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jeudi 20 juillet 2017

"Vichy", ce n'est pas que la Rafle du Vel d'Hiv

Avertissement : La lecture de l'article qui suit est déconseillée aux fanatiques de la Mémoire hémiplégique.



1942, le gouvernement de Vichy apprend qu'un responsable national-socialiste du nom de Brand est préoccupé par  l'influence germanophobe exercée par des prisonniers de guerre (PG) français juifs sur leurs camarades de captivité et compatriotes prisonniers en Allemagne. Le Docteur Brand préconise la séparation entre les deux catégories de PG français en Allemagne.

Vichy s'inquiète et mandate son "ambassadeur des prisonniers" auprès de la Commission d'Armistice de Wiesbaden, Georges Scapini: que vont devenir ces PG juifs, où les autorités du Reich vont-elles les emmener ? Des rumeurs courent déjà......Scapini ne reçoit aucune réponse satisfaisante.

Il prend alors contact avec des responsables militaires allemands qu'il avait côtoyés dans des réunions d'anciens combattants français et allemands de 14/18 entre les deux guerres. Il leur fait alors valoir l'"honneur militaire" qui serait bafoué par cette séparation, observer que la France en 1940 n'a pas donné suite au projet de G. Mandel de transférer les PG allemands en Angleterre avant l'armistice etc...

Finalement, après d'âpres discussions, l'"ambassadeur des prisonniers" obtient des autorités du Reich qu'elles ne donnent pas suite au projet du Dr Brand. Les PG français en Allemagne ne seront pas séparés selon des critères ethno-culturels ou religieux et resteront accessibles à l'ambassadeur des prisonniers mandaté par "le gouvernement de fait dénommé Etat Français" selon les termes de l'armistice.

Merci qui ?

vendredi 6 avril 2012

Günter, la Mémouare et le venin klarsfeldien

Des décennies durant, Günter (1) Grass s’est posé en donneur de leçons, en professeur de morale urbi et orbi, applaudi par toute la gauche internationale; on le voyait aux côtés de Willy Brandt, critiquant Franz Jozef Strauss. Avec son confrère catholique Heinrich Böll, il était une des figures du monde culturel européen qui m’agaçait le plus. Il n’y a pas si longtemps, il tournait en dérision et s’amusait  en le déplorant de l’intérêt que suscitait encore Heidegger le "nazi" dans l’Hexagone.


 Puis vint l’aveu : j’ai été dans la Waffen SS. Petit cachottier, va ! Ce n’était pas là un crime. J’étais plutôt gêné pour les anciens de la Waffen SS.


Puis, participant à une réunion inter-religieuse, j’avais noté qu’un militant juif de la Mémoire citait son nom dans une conversation dont il ressortait que les Juifs seraient blessés qu’un pape allemand, vu le passé de son pays, soit celui qui fasse avancer la canonisation ou béatification de Pie XII. Il y a des choses qu’on n’aurait pas le droit de dire ou de faire parce qu’on serait allemand.


Chrétien non catholique, j’ai dû m’abstenir de répondre que le Congrès Juif Mondial devrait, dans ce cas, revendiquer un siège d’observateur dans les Conclaves pour indiquer quel “papabile” lui serait éventuellement inacceptable; jusqu’à l’élection de Pie X, des souverains européens avaient ce privilège de faire écarter des indésirables, privilège aboli par Pie X justement.


Je n’ai pas lu le poème de Günter Grass. Je ne sais pas si l’Iran s’apprête ou non à avoir l’arme nucléaire; je ne sais pas si Israël osera se lancer dans une frappe préventive (2), si toutefois il y a quelque chose à prévenir. Je souhaite seulement que soit écarté le risque d’une guerre régionale ou mondiale. Le pavé lancé dans la marre par Grass conduit à une hyper-sécrétion de venin, disons klarsfeldien.

(1) Günter oder Günther = Gontier ou Gonthier

(2) on doit se préparer à se voir opposer l'argument suivant : vous avez rendu nécessaire l'existence de l'Etat d'Israël (par exemple : par l'Affaire Dreyfus qui avait marqué Theodor Herzl pour la France;  par la Shoah pour l'Allemagne; par les pogroms pour la Russie), donc la responsabilité vous incombe de lui permettre de se défendre; cet argument avait été, d'ailleurs courtoisement, avancé en 2003 à l'occasion de la campagne contre l'Irak.

mardi 20 mars 2012

Bayrou, le pire des candidats : le test de Toulouse

Simone Veil qui l'avait subi comme directeur de sa campagne pour les élections européennes de 1989 avait raison de dire, en 2007, que François Bayrou était le pire des candidats à l'élection présidentielle de cette année-là.

C'est encore vrai maintenant : sa réaction à l'attentat de Toulouse (19 mai MMXII, Ecole Ozar Hatorah) a été la plus inadéquate et la plus odieuse. L'"indigné" permanent s'est interrogé tout haut devant micros et cameras : et si cet attentat était le le produit d'un climat dérivant d'un inconscient collectif ?

Mais de quel inconscient collectif, de quelle collectivité ?

La réponse est à déduire de l'inscription d'une pancarte brandie lors d'une manifestation le soir du 19 mars 2012 (probablement la manifestation parisienne République-Bastille de la très malfaisante Union des Etudiants Juifs de France) : en France, on tue des Noirs, des Juifs et des Arabes. Conclusion proposée : si vous n'appartenez à aucune de ces nobles catégories, vous êtes, sinon suspect, du moins appelé à un
urgent et rude examen de conscience, préalable à une repentance.

François Bayrou s'est abaissé au niveau de François Mitterrand au lendemain du 10 mai 1990, après la profanation du cimetière juif de Carpentras, appelant son auditoire "à se ressaisir".

François Bayrou avait déjà insulté une partie de l'électorat il y a une semaine en qualifiant d'excités ceux qui étaient susceptibles de s'inquiéter de l'actuelle application des accords de Schengen sur les flux migratoires sud-nord.