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jeudi 22 février 2018

Gauthier Rybinski : deconantum ethno-masochiste sur France 24



Connaissez-vous Gauthier Rybinski ?

C'est un éditorialiste de France 24, "la voix de la Vrôôônce" depuis 2006.

Ses confrères journalistes font appel à lui pour donner son "éclairage" sur des questions supposées trop complexes pour qu'il n'existe pas un risque de voir une partie du public se détourner vers, horresco referens, le "populisme".

Alors, Gauthier répond : présent !

Sa rondeur, son épaisseur, sa calvitie élégamment gérée, son élocution, son assurance permettent au deconantum politiquement correct de mieux passer.

Jeudi 22 février 2018, Gauthier est allé assez loin dans le deconantum.

Appelé à donner son "éclairage" sur la réaction de Donald J. Trump au massacre par armes à feu (1) survenu la semaine précédente en Floride, Gauthier Rybinski n'y va pas de main morte. Il exhale sa détestation de Donald J. Trump, ridiculise lourdement (2) sa personne et ses réactions (3).

Tout serait de "la faute à la NRA" (4) qui a commis le crime de soutenir Trump contre Hillary R. Clinton, la chérie des mass-merdiats, la Macron américaine en jupons.

Mais le "meilleur" du deconantum de Gauthier Rybinski est pour la fin de son intervention. Il note que le public de la NRA est majoritairement composé de Blancs d'origine européenne (pouah !), de ruraux (les péquenots), peu instruits (ils ne lisent pas Télérama, et ne regardent pas ARTE). 

Il y a donc de l'"espoir" : la démographie des gens de couleur et des Hispaniques va réduire le poids démographique et politique de cette sale race d'Américains d'origine européenne. Et l'Amérique sera débarrassée de cette racaille (5).

Gauthier Rybinski mérite l'Oscar du Meilleur Prédicateur de l'Ethno-Masochisme de la Semaine.

Bravo Gauthier ! Tu as bien mérité de la voix de la Vrôôônce, et des faleurs 2 la répuplik. 


N   O   T   E   S

(1) Les médiats rappellent volontiers que le jeune homme auteur de ce massacre serait sous l'influence de "suprémacistes blancs" pour donner la chair de poule à leur public; ils sont plus discrets sur l'origine latino-américaine du tueur qui se nomme Cruz.

(2) Gauthier Rybinski se fait un plaisir d'imiter le langage de Trump reçu par la NRA lors de sa campagne de 2016 pour la candidature du G.O.P. ou la présidence des Etats-Unis : "Boum-Boum". Il qualifie de ramassis de "fanatiques" les membres de la NRA. 

(3) Gauthier Rybinski dénonce la proposition de Donald J. Trump d'armer des enseignants sélectionnés et formés pour qu'ils puissent se défendre et défendre leurs élèves et étudiants en cas d'attaques par armes à feu dans les établissements d'enseignement (cibles principales de ce genre d'attaques aux Etats-Unis). L'éditorialiste de France 24 opère un raccourci intellectuellement malhonnête entre 2 propositions de Trump : conditionner la vente d'armes à feu à l'absence d'antécédents psycho-pathologiques de l'acheteur d'une part, armer des enseignants sélectionnés, spécialement formés et entraînés d'autre part. Gauthier Rybinski veut ridiculiser ses propositions dont il ne fait qu'une : va-t-on soumettre toute la population américaine à une expertise psychiatrique ? Rien à voir avec les propositions du président des Etats-Unis !

(4) La NRA (National Rifle Association) est une organisation qui défend le Second Amendement à la Constitution des Etats-Unis qui garantit aux citoyens le droit de posséder des armes. Cette organisation soutient et a soutenu des candidats républicains ET démocrates, en fonction de leur attachement au second amendement de la constitution du pays. Pour Gauthier Rybinski, ce sont des .... fanatiques.

(5) Gauthier Rybinski conserve des doutes : l'évaporation progressive de la présence de l'Homme Blanc, de la population américaine d'origine européenne, sur le sol étasunien ne suffira peut-être pas à faire cesser la circulation des armes à feu aux U.S.A. 

dimanche 2 juillet 2017

Les "migrants" sur l'île de Ré !

Dimanche matin, 2 juillet 2017. Sur C-News (anciennement I-Télé), une résidente du quartier de la Porte de la Chapelle à Paris, présentant tous les symptômes d'une forme de sida mental, exhalait sa compassion pour les "migrants" du centre d'hébergement voisin, et pour sa propre fille qui devait être témoin de cette "misère".

C-News ne montrait naturellement aucun habitant de ce quartier déplorant ce voisinage exotique : au contraire, on a eu droit au commentaire d'un "migrant" ressortissant de la Guinée-Konakry : "la France nous abandonne" (sic). C'est cette chaîne qui s'était séparé d'Eric Zemmour, journaliste coupable de résistance à la bien-pensance pro-immigration.

Je suggère le déplacement de ce centre pour "migrants" dans un environnement plus sain : l'île de Ré. L'air iodé y est excellent pour la santé, et un aliment pour le système nerveux.

De plus, les résidences secondaires de "bobos" (bourgeois bohêmes) sympathisants des Verts, du Parti Socialiste (de ce qui en reste et en sortira) abondent surl'île de Ré.

Ce serait stimulant, enrichissant pour ces migrants d'avoir la chance de côtoyer Lionel Jospin,  Michel Piccoli, Madeleine Chapsal, Philippe Sollers, Pierre Benichou, Charles Berling, et tant d'autres, ou du moins de savoir que ces gens sont des familiers de l'île, y ont ou y ont eu une résidence secondaire. On leur doit bien ça, non ?

 Les "migrants" trouveraient là des amis, des exhibitionnistes de l'intelligence et du coeur, comme aurait dit le regretté Robert Lacoste, prêts à leur tendre les bras et à leur ouvrir leurs coeurs.

 Ce serait aussi un test pour l'hospitalité de ces Rétais de gauche : combien seraient prêts à les accueillir dans leurs belles résidences secondaires ?

Chiche !

jeudi 6 octobre 2016

Voyages en mauvaise compagnie


C’était il y a longtemps. J’habitais déjà Etampes mais je n’y avais pas encore travaillé. Je travaillais à Paris, mais ce jour-là je devais être en congé. Il y avait encore vers 17h un train pour Paris qui desservait Etampes (1). J’ai emprunté ce train pour aller faire une brève course à Paris (2).

Je suis monté dans un compartiment à 8 places donnant sur un couloir latéral. Deux places étaient déjà occupées à mon arrivée. Deux Maghrébins, probablement une mère et son fils. Tous deux étaient somnolents ou carrément endormis. Le garçon, nettement obèse, était assis dans le sens de la marche du train, près de la fenêtre. Il était enrhumé et semblait se moucher dans le rideau. Beurk ! Celle qui pouvait être sa mère était assise en face de lui, de l’autre côté de la fenêtre, dormant ou paraissant dormir.

Le train avait quitté depuis peu la gare d’Etampes lorsqu’un trio de voyageurs rejoignit le compartiment où je m’étais installé : deux femmes, dont l’une parle haut et fort, et un homme. Je me décale à la droite du garçon obèse et enrhumé tandis que l’homme et une des femmes nouvellement arrivées prennent place à ma droite, vers le couloir. La voyageuse parlant haut et fort prend place dans le sens contraire à la marche du train, en face de sa collègue. Alors que je m’étais décalé pour faire place aux nouveaux arrivants, aucun d’entre eux ne me salue, ne m’adresse la parole ni ne croise mon regard. Ils se connaissent. Qui sont-ils ?

Il me faut peu de temps pour découvrir qu’il s’agit d’enseignants du Lycée Geoffroy Saint-Hilaire à Etampes. Je le découvre parce que la voyageuse parlant haut et fort, que nous appellerons Madame Bobo-Grognasse (3), s’en prend dans sa conversation avec ses collègues à une personne évidemment absente : sa proviseure (4), ou sa proviseure-adjointe. Or, il n’y avait à ce moment-là qu’un seul lycée à Etampes dont le chef d’établissement fût une femme : le Lycée Geoffroy Saint-Hilaire (5).

Madame Bobo-Grognasse fait l’essentiel de la conversation. Ses collègues, assis en face d’elle, ne se hasardent pas à discuter ses propos. Ils ponctuent ceux-ci de signes de tête approbateurs, de réponses brèves, souvent monosyllabiques, de “oh !” et de “ah ?”. Madame Bobo-Grognasse ignore ma présence, ne m’adresse pas un regard tandis que je l’observe attentivement. Non qu’elle soit très intéressante ou plaisante à regarder : c’est plutôt neutre. Mais comme elle m’impose sa conversation à haute voix, je me distrais en l’observant.

Bobo-Grognasse a réglé le cas de sa cheffe (4) d’établissement : elle est “facho” (6). Elle le sait, Bobo-Grognasse, que sa proviseure est “facho” puisqu’elle a arrêté pour elle un emploi du temps (7) qui ne lui convient pas.

Ayant réglé ainsi son compte à sa cheffe d’établissement, Bobo-Grognasse passe à des collègues qui ne sont, bien sûr, pas de ce voyage Etampes-Paris. Tel et telle de ceux-ci ne font rien, ou pas assez, ou mal, pour venir en aide à des élèves “défavorisés” chers au coeur de Bobo-Grognasse. Il va falloir intervenir pour que ça change. Ces collègues manquent des qualités humaines et professionnelles dont la Nature et l’Ecole de la République ont favorisé Madame Bobo-Grognasse. Je plains ceux qui commettraient l’imprudence d’accepter de “travailler en équipe” (8) avec Mme Bobo-Grognasse !..... Les circonstances qui font des élèves dont Mme Bobo-Grognasse s’est entichée des élèves “défavorisés” sont évoqués à la cantonade, limitée il est vrai aux 6 occupants du compartiment. Pas discrète, Bobo-Grognasse quand elle est assurée de sa supériorité morale.

Puis la conversation à 3 qui est surtout un monologue de Bobo-Grognasse passe à des sujets plus légers : le marché de la place d’Aligre (Paris 12e) dont Bobo-Grognasse est une voisine et une fidèle. Elle y a trouvé un petit exposant exotique qui propose je ne sais plus quelle camelote à un prix défiant toute concurrence. Ses interlocuteurs sont admiratifs : Bobo-Grognasse est une Parigote futée et de bon conseil. Quelle chance de l’avoir pour collègue.

Mais voilà  que le train approche de son terminus. Le voyage va bientôt d’achever. Madame Bobo-Grognasse se lève et se tourne vers les deux voyageurs maghrébins encore mal réveillés. Elle leur présente ses excuses de les avoir peut-être dérangés par son babil. Elle quête, mendie un sourire, une réponse aimable de leur part, qui la gratifierait : elle serait ainsi reconnue pour avoir de la sympathie pour la Diversité (4). Et ça, surtout dans ce milieu professionnel, ça vaut plus que de l’or. Soit qu’ils ne comprennent pas le français, soit qu’ils soient encore trop enveloppés de sommeil, ses interlocuteurs l’ignorent et ne lui adressent aucune réponse. Bah, avec le voyage la journée de travail est terminée. Les collègues se quittent et le compartiment se vide. Ciao Bobo-Grognasse (9) !

P.S. : plusieurs années auparavant, j’avais fait une expérience qui présente certains points communs avec celle-ci. Mais c’était dans un train Lille-Paris. Muni d’un léger bagage et arrivé à la gare très en avance, je m’étais installé le premier dans le compartiment. D’autres voyageurs arrivèrent par la suite.

Parmi eux, deux femmes, toutes les deux d’allure sérieuse, pas très juvéniles, visiblement des intellectuelles. L’une d’entre elles moins discrète et revêche. Elles se connaissaient et devaient faire ensemble le voyage jusqu’à Paris. La moins discrète et d’aspect revêche, que nous appellerons Miss Pétroleuse, évoque à l’adresse de sa compagne, sans discrétion, le cas d’une “camarade” qui manquerait de certaines qualités malgré un “militantisme” irréprochable et à laquelle il conviendrait d’adresser des admonestations. Puis elle passe à une Madame X. qui serait....”raciste”.  Selon Miss Pétroleuse, cela viendrait de ce que Madame X. est trop assidue à la lecture de romans policiers. Miss Pétroleuse est une sacrée milicienne de la Pensée. Je suppose qu’elle et sa compagne sont militantes d’une association d’éducation populaire (10).

 Le compartiment achève de se remplir. Le train va bientôt partir. Mais voilà qu’il ne reste plus de place sur les porte-bagages pour les valises des derniers arrivés. En bonne citoyenne imbue des faleurs 2 la répuplik (11), Miss Pétroleuse prend les choses en main. Elle n’a aucun doute sur le coupable, le sans-gêne qui encombre les porte-bagages de ses valises mal rangées. Un seul des 8 occupants, ou si on préfère des 6 autres qu’elle ne connaît pas, peut être en cause : moi-même bien sûr. Alors que je n’ai que mon sac sur les genoux. Miss Pétroleuse me somme de reconnaître mon sans-gêne et de mieux ranger “mes” bagages”. Les bagages litigieux, encombrants et mal disposés sont ceux de voyageurs arrivés après moi, mais avant Miss Pétroleuse et sa compagne. Mais Miss Pétroleuse a le coup d’oeil qui détecte tout de suite les transgresseurs (12). J’ai envie de l’envoyer promener avec pertes et fracas. Je me retiens. Je lui dis d'un air indifférent que je ne suis pas concerné et l’invite séchement à s’enquérir auprès des autres voyageurs. Ce qu’elle fait avec une courtoisie qui contraste avec la hargne de l’apostrophe qu’elle venait de m’adresser. Le train est parti. Prochains arrêts : Douai, Arras, Amiens et Paris-Nord.


N  O  T  E  S

(1) ce train direct pour Paris qui s’arrêtait à Etampes un peu après 17h a été supprimé en décembre 2011; il y a eu des trains directs pour Paris desservant Etampes qui venaient de Tours, voire d’Angers, en passant par Orléans;

(2) le train de 17h et quelques minutes arrivait à Paris après 17h 35 ou 40 et laissait le temps pour des courses ou démarches rapides dans le quartier des gares d’Austerlitz, de Paris-Lyon et de la Bastille permettant de prendre pour le retour un train direct pour Etampes quittant Paris-Austerlitz après 19h00;

(3) Bobo-Grognasse parce que Bobo, BOurgeoise BOhême, et parce que Grognasse, ayant le verbe agressif, une assurance injustifiée;

(4) “proviseure” et “cheffe” sont des termes et des orthographes qui ont été imposés ultérieurement par les talibans du féminisme, mais qui n’étaient pas d’usage au moment du déroulement de cette anecdote. “Diversité” ne désignait pas encore non plus l’ensemble des personnes issues de flux migratoires extra-européens, indépendamment de leur nationalité;

(5) il y avait deux lycées publics à Etampes à cette époque : le Lycée Geoffroy Saint-Hilaire (général, technologique et professionnel) et le Lycée Louis Blériot (professionnel);

(6) facho, ou fâcho, c’est-à-dire “fasciste”, terme fourre-tout très injurieux dans le milieu enseignant comme je le constaterai plus tard en entrant moi-même dans la corporation et dans le même Lycée Geoffroy Saint-Hilaire pour commencer;

(7) l’emploi du temps des enseignants est une question sensible; il détermine le temps que les professeurs passeront dans l’établissement, en cours, ou entre des cours, l’heure à laquelle ils devront arriver et celle à laquelle ils pourront partir; pour des professeurs habitant Paris ou au-delà, et exerçant à Etampes, c’est évidemment un sujet des plus sensibles; l’établissement de l’emploi du temps relève généralement de l’adjoint du chef d’établissement et est arrêté in fine par le chef d'établissement  après observations, interventions, réclamations éventuelles des professeurs concernés, ce qui avait dû se produire dans le cas qui nous intéresse;

(8) le “travail en équipe” dans l’enseignement est généralement une vaste foutaise qui permet de contrôler les moins conformistes. Il permet à des personnalités dominantes de s’imposer à leurs collègues sans avoir les responsabilités d’un supérieur hiérarchique identifié comme tel à l’égard de ses subordonnés. Il prive les isolés, les plus discrets, les moins conformistes des recours qui relèvent d’un rapport de subordonné à supérieur. On a affaire à un leadership informel et imprévisible. La personne qui l’exerce de fait est celle auprès de laquelle le supérieur hiérarchique “suprême”, en l’occurrence le chef d’établissement s’informe du fonctionnement, de la marche de l’équipe. J’ai subi ce système malsain pendant des années. La formule “travail en équipe” est généralement, et à tort, populaire en milieu enseignant parce qu’elle flatte une tendance anti-autoritaire, alors qu’elle permet justement à une autorité informelle de s’exercer. C’est un piège. La notion de “travail en équipe” relève de l’esthétique sociale : elle est satisfaisante pour l’esprit parce qu’elle évoque ce qu’on souhaiterait que les rapports entre les personnes puissent être....dans un monde idéal;

(9) plus tard, je suis moi-même devenu professeur certifié dans ce lycée; je n’y ai pas reconnu Bobo-Grognasse. Sans doute avait-elle obtenu avant mon arrivée sa mutation pour un établissement plus proche de chez elle. Tant mieux. Mais j’ai connu beaucoup de collègues semblables. Je les ai subis et ils ont dû me subir; j’ai tenu bon, solide (en anglais, on dit : “resilient”) comme une balle de tennis;

(10) j’ai supposé à tort ou à raison qu’il s’agissait des clubs Léo Lagrange, une fédération d’éducation populaire proche du Parti Socialiste et portant le nom d’un ministre du gouvernement de Front Populaire;

(11) pour les non initiés : les valeurs de la République; il s’agit d’une expression attrape-tout qui est utilisée comme un mantra hindouïste pour fustiger celles et ceux qui n’adhéreraient pas bien au corpus des principes "humanistes" des principales obédiences maçonniques;

(12) étais-je coupable d’un délit de sale gueule ? Est-ce que ça pouvait se lire sur ma tête, ou par mon expression corporelle que je n’aurais pas pu relever du public auquel s’adressait cette association d’éducation populaire ? Pourtant, j’étais resté silencieux, à ma place, pendant les péroraisons de Miss Pétroleuse.

mardi 2 avril 2013

L'Europe et les médiats

Jean-Marie Cavada, président du Mouvement Européen France (1), a lancé en 2013 une pétition pour réclamer un plus grand intérêt de des médiats (2) envers l'Europe. Ce serait une bonne idée si les médiats ne nous donnaient pas déjà, et constamment, une image détestable de l'Europe.

L'Europe à la télé ?

 Mais elle y est très présente :

 on y apprend qu'à cause de "l'Europe" (Cour européenne des droits de l'Homme) Londres ne peut pas extrader un imam extrémiste vers la Jordanie;


on y apprend qu'à cause de "l'Europe" (Commission de l'UE) la France a été mise sous surveillance en 2010 pour avoir retiré aux gens du voyage leur licence de parsemer l'Hexagone de campements illégaux en toute impunité;


on y apprend que l'Autriche fut l'objet de sanctions il y a 12 ans pour avoir eu un gouvernement dont une des composantes était excommuniée au nom des "valeurs européennes" (Conseil de l'UE);


 on y apprend que le gouvernement hongrois est mis sous surveillance par "l'Europe" (Commission et Conseil) pour s'être doté d'une Constitution faisant référence à ..... Dieu, pour avoir constitutionnalisé certaines lois (comme les constituants français ont décidé que la forme républicaine de l'Etat n'était pas révisable);


on y apprend que l'administration communale d'Anvers est contrainte par "l'Europe" (Cour de Justice) de renoncer à réclamer une contribution aux étrangers s'inscrivant auprès d'elle.

 "L'Europe" nous a appris, éventuellement par la télé, que ce que nous considérions être des libertés fondamentales étaient incompatibles avec....les droits de l'Homme.

 Il fallait le faire !

Certains en viennent à croire que "l'Europe", c'est l'idéologie des directeurs de conscience de la chaîne Arte à financement (mais à financement seulement) franco-allemand. Au nom de cette idéologie Ahmadinedjad et Edmund Stoiber sont camarades (pour Arte par la voix de William Irigoyen : des ultra-conservateurs), Silvio Berlusconi est traité de "Néron de l'Italie moderne" (Leïla Kaddour-Boudadi) et comparé par Umberto Eco à Hitler.

Je ne fais pas partie de ceux qui confondent "l'Europe" avec cette idéologie. L'Europe mérite mieux, beaucoup mieux, ne serait-ce qu'en raison de la dangerosité du libre jeu, des rivalités entre Etats-nations pleinement souverains auxquels nous ramènerait une disparition de l'Europe institutionnelle, quels qu'en soient l'imperfection et certains aspects critiquables.

Si négatif que soit le rôle assigné à "l'Europe", il y a encore pire : l'Etat-nation qui vous fait, par exemple, "Français d'abord", "Français seulement", pour lequel  :

"l'Autre" est celui qui vous ressemble mais vit en dehors de la Grande Nation et n'en parle pas la langue,

et pour lequel le Prochain le plus proche est d'abord celui qui est plus pauvre (sauf au plan démographique), moins puissant (ça flatte les restes d'impérialisme, et la Grande Nation redevient la patronne), qui ne vous ressemble pas forcément (mais, en tant qu'homo sapiens sapiens, ne sommes-nous pas tous Africains ?), mais qui parle la langue d'Aimé Césaire, de Frantz Fanon et de Jean-Sol Patre ?

N O T E S


(1) Le Mouvement Européen France est la branche française du Mouvement Européen International qui oeuvre pour l'émergence d'une entité poilitique européenne à caractère fédéral. Il a été fondé en 1948. Il existe une autre organisation oeuvrant pour l'unification politique de l'Europe, fondée en 1923, elle a nom Paneurope. Elle présente une originalité : ses membres se réclament partout d'une Europe fédérale.....sauf en France. L'Union Paneuropéenne Internationale est paradoxalement présidée par le gaulliste Alain Terrenoire dont les amis veillent à ce que la branche française de l'Union ne fasse pas le choix fédéraliste des branches soeurs. Il existe aussi Le Parti des Européens qui, malgré son nom, ne fonctionne pas comme un parti politique (absence d'association de financement); le blog de Thomas Ferrier, son président et fondateur, diffuse les positions du Parti des Européens.

(2) j'écris médiats avec "ts" à la fin, par solidarité avec le professeur Bernard Notin, exclu de l'enseignement en 1990 pour avoir offensé des zélotes de la Mémouare.

mardi 15 mai 2012

Notre-Dame des Landes, priez pour J.-M. Ayrault !

Le député-merdenantes (1) Jean-Marc Ayrault vient d'être nommé  Premier ministre par F. Hollande. Le nouveau locataire de l'Hôtel de Matignon a présidé pendant 3 législatures le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, soit de 1997 à 2002 dans la majorité gouvernementale, et de 2002 à 2012 dans l'opposition.

Notre-Dame des Landes, priez pour lui !

Le merdenantes s'est illustré par son fanatisme idéologique.


                                     "Hou la la, vous commencez à me prendre la tête"


Opposé à une candidate RPR, Elisabeth Hubert, à je ne sais plus quelle élection, il a cru élégant de la dénoncer comme "fille de militaire" (2) et homophobe (3). Que voilà des tares rédhibitoires !

De la présidence du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a conduit ou accompagné les outrances des députés de son groupe : pour l'abolition de la loi recommandant aux programmes scolaires d'Histoire de prendre en compte les aspects positifs de la colonisation (4), pour le retrait de l'amendement Mariani autorisant le recours à des tests ADN pour l'établissement de preuves en matière d'état-civil; il a plus récemment accompagné, de par ses fonctions, les outrances verbales du député guadeloupéen Letchimy à l'encontre de déclarations, pourtant modérées et de bon sens, du ministre de l'Intérieur Claude Guéant. Il a fait de sa commune un lieu de mémoire de l'esclavage et de la traite négrière...pour que les Français d'origine antillaise et africaine se sentent mieux intégrés. Pour lui, débattre de l'immigration, c'est.....prendre les personnes issues de l'immigration en otage. C'est un sujet sur lequel tout le monde doit être d'accord : les flux migratoires sud-nord, c'est bien, c'est bon (5), c'est excellent, c'est utile et même nécessaire. Si vous parlez d'immigration pour en dire autre chose, vous êtes un preneur d'otages.

Jean-Marc Ayrault peut bien, après F. Hollande, appeler au rassemblement, à l'unité "nationale", ses propos ne doivent tromper personne : c'est un fanatique de la correction politique que le président de ce qu'il est convenu d'appeler la république française vient d'installer à l'Hôtel de Matignon. Son comportement d'opposant l'atteste.

Jean-Marc Ayrault a confirmé son fanatisme idéologique en esquivant des questions de journalistes sur l'apparente tension qui aurait marqué la passation de pouvoirs entre Nicolas Sarközy et F. Hollande : il a renvoyé ses interlocuteurs à la cérémonie du Huit Mai à laquelle le président en exercice et son successeur participaient côte à côte. En 1975, Valéry Giscard d'Estaing avait eu le grand mérite de supprimer la commémoration nationale de la "victoire" du 8 mai 1945, rétablie par François Mitterrand en 1981. Le 8 mai 1945, le général Leclerc faisait fusiller, ou laissait fusiller plusieurs jeunes prisonniers, combattants français de la Waffen SS, à Bad Reichenhall, en Bavière. Fêter la "Victoire" du 8 mai 1945, c'est s'inscrire dans la continuité de la guerre civile européenne. J'admire Silvio Berlusconi, honni des grands médiats et des prétendues autorités morales, pour avoir constamment refusé, même comme chef du gouvernement, de participer aux cérémonies du 25 avril commémorant la "libération" de l'Italie, c'est-à-dire la victoire d'un  camp sur un autre dans une atroce guerre civile dont seuls les vaincus sont accusés de crimes, les vainqueurs étant par vocation exempts de crimes.

La présidence du groupe socialiste (et satellites) à l'Assemblée nationale va être vacante du fait de la promotion de Jean-Marc Ayrault à l'Hôtel de Matignon. Il est question d'un dénommé Bruno Le Roux pour lui succéder. Le personnage, député PS de Seine Saint-Denis, mérite le détour. Il s'est illustré par la vulgarité de ses attaques à l'Assemblée, appuyée par ses mimiques et expression corporelle, notamment lors des mises en cause de Michèle Alliot-Marie.

Les adversaires politiques de Jean-Marc Ayrault vont évoquer des procédures judiciaires dont il a été l'objet il y a quinze ans. Est-ce en soi si important ? Oui, mais uniquement si c'est pour confronter le président de la république à certaines de ses promesses (prétendue moralisation de la vie politique). Je me méfie des incantations à la vertu surtout quand elles viennent de républicains français : ça a donné Robespierre. Et puis quelles auraient été les réactions, les campagnes du P.S., des amis de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault si Nicolas Sarközy avait nommé un ministre ayant fait l'objet des procédures ayant visé Ayrault ? Les adversaires de Hollande et d' Ayrault leur font ingurgiter un peu de la liqueur ou de l'huile de ricin dont ceux-ci les ont tant de fois abreuvés à propos du ministre Gaymard, de Michèle Alliot-Marie, de Jean Sarközy, d' Eric Woerth etc.... L'arroseur socialiste est arrosé, et c'est bien son tour.


NOTES

(1) l'inventeur de ce type de formule est Léon Daudet qui avait parlé de merdelion à propos d'Edouard Herriot; pour moi, elle s'applique aux idées de la personne visée, non à elle-même;

(2) Ségolène Royal était, elle aussi, fille de militaire, et même d'un général; si vous êtes "de gauche" ça passe, sinon c'est une tare;

(3) Edth Cresson, prédécesseure de Jean-Marc Ayrault à Matignon de 1991 à 1992, également socialiste, s'était laissée aller à des propos qui auraient pu passer pour homophobes dans la bouche d'une personne qui n'aurait pas été "de gauche" : "l'hétérosexualité, c'est mieux", et évoquant une homosexualité latente dans les cultures d'Outre-Manche et d'Outre-Rhin; mais elle est socialiste, donc elle ne pèche pas contre les prétendues valeurs républicaines; c'est de l'homophobie licite; celle attribuée à Elisabeth Hubert était illicite : elle n'était pas "de gauche";

(4) cette recommandation ne fut pas appliquée; elle n'avait rien de contraignant ni d'abusif compte tenu de l'orientation de la plupart des auteurs de manuels scolaires; elle était insupportable à une partie de la clientèle du Parti socialiste, instrumentalisée pour l'occasion : personnes d'origine africaine et antillaise, petits-fils ou arrière petits-fils de fellaghas etc...; le rejet de cette recommandation à l'origine de laquelle se trouvait d'ailleurs un Français d'origine nord-africaine, la campagne qui a été menée par le P.S. et ses protégés était d'autant plus outrancière et indécente qu'il existe des lois criminalisant la mise en question de ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah, dans sa version klarsfeldienne, et que ce sont la plupart du temps les mêmes qui ont voté cette loi (loi Fabius-Rocard-Gayssot du 13 juillet 1990), perçoivent les dommages-intérêts résultant de la répression qu'elle engendre, et qui ont exigé et obtenu l'abrogation de la loi recommandant la prise en compte des aspects positifs de la colonisation;

(5) et en plus, ça amène de nouveaux électeurs au Parti socialiste.