Simone Veil qui l'avait subi comme directeur de sa campagne pour les élections européennes de 1989 avait raison de dire, en 2007, que François Bayrou était le pire des candidats à l'élection présidentielle de cette année-là.
C'est encore vrai maintenant : sa réaction à l'attentat de Toulouse (19 mai MMXII, Ecole Ozar Hatorah) a été la plus inadéquate et la plus odieuse. L'"indigné" permanent s'est interrogé tout haut devant micros et cameras : et si cet attentat était le le produit d'un climat dérivant d'un inconscient collectif ?
Mais de quel inconscient collectif, de quelle collectivité ?
La réponse est à déduire de l'inscription d'une pancarte brandie lors d'une manifestation le soir du 19 mars 2012 (probablement la manifestation parisienne République-Bastille de la très malfaisante Union des Etudiants Juifs de France) : en France, on tue des Noirs, des Juifs et des Arabes. Conclusion proposée : si vous n'appartenez à aucune de ces nobles catégories, vous êtes, sinon suspect, du moins appelé à un
urgent et rude examen de conscience, préalable à une repentance.
François Bayrou s'est abaissé au niveau de François Mitterrand au lendemain du 10 mai 1990, après la profanation du cimetière juif de Carpentras, appelant son auditoire "à se ressaisir".
François Bayrou avait déjà insulté une partie de l'électorat il y a une semaine en qualifiant d'excités ceux qui étaient susceptibles de s'inquiéter de l'actuelle application des accords de Schengen sur les flux migratoires sud-nord.