lundi 23 septembre 2019

Fermeté et "humanité" : le foutage de gueule macronien

Emmanuel Macron annonce (17/09/2019) un débat parlementaire prochain sur l'immigration devant les élus de sa majorité (LREM et MoDem).

Les limites de ce débat ont été posées dès avant l'intervention de 
 "Manu".

Une mise en scène médiatique bien orchestrée

 Madame Belloubet, sa Ministre de la Justice, rappelle : "Il nous faut absolument préserver (sic) le droit d'asile".

Stanislas Guérini, Délégué Général (chef en titre) du parti Macronien annonce : "Il faut à tout prix maintenir l'Aide Médicale d'Etat (en faveur des "migrants", réguliers ou non. 

"Absolument", "A tout prix".

Les médiats à la botte martèlent : "Arrêtons les fantasmes : la France a toujours (sic) été un pays d'immigration".

"Manu" lui-même, avant d'accéder à la présidence de la République en 2017, déplorait publiquement que la France, à cause de son chômage élevé, ne soit pas davantage un pays choisi par les candidats au statut de réfugié. A cette occasion, il qualifiait de "héros" (sic) ces demandeurs d'asile.

Il est douteux qu'il ait changé d'avis.

LCI (La Chaîne Info) s'applique à donner la chair de poule aux convulsionnaires de l'antiracisme avec ce titre dans sa bande passante : "Immigration : Macron vire-t-il à droite ?".

Le dyptique "fermeté" - "humanité"

Tout en rappelant son attachement au droit d'asile, Manu concède que celui-ci est parfois détourné. Quelle audace !

Manu a désigné depuis longtemps son adversaire : le Rassemblement National. Et il a dû encaisser cette nouvelle alarmante : plus de 60% de la population résidant en France est hostile à davantage de flux migratoires venant d'Afrique et d'Asie (Moyen-Orient inclus). De quoi désespérer les salles de rédaction d'Arte et de Télérama. 

L'un des "trucs" pour illusionner le public sur l'immigration consiste à jouer sur les notions de fermeté et d'humanité.

Au public en général qui constate le changement de populations dans le paysage, on annonce qu'on va agir avec plus de "fermeté".

Aux autorités morales, aux églises, aux loges, aux ONG, à la CIMADE et au CCFD, on assure que la Vrônce, pays des Droidloms et métropole de la Franfoconnerie, continuera à être irréprochable quant l'"humanité" qui inspirera toujours sa politique migratoire.

On notera le rôle néfaste joué par le syndicat CFDT dans ces polémiques. Il y a 22 ans, Nicole Notat, secrétaire générale de ce syndicat, adjurait le gouvernement Juppé de ne pas tenir compte d'un rapport rédigé par un député RPR et une député UDF nommée Sauvagot (?) réclamant plus de fermeté et moins de laxisme (rebaptisé "humanité"). En 2019, c'est son successeur, Laurent Berger, à la réputation de modération et d'attitude constructive qui monte au créneau contre les annonces de Manu.

Le leurre de la répartition des "migrants"

Ne nous racontons pas d'histoires : dans un espace de : 1°) libre circulation des personnes et de 2°) non discrimination, la répartition de "migrants" entre Etats européens est un leurre. Une fois admis en Europe, ils finiront par aller et s'établir où ils voudront.

Or, dans le même temps où Manu "sème le trouble dans sa majorité" (Une du Figaro du 19/09/2019) avec ses propos sur l'immigration, il rencontre le président du Conseil italien Giuseppe Conte avec lequel il réclame de l'UE qu'elle instaure des quotas de répartition automatique des "migrants" entre pays de l'UE. Avec sanctions financières à l'égard des Etats qui refuseraient cette répartition.

Ce qui signifie que les Etats européens ont le droit de discuter du nombre de "migrants" qui passeront dans un premier temps par leur territoire  MAIS en aucun cas de la question de savoir s'il est opportun ou non d'admettre ces "migrants" sur le sol européen. 

Ce qui va doper l'europhobie et l'euroscepticisme puisque dans l'Europe de Macron et de ses amis, on n'a pas le droit de refuser de se laisser envahir : la politique migratoire est laissée aux "migrants", à leurs passeurs et aux O.N.G. 

Aux Etats de "travailler l'opinion" pour qu'elle se résigne à toujours davantage de flux migratoires intercontinentaux sud-nord vers l'Europe, avec l'aide de Télérama, de France Culture, d'Arte et des autorités morales.

La répartition (forcément provisoire) des "migrants" entre Etats participe de ce travail de l'opinion : le nombre d'admis apparaît très restreint, voire mesquin, pour qui ne sait pas faire d'additions.