"I would remind you that extremism in the defense of liberty is no vice. And let me remind you also that moderation in the pursuit of justice is no virtue” (Barry Goldwater, U.S. Republican Convention, San Francisco, 1964).
En substance : l'extrémisme dans la défense de la liberté n'est pas un vice, et la modération dans la quête de la justice n'est pas une vertu.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de ce qu'il est convenu d'appeler la république française, ces mêmes mots d'extrémisme et de modération sont habilement recyclés et détournés dans les médiats (1) pour mieux faire passer une "recomposition politique" annoncée, dans le sens des directeurs de conscience de ces médiats.
C'est ainsi qu'on qualifie de "modérés" ceux des membres du parti Les Républicains qui pourraient rejoindre la majorité présidentielle de Macron. Les médiats désignent ainsi les amis d'Alain Juppé, de Bruno Le Maire, de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), de Jean-Pierre Raffarin, de Franck Riester etc....
En quoi ces gens sont-ils modérés ?
En rien.
Il apparaît que la modération qui leur est attribuée porte sur leur résistance aux canons de la correction politique et sociétale. Effectivement, elle est faible, négligeable, de façade, provisoire, juste bonne pour donner le change à leur électorat. Ces membres "modérés" du parti LR opposent une résistance modérée aux directeurs de conscience d'ARTE, de Télérama et d'autres médiats de cet acabit.
Est-ce être modéré que de plaider, comme le faisait dès 1999 Alain Juppé, pour la reprise de l'immigration économique, la relance des flux migratoires intercontinentaux sud-nord ?
Est-ce être modéré que d'affirmer comme le même Alain Juppé en novembre 2016 que l'identité de la France, c'est avant tout la Diversité (2), autrement dit que la France n'a d'identité qu'abstraite (les fumeuses "valeurs de la République"), sans aucune référence ethnique ?
Est-ce être modéré que de proposer, comme Franck Riester, député de Seine-et-Marne, une nouvelle loi durcissant les limitations déjà infligées aux libertés d'opinion et d'expression par la loi Fabius-Rocard-Gayssot (loi 90-615 du 13 juillet 1990) ? Cette loi criminalise l'expression publique du doute relatif à la pertinence de l'historiographie reçue en matière de crimes contre l'humanité attribués par les vainqueurs de la guerre 1939-45 aux vaincus. Le doute est assimilé à une négation, et cette même négation à un discours de haine (hate speech). La loi précitée a mis en place une Milice Zélote de la Pensée, une répression que la proposition de loi de Franck Riester se donne pour objectif d'aggraver. Si c'est ça un critère de modération.....
La campagne médiatique de l'entre-deux-tours entre le 23 avril et le 7 mai, s'est faite sur le thème du rejet de l'extrême-droite qu'aurait incarnée Mademoiselle Le Pen. En quoi cette candidate et son parti étaient-ils extrémistes ? Je ne peux en parler que de l'extérieur, ne partageant aucune des idées du Front Marinier, sauf deux : 1) le refus de la poursuite et de l'amplification des flux migratoires intercontinentaux sud-nord, 2) le refus du shoacentrisme et du manichéisme en matière d'histoire de la première moitié des années 1940 (encore que le Front Marinier semble s'être beaucoup "normalisé" sur cette dernière question). Sans doute, pour un natiosceptique comme moi, la place accordée par le Front Marinier et sa candidate à l'Etat-Nation (3) est elle....extrême.
Au terme "extrémisme", certains ont substitué celui de "radicalité". A la fin de l'hiver dernier, Alain Juppé expliquait sa renonciation à se porter candidat "de la droite et du centre" par la "radicalisation" des électeurs de François Fillon.
En quoi ceux-ci étaient-ils "radicaux" ?
En rien.
Est-ce être radical (= extrémiste) que de vouloir réduire les flux migratoires intercontinentaux sud-nord légaux au strict minimum, et de combattre les flux illégaux avec plus de détermination ?
Est-ce être radical (= extrémiste) que de vouloir réviser la loi sur "le mariage pour tous" en réservant l'adoption plénière d'enfants mineurs (les mots "plénière" et "mineurs" sont importants) aux couples formés d'un homme et d'une femme ?
Les médiats ont joué à se faire peur à propos du soutien apporté par l'association Sens Commun, issue de La Manif Pour Tous (campagnes contre la loi instituant un même mariage, avec les mêmes droits à tous les couples qu'ils soient composés de personne de sexe différent ou de même sexe) à la candidature de François Fillon.
Les mêmes médiats ne s'émeuvent nullement des mots d'ordre d'instances religieuses ou maçonniques contre tel(le) ou tel(le) candidat(e). Il y a pourtant une disproportion évidente entre l'influence que peut avoir Sens Commun et le Grand Orient de France. L'influence de celui-ci est réputée a priori licite, légitime et positive. L'influence de celui-là est réputée a priori à la limite de la licéité, illégitime, suspecte et négative.
L'attribution d'une radicalité/extrémisme ou d'une modération par les médiats et les autorités morales à des personnalités et à leurs programmes est plus révélateur de l'agenda de ces médiats et autorités qu'il ne nous renseigne sur les personnalités et programmes concernés.
Dis-moi qui tu juges "modéré", ou "radical" et "extrémiste", et je te dirais qui sont tes inspirateurs.
N O T E S
(1) On emploie ici l'orthographe "médiats" par solidarité envers M. Bernard Notin, cible d'une chasse aux sorcières médiatico-universitaire en 1990, menée par la Milice Zélote de la Pensée.
(2) Diversité = populations issues des flux migratoires intercontinentaux sud-nord.
(3) La France fut un Etat-Nation. Elle est devenue un Etat plurinational par overdose de pluriethnisme et de multiculturalité.
samedi 13 mai 2017
Extrémisme et modération
Libellés :
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91150 Étampes, France
samedi 6 mai 2017
Je me souviens : 8 mai 1965 à Colombes
Le 8 mai 1965, on commémorait à Colombes et ailleurs le 20e anniversaire de la fin en Europe de la Seconde Guerre Mondiale.
Sur les ondes de Radio Luxembourg (1) Raymond Cartier (2) relevait les différences entre les commémorations de ce 8 mai selon les pays.
Il notait que dans les pays (Etats-Unis, Royaume-Uni) dont le titre de co-vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale était incontestable, les cérémonies étaient plus sobres qu'en France. Comme si en France, certains voulaient compenser leurs doutes quant au bien-fondé d'un droit de ce pays à prétendre au statut de vainqueur par un étalage de symboles. Pour essayer de s'y faire croire. C'est bien ce que je devinais aussi.
Le quotidien L'Aurore (Robert Lazurick) offrait un abonnement d'un an aux jeunes gens nés le 8 mai 1945. Dans le même journal, on pouvait lire que le Chancelier fédéral allemand Ludwig Erhard déclarait qu'il était impossible aux Allemands de célébrer le 8 mai, car le triomphe des vainqueurs, puis leurs divisions, avaient laissé l'Allemagne divisée et privée du droit à des élections libres dans tout le pays. Le même journal publiait une photographie de l'ambassadeur du Royaume-Uni en France, Sir Patrick Reilly, mis en présence de son collègue de Chine continentale, pays avec lequel la France avait établi des relations diplomatiques quatorze mois auparavant. Les deux diplomates s'évitent du regard.
A Colombes, la présence de drapeaux américains au sommet de mâts place Rhin et Danube (l'espace qui faisait communiquer les rues Saint-Denis et du Bournard) détonne : depuis des mois, la propagande anti-américaine sous couvert de campagne pour la "paix au Vietnam" est intense. L'arrivée à la mairie en mars 1965 d'une municipalité dite d'Union Démocratique dirigée par Dominique Frelaut (communiste) peut augurer d'une intensification de cette campagne. Pour nous rendre en famille dans notre région d'origine, dans l'Aisne, nous traversons des communes à direction communiste : Gennevilliers (3), l'Île Saint-Denis etc... où la propagande en faveur de la "paix au Vietnam" est obsédante (4). Une des adjointes de Dominique Frélaut est Hélène Le Savouroux (5), épouse du chef de file colombien de la S.F.I.O.. Photographiée devant un monument aux morts ce 8 mai, Hélène Le Savouroux a le style d'une jeune femme moderne du milieu des années 1960 (6).
Un salon de coiffure est ouvert ce 8 mai 1965 sur la place de la gare (en fait : avenue de l'Agent Sarre, un peu avant le croisement avec l'avenue Menelotte); j'y entre pour m'y faire couper les cheveux. Pendant que j'attends. un client parle du 8 mai. Il dit que les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale n'ont pas exercé de vengeance "oeil pour oeil, dent pour dent" sur les vaincus. Il est mal informé, ou auto-intoxiqué. Peut-être ne comprend-il même pas les atroces paroles du Chant des Partisans.
Les piliers du viaduc de l'avenue Ménelotte à partir de la gare de Colombes vers la gare du Stade sont régulièrement recouverts d'affiches d'un parti de la majorité municipale : le P.S.U. (7) Il a ses entrées non seulement à la Mairie de Colombes, mais aussi chez les militants chrétiens qui fréquentent la paroisse catholique Saint-Pierre Saint-Paul. Cette paroisse est animée par la congrégation des Fils de la Charité. Une des adjointes de Dominique Frélaut, encartée au P.S.U., est responsable paroissiale des catéchismes. Le chef de file local du P.S.U. est l'imprimeur Cary, dont l'atelier est sis rue du Four, petite rue médiévale le long de l'église (l'ancienne); il est imprimeur du P.S.U. et de la paroisse.
Le 8 mai, c'est aujourd'hui, demain ce sera le 9, journée de l'Europe, et j'aime mieux ça. Depuis 7 ans, grâce notamment à son maire Paul Bouchu (1947-1959) Colombes est jumelée avec Frankenthal dans le Palatinat et, depuis un an, avec Legnano dans le nord de l'Italie.
Vive l'Europe !
N O T E S
(1) Radio Luxembourg prendra le nom de RTL en 1966.
(2) Raymond Cartier (1904-1975), journaliste, est l'auteur de plusieurs récits de voyage, livres d'Histoire, essais. Il s'exprimait régulièrement sur Radio Luxembourg (RTL) et dans les colonnes de l'hebdomadaire Paris-Match. Il a largement contribué à gagner l'opinion à la cause des décolonisations. Non à partir d'un point de vue "tiers-mondiste", favorable aux "mouvements de libération nationale". Il avançait que les décolonisations permettraient aux métropoles européennes (il citait souvent l'exemple des Pays-Bas après l'indépendance de l'Indonésie) de se décharger du fardeau de la mise en valeur des territoires dépendants, de la gestion de leurs populations. Et de consacrer les ressources ainsi épargnées au développement de leurs territoires européens. Pour lui, les décolonisations devaient être la libération des Européens du "fardeau de l'homme blanc", selon une expression célèbre de Rudyard Kipling (the white man's burden). On lui a attribué à tort l'expression "La Corrèze avant le Zambèze". Raymond Cartier défendait également à travers ses écrits la cause de l'intégration européenne. Il s'honorait notamment de l'amitié et de la confiance de l'homme d'Etat luxembourgeois Joseph Bech (démocrate-chrétien). Tant que Raymond Cartier plaidait la cause des décolonisations, il était considéré par les grands médias et les leaders d'opinion comme un polygraphe consensuel. Une fois les décolonisations advenues, ses critiques envers la continuation de certaines formes bilatérales et clientélistes d'aide au développement des pays anciennement colonisés (le "cartiérisme") furent moins appréciées. Il est significatif que ses interventions hebdomadaires sur Radio Luxembourg (RTL) qui étaient d'abord dénommées "éditoriaux" furent ensuite présentées comme des "tribunes". Son style d'écriture était recommandé dans les écoles de journalisme, notamment celle dont j'ai suivi les enseignements (Strasbourg).
(3) La présence d'urinoirs plaqués contre un des murs extérieurs d'une église de Gennevilliers qui se trouvait sur notre itinéraire était pour moi une image de la malfaisance de Peppone exercée à l'encontre de Don Camillo et de ses ouailles.
(4) Mais j'étais vacciné.
(5) La signature d'Hélène Le Savouroux, maire adjointe à l'état-civil, figure sur nombre de mes documents (diplômes notamment). Le service municipal de l'état-civil était habilité à "certifier conforme" des copies de documents à partir de la comparaison entre original et photocopie.
(6) Les Le Savouroux ne sont pas des fanatiques. Rien à voir avec le manichéisme du P.S.U. de leur époque et du futur P.S. d'après 1971. Une preuve ? En juin 1968, Bernard Le Savouroux, candidat de la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (F.G.D.S.) -S.F.I.O. + radicaux valoisiens + clubs- à Colombes fait le tour, dans un document de campagne électorale, des positions de ses concurrents. Un de ceux-ci était candidat de l'Alliance Républicaine pour le Progrès et les Libertés, fondée et dirigée par Jean-Louis Tixier Vignancour. Bernard Le Savouroux, tout en indiquant que les positions de J.-L. Tixier-Vignancour ne devraient pas permettre à un "démocrate socialiste" de voter pour son candidat local, qualifie ce dernier de "courageux".
(7) Le P.S.U. incarnait pour le jeune étudiant que j'étais alors un des pôles de l'horreur politique. L'autre pôle était représenté par le jacobinisme et le stato-nationalisme de Michel Debré et de ses amis.
Sur les ondes de Radio Luxembourg (1) Raymond Cartier (2) relevait les différences entre les commémorations de ce 8 mai selon les pays.
Il notait que dans les pays (Etats-Unis, Royaume-Uni) dont le titre de co-vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale était incontestable, les cérémonies étaient plus sobres qu'en France. Comme si en France, certains voulaient compenser leurs doutes quant au bien-fondé d'un droit de ce pays à prétendre au statut de vainqueur par un étalage de symboles. Pour essayer de s'y faire croire. C'est bien ce que je devinais aussi.
Le quotidien L'Aurore (Robert Lazurick) offrait un abonnement d'un an aux jeunes gens nés le 8 mai 1945. Dans le même journal, on pouvait lire que le Chancelier fédéral allemand Ludwig Erhard déclarait qu'il était impossible aux Allemands de célébrer le 8 mai, car le triomphe des vainqueurs, puis leurs divisions, avaient laissé l'Allemagne divisée et privée du droit à des élections libres dans tout le pays. Le même journal publiait une photographie de l'ambassadeur du Royaume-Uni en France, Sir Patrick Reilly, mis en présence de son collègue de Chine continentale, pays avec lequel la France avait établi des relations diplomatiques quatorze mois auparavant. Les deux diplomates s'évitent du regard.
A Colombes, la présence de drapeaux américains au sommet de mâts place Rhin et Danube (l'espace qui faisait communiquer les rues Saint-Denis et du Bournard) détonne : depuis des mois, la propagande anti-américaine sous couvert de campagne pour la "paix au Vietnam" est intense. L'arrivée à la mairie en mars 1965 d'une municipalité dite d'Union Démocratique dirigée par Dominique Frelaut (communiste) peut augurer d'une intensification de cette campagne. Pour nous rendre en famille dans notre région d'origine, dans l'Aisne, nous traversons des communes à direction communiste : Gennevilliers (3), l'Île Saint-Denis etc... où la propagande en faveur de la "paix au Vietnam" est obsédante (4). Une des adjointes de Dominique Frélaut est Hélène Le Savouroux (5), épouse du chef de file colombien de la S.F.I.O.. Photographiée devant un monument aux morts ce 8 mai, Hélène Le Savouroux a le style d'une jeune femme moderne du milieu des années 1960 (6).
Un salon de coiffure est ouvert ce 8 mai 1965 sur la place de la gare (en fait : avenue de l'Agent Sarre, un peu avant le croisement avec l'avenue Menelotte); j'y entre pour m'y faire couper les cheveux. Pendant que j'attends. un client parle du 8 mai. Il dit que les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale n'ont pas exercé de vengeance "oeil pour oeil, dent pour dent" sur les vaincus. Il est mal informé, ou auto-intoxiqué. Peut-être ne comprend-il même pas les atroces paroles du Chant des Partisans.
Les piliers du viaduc de l'avenue Ménelotte à partir de la gare de Colombes vers la gare du Stade sont régulièrement recouverts d'affiches d'un parti de la majorité municipale : le P.S.U. (7) Il a ses entrées non seulement à la Mairie de Colombes, mais aussi chez les militants chrétiens qui fréquentent la paroisse catholique Saint-Pierre Saint-Paul. Cette paroisse est animée par la congrégation des Fils de la Charité. Une des adjointes de Dominique Frélaut, encartée au P.S.U., est responsable paroissiale des catéchismes. Le chef de file local du P.S.U. est l'imprimeur Cary, dont l'atelier est sis rue du Four, petite rue médiévale le long de l'église (l'ancienne); il est imprimeur du P.S.U. et de la paroisse.
Le 8 mai, c'est aujourd'hui, demain ce sera le 9, journée de l'Europe, et j'aime mieux ça. Depuis 7 ans, grâce notamment à son maire Paul Bouchu (1947-1959) Colombes est jumelée avec Frankenthal dans le Palatinat et, depuis un an, avec Legnano dans le nord de l'Italie.
Vive l'Europe !
N O T E S
(1) Radio Luxembourg prendra le nom de RTL en 1966.
(2) Raymond Cartier (1904-1975), journaliste, est l'auteur de plusieurs récits de voyage, livres d'Histoire, essais. Il s'exprimait régulièrement sur Radio Luxembourg (RTL) et dans les colonnes de l'hebdomadaire Paris-Match. Il a largement contribué à gagner l'opinion à la cause des décolonisations. Non à partir d'un point de vue "tiers-mondiste", favorable aux "mouvements de libération nationale". Il avançait que les décolonisations permettraient aux métropoles européennes (il citait souvent l'exemple des Pays-Bas après l'indépendance de l'Indonésie) de se décharger du fardeau de la mise en valeur des territoires dépendants, de la gestion de leurs populations. Et de consacrer les ressources ainsi épargnées au développement de leurs territoires européens. Pour lui, les décolonisations devaient être la libération des Européens du "fardeau de l'homme blanc", selon une expression célèbre de Rudyard Kipling (the white man's burden). On lui a attribué à tort l'expression "La Corrèze avant le Zambèze". Raymond Cartier défendait également à travers ses écrits la cause de l'intégration européenne. Il s'honorait notamment de l'amitié et de la confiance de l'homme d'Etat luxembourgeois Joseph Bech (démocrate-chrétien). Tant que Raymond Cartier plaidait la cause des décolonisations, il était considéré par les grands médias et les leaders d'opinion comme un polygraphe consensuel. Une fois les décolonisations advenues, ses critiques envers la continuation de certaines formes bilatérales et clientélistes d'aide au développement des pays anciennement colonisés (le "cartiérisme") furent moins appréciées. Il est significatif que ses interventions hebdomadaires sur Radio Luxembourg (RTL) qui étaient d'abord dénommées "éditoriaux" furent ensuite présentées comme des "tribunes". Son style d'écriture était recommandé dans les écoles de journalisme, notamment celle dont j'ai suivi les enseignements (Strasbourg).
(3) La présence d'urinoirs plaqués contre un des murs extérieurs d'une église de Gennevilliers qui se trouvait sur notre itinéraire était pour moi une image de la malfaisance de Peppone exercée à l'encontre de Don Camillo et de ses ouailles.
(4) Mais j'étais vacciné.
(5) La signature d'Hélène Le Savouroux, maire adjointe à l'état-civil, figure sur nombre de mes documents (diplômes notamment). Le service municipal de l'état-civil était habilité à "certifier conforme" des copies de documents à partir de la comparaison entre original et photocopie.
(6) Les Le Savouroux ne sont pas des fanatiques. Rien à voir avec le manichéisme du P.S.U. de leur époque et du futur P.S. d'après 1971. Une preuve ? En juin 1968, Bernard Le Savouroux, candidat de la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (F.G.D.S.) -S.F.I.O. + radicaux valoisiens + clubs- à Colombes fait le tour, dans un document de campagne électorale, des positions de ses concurrents. Un de ceux-ci était candidat de l'Alliance Républicaine pour le Progrès et les Libertés, fondée et dirigée par Jean-Louis Tixier Vignancour. Bernard Le Savouroux, tout en indiquant que les positions de J.-L. Tixier-Vignancour ne devraient pas permettre à un "démocrate socialiste" de voter pour son candidat local, qualifie ce dernier de "courageux".
(7) Le P.S.U. incarnait pour le jeune étudiant que j'étais alors un des pôles de l'horreur politique. L'autre pôle était représenté par le jacobinisme et le stato-nationalisme de Michel Debré et de ses amis.
Libellés :
1965,
8 mai 1945,
Colombes,
Dominique Frélaut,
Le Savouroux,
P.S.U.,
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