jeudi 27 juillet 2017

La "Grande Nation", ou la solidarité à sens unique

Avertissement : la lecture de l'article qui suit est déconseillée aux maurrassiens, villiéristes, paléo-gaullistes, mélancho-bolivariens, souverainistes, stato-nationalistes de toutes obédiences.

Janvier 2013 : le régime national-hollandiste lance une opération militaire pour sauver le régime de Bamako d'une offensive djihadiste. Ceci est en cohérence avec les inquiétudes exprimées par Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères de la Hollandie concernant la formation d'un "Sahelistan" dans cette partie de l'Afrique.

Le lancement de cette opération ne rencontre quasiment pas d'opposition dans l'opinion publique de la France d'Europe.

Par contre, nombreux sont les hommes politiques qui déplorent que la France intervienne seule. Les contributions africaines sont lentes à venir. Les déplorations françaises visent surtout l'absence des partenaires européens. 

Pierre Lellouche (U.M.P.) annonce qu'à l'occasion de la célébration du 50ème anniversaire du traité franco-allemand du 22 janvier 1963, il va interpeller ses collègues allemands du Bundestag sur l'inaction allemande.

Daniel Cohn-Bendit (Verts), qu'on ne savait pas si porté sur la chose militaire, dénonce au Parlement Européen la solitude de la France qui paierait le prix du sang (sic) pour l'Europe.

Christophe Barbier (éditorialiste de L'Express) préconise que le coût de l'intervention militaire française soit déduit du déficit public du pays : la France se battrait pour l'Europe et aurait droit à ce que ses partenaires et alliés reconnaissent qu'elle finance leur sécurité.

François Fillon déplore fortement l'absence d'une contribution militaire de l'Allemagne.

Emma Bonino, ministre italienne de gauche, narre qu'au cours d'un Conseil des Ministres européens des A. E., Laurent Fabius aurait pris ses collègues à rebrousse-poil en leur réclamant un financement de ce qui est apparu à ces derniers comme les guerres de la France (expression de Sylvie Goulard, employée dans le même esprit qu'Emma Bonino, pour souligner la maladresse de Laurent Fabius).

Au fil des mois et des années, l'effort militaire français au Mali a été finalement appuyé par des contributions africaines et européennes.

Mercredi 26 juillet 2017 : deux soldats allemands en mission au Mali sont tués dans un accident d'hélicoptère.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2017-07/mali-bundeswehrhubschrauber-absturz-tiger-un-einsatz

Don't German lives matter ?

Aucune réaction audible des responsables politiques français et des médias. Indifférence ?

Jeudi 27 juillet 2017 : le quotidien populaire Le Parisien titre .... sur le risque de mainmise allemande sur la FNAC et sur Darty.

L'effet aurait pu être désastreux en Allemagne où l'opinion selon laquelle la sécurité du pays est en jeu au Mali est loin d'être majoritaire. 

L'édition du Parisien évoquée ci-dessus paraît le jour même où le gouvernement de la Macronie procède à une nationalisation temporaire d'un chantier naval pour empêcher que le capital de ce chantier naval soit majoritairement détenu par des opérateurs italiens.

jeudi 20 juillet 2017

"Vichy", ce n'est pas que la Rafle du Vel d'Hiv

Avertissement : La lecture de l'article qui suit est déconseillée aux fanatiques de la Mémoire hémiplégique.



1942, le gouvernement de Vichy apprend qu'un responsable national-socialiste du nom de Brand est préoccupé par  l'influence germanophobe exercée par des prisonniers de guerre (PG) français juifs sur leurs camarades de captivité et compatriotes prisonniers en Allemagne. Le Docteur Brand préconise la séparation entre les deux catégories de PG français en Allemagne.

Vichy s'inquiète et mandate son "ambassadeur des prisonniers" auprès de la Commission d'Armistice de Wiesbaden, Georges Scapini: que vont devenir ces PG juifs, où les autorités du Reich vont-elles les emmener ? Des rumeurs courent déjà......Scapini ne reçoit aucune réponse satisfaisante.

Il prend alors contact avec des responsables militaires allemands qu'il avait côtoyés dans des réunions d'anciens combattants français et allemands de 14/18 entre les deux guerres. Il leur fait alors valoir l'"honneur militaire" qui serait bafoué par cette séparation, observer que la France en 1940 n'a pas donné suite au projet de G. Mandel de transférer les PG allemands en Angleterre avant l'armistice etc...

Finalement, après d'âpres discussions, l'"ambassadeur des prisonniers" obtient des autorités du Reich qu'elles ne donnent pas suite au projet du Dr Brand. Les PG français en Allemagne ne seront pas séparés selon des critères ethno-culturels ou religieux et resteront accessibles à l'ambassadeur des prisonniers mandaté par "le gouvernement de fait dénommé Etat Français" selon les termes de l'armistice.

Merci qui ?

vendredi 7 juillet 2017

Georges Fenech : alerte à l'intox !

Mercredi 5 juillet 2017, Georges Fenech, ancien député LR du Rhône, était invité par Ruth Elkrief pour parler de son livre "Imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ?".

On a ailleurs, sur ce blog, relevé les procédés de Ruth Elkrief, ses oeillères, son sectarisme, sa prétention à l'autorité morale :

http://jeanmarielallau.blogspot.fr/2015/02/sortie-de-ruth-sortie-de-route.html


Cette fois-ci, la journaliste de BFM TV décerne à son hôte le qualificatif de "lanceur d'alerte", titre dont sont parés Edward Snowden et Julian Assange.

En quoi Georges Fenech serait-il un lanceur d'alerte ? 

En rien.

C'est abusivement que Ruth Elkrief élève Georges Fenech à cette pseudo dignité médiatique.

Georges Fenech est simplement le premier des mandataires LR à avoir prétendu dès la fin janvier 2017 que les primaires de la droite et du centre, tenues deux mois auparavant, étaient caduques (sic) et que François Fillon devait renoncer à sa candidature.

Lors de l'élection primaire de la droite et du centre du 20 novembre 2016, Georges Fenech avait fait le choix de Nicolas Sarközy qui s'est, dès le soir de ce premier tour, prononcé en faveur de François Fillon.

Fin janvier 2017, François Fillon est devenu la cible d'un lynchage politico-médiatique fondé sur les dénonciations d'organes de presse l'accusant d'avoir fait rémunérer sa femme et ses enfants pour des travaux sans rapport avec la rémunération perçue.

A aucun moment, l'ancien juge d'instruction Georges Fenech ne semble s'être ému des bizarreries de la procédure judiciaire mise en mouvement immédiatement après ces dénonciations : secret de l'instruction non respectée, fuites organisées vers la presse etc...

Non, Georges Fenech a tout simplement déclaré caduques les élections primaires et appelé au retrait de François Fillon.

Caduques, des élections qui ont mobilisé 4 millions d'électeurs ?

Caduques des élections dont le second tour a donné  François Fillon vainqueur dans la proportion de 2 tiers pour le vainqueur contre 1 tiers pour son concurrent Alain Juppé ?

Caduques, a martelé Georges Fenech !

C'est ce qui s'appelle s'asseoir sur le vote des électeurs ..... pour plus tard inverser le résultat.

C'est peut-être possible dans une compétition sportive à l'issue de laquelle un compétiteur disqualifié a posteriori est souvent remplacé par le second de la compétition.

C'est du foutage de gueule dans une élection politique à l'issue de laquelle le candidat qui a déclaré refuser pour le pays le multiculturalisme (multikulti) l'a emporté sur celui pour lequel "l'identité de la France, c'est la Diversité (multicontinentale)".

Georges Fenech s'est moqué des électeurs en appelant, les semaines passant, à une candidature d'Alain Juppé, le vaincu des primaires dans la proportion de 1 contre 2.

Sans être à aucun moment repris par Ruth Elkrief, très complaisante, Georges Fenech reproche à François Fillon un manquement à "la parole donnée" : François Fillon a maintenu sa candidature après sa mise en examen début mars 2017 alors qu'il avait annoncé un mois auparavant qu'il la retirerait s'il était mis en examen. Certes, mais c'est qu'au cours du mois de février de sérieux doutes sur la régularité de la procédure judiciaire hâtivement déclenchée contre François Fillon, sur la compétence du Parquet National Financier (empiétement du pouvoir judiciaire sur le pouvoir législatif) avaient pu être légitimement émis. Entre la fin janvier et le début du mois de mars, la situation avait profondément changé.

Pire, le sectarisme de Georges Fenech éclate lorsqu'il met en cause l'organisation du meeting de François Fillon place du Trocadero (Paris) début mars. L'association Sens Commun, issue des manifestations de début 2013 contre le projet de lio Bergé-Taubira, a participé discrètement, sans prosélytisme à l'organisation du meeting. Ce sont là pour le sectaire Georges Fenech des gens infréquentables.

Georges Fenech se discrédite en établissant un faux parallèle entre le "courage" d'Emmanuel Macron (dont le candidat dans le Rhône vient de le battre) qui a rompu avec le PS et F. Hollande, et le "manque de courage" des dirigeants du parti Les Républicains qui n'ont pas "débranché" François Fillon, ne l'ont pas désavoué et remplacé par Alain Juppé.

Georges Fenech peut bien se donner le beau rôle, protester de son attachement au "pays" et à sa famille politique. Tout se passe comme s'il avait été un instrument pour faire dérailler la campagne de François Fillon, coupable de refuser pour la France le modèle d'une société multiculturelle (comprenez : dans laquelle la Diversité issue des migrations intercontinentales sud-nord estomperait l'européanité de la France), et de ne pas rejeter des opposants à certains aspects de la loi Bergé-Taubira. 

Tout se passe comme si....

Georges Fenech a perdu la première manche.

Le candidat qui était sa cible a perdu la seconde.

De peu : il aurait suffi que les pratiques du parti MoDem présidé par François Bayrou aient été révélées par la presse pour que l'alliance Bayrou-Macron ne puisse être conclue et que, le 23 avril 2017, François Fillon ne devance Emmanuel Macron.

Georges Fenech tente maintenant de se justifier en réecrivant l'histoire et en intoxiquant l'opinion publique. Avec la participation de BFM TV (télé Macron pendant la campagne présidentielle) et de son emblématique journaliste Ruth Elkrief.

mercredi 5 juillet 2017

Simone Veil, santa subita ? Hold-up sur le Panthéon.

Simone Veil était encore de ce monde il y a 5 jours, et son transfert au Panthéon est déjà décidé, avec l'accord de sa famille.

Cette précipitation laisse une impression de malaise.

Y a-t-il un précédent d'une "panthéonisation" aussi précipitée, d'un tel hold-up sur la Panthéon ?

Est-il encore permis de déplorer cette précipitation sans encourir le soupçon d'antisémitisme ?

Je crains bien que non.

Simone Veil, santa subita ?(1)

On aurait tout de même pu laisser passer un délai de quelques années, cinq ans par exemple, avant de prendre cette décision sous le coup de l'émotion et sous une pression politico-médiatique dont la spontanéité est douteuse.

La République laïque singe littéralement l'Eglise Catholique Romaine : à la canonisation catholique répond la panthéonisation laïque et républicaine.

On n'a jamais autant "panthéonisé" que ces dernières années, comme on n'avait jamais autant "canonisé" que sous le pontificat de Jean-Paul II.

Il y a un peu plus de 21 ans, l'assassinat du Premier ministre israélien Isaac Rabin par un extrémiste juif yéménite avait suscité une forte émotion et beaucoup d'inquiétude. Isaac Rabin était un personnage très controversé, aussi bien en Israël que dans la Diaspora. Je me souviens d'avoir entendu un passant interviewé dans une rue d'un quartier juif de Paris par une chaîne de radio et qui accusait Rabin, non encore inhumé, d'avoir mené "une politique (pro)-arabe".

Le Grand Rabbin de France de l'époque, Joseph Sitruk, renaclait visiblement à se joindre au choeur des endeuillés. En substance, il déclarait : "Nous pleurons, et quand on pleure, on ne peut pas bien voir clair, la vue se brouille. Il faudra attendre que les larmes sèchent pour que puisse revenir la lucidité".

Il n'est apparemment pas permis de faire preuve de la même retenue envers le bilan de Simone Veil.

Pourquoi, à votre avis ?

Au début de l'année 2015,il fallait être "Je Suis Charlie". Nathalie Saint-Cricq, cheftaine de l'information sur la chaîne BFM TV allait jusqu'à dire : "Méfiez-vous des gens qui ne sont pas Charlie !"(2).

Aujourd'hui, il faut être pour la panthéonisation immédiate de Simone Veil, ou sinon....., gare !

La déraison s'est emparée de la Vrôôônce officielle à l'occasion du décès de Simone Veil. 


N   O   T   E   S


(1) Allusion au slogan du mouvement catholique des Focolari en avril 2005 lors du décès du pape Jean-Paul II (Karol Wojtyla) : Santo subito ! Les Focolari réclamaient que Jean-Paul II soit canonisé dans les plus brefs délais.

(2) Ceci m'a rappelé irrésistiblement le mot de Maurice Chevalier accompagnant la jeune Mireille Matthieu dans le milieu de la chanson et du show-business : "Méfiez-vous de ceux qui n'aiment pas Mireille Matthieu".

mardi 4 juillet 2017

Une petite devinette démographique

Etat-civil de la commune d'E. (91),  à 56 km au sud de Paris, période du 16 au 25 juin 2017 (10 jours).

Bienvenue à (naissances) :

Réda El Allaoui

Valentin Pinault

Wilvany Bokassa Bindika

Okan Aydogmus

Laya Ramadasse

Mamadou Diallo

Noumou Coulibaly

Alia Benkoula


Ils nous ont quitté (décès)

Ahmet Yurttakal

Madeleine Roddes veuve Ricordeau

Micheline Troislouches épouse Havard


8 naissances et 3 décès déclarés.


Relisez attentivement les noms et prénoms des personnes nouvellement nées ou récemment décédées et comparez la rubrique "naissances" avec la rubrique "décès".

Quel est le point commun à 7 des nouveaux-nés sur 8 ?

Quel est le point commun à 2 des personnes décédées sur 3 ?

Quelle est l'exception dans la rubrique "naissances" ?

Quelle est l'exception dans la rubrique "décès" ?

dimanche 2 juillet 2017

Les "migrants" sur l'île de Ré !

Dimanche matin, 2 juillet 2017. Sur C-News (anciennement I-Télé), une résidente du quartier de la Porte de la Chapelle à Paris, présentant tous les symptômes d'une forme de sida mental, exhalait sa compassion pour les "migrants" du centre d'hébergement voisin, et pour sa propre fille qui devait être témoin de cette "misère".

C-News ne montrait naturellement aucun habitant de ce quartier déplorant ce voisinage exotique : au contraire, on a eu droit au commentaire d'un "migrant" ressortissant de la Guinée-Konakry : "la France nous abandonne" (sic). C'est cette chaîne qui s'était séparé d'Eric Zemmour, journaliste coupable de résistance à la bien-pensance pro-immigration.

Je suggère le déplacement de ce centre pour "migrants" dans un environnement plus sain : l'île de Ré. L'air iodé y est excellent pour la santé, et un aliment pour le système nerveux.

De plus, les résidences secondaires de "bobos" (bourgeois bohêmes) sympathisants des Verts, du Parti Socialiste (de ce qui en reste et en sortira) abondent surl'île de Ré.

Ce serait stimulant, enrichissant pour ces migrants d'avoir la chance de côtoyer Lionel Jospin,  Michel Piccoli, Madeleine Chapsal, Philippe Sollers, Pierre Benichou, Charles Berling, et tant d'autres, ou du moins de savoir que ces gens sont des familiers de l'île, y ont ou y ont eu une résidence secondaire. On leur doit bien ça, non ?

 Les "migrants" trouveraient là des amis, des exhibitionnistes de l'intelligence et du coeur, comme aurait dit le regretté Robert Lacoste, prêts à leur tendre les bras et à leur ouvrir leurs coeurs.

 Ce serait aussi un test pour l'hospitalité de ces Rétais de gauche : combien seraient prêts à les accueillir dans leurs belles résidences secondaires ?

Chiche !