l'Autre Suprême rappelle à François Normacol (marque déposée) sa promesse d'octroyer le droit de vote aux élections locales aux étrangers non ressortissants de l'UE (appel paru dans Le Monde lundi 17/09). François Normacol répond que ce droit devrait être effectif avant les élections municipales de 2014 : le lobby a averti, François Normacol obtempère.
Certains membres de la majorité de François Normacol sont moins pressés que les porte-parole du lobby de l'Autre Suprême. Des membres des oppositions, y compris au sein de l'ancienne majorité présidentielle, seraient favorables à cette proposition de la campagne de François Normacol dont la concrétisation exigerait une réforme constitutionnelle que la majorité présidentielle ne peut pas imposer à elle seule.
Certains, dans la majorité ou les oppositions, redoutent une campagne, médiatique ou référendaire, passionnelle.
Pourquoi l'opposition parlementaire de la droite et du centre ne proposerait-elle pas un compromis ?
Oui au droit de vote des étrangers non ressortissants de l'UE aux élections locales EN ECHANGE d'une réforme du code de la nationalité abolissant le droit du sol. La création d'une citoyenneté de résidence (expression employée par François Normacol lui-même) et son élargissement devraient permettre de revaloriser la pleine citoyenneté, la nationalité, de rendre l'accès à celle-ci nettement plus sélective et restrictive (en évitant les fausses bonnes conditions : maîtrise de la langue, allégeance aux faleurs de la répuplik, serment au trapeau etc... : la francophonie peut faire très bon ménage avec la gallophobie).
Il serait très intéressant d'observer les réactions de la gauche de gouvernement à cette proposition de compromis...
En 1986, le cartel RPR-UDF avait proposé une plateforme incluant une réforme du code de la nationalité, les manifestations de décembre contre la loi Devaquet, l'affaire Malik Oussekine avaient permis l'abandon de cette proposition via une "Commission des Sages". En 1993, le gouvernement d'Edouard Balladur avait fait adopter une timide réforme du code de la nationalité que la "gauche plurielle" parvenue aux affaires en 1997, a aussitôt abolie. Si la nationalité est une chose sérieuse (je n'ai pas d'opinion arrêtée sur la question), elle mérite une stabilité législative, fruit d'un compromis sérieux.
La relance de la campagne pour l'octroi du vote des étrangers par des "amis" de François Normacol, l'incapacité de la majorité présidentielle d'imposer cette réforme par ses propres forces, devraient permette à l'opposition parlementaire du centre et de la droite de poser des conditions. A moins de l'abandon du jus soli par la gauche, la proposition aventurée par François Normacol est inacceptable.
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mardi 18 septembre 2012
Vote des étrangers ? Oui, si...
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Pays/territoire :
Étampes, France
jeudi 26 avril 2012
Du vote des étrangers, du communautarisme et de l'intégration
Il existe apparemment un consensus entre les candidats à l' élection présidentielle française de 2012 pour rejeter ce que les médiats et eux-mêmes appellent le "communautarisme". Tout le monde est contre le communautarisme, tout le monde est pour l' intégration des étrangers (1), tout le monde communie dans un chauvinisme navrant, de Mélanchon avec son "La France, la belle, la rebelle" jusqu'à Marine Le Pen dont le parti annonçait en 2005 pour dire non au referendum constitutionnel européen : "Je garde la France" (sic), en passant par le sinistre, et non pas "normal", François Hollande, selon lequel, "Français" devrait être le plus beau nom que puisse recevoir un citoyen du monde. Quel c.. !
Aucun, à ma connaissance, ne remet en cause dans ses grandes lignes les conditions d'accès à la nationalité française (conditions dont s'est inspirée l'Allemagne sous le calamiteux gouvernement rouge-vert (2), et que s'apprêterait à reprendre globalement le gouvernement de l'on. Mario Monti en Italie). Ce qu'il est convenu d'appeler la France fait école en Europe sur ce point, hélas.
Le candidat sinistre au second tour de l' élection présidentielle française de 2012 entend imposer le droit de vote des ressortissants étrangers non ressortissants de l'Union européenne aux élections locales. Cette mesure plait à Arte, à France Culture, à Télérama, au Monde etc... Elle soulève des problèmes de constitutionnalité : les élus issus des élections dites locales élisent les membres du Sénat qui participent à l'élaboration, à la discussion et au vote des lois.
Le problème, ce n'est pas le vote des étrangers non ressortissants de l'UE, c'est leur présence en grand nombre non stabilisé (le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Jean-Paul Delevoye, celui-là même que Chirac voulait imposer à la tête du R.P.R. en 1999, souhaite que l'opinion publique française soit éduquée à l'idée qu'une reprise et une amplification des flux migratoires est non seulement bienfaisante, mais nécessaire et de toute façon inévitable). Le politologue Gérard Grimberg déclarait le 25 avril 2012 dans l'émission "C'est dans l'air" sur France 5, que la xénophobie consistait en temps de crise à rendre les étrangers responsables des inconvénients de la crise, et que c'était là une des "marqueurs" du parti de Marine Le Pen. Je ne suis pas d'accord avec le début de son propos : ce qui rend inacceptable la présence de millions de personnes issues des flux migratoires sud-nord, la perspective de l'augmentation de leur nombre, ce sont les circonstances historiques de la décolonisation il y a un demi-siècle. La principale raison de l'acceptation de la décolonisation par l'opinion publique et l'électorat était fondée sur ce qu'on appelait le cartiérisme (du nom du journaliste et essayiste Raymond Cartier, de Paris Match et de Radio Luxembourg). On a souhaité se libérer du poids de l'aide à ces anciennes colonies, et même de la présence de leurs originaires : du temps de la Guerre d'Algérie et, en général, des troubles en Afrique du Nord et en Afrique, les médiats n'appelaient "jeunes" les Maghrébins de moins de soixante ans, parlaient de la guerre civile en France d'Europe entre FLN et MNA, et Le Parisien Libéré n'hésitait pas à sur-titrer certains articles "le terrorisme nord-africain". La présence de ... dizaines de milliers de Nord-Africains en banlieue parisienne inquiétait, et dans l'esprit de l'électorat, la décolonisation impliquait l'évaporation de cette présence.
Ce qui rend politiquement inacceptable la proposition de François Hollande, c'est d'une part qu'elle n'est pas assortie de contreparties visant à rendre plus séléctif l'accès à la nationalité française (abandon du droit du sol), et d'autre part que le candidat sinistre, son parti et leurs alliés n'entendent pas arrêter pour de bon ,ou même ralentir les flux migratoires sud-nord. Au contraire.
Le vote des étrangers non Européens à des élections locales serait acceptable à condition que l'obtention de la nationalité française devienne en contrepartie beaucoup plus sélective (écartons les ridicules idées-bidon comme la maîtrise de la langue, une déclaration d'adhésion aux prétendues faleurs de la répuplik, le serment au drapeau, la prohibition de la double nationalité et autres sottises; il faut supprimer le droit du sol et rien de moins) et à condition que le nombre de ces étrangers soit à tout le moins stabilisé durablement.
Le communautarisme existe, qu'on le veuille ou non. Je recommande la lecture des Nouvelles de France-Arménie Magazine et du Courrier de l'Atlas, périodiques disponibles en kiosque, ainsi que j'ai pu le constater lors d'une ballade à Choisy-le-Roi près de la gare du RER C : ces jours-ci, on y voit des affichettes d'une candidat franco-algérien aux élections législatives algériennes dont le programme s'énonce : pour la défense (depuis l'Algérie) de la communauté algérienne en France d'Europe. La dénonciation du communautarisme n'aboutit qu'à la prohibition et à la condamnation morale de l'émergence d'un communautarisme pratiqué par les personnes originaires de la France d'Europe issues de sa population telle qu'elle se présentait, dans sa diversité relative, au début des années 1960. Il paraît que ce serait ... dangereux. Peut-être, mais pour qui ? Si c'est éventuellement dangereux pour les projets et les protégés de la CIMADE et du CCFD, ce n'est pas bien grave.
Pour moi, un étranger intégré, c'est tout simplement un étranger, ou un ressortissant de notre pays, issu de l'immigration certes, mais qui est capable d'envisager la prolongation et l'amplification de celle-ci comme indésirables du point de vue du pays dans lequel il s'est établi.
Un étranger non intégré, c'est une personne d'origine étrangère récente, ayant éventuellement acquis la nationalité du pays, qui considère que puisque l'immigration vers l'Europe a amélioré son sort, il faut que d'autres puissent en bénéficier.
NOTES
(1) le débat ne porte que sur les conditions de l'intégration, non sur son principe;
(2) ce qui fit paniquer nombre de lecteurs villiéristes de certains bons journaux qui n'auraient pas par contre remis en cause, au nom de la "grandeur de la Vrôôônse", les liens entre celle-ci et l'Afrique et ses conséquences sur l'accès privilégié de ressortissants d'anciens territoires français (réintégration) à la nationalité française;
Aucun, à ma connaissance, ne remet en cause dans ses grandes lignes les conditions d'accès à la nationalité française (conditions dont s'est inspirée l'Allemagne sous le calamiteux gouvernement rouge-vert (2), et que s'apprêterait à reprendre globalement le gouvernement de l'on. Mario Monti en Italie). Ce qu'il est convenu d'appeler la France fait école en Europe sur ce point, hélas.
Le candidat sinistre au second tour de l' élection présidentielle française de 2012 entend imposer le droit de vote des ressortissants étrangers non ressortissants de l'Union européenne aux élections locales. Cette mesure plait à Arte, à France Culture, à Télérama, au Monde etc... Elle soulève des problèmes de constitutionnalité : les élus issus des élections dites locales élisent les membres du Sénat qui participent à l'élaboration, à la discussion et au vote des lois.
Le problème, ce n'est pas le vote des étrangers non ressortissants de l'UE, c'est leur présence en grand nombre non stabilisé (le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Jean-Paul Delevoye, celui-là même que Chirac voulait imposer à la tête du R.P.R. en 1999, souhaite que l'opinion publique française soit éduquée à l'idée qu'une reprise et une amplification des flux migratoires est non seulement bienfaisante, mais nécessaire et de toute façon inévitable). Le politologue Gérard Grimberg déclarait le 25 avril 2012 dans l'émission "C'est dans l'air" sur France 5, que la xénophobie consistait en temps de crise à rendre les étrangers responsables des inconvénients de la crise, et que c'était là une des "marqueurs" du parti de Marine Le Pen. Je ne suis pas d'accord avec le début de son propos : ce qui rend inacceptable la présence de millions de personnes issues des flux migratoires sud-nord, la perspective de l'augmentation de leur nombre, ce sont les circonstances historiques de la décolonisation il y a un demi-siècle. La principale raison de l'acceptation de la décolonisation par l'opinion publique et l'électorat était fondée sur ce qu'on appelait le cartiérisme (du nom du journaliste et essayiste Raymond Cartier, de Paris Match et de Radio Luxembourg). On a souhaité se libérer du poids de l'aide à ces anciennes colonies, et même de la présence de leurs originaires : du temps de la Guerre d'Algérie et, en général, des troubles en Afrique du Nord et en Afrique, les médiats n'appelaient "jeunes" les Maghrébins de moins de soixante ans, parlaient de la guerre civile en France d'Europe entre FLN et MNA, et Le Parisien Libéré n'hésitait pas à sur-titrer certains articles "le terrorisme nord-africain". La présence de ... dizaines de milliers de Nord-Africains en banlieue parisienne inquiétait, et dans l'esprit de l'électorat, la décolonisation impliquait l'évaporation de cette présence.
Ce qui rend politiquement inacceptable la proposition de François Hollande, c'est d'une part qu'elle n'est pas assortie de contreparties visant à rendre plus séléctif l'accès à la nationalité française (abandon du droit du sol), et d'autre part que le candidat sinistre, son parti et leurs alliés n'entendent pas arrêter pour de bon ,ou même ralentir les flux migratoires sud-nord. Au contraire.
Le vote des étrangers non Européens à des élections locales serait acceptable à condition que l'obtention de la nationalité française devienne en contrepartie beaucoup plus sélective (écartons les ridicules idées-bidon comme la maîtrise de la langue, une déclaration d'adhésion aux prétendues faleurs de la répuplik, le serment au drapeau, la prohibition de la double nationalité et autres sottises; il faut supprimer le droit du sol et rien de moins) et à condition que le nombre de ces étrangers soit à tout le moins stabilisé durablement.
Le communautarisme existe, qu'on le veuille ou non. Je recommande la lecture des Nouvelles de France-Arménie Magazine et du Courrier de l'Atlas, périodiques disponibles en kiosque, ainsi que j'ai pu le constater lors d'une ballade à Choisy-le-Roi près de la gare du RER C : ces jours-ci, on y voit des affichettes d'une candidat franco-algérien aux élections législatives algériennes dont le programme s'énonce : pour la défense (depuis l'Algérie) de la communauté algérienne en France d'Europe. La dénonciation du communautarisme n'aboutit qu'à la prohibition et à la condamnation morale de l'émergence d'un communautarisme pratiqué par les personnes originaires de la France d'Europe issues de sa population telle qu'elle se présentait, dans sa diversité relative, au début des années 1960. Il paraît que ce serait ... dangereux. Peut-être, mais pour qui ? Si c'est éventuellement dangereux pour les projets et les protégés de la CIMADE et du CCFD, ce n'est pas bien grave.
Pour moi, un étranger intégré, c'est tout simplement un étranger, ou un ressortissant de notre pays, issu de l'immigration certes, mais qui est capable d'envisager la prolongation et l'amplification de celle-ci comme indésirables du point de vue du pays dans lequel il s'est établi.
Un étranger non intégré, c'est une personne d'origine étrangère récente, ayant éventuellement acquis la nationalité du pays, qui considère que puisque l'immigration vers l'Europe a amélioré son sort, il faut que d'autres puissent en bénéficier.
NOTES
(1) le débat ne porte que sur les conditions de l'intégration, non sur son principe;
(2) ce qui fit paniquer nombre de lecteurs villiéristes de certains bons journaux qui n'auraient pas par contre remis en cause, au nom de la "grandeur de la Vrôôônse", les liens entre celle-ci et l'Afrique et ses conséquences sur l'accès privilégié de ressortissants d'anciens territoires français (réintégration) à la nationalité française;
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