mardi 23 juillet 2013

De l'affaire O.J. Simpson à l'affaire Trayvon Martin : l'intox "antiraciste"

Au milieu des années 1990, un ancien joueur de football américain, l'Afro-Américain O.J. Simpson est poursuivi pour le meurtre de son ancienne épouse Nicole, une blonde comme il en raffolait  (peut-on parler d'aimer ?) et du petit ami de celle-ci. O.J. Simpson se déclare innocent. Il a cependant contre lui un certain bilan de violences conjugales ou domestiques. Il fait appel pour sa défense à une équipe d'avocats dont l'un des animateurs choisit de "racialiser" le procès : son client, accusé du meurtre de deux Blancs, serait une victime du racisme policier et judiciaire. Le condamner serait confirmer, souscrire à ce prétendu racisme. Le jury pénal se laisse intimider et acquitte O.J. Simpson : la terreur qu'inspire l'accusation de racisme a fonctionné. Et pourtant ... on n'a pas assisté à des émeutes raciales, à des manifestations de Blancs réclamant "justice pour Nicole" ou son petit ami, assassinés par un Afro-Américain qui n'a pas été condamé à l'issue d'un procès fortement "racialisé" par la défense en faveur d'O.J. Simpson.


Au début des années 2000, à la sortie d'un stade parisien où venait de se dérouler un match entre une équipe israélienne et une équipe française, une bagarre éclate entre supporters des deux équipes. Un des spectateurs, un policier Afro-Antillais qui est là en dehors de ses heures de service, un dénommé Granomort (sic), croit voir un supporter de l'équipe israélienne menacé par un supporter de l'équipe adverse. Il sort une arme et abat le jeune Julien Quemener, 25 ans. Granomort bénéficie d'un non-lieu au titre de la légitime défense et reçoit même les indécents remerciements d'éléments de la communauté juive. Plus tard, Granomort devra être révoqué de la police pour d'autres méfaits, dont de l'escroquerie. Le non-lieu de Granomort ne provoque pas de réactions en dehors du cercle des parents et amis de Julien Quemener. L'identité ethnique ou raciale de celui qui a tué et de celui qui a été tué ne posent aucun problème aux médiats. Bien au contraire : une solidarité ponctuelle entre anciennes victimes de l'antisémitisme et anciennes victimes de l'esclavage réchauffe le coeur des fonctionnaires des associations antiracistes.


2012. L'Américano-Péruvien George Zimmerman abat par méprise l'Afro-Américain Trayvon Martin. L'identité péruvienne de George Zimmerman est largement mise de côté. C'est un Caucasien (au sens américain du terme : un Européen) qui a abattu un Afro-Américain parce qu'il était Afro-Américain. Les grandes orgues médiatiques résonnent pour dénoncer la survivance du racisme à l'encontre des Afro-Américains. Obama est sommé de se rappeler qu'il était aussi un Afro-Américain (en fait, son profil se rapprocherait plutôt de celui de Zimmerman : mère blanche, caucasienne, du Kansas, et père kenyan), et s'exécute.


Dans ce contexte où l'Européen, le Blanc, le Caucasien est a priori le perpétrateur (en allemand : der Täter), jamais la victime (en allemand : der Opfer), un homme/femme politique qui n'a jamais eu contre lui/elle :  la LICRA, le MRAP, SOS Racisme, le CRAN, la Cimade, la Pastorale des Migrants, un tiers de l'Episcopat, le gang Klarsfeld, Gérard Miller, deux ou trois Prix Nobel, Arte, France Culture, Télérama et 85% des médiats, est un homme/femme politique qui ne sert à RIEN. Je les évalue en leur attribuant d'autant plus de bons points qu'ils ont eu maille à partir, des difficultés avec ces associations et institutions. Honni soit qui mal y pense.

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