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mercredi 5 juillet 2017

Simone Veil, santa subita ? Hold-up sur le Panthéon.

Simone Veil était encore de ce monde il y a 5 jours, et son transfert au Panthéon est déjà décidé, avec l'accord de sa famille.

Cette précipitation laisse une impression de malaise.

Y a-t-il un précédent d'une "panthéonisation" aussi précipitée, d'un tel hold-up sur la Panthéon ?

Est-il encore permis de déplorer cette précipitation sans encourir le soupçon d'antisémitisme ?

Je crains bien que non.

Simone Veil, santa subita ?(1)

On aurait tout de même pu laisser passer un délai de quelques années, cinq ans par exemple, avant de prendre cette décision sous le coup de l'émotion et sous une pression politico-médiatique dont la spontanéité est douteuse.

La République laïque singe littéralement l'Eglise Catholique Romaine : à la canonisation catholique répond la panthéonisation laïque et républicaine.

On n'a jamais autant "panthéonisé" que ces dernières années, comme on n'avait jamais autant "canonisé" que sous le pontificat de Jean-Paul II.

Il y a un peu plus de 21 ans, l'assassinat du Premier ministre israélien Isaac Rabin par un extrémiste juif yéménite avait suscité une forte émotion et beaucoup d'inquiétude. Isaac Rabin était un personnage très controversé, aussi bien en Israël que dans la Diaspora. Je me souviens d'avoir entendu un passant interviewé dans une rue d'un quartier juif de Paris par une chaîne de radio et qui accusait Rabin, non encore inhumé, d'avoir mené "une politique (pro)-arabe".

Le Grand Rabbin de France de l'époque, Joseph Sitruk, renaclait visiblement à se joindre au choeur des endeuillés. En substance, il déclarait : "Nous pleurons, et quand on pleure, on ne peut pas bien voir clair, la vue se brouille. Il faudra attendre que les larmes sèchent pour que puisse revenir la lucidité".

Il n'est apparemment pas permis de faire preuve de la même retenue envers le bilan de Simone Veil.

Pourquoi, à votre avis ?

Au début de l'année 2015,il fallait être "Je Suis Charlie". Nathalie Saint-Cricq, cheftaine de l'information sur la chaîne BFM TV allait jusqu'à dire : "Méfiez-vous des gens qui ne sont pas Charlie !"(2).

Aujourd'hui, il faut être pour la panthéonisation immédiate de Simone Veil, ou sinon....., gare !

La déraison s'est emparée de la Vrôôônce officielle à l'occasion du décès de Simone Veil. 


N   O   T   E   S


(1) Allusion au slogan du mouvement catholique des Focolari en avril 2005 lors du décès du pape Jean-Paul II (Karol Wojtyla) : Santo subito ! Les Focolari réclamaient que Jean-Paul II soit canonisé dans les plus brefs délais.

(2) Ceci m'a rappelé irrésistiblement le mot de Maurice Chevalier accompagnant la jeune Mireille Matthieu dans le milieu de la chanson et du show-business : "Méfiez-vous de ceux qui n'aiment pas Mireille Matthieu".

jeudi 17 mars 2011

Arte Desinfo : une diversion sous couvert d'antiracisme

7 décembre MMVIII

Par la voix de William Irigoyen, présentateur
de l'émission vespérale d'Arte (Des)Info, la
chaîne à financement franco-allemand s'inquiète
et s'indigne d'agissements attribués à des
extrémistes blancs étasuiniens dont elle affirme
qu'ils n'auraient pas, les monstres, "accepté"
l'élection de Barack Obama.

Le 4 novembre, jour de l'élection d'Obama, une
église fréquentée par des Afro-Américains a
brûlé. Plus forte que le FBI, Arte connaît les
coupables : des Blancs racistes, alors qu'un
mois après le sinistre, qui n'a pas fait de victimes,
le Pasteur s'interroge encore. Mais Arte (Des)Info
sait où sont les méchants. Faut-il qu'en matière
de possible récupération prétendument antiraciste,
l'actualité de ce début décembre 2008 ait été pauvre,
pour qu'Arte (Des)Info ait été obligée de
recycler un évènement remontant à un mois.
Le message à faire passer est : s'il arrivait
malheur à Obama, sachez que seuls des
Blancs racistes peuvent être à l'origine de
l'attentat, raté ou réussi.

Et pourtant, il est hautement improbable que
des Blancs "racistes" aient l'intention et
encore moins les moyens de s'en prendre
à Barack Obama : ces milieux sont très
surveillés, souvent infiltrés par des services
de police, voire des adversaires. Visitant les
Etats-Unis vers la fin de la présidence de
Jimmy Carter (que j'aimais bien), j'ai eu la
possibilité de suivre l'affaire dite de Skokie.
Il s'agit d'une ville de l'Illinois, Etat dont
Obama sera Sénateur, habitée en grande
partie par des gens originaires d'Europe
Centrale dont certains avaient vécu les
persécutions anti-juives exacerbées par
le déclenchement de la guerre, voulu,
soit dit en passant, par les milieux
soucieux du bien de ces populations.
Un groupuscule se réclamant du
nazisme (et dont Hitler aurait probablement
expédié la plupart des membres dans un
camp pour asociaux), prétendait parader
dans les rues de Skokie. Le leader de ce
groupuscule d'asociaux provocateurs était
lui-même un enfant du Peuple Elu. C'est
plus pratique comme ça : il ne faut pas
laisser la thématique antisémite aux
Goyim !....

Les prétendus racistes Blancs seraient les
premiers à connaître une répression féroce,
un lynchage médiatique et politique universel
s'il arrivait malheur à Obama, et ce serait bien
pratique, là encore pour d'autres milieux.
Bien sûr, il y a des fous partout, des gens qui
sont capables de monter un attentat pour avoir
leur nom dans les livres d'Histoire. Mais il
y a aussi des meurtriers politiquement
motivés : ceux dont Jack Ruby craignait il
y a 45 ans que l'assassinat du président
Kennedy ne leur nuise, ceux qui ont
inspiré, provoqué l'assassinat d'Itzhak
Rabin en 1995. Il est possible
que Kennedy ou un de ses proches ait
vu d'un bon oeil la liquidation de Castro,
et qu'il l'ait payé de sa vie. Il est notoire
que le président Kennedy était déterminé
à empêcher le "courageux petit Etat" du
Proche-Orient d'accéder à l'armement
nucléaire, et que cela lui a valu des
inimitiés solides, bien oubliées.