La chasseresse de nazis Beate Klarsfeld, soixante-treize piges au
compteur, épouse de Serge et maman d'Arno s'apprêterait à reprendre
du service (Source : Der Spiegel, semaine du 20 au 26/02/2012).
Le parti Die Linke (les anciens (?) communistes + les amis d'Oskar
Lafontaine) l'aurait sollicitée pour porter ses couleurs lors de
l'élection du prochain chef de l'Etat par le Parlement fédéral. Elle
serait opposée à Joachim Gauck qui a le soutien de tous les autres
partis, qui est un peu plus jeune que Beate. Mais la plus g(l)auque, ce
n'est pas Joachim, c'est Beate. J'espère que les pro-palestiniens
de Die Linke lui feront défequer des lames de rasoir.
Curieuse famille que les Klarsfeld : on est chiraquien enthousiaste à
Paris, sympathisant du Likoud (du temps de Begin) à Jérusalem, et du
parti des assassins à Berlin (le SED, dont Die Linke est aussi
l'héritier, fit construire le sinistre Mur le long duquel des
centaines d'Allemands aspirant la liberté furent abattus).
Ce n'est pas la première fois que Beate Kunzel épouse Klarsfeld porte
les couleurs de l'extrême-gauche : en 1969, depuis la rue de la Boérie
à Paris, elle s'est portée candidate pour le parti communiste ouest-
allemand (interdit en 1956, ré-autorisé en 1968) dans la
circonscription de Waldshut (pays de Bade); il paraît que le
chancelier Kiesinger qu'elle poursuivait de sa haine de pasionaria
[autocensuré pour cause de loi Fabius-Rocard-Gayssot] y était
candidat.
Le Mur de Berlin, la ligne de démarcation, les centaines d'Allemands
abattus, cela n'empêchait pas Beate de concourir pour le parti
communiste rétabli à l'Ouest, frère de celui des assassins à l'Est.
Et pourtant, la prétendue République Démocratique Allemande,
à direction communiste, ne se reconnaissait pas de dettes envers
l'Etat d'Israël si cher aux Klarsfeld. Comment expliquer cette
apparente incohérence ?
Je pense avoir trouvé une des clefs de l'explication dans l'attitude
de Serge Klarsfeld dans l'affaire Klaus Croissant en 1977.
Klarsfeld était opposé à ce que le gouvernement Barre (sous
Giscard) extrade l'avocat de la bande à Baader vers l'Allemagne.
Et pourtant, il ne se reconnaissait pas d'affinités politiques envers
Croissant et ses amis, proches du terrorisme pro-palestinien.
Mais il lui importait avant tout que Paris ne défère pas à la
requête de Bonn pour abaisser cette dernière.
Germanophobie et volonté d'humilier ont pris ponctuellement
le dessus sur l'attitude envers Israël des Klarsfeld.
Klaus Croissant a été extradé vers l'Allemagne sous le
gouvernement d'Helmut Schmidt (ministre de la Justice,
le social-démocrate Hans Joachim Vogel) . Ca ne lui a
pas trop mal réussi : 21 ans plus tard, son propre avocat,
Otto Schily, devenait le ministre de la Justice de G. Schröder.
Beate Kunzel Klarsfeld ne sera jamais Bundespräsidentin.
Je souhaire qu'elle ait à regretter ce retour dans la politique
allemande. Je suppose qu'elle aura les préférences d'une
partie des directeurs de conscience de la ch'haine Arte qui
n'a de franco-allemand que le financement.
jeudi 23 février 2012
samedi 11 février 2012
Fanatisme prétendument "antiraciste" contre Liberté d'expression : 0 - 1
Bonne nouvelle : un tribunal belge vient de débouter le Sieur Bienvenu (sic) Mbutu Mondondo, Congolais résidant en Belgique, auquel s'était joint le CRAN français (Conseil Représentatif (?) des Associations Noires), qui demandait l'interdiction de la commercialisation de l'album Tintin au Congo, de Georges Rémi, dit Hergé, au motif qu'il s'agirait d'une oeuvre "raciste". Il me semble qu'il avait été demandé par les plaignants que l'album, si sa commercialisation ne pouvait être interdite, ne puisse être publié sans un "avertissement au lecteur". Ils sont de toute façon déboutés.
Lecteur de Tintin au Congo, je ne m'étais jamais aperçu d'un quelconque "racisme" dans cet album qui était publié en swahili dans différents pays africains depuis des décennies sans que personne ne s'en émeuve. Peut-être cet album, parmi les premiers de l'auteur, était-il un peu plus "naïf" que d'autres qui ont suivi. Des amis congolais m'ont en outre dit que les illustrations ne donnaient pas une image exacte des paysages congolais. Soit.
Non seulement je n'avais pas perçu de "racisme" dans cet album ni dans l'oeuvre de Hergé en général, mais cette accusation me rappelle qu'au contraire la tendance de Tintin à se comporter en défenseur, sinon de "la veuve et de l'orphelin", du moins de quelques indigènes des pays dans lesquels se déroulait l'action (Le Lotus Bleu, Le Temple du Soleil,) m'avait étonné (j'aurais préféré qu'il se pose en protecteur de quelqu'un auquel je puisse plus directement m'identifier).
Il aurait suffi que Tintin fasse pour Coco (son boy dans Tintin au Congo) ce qu'il fait dans d'autres albums pour Zorrino ou pour Tchang, mais l'intrigue s'y prêtait moins bien. Le premier "méchant" qu'on trouve dans cet album est un Blanc (la passager clandestin du bateau qui amène Tintin au Congo).
Je comprends que certains aspects de la colonisation de son pays, du Congrès de Berlin à 1960, puissent inspirer du ressentiment à M. Bienvenu Mbutu Mondondo mais ce ressentiment n'a pas à s'exercer contre cet album, contre l'oeuvre de Hergé en général. L'appétit de censure, Bienvenu Mbutu Mondondo, serait bien avisé de le laisser à des gens comme Edwy Plenel, ancien du journal Le Monde, encore récemment chroniqueur à France Enculture "Ligne de Fuite", qui n'appellait à rien moins qu'à la mise à l'index d'un essai d'un auteur qui exprimait ses impressions de voyageur du RER dans des termes inacceptables pour le fils de l'ancien vice-recteur des Antilles, ponte de Mediapart, le médiat qui "balance".
Qui aurait pu imaginer que quatre-vingts ans après la parution de Tintin au Congo, un Congolais prétendrait imposer par voie judiciaire au public de son pays d'accueil la notion de ce qu'il devrait avoir le droit de lire, ou non, et à quelles conditions ? Il s'agit d'un rapport de forces et d'intimidation à prétention morale. Je n'en veux pas ! Honni soit qui mal y pense.
La procédure n'est pas terminée : Maître Ahmed L'Hedim, avocat de Bienvenu Mbutu Mondondo va faire appel de ce jugement. A suivre.
Lecteur de Tintin au Congo, je ne m'étais jamais aperçu d'un quelconque "racisme" dans cet album qui était publié en swahili dans différents pays africains depuis des décennies sans que personne ne s'en émeuve. Peut-être cet album, parmi les premiers de l'auteur, était-il un peu plus "naïf" que d'autres qui ont suivi. Des amis congolais m'ont en outre dit que les illustrations ne donnaient pas une image exacte des paysages congolais. Soit.
Non seulement je n'avais pas perçu de "racisme" dans cet album ni dans l'oeuvre de Hergé en général, mais cette accusation me rappelle qu'au contraire la tendance de Tintin à se comporter en défenseur, sinon de "la veuve et de l'orphelin", du moins de quelques indigènes des pays dans lesquels se déroulait l'action (Le Lotus Bleu, Le Temple du Soleil,) m'avait étonné (j'aurais préféré qu'il se pose en protecteur de quelqu'un auquel je puisse plus directement m'identifier).
Il aurait suffi que Tintin fasse pour Coco (son boy dans Tintin au Congo) ce qu'il fait dans d'autres albums pour Zorrino ou pour Tchang, mais l'intrigue s'y prêtait moins bien. Le premier "méchant" qu'on trouve dans cet album est un Blanc (la passager clandestin du bateau qui amène Tintin au Congo).
Je comprends que certains aspects de la colonisation de son pays, du Congrès de Berlin à 1960, puissent inspirer du ressentiment à M. Bienvenu Mbutu Mondondo mais ce ressentiment n'a pas à s'exercer contre cet album, contre l'oeuvre de Hergé en général. L'appétit de censure, Bienvenu Mbutu Mondondo, serait bien avisé de le laisser à des gens comme Edwy Plenel, ancien du journal Le Monde, encore récemment chroniqueur à France Enculture "Ligne de Fuite", qui n'appellait à rien moins qu'à la mise à l'index d'un essai d'un auteur qui exprimait ses impressions de voyageur du RER dans des termes inacceptables pour le fils de l'ancien vice-recteur des Antilles, ponte de Mediapart, le médiat qui "balance".
Qui aurait pu imaginer que quatre-vingts ans après la parution de Tintin au Congo, un Congolais prétendrait imposer par voie judiciaire au public de son pays d'accueil la notion de ce qu'il devrait avoir le droit de lire, ou non, et à quelles conditions ? Il s'agit d'un rapport de forces et d'intimidation à prétention morale. Je n'en veux pas ! Honni soit qui mal y pense.
La procédure n'est pas terminée : Maître Ahmed L'Hedim, avocat de Bienvenu Mbutu Mondondo va faire appel de ce jugement. A suivre.
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