lundi 23 janvier 2012

Franchissements du mur du çon

"Lorsque je foule le sol de l'Europe, je suis pris d'effroi et de
tremblements à l'idée que je pourrais marcher sur les cendres des
victimes de la Shoah qui seraient mêlées à cette terre, je suis
terrorisé à la pensée que les fleuves d'Europe puissent être mélangés
au sang des victimes"
(Moshe Katzav, président de l'Etat d'Israël, Osiewicz, janvier 2005)

"Une France de la diversité [...]où les enfants d’immigrés doivent être fiers, fiers d’être Français, Français, parce que c’est le plus beau nom qu’on puisse donner à un citoyen du monde" (François Hollande, président du Conseil général de la Corrèze, Le Bourget, 22 janvier MMXII)

mercredi 18 janvier 2012

Bas les pattes devant la Hongrie ! / Hands off Hungary !

Qu'on fiche la paix à la Hongrie !

Les "valeurs" européennes, "républicaines", judéo-chrétiennes ou
humanistes, ou tout ce que vous voulez, ce sont des slogans (c'est-à-
dire, dans une langue celtique, des cris de guerre) et rien d'autre.




Quand j'entends parler de ces "valeurs".....je tire la chaîne des chiottes.
Il existe à cet égard un test aussi fiable que le papier tournesol :
les tenants de ces valeurs préfèrent les droidloms au Premier
Amendement à la Constitution US dont ils ne demandent pas l'adaptation
à l'Europe, ce qui nous éviterait les lois Fabius-Rocard-Gayssot,
Taubira, Boyer etc...




La construction politique européenne ne s'est pas édifiée sur de
prétendues valeurs (sauf l'antisoviétisme) mais sur la nécessité de
fournir à la IVe république française naissante une politique de
rechange à son projet fou de démembrement de l'Allemagne, refusé aussi
bien par les Anglo-Américains que par l'URSS. Il s'agissait de limiter
l'indépendance de l'Allemagne, au prix, si nécessaire, pour la France
et les autres pays, de renoncer à une partie de la leur, pour rendre
le projet acceptable pour Bonn.




La construction européenne s'est développée par la désignation d'un
ennemi EXTERIEUR (le système soviétique); il convient de se souvenir
du discours de Paul-Henri Spaak devant l'A.G. de l'O.N.U. :
s'adressant à la délégation soviétique, il lui déclarait que le
ressort des efforts d'intégration occidentale alors encore embyonnaire
était la peur de ce que représentaient l'URSS, son système, ses
satellites. Autrement dit : le besoin de se protéger d'un ennemi
EXTERIEUR.






L'Europe des Eva Joly, Cohn-Bendit, Verhofstadt, Louis Michel, Harlem
Indésirable, du kapo Martin Schultz, des amis de François Hollande,
d'Arte, de France Encul'ture, de Télérama et autres zumanistes ne se
connaît d'ennemis qu'INTERIEURS : les mal-pensants, les résistants à
la mondialisation sauvage, aux flux migratoires sud-nord etc... Elle ne
désigne pas des adversaires extérieurs, mais des hérétiques intérieurs.
Ce faisant, il font la promotion de la connerie stato-nationaliste des
Villiers, Chevènement, Marine Le Pen, Dupont-Gnangnan, Couteaux entre
les dents. Les idées des premiers cités dans ce paragraphe me
débèctent autant que celles des personnes de la seconde série.
L'Europe ne naîtra que de la désignation d'un concurrent, rival,
adversaire ou ennemi EXTERIEUR.






Hongrois, tenez-bon !


Mai dimenticare l'infamia dei nemici dell'Europa !

dimanche 15 janvier 2012

Maltraitance de prisonniers de guerre

Des membres de l'US Marine Corps ont uriné sur des cadavres de talibans.
(Source : les mass-media, janvier 2012)

C'est moche. Mais on a vu pire, bien pire.

Dans l'immédiat après-2nde guerre mondiale, en France ou en Belgique,
des gens ont libéré leur haine en urinant depuis des ponts, sur des convois
de prisonniers de guerre allemands, transportés sur des péniches,
donc des hommes vivants, vaincus, sans défense, à humilier sans
prendre de risques (*).

L'un de ces prisonniers l'a relaté dans une émission de France 3 déjà
ancienne, diffusée à une heure très tardive. C'est au cours de cette
émission que la fausse autorité morale Raymond Aubrac, interpellé sur
son recours illégal et meurtrier à des prisonniers de guerre allemands
pour des opérations de déminage dans les Bouches du Rhône, a eu ce
trait qui le disqualifie forever : "oui, bon, mais ces conventions
(sur les prisonniers de guerre), vous comprenez, il fallait les
interpréter".

Interrogé sur le point de savoir s'il éprouvait de la
haine, Raymond Aubrac a répondu que non, mais que, peut-être, il ne
cherchait pas bien.


Salopard !


Et ce sont des gens comme ça qu'on invite dans les écoles, à rencontrer des jeunes élèves, dont on donne le nom plus tard à des établissements d'enseignement !

(*) Les talibans sur les restes desquels on a uriné étaient morts et on n'est
pas taliban sans être volontaire, alors que les prisonniers de guerre
victimes de la "libération" de la haine en 1944 ou 1945 étaient des
conscrits, des appelés, des gens amenés à porter tel uniforme parce
qu'ils appartenaient à une classe d'âge et étaient ressortissants d'un
pays en guerre. Le geste des libertadors de 1944 ou 1945 envers eux
est incomparablement plus grave que celui de ces US Marines.

jeudi 12 janvier 2012

"Liberticides", qu'ils disent

"Liberticide". Voilà le mot couramment prononcé sur les grands médiats (1), pour qualifier le cours actuel de la politique du gouvernement de Budapest.

On attend de savoir de quoi il s'agit, et on prend en pleines oreilles l'énumération suivante : le nom officiel de l'Etat n'est plus "République de Hongrie" ou "République hongroise", mais Hongrie tout court (2); la nouvelle Constitution fait référence à Dieu (3); elle prohiberait la cessation volontaire de grossesse et le mariage entre personnes de même sexe (4). Enfin, horresco referens, une personne que ses opinions politiques devraient faire frapper d'interdiction professionnelle va être placé à la tête d'une importante institution culturelle dont les collaborateurs sont, paraît-il, inquiets voire effrayés à la persepective de ne plus se retrouver entre eux, entre gens de même opinion, ou à peu près (5).

Le gouvernement de Viktor Orbàn favoriserait le "nationalisme". Ce n'est pas ici qu'on fera l'apologie de l'idolatrie de l'Etat-nation, beaucoup plus dangereuse et pernicieuse dans un pays marqué par des flux migratoires massifs et continus comme l'Hexagone (6), qu'en Hongrie. Le "souverainisme" à la Chevènement, à la Dupont-Gnangnan, à la Marine Le Pen, à la Villiers est une énorme bêtise. Mais cette idéologie bête et méchante (les "souverainistes" voient "leur" Etat-nation sans cesse menacé par les autres, sans cesse victime et jamais prédateur) est promue par des gens qui dénoncent le cours de la politique hongroise au nom du "projet européen" (7).

Ceux qui défendent les lois Fabius-Rocard-Gayssot en France, Eerdekens-Mayeur en Belgique défendent des lois liberticides. Leur crédibilité pour donner des leçons à la Hongrie en est définitivement entachée.

NOTES

(1) j'emploie l'orthographe "médiat" par solidarité avec le professeur Bernard Notin victime de la Milice Zélote de la Pensée mise en place par la loi liberticide Fabius-Rocard-Gayssot;

(2) Israël porte le nom d'Etat d'Israël, et ne se désigne pas comme une république; pourtant ce "courageux petit Etat" serait "la seule démocratie du Proche-Orient";

(3) je crois que c'est aussi le cas de la Loi Fondamentale de la République Fédérale d'Allemagne, de 1949;

(4) le mariage entre personnes de même sexe n'existe pas dans l'Hexagone sans que cela gêne beaucoup les minorités sexuelles et la cessation volontaire de grossesse n'est pas autorisée dans toute l'Union européenne;

(5) dans le lycée où j'exerçais dans le sud de l'Essonne, les collègues désignaient les établissements dans lesquels régnait un consensus sur les préférences politiques et les questions de société comme des lieux de "bonne ambiance", tandis qu'un pluralisme relatif perceptible en salle des profs "cassait l'ambiance";

(6) je suis convaincu que les stato-nationalistes de toute sensibilité (Eurosceptiques, souverainistes etc...) vont finir par bénir, laïquement sans doute, mais par bénir tout de même les flux migratoires sud-nord qui dopent la démographie du pays et accroissent son poids géopolitique par rapport à ses voisins;

(7) le "projet européen" initial n'avait que peu à voir avec des "valeurs" : il s'agissait de fournir à la IVe République naissante une politique de rechange à l'égard de l'Allemagne dont ni les Anglo-Américains ni Staline n'acceptaient le démembrement souhaité initialement par les gouvernements français; c'était un moyen de limiter un retour de l'Allemagne, même limitée à la République de Bonn, à une pleine indépendance, de la contrôler; pour moi, ce qui compte, c'est de priver tous les Etats-nations européens des moyens de s'opposer les uns aux autres comme c'est leur vocation puisqu'ils se sont constitués historiquement les uns contre les autres, situation dont ont tiré profit les acteurs non-Européens (Amérique, Commonwealth, Franphoconnerie, chair à canon coloniale etc...) appelés à arbitrer les rivalités et conflits intra-européens