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mercredi 21 décembre 2011

Lois mémorielles : stop ou encore ?

Avec la proposition de loi de Madame X (tiens, comment s'appelle-t-elle
déjà ?), pute, pardon députée des Bouches-du-Rhône, ce qu'il est
convenu d'appeler la république vrôôônsaise va se doter d'une nouvelle
loi anti-blasphème. La députée des Bouches-de-l'Oued-Rhône parle de
"cohérence législative" pour justifier une loi qui prévoit de
sanctionner la mise en question (assimilée à une négation) des
massacres de 1915 perpétrés par les autorités ottomanes contre des
Arméniens (et en général, des génocides ou prétendus génocides non
encore protégés de révocation en doute de leur version officielle par
une loi spécifique).


Au nom de la prétendue "cohérence législative", on pourrait
sanctionner la révocation en doute de tout ce qui est tenu pour vérité
par les autorités morales dès lors qu'une loi s'y réfèrerait.


Il s'agit, comme pour la loi Fabius-Rocard-Gayssot du 13 juillet 1990,
d'une loi anti-blasphème : la pute, pardon la députée des Bouches-de-
l'Oued-Rhône, entend protéger les survivants des massacres de 1915 et
leurs enfants, comme Klarsfeld junior qui estimait il y a quelques
années qu'après la disparition du dernier descendant direct d'un
déporté chuif de Vrôôônse, on pourra se passer de la loi Fabius-Rocard-
Gayssot. Je fais partie de ceux qui n'ont pas le temps d'attendre :
longue vie aux survivants et à leurs descendants ET vive la liberté de
dire qu'on n'Y croit pas !


(Y = l'historiographie officielle des pages d'histoire en question).



Ce mercredi 21 décembre, France (En)Culture avait vers 12h30, invité
une philosophe (sic) pour discuter de "la crise que nous vivons". Ce
perroquet humanoïde a réussi le tour de force d'évoquer en marge du
journal parlé de la chaîne encultureuse une "réduction des libertés" à
propos de la généralisation de la vidéo-surveillance à Paris, sans
rien trouver à redire à la proposition de loi sanctionnant la mise en
doute de la version officielle des massacres de 1915. Il fallait le
faire ! Chapeau ! Si par malheur la gauche passe en MMXII, cette
philosophe amie de la Bêtise plus que de la sagesse obtiendra la plus
haute distinction des Palmes Académiques si elle ne l'a pas déjà.


Je ne défends pas la Turquie : je souhaite qu'elle n'entre pas dans
l'Union européenne. Je ne défends pas "la grande nation" non plus. Je
défends les libertés d'expression, d'opinion et de recherche historique,
le droit de ne pas croire en l'historiographie wieselo- klarsfeldienne
de ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah, et de l'exprimer
publiquement, et même chose pour les massacres de 1915.


Même si la Turquie reconnaissaît la responsabilité de l'Empire Ottoman
dans les massacres de 1915 et les qualifiait de "génocide", cela n'en
ferait pas un pays européen.

 Mary Wilson, poétesse et épouse du leader
travailliste et Premier ministre Harold Wilson (United Kingdom) n'était
guère enthousiaste devant la perspective de voir le Royaume-Uni
rejoindre les Communautés européennes, et exprimait ainsi (à peu près)
son manque d'enthousiasme : "Si Dieu avait voulu que nous fussions en
Europe, Il nous y aurait placés. Il ne l'a pas fait. Ce n'est pas à nous d'y
changer quoi que ce soit". Je pense la même chose pour la Turquie : il ne
nous revient d'annexer l'Asie Mineure à l'Europe.

lundi 14 février 2011

Arte Desinfo : Arte Indignidad (mars 2005)

Un soir de la semaine se terminant le 12 mars 2005, Arte (Des)Info était présenté par William Irigoyen.


Parmi les sujets abordés dans le traitement desquels Arte (Des)Info affirme sa spécificité désinformatrice :



a) l'affaire d'un ressortissant sud-américain, né allemand, menacé d'extradition d'Argentine vers le Chili; cet octogénaire qui se meut en fauteuil roulant est qualifié par la chaîne à financement (mais à financement seulement...) franco-allemand d' "ancien caporal nazi". Comprenez qu'il a effectué son service militaire dans la Wehrmacht avant 1945; s'il n'a jamais dépassé le grade de caporal, cela tendrait à indiquer soit qu'il n'était pas "nazi", soit que l'influence du parti de ce nom dans l'armée était très réduite pour la promotion de ses membres ou sympathisants. Il est vraisemblable que dans leur zèle, les rédacteurs d' Arte (Des)Info s'emmêlent les pieds : comme les gens qui méprisaient Hitler le qualifiaient de "caporal bohêmien", les rédacteurs d' Arte (Des)Info associent de façon pavlovienne, mécanique, le grade de caporal au national-socialisme, comme pour unir dans la réprobation et le mépris l'horreur politique que représente pour eux le national-socialisme, et la médiocrité (le grade de caporal). Que reproche-t-on à ce monsieur qui se nomme Schäfer ?

D'avoir participé à la Shoah ? Que nenni ! On lui reproche d'avoir eu des activités pédophiles.



Si ces accusations sont fondées, ce qu' Arte (Des)Info n'établit nullement, le "nazisme" de Monsieur Schäfer ne comportait aucune référence raciale : le type physique nettement exotique des enfants dont les parents se sont portés parties civiles (y'a bon les dommages-intérêts et les gros sous) l'atteste.



On reproche aussi à Monsieur Schäfer d'avoir participé à la répression des opposants au général Pinochet. Ces accusations sont seulement évoquées, non développées. Rappelons que Pinochet fut placé à la tête de l'armée chilienne par Salvador Allende lui-même, qu'il renversa ensuite, qu'il passe pour franc-maçon, et a toujours été un ami fidèle de l'Angleterre.

Ce Monsieur Schäfer avait fondé, ou co-fondé, une institution dénommée Colonia Dignidad qui hébergeait et fournissait du travail à des ressortissants allemands expatriés en Amérique du Sud, une sorte de kibboutz austral si l'on veut. Selon Arte (Des)Info, il y régnait un stricte discipline, façon Amish ou "vieille mennonite" si j'ai bien compris. Et les directeurs de conscience d' Arte (Des)Info n'aiment pas ça du tout. De toute façon, des Européens expatriés depuis des décennies à l'autre bout du monde ont raté des changements culturels auxquels Arte (Des)Info est très attaché et qu'il promeut. Ces Européens ne sont pas "formatés" selon les normes de la correction politique dont Arte (Des)Info est l'un des chiens de garde les plus teigneux. Pensez : un ancien combattant de la Wehrmacht accusé de pédophilie et d'anciennes sympathies pinochetiennes, Arte (Des)Info se défoule !

Le samedi 24 avril 2010, on annonçait le décès, en prison, dans sa quatre-vingt-neuvième année de M. Schäfer. Puisse-t-il avoir trouvé la paix, maintenant qu'il est hors de portée des enragés que relaie Arte.


b) la séquence prétendument antiraciste de ce soir-là traitait de déboires rencontrés par des ressortissants turcs en Allemagne : ces gens avaient demandé et obtenu la nationalité allemande, mais avaient conservé la nationalité turque, ce que la loi allemande sur la nationalité mise en place par le gouvernement "rouge-vert" (septembre 1998- novembre 2005) en 1999 ne permet pas; il est inexact de dire que la loi allemande interdit toute double nationalité, mais elle ne la permet pas, en général, pour la plupart des pays, dont la Turquie.

Cette loi du gouvernement "rouge-vert" remplaçait une loi de 1913, et marquait une évolution vers le système français. Pour les directeurs de conscience d' Arte (Des)Info, cette évolution est insuffisante.

Arte (Des)Info monte en épingle les déboires de quelques dizaines de ressortissants turcs qui ont violé la loi du pays qui les héberge, et dont ils avaient demandé et obtenu la nationalité : il s'agit de faire pression sur le gouvernement allemand (dont le ministre de l'Intérieur sous la coalition rouge-verte, Otto Schilly, fut l'un des avocats de la Bande à Baader) pour que la binationalité de ces Turcs soit régularisée, et que la législation allemande se rapproche encore plus des normes françaises (quand on a vu qu'à la dernière élection de Miss Europe, l'Allemagne était représentée par...une Iranienne, on se dit qu'il y a de l'espoir pour Arte).

Les consulats turcs en Allemagne ont délibérément provoqué cette situation en fournissant des passeports turcs à des gens qui venaient de prendre la nationalité allemande : en 2005, Ankara fait à nouveau pression sur l'Allemagne. Arte (Des)Info tait naturellement cet aspect de la question.

En 1998, Mesut Yilmaz, premier ministre turc, avait appelé les électeurs allemands d'origine turque, encore rares à l'époque, à voter socialiste ou vert, et à renverser la coalition chrétienne-démocrate et libérale du chancelier Helmut Kohl. Et c'est ce qui s'est produit. Arte (Des)Info rappellait en mars 2005, à sa manière, au gouvernement rouge-vert qu'il lui restait à renvoyer plus franchement l'ascenseur à son "grand électeur" d'Asie Mineure, pour rester dans le cadre de la correction politique.

Du point de vue des directeurs de conscience d'Arte (Des)Info, la correction politique impose que Berlin fasse au moins pour la Turquie ce que Paris a fait, et continue à faire pour l'Algérie" démocratique et populaire" (le nom officiel de l'Etat algérien est : République Algérienne Démocratique et Populaire).