lundi 30 avril 2012

L'hôpital qui se moque de la charité : le cas Edwy Plenel et Mediapart

Je ne sais pas si les animateurs de Mediapart sont riches ou non,
s'ils sont ou non des amis sincères du président du Conseil Général de
la Corrèze, mais ils en sont des soutiens zélés dans le cadre du
processus électoral en cours.


A Mediapart est associé le nom d' Edwy Plenel. Ce monsieur dispose, ou
a disposé d'une tribune hebdomadaire sur la chaîne publique de radio
France Culture (dont le directeur, un Poivre d'Arvor, a eu l'honnêteté
de se déclarer en faveur du président de Corrèze), le samedi un peu
avant les journal de 18h; depuis cette tribune que lui offre une radio
d'Etat, il ne manque pas de sonner le tocsin contre .... la mainmise
du "pouvoir" sur les médiats, les dangers pesant sur les libertés
publiques (projet Edwyge). Sa tribune d'où il lance ses prêches à la
Savonarole, s'appelle "Lignes de fuite".


Ce prédicateur laïque est un pitoyable censeur et un ennemi des
libertés publiques.


En 1997, il sévissait au quotidien Le Monde. En mars de cette année-là
devait se tenir à Paris le Salon du Livre. Parmi les exposants Le
Monde avait noté la présence des éditions de National-Hebdo, un
éditeur proche du Front National. Aussitôt, parut dans "le quotidien
de référence" un article dénonçant la présence de "l'extrême-droite"
au Salon du Livre de Paris. Suite à cette dénonciation, des émeutiers
conduits par l'excité Didier Daeninckx  envahit le pavillon de Paris-
Expo qui accueillait le Salon du Livre, saccagèrent le stand de
National-Hebdo et y mirent le feu.


Le Monde de Monsieur Plenel avait dénoncé l'intolérable présence d'une
prétendue extrême-droite, les émeutiers de Monsieur Daeninckx avaient
exécuté la fatwa. Mieux : ils arrachèrent aux autres éditeurs présents
au Salon une déclaration selon laquelle ils demandaient aux
organisateurs de ne plus accepter l'"extrême-droite" (catégorie
commode et fourre-tout) dans de futurs salons.


Depuis sa chaire "Lignes de fuite" de la radio d'Etat France Culture,
Edwy Plenel a appelé à la censure, à des réactions contre l'essai d'un
écrivain publié chez Gallimard dans lequel l'auteur constatait qu'à
certaines heures il était le seul Européen dans les couloirs du RER
francilien. Edwy Plenel s'inquiétait de l'absence de protestations contre la
publication d'un essai qui contenait de telles....incongruités. Edwy
Plenel rêvait-il d'un autodafé de livres de cet auteur qui décrivait
une expérience que cxhacun peut faire quotidiennement ?


Nul doute que le sieur Plenel, misérable censeur, sinistre prêcheur et
incitateur à des autodafés de livres (en attendant de faire subir le
même sort à leurs auteurs ?) va tenter de se défendre contre la
plainte déposée à l'encontre de Mediapart en invoquant les libertés
publiques. Ce serait gros, ce serait énorme. Vous êtes informés de ce
qu'est ce personnage et de ses propres appels à la censure et à la
violence contre ceux qui pensent autrement que lui et ses amis. Vous
ne serez pas dupes.

jeudi 26 avril 2012

Du vote des étrangers, du communautarisme et de l'intégration

Il existe apparemment un consensus entre les candidats à l' élection présidentielle française de 2012 pour rejeter ce que les médiats et eux-mêmes appellent le "communautarisme". Tout le monde est contre le communautarisme, tout le monde est pour l' intégration des étrangers (1), tout le monde communie dans un chauvinisme navrant, de Mélanchon avec son "La France, la belle, la rebelle" jusqu'à Marine Le Pen dont le parti annonçait en 2005 pour dire non au referendum constitutionnel européen :  "Je garde la France" (sic), en passant par le sinistre, et non pas "normal", François Hollande, selon lequel, "Français" devrait être le plus beau nom que puisse recevoir un citoyen du monde. Quel c.. !

Aucun, à ma connaissance, ne remet en cause dans ses grandes lignes les conditions d'accès à la nationalité française (conditions dont s'est inspirée l'Allemagne sous le calamiteux gouvernement rouge-vert (2), et que s'apprêterait à reprendre globalement le gouvernement de l'on. Mario Monti en Italie). Ce qu'il est convenu d'appeler la France fait école en Europe sur ce point, hélas.

Le candidat sinistre au second tour de l' élection présidentielle française de 2012 entend imposer le droit de vote des ressortissants étrangers non ressortissants de l'Union européenne aux élections locales. Cette mesure plait à Arte, à France Culture, à Télérama, au Monde etc...  Elle soulève des problèmes de constitutionnalité : les élus issus des élections dites locales élisent les membres du Sénat qui participent à l'élaboration, à la discussion et au vote des lois.

Le problème, ce n'est pas le vote des étrangers non ressortissants de l'UE, c'est leur présence en grand nombre non stabilisé (le président du Conseil Economique, Social et Environnemental, Jean-Paul Delevoye, celui-là même que Chirac voulait imposer à la tête du R.P.R. en 1999, souhaite que l'opinion publique française soit éduquée à l'idée qu'une reprise et une amplification des flux migratoires est non seulement bienfaisante, mais nécessaire et de toute façon inévitable). Le politologue Gérard Grimberg déclarait le 25 avril 2012 dans l'émission "C'est dans l'air" sur France 5, que la xénophobie consistait en temps de crise à rendre les étrangers responsables des inconvénients de la crise, et que c'était là une des "marqueurs" du parti de Marine Le Pen. Je ne suis pas d'accord avec le début de son propos : ce qui rend inacceptable la présence de millions de personnes issues des flux migratoires sud-nord, la perspective de l'augmentation de leur nombre, ce sont les circonstances historiques de la décolonisation il y a un demi-siècle. La principale raison de l'acceptation de la décolonisation par l'opinion publique et l'électorat était fondée sur ce qu'on appelait le cartiérisme (du nom du journaliste et essayiste Raymond Cartier, de Paris Match et de Radio Luxembourg). On a souhaité se libérer du poids de l'aide à ces anciennes colonies, et même de la présence de leurs originaires : du temps de la Guerre d'Algérie et, en général, des troubles en Afrique du Nord et en Afrique, les médiats n'appelaient "jeunes" les Maghrébins de moins de soixante ans, parlaient de la guerre civile en France d'Europe entre FLN et MNA, et Le Parisien Libéré n'hésitait pas à sur-titrer certains articles "le terrorisme nord-africain". La présence de ... dizaines de milliers de Nord-Africains en banlieue parisienne inquiétait, et dans l'esprit de l'électorat, la décolonisation impliquait l'évaporation de cette présence.

Ce qui rend politiquement inacceptable la proposition de François Hollande, c'est d'une part qu'elle n'est pas assortie de contreparties visant à rendre plus séléctif l'accès à la nationalité française (abandon du droit du sol), et d'autre part que le candidat sinistre, son parti et leurs alliés n'entendent pas arrêter pour de bon ,ou même ralentir les flux migratoires sud-nord. Au contraire.

Le vote des étrangers non Européens à des élections locales serait acceptable à condition que l'obtention de la nationalité française devienne en contrepartie beaucoup plus sélective (écartons les ridicules idées-bidon comme la maîtrise de la langue, une déclaration d'adhésion aux prétendues faleurs de la répuplik, le serment au drapeau, la prohibition de la double nationalité et autres sottises; il faut supprimer le droit du sol et rien de moins) et à condition que le nombre de ces étrangers soit à tout le moins stabilisé durablement.

Le communautarisme existe, qu'on le veuille ou non. Je recommande la lecture des Nouvelles de France-Arménie Magazine et du Courrier de l'Atlas, périodiques disponibles en kiosque, ainsi que j'ai pu le constater lors d'une ballade à Choisy-le-Roi près de la gare du RER C : ces jours-ci, on y voit des affichettes d'une candidat franco-algérien aux élections législatives algériennes dont le programme s'énonce : pour la défense (depuis l'Algérie) de la communauté algérienne en France d'Europe. La dénonciation du communautarisme n'aboutit qu'à la prohibition et à la condamnation morale de l'émergence d'un communautarisme pratiqué par les personnes originaires de la France d'Europe issues de sa population telle qu'elle se présentait, dans sa diversité relative, au début des années 1960. Il paraît que ce serait ... dangereux. Peut-être, mais pour qui ? Si c'est éventuellement dangereux pour les projets et les protégés de la CIMADE et du CCFD, ce n'est pas bien grave.

 Pour moi, un étranger intégré, c'est tout simplement un étranger, ou un ressortissant de notre pays, issu de l'immigration certes, mais qui est capable d'envisager la prolongation et l'amplification de celle-ci comme indésirables du point de vue du pays dans lequel il s'est établi.

Un étranger non intégré, c'est une personne d'origine étrangère récente, ayant éventuellement acquis la nationalité du pays, qui considère que puisque l'immigration vers l'Europe a amélioré son sort, il faut que d'autres puissent en bénéficier.

NOTES

(1) le débat ne porte que sur les conditions de l'intégration, non sur son principe;

(2) ce qui fit paniquer nombre de lecteurs villiéristes de certains bons journaux qui n'auraient pas par contre remis en cause, au nom de la "grandeur de la Vrôôônse", les liens entre celle-ci et l'Afrique et ses conséquences sur l'accès privilégié de ressortissants d'anciens territoires français (réintégration) à la nationalité française;

jeudi 19 avril 2012

Une "honorable société" de la mafia "antiraciste" : la L.I.C.R.A.

En 1983, le ministre PS du Travail, qui s’appelait Jean Auroux, avait
permis l’exécution d’une décision de justice ordonnant l’évacuation
par la force publique de l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois (93)
paralysée depuis longtemps par une grève avec occupation des locaux.
Un des meneurs de la grève était Akka Ghazi, militant CGT, sujet
marocain installé en France d’Europe depuis 1975 et futur député au
Parlement marocain au sein duquel il représentait les Marocains de
l’étranger.



Cette évacuation de l’usine, dont les télévisions diffusérent des
images, fut très pénible pour les milieux de promotion de
l’immigration et les prétendus antiracistes : on y voyait en effet les
CRS applaudis par des non-grèvistes au sein desquels les Européens
étaient … hégémoniquement représentés, et les grévistes-occupants
parmi lesquels les personnes issues de flux migratoires sud-nord
sortir, piteux ou furieux étaient sur-représentés. Ces images étaient
insoutenables pour certains. C’en était décidément trop.
Heureusement, d’habiles et imaginatifs adversaires de la “Bête
immonde” veillaient.


Ils firent circuler un tract grossièrement raciste et xénophobe par
lequel une association dont les initiales étaient L.I.C.R.A. demandait
à tous ceux qui avaient applaudi à la libération de l’usine Citroën d’Aulnay (93) de la pègre immigrée (ou quelque chose comme ça) par les
CRS de bien vouloir prendre contact avec elle à l’adresse … qui était
celle de la L.I.C.R.A., la Ligue Internationale Contre le Racisme et
l’Antisémitisme, rue de Paradis, dans le Xe arrondissement de Paris.
Sur le tract, les initiales L.I.C.R.A. avaient été détournées pour
leur faire dire autre chose, mais l’adresse de contact proposée par
les auteurs du tract était bien celle de la L.I.C.R.A. présidée par
Jean Pierre-Bloch et fondée sous le nom de L.I.C.A. plus de cinquante-
cinq ans avant par Bernard Lecache.




Cela s’appelle de la provocation et du fichage d’adversaires
politiques.


 Je n’ai jamais entendu dire que la L.I.C.R.A. ait désavoué
ce tract, poursuivi ses auteurs, soit pour incitation à la haine
raciale, soit pour usurpation de nom et de signature. Il est vrai que
je ne peux tout savoir, mais le mensuel Lectures Françaises qui
relatait cette affaire plusieurs mois après sous la plume de Christian
Lagrave dans la série “L’immigration et les internationales anti-
françaises”, n’avait pas entendu parler de poursuites intentées par la
L.I.C.R.A., ou contre elle si cette provocation venait d’elle. Ou bien
il s’agissait d’une provocation de la L.I.C.R.A. elle-même, ou bien
d’une provocation de sympathisants qu’elle a choisi de couvrir.

mercredi 11 avril 2012

La méchanceté, facteur de longévité ? Le cas Raymond Aubrac

"For my thoughts are not your thoughts, nor are your ways my ways" says the Lord.
"For as the heavens are higher than the earth, so are my ways higher than your ways, and my thoughts than your thoughts" (Isaïah 55 : 8-9)


I am just a human being; Isaïah 55 : 8-9 remembers us that passing any final judgement on anyone is simply impossible.

A person known as Raymond Aubrac has just died at 97. No doubt he will be eulogized by many, and no doubt any dissenting voice on the matter will be barely audible if not silenced.

I cannot mourn the person (nor could I mourn his wife who passed away five years earlier) and this has nothing to do with the controversies he and his madam were embroiled in regarding rivalries among resistance movements. This is a world I am no part of.


I remember a documentary broadcast on France 3 TV channel in the late 1990s at a late hour (around 11 PM).


The topic was about the plight of German prisoners of war (POWs) in France between 1944 and 1948.


As Commissaire de la Republique (i.e. : prefet) in the Bouches-du-Rhone departement, Raymond Aubrac had been in charge of mines clearance in the area. In a clear breach of international conventions regarding the handlong of POWs, Aubrac often used young and inexperienced German prisoners for mines clearance operations thus sending score of them to a certain and ignominious death. Asked on France 3 about this dark episode of his carreer, Aubrac remained unapologetic. He just said : "these conventions, you know, you had to be able to interpret them". And asked if he ever could find in himself  some measure of hatred", Aubrac replied "Well, I am searching for it, and I do not find anything, but you know it might be that I am not searching well enough".

Under Aubrac as Commissaire de la Republique, Jean Giono, a famous pacifist writer was arrested and spent months in jail. His deadly sin ? Jean Giono had once been close to the Communist Party, but turned his back on it later. The Communists could not forgive Giono. Aubrac was a fellow traveller for the Communist Party for years. Recently, he endorsed Socialist François Hollande for the presidency of France. As president of the Corrèze General Council, in an area where Resistance movements committed many heinous crimes during World War II and after the war, Hollande presides ritually over celebrations of the deeds of the local Resistance movements without apparent unease. No wonder Aubrac endorsed him.

There are enough persons to eulogize you these days, Ray, and may God have your soul, but as far as I am concerned I cannot mourn you. My thoughts go first to these defenseless people you sent to death after the war and whose years did not number a fourth of the 97 you had the privilege to live.

vendredi 6 avril 2012

Günter, la Mémouare et le venin klarsfeldien

Des décennies durant, Günter (1) Grass s’est posé en donneur de leçons, en professeur de morale urbi et orbi, applaudi par toute la gauche internationale; on le voyait aux côtés de Willy Brandt, critiquant Franz Jozef Strauss. Avec son confrère catholique Heinrich Böll, il était une des figures du monde culturel européen qui m’agaçait le plus. Il n’y a pas si longtemps, il tournait en dérision et s’amusait  en le déplorant de l’intérêt que suscitait encore Heidegger le "nazi" dans l’Hexagone.


 Puis vint l’aveu : j’ai été dans la Waffen SS. Petit cachottier, va ! Ce n’était pas là un crime. J’étais plutôt gêné pour les anciens de la Waffen SS.


Puis, participant à une réunion inter-religieuse, j’avais noté qu’un militant juif de la Mémoire citait son nom dans une conversation dont il ressortait que les Juifs seraient blessés qu’un pape allemand, vu le passé de son pays, soit celui qui fasse avancer la canonisation ou béatification de Pie XII. Il y a des choses qu’on n’aurait pas le droit de dire ou de faire parce qu’on serait allemand.


Chrétien non catholique, j’ai dû m’abstenir de répondre que le Congrès Juif Mondial devrait, dans ce cas, revendiquer un siège d’observateur dans les Conclaves pour indiquer quel “papabile” lui serait éventuellement inacceptable; jusqu’à l’élection de Pie X, des souverains européens avaient ce privilège de faire écarter des indésirables, privilège aboli par Pie X justement.


Je n’ai pas lu le poème de Günter Grass. Je ne sais pas si l’Iran s’apprête ou non à avoir l’arme nucléaire; je ne sais pas si Israël osera se lancer dans une frappe préventive (2), si toutefois il y a quelque chose à prévenir. Je souhaite seulement que soit écarté le risque d’une guerre régionale ou mondiale. Le pavé lancé dans la marre par Grass conduit à une hyper-sécrétion de venin, disons klarsfeldien.

(1) Günter oder Günther = Gontier ou Gonthier

(2) on doit se préparer à se voir opposer l'argument suivant : vous avez rendu nécessaire l'existence de l'Etat d'Israël (par exemple : par l'Affaire Dreyfus qui avait marqué Theodor Herzl pour la France;  par la Shoah pour l'Allemagne; par les pogroms pour la Russie), donc la responsabilité vous incombe de lui permettre de se défendre; cet argument avait été, d'ailleurs courtoisement, avancé en 2003 à l'occasion de la campagne contre l'Irak.