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dimanche 17 décembre 2017

Vol au dessus d'un nid de garces (1)

Le cas de Madame D.


Etampes (Essonne), années 1990

Madame D. était professeure dans les sections professionnelles d'un grand lycée du sud de l'Essonne (1). Elle habitait Lardy (91). Elle était née en 1938. Comme son mari et beaucoup de ses collègues, Madame D. était une militante politique. Du genre teigneuse pouvant devenir pétroleuse.

Le proviseur du Lycée se disait psycho-polémologue (2), faisait partie d'une structure de l'Education Nationale de lutte contre les "dérives sectaires", en réalité contre toutes les incorrections politiques, sociétales, historiques. J'ignore quelles étaient les relations entre Madame D. et le Proviseur. Celles que j'entretenais avec ce dernier étaient exécrables. Des lâchers de rumeurs en aparté ou en salle des profs, avaient pour objet de m'empêcher de fonctionner professionnellement, de m'isoler. Elles portaient surtout sur des préférences politiques qu'on me prêtait, à tort ou à raison.

J'eus besoin du concours de Madame D. pour réaliser une séquence pédagogique avec sa classe devant un Inspecteur pédagogique chargé de m'évaluer. Elle accepta avec paraît-il beaucoup de réticences, sans les exprimer en ma présence.

Pendant tout le déroulement de la séquence, en présence des élèves, de l'Inspecteur et de moi-même, elle arbora un badge "Non à l'Extrême-Droite" au revers de sa (généreuse...) poitrine ce qui, à mon avis, constituait un manquement au devoir de réserve, une faute morale, déontologique et professionnelle. Je savais que j'étais chez les Barbares. Mais pour le moment, je me voyais égaré au pays des garces.

1994. Silvio Berlusconi forme un gouvernement avec la Lega Nord (anti-immigration) et l'Alleanza Nazionale (accusée de "néo-fascisme" par ses ennemis). Sur le marché du samedi matin à Etampes, Madame D., accompagnée d'une "camarade" à elle, distribue des tracts et une brochure. Elle s'approche de moi et me demande de lui acheter sa belle brochure sur papier glacé dont les titres expriment leur hostilité au nouveau cours politique en Italie. D'un air de dire : "prends ça pour te soigner". Je lui propose, si elle est sincère et motivée, de me la donner. Crispation de Madame D. qui refuse avec humeur et s'éloigne pour s'entretenir avec sa "camarade" et continuer sa propagande.

Madame D. a pris sa retraire bien avant d'atteindre la soixantaine. C'était une famille militante que celle de Madame D., de Lardy. Elle laissait entendre que son mari travaillait pour le compte du P.S. (qui contrôlait la mairie de Lardy à cette époque). Lardy est une charmante petite commune verdoyante du centre de l'Essonne, qui accueille le Centre Technique d'Essais des Automobiles Renault. Sa proximité relative (une 40aine de kms) de Paris y a attiré beaucoup de BoBos (Bourgeois Bohêmes).

Je n'ai jamais revu Madame D. à ce jour. Elle incarnait pour moi une des figures de l'intolérance aux nom des "valeurs 2 la répuplik".

N O T E S

(1) j'étais moi-même professeur dans ce lycée à l'époque;

(2) formé chez les Jeunes Communistes, le Proviseur avait évolué vers le chevénementisme dont l'animateur dans l'Essonne était alors le sénateur-maire des Ulis, M. Loridant; ce proviseur, ancien prof de Maths, se piquait d'être en formation en psycho-polémologie, et jouissait d'un certain respect au sein de la "communauté éducative" du fait de ses fonctions "anti-sectes", et des protections qu'on lui attribuait. Il avait, dans un rapport me concernant, affirmé que ma présence dans son établissement désorientait les collègues "attachés à un pluralisme de bon aloi (sic)".

samedi 12 novembre 2016

Attention : valeurs !

Dans les heures, dans les jours qui ont suivi l'annonce de l'élection de Donald Trump comme 45ème président des Etats-Unis d'Amérique, la plupart des dirigeants européens ont exhalé leur déplaisir. Comme une mauvaise haleine.

Qu'il s'agisse de dirigeants nationaux comme F. Hollande et la mégère Merkel, ou de dirigeants des institutions de l'U.E., comme J.-Cl. Juncker ou Martin Schultz (Martin le Chauve), tous ont fait référence à des ...... valeurs.

C'est un concept un peu mystérieux, un mot codé. 

Quand un dirigeant européen fait savoir au président-élu des Etats-Unis qu'il espère que la coopération avec la nouvelle administration américaine sera possible sur le fondement de "valeurs" communes, partagées, etc...., cela signifie qu'il somme son interlocuteur de renoncer à son programme. Donald Trump est sommé d'oublier ses électeurs et les raisons pour lesquelles ils l'ont élu.

Qu'est-ce que c'est que ces "valeurs" ? En quoi peut-on suspecter le président-élu des Etats-Unis d'être un pécheur envers ces "valeurs" ?

En Vrôôônce, on a les sacro-saintes "valeurs de la République". Au niveau européen, on a les "valeurs européennes". Au niveau universel, on a les "valeurs humanistes". Ce sont des étiquettes différentes sur une même marchandise (1).

Les faleurs 2 la répuplik, ça veut dire que si la France est gouvernée (2) par des petits-fils ou arrière petits-fils de fellaghas (3), il est interdit d'exprimer publiquement le point de vue selon lequel il s'agirait de dirigeants illégitimes.

Ca veut dire que les terroristes islamistes et djihadistes, quoi qu'ils aient fait, sont des "enfants de la République" (4)

Ca veut dire que les statistiques ethniques sont interdites. Heureusement qu'il y a encore les rubriques "état-civil" des journaux municipaux et qu'on peut comparer les noms figurant aux sous-rubriques "naissances" et décès" pour vérifier que le Grand Remplacement n'est pas un mythe. 

Au nom des faleurs 2 la répuplik, aucune personne née en Vrôôônce ne peut être considérée comme immigrée. Vous aurez beau constater la naissance cet été dans votre commune de 11 Mohamed, de 3 Mamadou et de 4 Fatoumata, ce ne sont pas des immigrés.....puisqu'ils sont nés en Vrôôônce. Par la grâce des faleurs 2 la répuplik. Les valeurs de la République, c'est ça, et rien d'autre.

Quid des "valeurs européennes" ? C'est la même merde que les "valeurs de la République" vrôôônsaise. Avec quelques adaptations cosmétiques.

Les "valeurs européennes", ça veut dire que l'Europe c'est Schengen et que Chaîne-Gaine, c'est l'Europe. C'est l'article de foi inlassablement martelé et illustré par la journaliste Caroline de Camaret, en charge des questions européennes sur la chaîne TV d'information continue France 24 : Europe = Chaîne-Gaine, Schengen = Europe.

Au nom des "valeurs européennes", le candidat Rocco Buttiglione à un poste de commissaire européen a été rejeté. Parce qu'il est apparu peu féministe et professait sur les minorités sexuelles le point de vue qui était largement partagé encore en 1980 (5).

Les "valeurs humanistes" sont parfois étiquetées chrétiennes. En leur nom, le pape Bergoglio a pu s'aventurer à dire, visant Donald Trump, qu'une personne qui construisait des murs plutôt que des ponts ne pouvait être considérée comme chrétienne (6).

Donald Trump dérange les dirigeants européens d'abord et avant tout parce qu'il ne croit pas que l'immigration soit toujours un bienfait, que résister à ses flux migratoires soit moralement condamnable et économiquement impossible.

Pour les mêmes raisons, Silvio Berlusconi a été naguère diabolisé.

Les Hollande, Merkel, Juncker, Schultz etc.... craignent que Donald Trump applique son programme en matière d'immigration sud-nord, et que les citoyens européens, s'apercevant que ce programme est applicable, ne soient renforcés dans leur aspiration à voir cesser le tsunami migratoire en cours en Europe.

Chaque fois qu'un dirigeant européen, national ou de l'UE, parle de "valeurs", il signale que la souveraineté populaire a des limites, qu'il y a des choses "qui ne se font pas", "qui ne doivent pas se faire", même si les citoyens y aspirent. Les satisfaire, ça s'appelle....le populisme.

Hollande, Merkel, Juncker, Schultz demandent à Donald Trump d'ignorer ses électeurs comme eux-mêmes ignorent les leurs....au nom des valeurs. 

Attention : valeurs !


N   O   T   E   S


(1) la malfaisante Union des Etudiants Juifs de France (U.E.J.F.) a lancé un appel en 2015 pour un large accueil des "migrants" en Europe, conformément aux "valeurs de la République" et aux "valeurs juives"; l'Etat d'Israël, ne se croit pas tenu de déférer pour ce qui le concerne à cette injonction. Pour des raisons sécuritaires qu'on peut comprendre. Mais l'interprétation des "valeurs juives" que défend l'U.E.J.F. ne permet pas aux Européens d'alléguer, en ce qui les concerne, des raisons sécuritaires; 


(2) on entend ici "gouverné" par avoir des ministres dans le gouvernement; quand Madame Myriam El Khomri est devenue ministre, la presse gouvernementale algérienne s'est publiquement inquiétée d'un disproportion entre ministres originaires du Maroc et de l'Algérie dans le gouvernement français. Autrement dit, pour les héritiers des fellaghas algériens, il faudrait nommer davantage de ministres d'origine algérienne dans le gouvernement français, pour équilibrer l'influence marocaine;

(3) fellagha = guerillero algérien pendant la Guerre d'Algérie. Eux-mêmes se désignaient comme "moudjahid" ou "fedaï";

(4) Daniel Goldberg, député PS (socialiste) de Seine Saint-Denis s'est opposé en 2015 et 2016 avec vigueur au projet d'inscription dans la Constitution de la déchéance de nationalité pour les criminels franco-étrangers définitivement condamnés pour faits de terrorisme. Au motif que "quoi qu'ils aient fait" (sic), "ce sont des enfants de la République" (re-sic);

(5) en 1966 ont eu lieu dans l'Académie de Paris des élections au conseil d'administration de la section de Paris de la Mutuelle Nationale des Etudiants de France (M.N.E.F.). La direction du syndicat U.N.E.F. (coalition de communistes, de compagnons de route du parti communiste, de chrétiens "progessistes") présentait une liste. La campagne de cette liste a bénéficié d'un "tiré à part" du défunt quotidien Combat. Dans ce document de campagne, un polygraphe traitait du grand sujet de société du moment : la pilule contraceptive. Faisant un inventaire des avantages et des inconvénients d'un réforme de la loi de 1920 et d'une libéralisation de l'accès à la "pilule", le polygraphe rangeait parmi les inconvénients : un risque de plus grande tolérance envers l'homosexualité; il faut dire que le "mot" homophobie" n'avait pas encore été inventé et que celui d'"homophilie" était à peine acclimaté;

(6) le pape Bergoglio peut être rassuré : Donald Trump va lancer un grand programme de rénovation des infrastructures qui comporte la construction et la réparation de ponts à travers les Etats-Unis. 

jeudi 24 décembre 2015

"Travailler l'opinion"......

"Travailler l'opinion", c'est le mot d'ordre qu'a lancé J.-Ch. Cambadélis, Premier Secrétaire du Parti Socialiste après que Manuel Valls (1) ait ajourné sine die le projet d'accorder le droit de vote des étrangers non ressortissants de l'UE aux élections locales (pour commencer....). Cet octroi du droit de vote à des étrangers non Européens figurait parmi les engagements du candidat François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012.

Jean-Christophe Cambadélis ne se résigne pas à cet ajournement, et il entend "travailler l'opinion" pour faire accepter à celle-ci cette mesure. Pour ce qui est de "travailler l'opinion", le Premier Secrétaire du PS dispose d'outils incomparables : plus de 80% des journalistes n'ont-ils pas voté à gauche en 2012 ? La Diversité (2) est omniprésente dans les rédactions des journaux télévisés et des stations de radio, de Karim Hakiki (France 24), à Rachid M'Barki (BFM-TV) en passant par Yani Khezzar (I-Télé).

Il est peu probable qu'un gouvernement soutenu par le P.S. ait recours à la voie référendaire pour arracher cette mesure. A moins de se contredire grossièrement : en 2013, la soumission au referendum de la loi sur "le mariage pour tous" avait été écartée au motif que "les valeurs de la République" ne permettraient pas que l'octroi de droits à une, ou à des minorités soit directement soumis à l'approbation d'une majorité de l'électorat.

Pour le moment, après les attentats (3) du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, après les élections régionales des 6 et 13 décembre, il est vraisemblable que le P.S. a d'autres préoccupations immédiates que de "travailler l'opinion" sur le point précis du droit de vote aux étrangers non Européens, de la multiplication des cartes d'El Ekteur (4) pour reconquérir les territoires.

Dans l'immédiat, il semble que la priorité d'une large partie du P.S., relayée par les salles de rédaction des grands mass-merdiats soit de "travailler l'opinion" sur un autre point : faire disparaître du projet de révision constitutionnelle annoncé par F. Hollande devant le Congrès réuni à Versailles en novembre dernier la disposition permettant de déchoir de la nationalité française les personnes : a) condamnées définitivement (c'est-à-dire après appels et pourvois en cassation éventuels) pour des actes terroristes; b) titulaire de la nationalité d'un autre Etat en plus de la nationalité française; c) nées en France.

Aussi extraordinaire, aussi ahurissant, aussi aberrant que cela puisse paraître, il se trouve des élus, des responsables d'associations, de prétendues autorités morales pour vouloir épargner à des terroristes condamnés définitivement, citoyens à la fois de la France et d'un autre Etat, la perte de la nationalité française. Le député P.S. Daniel Goldberg (Seine Saint-Denis) n'hésite pas à affirmer que "quelle que soit l'atrocité de leurs actes, ce sont des enfants de la République" (sic). Cette énormité appelle au moins deux remarques. En premier lieu, la loi n'étant pas rétroactive, M. Goldberg ne peut préjuger des actes terroristes (et de leur degré d'"atrocité") qui seront commis dans l'avenir par les cousins, les congénères de ses électeurs et leurs amis. En second lieu, je me demande ce que dirait  M. Goldberg si on le priait de bien vouloir admettre que les Français qui se sont battus dans la première moitié des années 1940 sur le Front de l'Est, dans les rangs de la L.V.F. ou de la Division Charlemagne, et qui sont morts au combat, étaient, eux aussi "des enfants de la République" fourvoyés aux côtés du Grand Reich, comme ses protégés aux côtés de l'Etat Islamique. Pourquoi ne pas les reconnaître "morts pour la France" ? Au moins, ces réprouvés de la Conscience Universelle n'ont tué personne en France.

Depuis que François Hollande a confirmé le 23 décembre 2015 que cette mesure de déchéance de nationalité s'appliquant aux terroristes condamnés définitivement figurerait dans le projet de révision constitutionnelle, la plupart des salles de rédaction, les autorités morales, les associations exhalent leur désapprobation et leur consternation. Entre cette fin d'année 2015 et le vote du Parlement sur ce projet de loi constitutionnelle, il s'écoulera plusieurs mois. Assez de temps pour créer un nouveau rapport de forces permettant à l'Exécutif de renoncer à cette mesure, ou l'y obligeant. Alors, "travailler l'opinion"....c'est maintenant....

Comme il est difficile de paraître défendre à l'avance des terroristes, comme il est malaisé d'intéresser l'opinion en dissertant sur "les valeurs de la République" et les implications qui s'y attacheraient, l'argument-massue des opposants à cette mesure est qu'elle constituerait un marqueur de ...... l'extrême-droite. Sur Arte, dans Télérama, Le Monde, Libération, L'Obs, Marianne, L'Express etc.... "l'extrême-droite", c'est le Front National, un parti dont les listes aux dernières élections régionales sont arrivées en tête dans plusieurs régions, le premier parti de France après celui des abstentionnistes. Y aurait-il des millions d'électeurs extrémistes de droite en France ? Qui oserait l'affirmer ? On "travaille l'opinion" en la prenant à témoin que l'Exécutif s'apprêterait à inclure dans la Constitution une mesure réclamée depuis longtemps par le diable, par la Bête Immonde, par l'extrêêême-droite. Cette mesure aurait beau figurer dans l'arsenal de plusieurs pays qualifiés de démocratiques, et depuis longtemps, sinon depuis toujours, elle aurait beau ne viser que des terroristes condamnés définitivement, elle ne devrait pas être introduite en France pour la simple raison qu'elle a déjà été proposée par.....l'extrême-droite, c'est-à-dire par le Front National.

Et le journal de France Culture de mettre en avant et de se réjouir du renfort de l'ancien ministre chiraquien Jacques Toubon, devenu "Défenseur des Droits", opposé à l'élargissement de la déchéance de nationalité. Et les chaînes télé de relayer l'opposition de Benoît Apparu, député-maire Les Républicains proche d'Alain Juppé (ça promet....).

"Travailler l'opinion", par les mass-merdiats, par l'Ecole, par les loges maçonniques, par les églises (Cimade et CCFD), par le milieu associatif et socio-culturel etc... C'est en route... Pour "travailler l'opinion", on aura selon toute vraisemblance recours aux arguments suivants dans l'ordre chronologique et de complexité croissante : 1°) l'élargissement de la déchéance de nationalité est mauvaise puisqu'elle a déjà été proposée par l'extrême-droite; 2°) l'élargissement de la déchéance de nationalité est contraire aux "valeurs de la République"; 3°) l'élargissement de la déchéance de nationalité est immoral puisqu'il va créer deux catégories de personnes : celles qui ne risquent pas d'être visées par elle parce qu'elles n'ont que la nationalité française, et celles qui ont deux, ou plusieurs nationalités, dont la française.

Le premier argument est court, stupide, simpliste, mais simple et fait appel à l'émotion-aversion. Le second est incantatoire. Le troisième révèle une contradiction. En effet, les opposants à l'élargissement de la déchéance de nationalité sont presque tous favorables à l'octroi du droit de vote des étrangers non Européens aux élections locales. Or, cette innovation aurait pour conséquence immédiate de créer deux catégories légales de citoyens résidant en France : les titulaires d'une simple citoyenneté de résidence (les étrangers non Européens en situation régulière), les titulaires d'une citoyenneté plus large (ressortissants de l'UE titulaires de la citoyenneté de l'Union par la grâce du traité de Maastricht, et nationaux français).

"Travailler l'opinion". Attention aux bobardements !


N  O  T  E  S

(1) Manuel Valls, alors Premier ministre, complétait son propos par l'annonce d'un regain de promotion des naturalisations.


(2) Diversité = catégorie excluant toute personne d'origine ethnique européenne dont "les-Français-de-souche-comme-on-dit" selon l'inoubliable expression de François Hollande en marge du banquet du C.R.I.F. de 2015: le président de la République entendait réconcilier responsables juifs et musulmans,  en rappelant aux premiers que les actes antisémites n'étaient pas le fait des seuls Musulmans puisque des Français-de-souche-comme-on-dit venaient (hiver 2015) d'être suspectés d'avoir profané un cimetière juif en Alsace (l'affaire fera long feu, vu l'état mental des suspects);

(3) les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis étaient des représailles atroces et disproportionnées à l'engagement de la France nationale-hollandiste en Irak et en Syrie contre l'Etat Islamique. Ce dernier n'a jamais frappé un Etat européen ou occidental qui ne l'ait pas frappé en premier (Matthieu Guidère, spécialiste des mouvements dlihadistes enseignant à Toulouse). "[.....] l'Etat Islamique, c'est nous qui l'avons créé" (Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, de 2005 à 2007);

(4) pour les non initiés : El Ekteur est une graphie ironique du mot électeur qui suggère l'arabophonie d'une large partie des personnes qui se verraient octroyer le droit de vote à certaines élections.



dimanche 20 décembre 2015

Les bonnes nouvelles des "Régionales 2015"

A l'issue du second tour des élections régionales de décembre 2015 en France, on peut relever trois résultats vraiment encourageants.

La meilleure nouvelle est la victoire des nationalistes corses. 

Les entités aux fortes références identitaires, ethniques, comme la collectivité territoriale de Corse sont mieux à même de défendre l'identité européenne des personnes qui en sont originaires (il ne suffit pas d'y naître pour en faire partie....) que les anciens Etats-nations devenus des Etats plurinationaux comme ce qu'il est convenu d'appeler la République Française. Il n'y a plus, il ne peut plus y avoir d'identité stato-nationale en France puisque, comme le disait naguère Jean-Pierre Chevènement : "Est Français(e) celui ou celle qui a la nationalité française". Sans aucune référence à l'origine ethnique, même largement entendue. Il y a bien sûr l'incantation aux prétendues "valeurs de la République" qui fonctionne comme un mantra hindouïste. Il ne faut pas longtemps pour s'apercevoir que "les valeurs de la République", comme d'ailleurs leurs deux autres soeurs triplées, "les valeurs européennes" et "les valeurs humanistes" sont des références codées en vertu desquelles si vous avez un campement de Rroms au bout de votre terrain, vous n'avez pas le droit de vous exprimer sur les inconvénients de ce voisinage sans risquer des poursuites pour incitation à la haine (mais oui !) et à la discrimination. C'est vite arrivé. Au nom de ces valeurs merdiques, les autorités morales interdisent qu'on puisse envisager de retirer la nationalité française à des djihadistes bi-nationaux auteurs d'actes terroristes : il paraît que ce sont, eux aussi, des "enfants de la République". Vive la Corse dans l'Europe, par la France, ou directement !

La seconde bonne nouvelle est que le rapport entre les gauches et les droites dans les conseils régionaux, qui était en faveur de celles-là depuis de nombreuses années, s'est inversé à l'avantage de celles-ci.

Les gauches ont déjà le pouvoir médiatique (plus de 80% des journalistes ont voté pour François Hollande en 2012), le pouvoir culturel (il n'est que de voir l'attitude des associations sans adhérents, ou presque, quand une municipalité de gauche est remplacée par une autre qui leur mesure, voire leur supprime, les subventions). La perte des pouvoirs régionaux par les amis de la Mère Duflot, de Soeur Taubira, de M. Vauzelle, de M. Gewerc (président sortant de Picardie), de M. Jérôme Guedj etc....va dans le sens d'un rééquilibrage.

La troisième bonne nouvelle est la défaite, en Ile-de-France, de la liste conduite par Claude Bartolone.

Claude Bartolone est entiché de la Diversité, de ceux de ses administrés porteurs de la carte d'El Ekteur. Il cultive une certaine vulgarité dans sa diction. C'est une personnalité très rugueuse, abrasive, qui aurait voulu en découdre avec l'Allemagne au début du quinquennat de F. Hollande, qui exhale sa haine de l'identité européenne de la France. Il a eu l'occasion de l'exprimer en reprochant à sa principale concurrente, Valérie Pécresse, de "défendre la race blanche". C'est malheureusement inexact. Mais en quoi serait-ce illégitime ? Il existe bien un Conseil Représentatif des Associations Noires. Il est légal, este et conteste en justice. Pourquoi "la race blanche", notion dont il faut savoir gré à Claude Bartolone de nous confirmer la pertinence, serait-elle la seule qu'il serait immoral, coupable de défendre ? Claude Bartolone aurait voulu être Premier ministre. Sa défaite du 13 décembre 2015 éloigne cette sombre perspective.

jeudi 24 mai 2012

Le cas Montebourg : la diffamation n'est pas contraire aux "faleurs de la répuplique"

Selon le Premier Sinistre Jean-Marc Ayrault, son ministre Arnaud Montebourg, reconnu coupable de diffamation, n'a rien fait qui soit contraire aux prétendues valeurs de la République, et n'aurait pas à quitter son gouvernement.

Dont acte.

Je savais, d'expérience personnelle, que la diffamation, non seulement n'est pas contraire à ces prétendues valeurs, mais peut être un instrument à leur service.




1998 : le gouvernement est dirigé par le socialiste Lionel Jospin;  je suis professeur documentaliste dans un grand lycée public du sud de l'Essonne (1); je représente un syndicat de personnels de l'Education nationale au comité d'hygiène et de sécurité pour cette administration dans le département; le procès de Maurice Papon, les campagnes du gang Klarsfeld sont un des thèmes de l'actualité du moment; je fais à la maison, après le service, mes premiers pas d'internaute et il m'arrive de commenter l'actualité sur des forums Usenet, en dénonçant notamment la loi 90-615 Fabius-Rocard-Gayssot du 13 juillet 1990 (2).

Vers la fin mai, je reçois un coup de téléphone alarmé d'un responsable de mon syndicat. Une délégation de ce syndicat a été reçue à Evry par l'Inspecteur d'Académie, Monsieur D. La conversation a porté sur les personnes qui, dans le département, rencontrent des difficultés de carrière et que défend ce syndicat. Mon nom est évoqué par la délégation syndicale. L'Inspecteur d'Académie lui annonce que je vais être très rapidement suspendu de mes fonctions (3) compte tenu de l'urgence et de ma dangerosité : dans le cadre de mes fonctions, je me livrerais à de la propagande négationniste sur Internet. L'Inspecteur d'Académie dispose sur son bureau d'un volumineux dossier dont il donne lecture de morceaux choisis à son auditoire, pour lui donner la chair de poule. Surprise et embarras de la délégation syndicale dont un membre va poser la bonne question : Monsieur Lallau est-il au courant de la procédure qui serait déclenchée contre lui ? A son tour, l'Inspecteur d'Académie est embarrassé : il reconnaît n'en savoir rien. Le syndicat comprend ceci : je suis maintenu dans l'ignorance de ce dont je suis accusé, et c'est lui qui m'informe.

Les semaines passent, et aucune procédure n'est déclenchée. Mon syndicat rencontre des responsables du Rectorat à Versailles. Ils doivent concéder : a) que je n'ai enfreint aucune loi; b) que cette participation à des forums de discussion sur Internet était une activité privée, à laquelle je me livrais dans les limites de la loi en dehors des heures et lieu de service. On m'a diffamé pour m'intimider, et dissuader mon syndicat de me défendre et de me conserver sa confiance.

L'Inspecteur d'Académie disposait bien d'un dossier comportant des extraits de mes interventions sur les forums Internet puisqu'il en a donné lecture de certains passages à la délégation syndicale. Il existe donc bien un dossier occulte me concernant puisque le Rectorat a assuré le syndicat que mon dossier administratif et pédagogique ne comportait aucune pièce relative à mes interventions sur Internet.

Je porte plainte contre X pour dénonciation calomnieuse; je dois avancer 6000 francs de frais de consignation, payer les honoraires d'un avocat. Au bout de quelques mois, la juge rend une ordonnance de non-lieu : l'Inspecteur d'Académie ne peut identifier et désigner ses informateurs. Mon avocat me dissuade de porter le non-lieu devant la chambre d'accusation (c'est la "gauche caviar", me dit-il, vous n'aurez aucune chance). Et puis j'ai besoin de récupérer mes 6000 francs et suis peu enclin à repartit dans une nouvelle procédure avec versement de nouveaux honoraires à un avocat qui doute de la suite favorable de cette nouvelle procédure.

Je reste en place, dans le syndicat et dans l'Education nationale. L'Inspecteur d'Académie et le Proviseur aussi. Le premier va même bénéficier d'une promotion et quitter l'Essonne pour un grand département dont le chef-lieu à pour maire la fille Delors.

Non, la diffamation n'est pas contraire aux valeurs de la République, même pas à celle de son Ecole, et elle peut même, surtout avec le P.S., être un des outils employés pour la défense et la promotion de ces valeurs et des institutions.

Voir aussi :

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2012/05/clientelisme-ps-dans-leducnat.html


NOTES

(1) j'y ai succédé à un collègue qui était militant anti-apartheid; on n'a sans doute pas pu ne pas se demander dans quelle mesure j'étais apte, ou disposé à lui succéder aussi dans cet engagement ou dans un engagement semblable; on m'a observé, évalué, comparé à ce collègue-citoyen et certains n'ont pas aimé;

(2) le Proviseur du  lycée est un des animateurs locaux du groupuscule chevènementiste, le Mouvement des Citoyens.; l'établissement est certes "laïque", mais un codicille implicite prescrit que la cohésion de la prétendue communauté éducative repose sur un consensus portant sur les questions sociétales, les soi-disant valeurs de l'école de la République : égalitarisme à tout crin, féminisme, tiers-mondisme. Ca marche plus ou moins bien : le Proviseur fonctionne en opposant les gens entre eux, y compris ses adjoints, à tour de rôle, et une solidarité de fait s'établit naturellement entre les personnes qui sont ses clients, au sens romain du terme, et une solidarité parallèle et contraire se noue entre ceux qui sont, ou ont été les victimes de ce système.


(3) l'énormité de la tentative de stabilisation ou de mise à l'index m'a étonné : je pensais qu'au fil des années on avait fini par se résigner à ma présence, à défaut de pouvoir l'accepter; j'avais tort : la structure dans laquelle je travaille à l'intérieur du lycée, le C.D.I. (Centre de Documentation et d'Information), comporte une majorité de personnes de sexe féminin dont une soixante-huitarde autoritaire et sectaire. Je travaille loyalement avec mon environnement professionnel, mais cette collaboration est parasitée par le degré de méfiance dont je suis l'objet du fait de mon refus de faire allégeance, de mes silences ironiques lorsque certaines questions de société sont évoquées entre collègues; je représente un syndicat confédéré mais micro-minoritaire dans l'Education nationale; j'ai pris involontairement la place de la "meilleure amie" de la collègue autoritaire et sectaire ( et qui est ainsi au nom de l'anti-autoritarisme et de l'ouverture d'esprit) et ai mis fin à la collaboration et aux contacts quotidiens sur le lieu de travail entre ces deux femmes que liait apparemment une tendre amitié quasi fusionnelle; je suis sous-, et mal noté par le Proviseur, sur le fondement des informations et impressions que lui communique ma collègue à la forte personnalité; dans ce contexte, j'aurais dû m'attendre à ce genre de coups bas.