mercredi 25 novembre 2015

Syrie 2013 : mésinformation nationale-hollandiste

Plus de 80% des journalistes des salles de rédaction des grands médiats (1) ont voté en mai 2012 pour François Hollande. Malgré l'impopularité relative de leur champion au sein du public en général, ces électeurs bien particuliers persistent dans leur choix. Au risque probablement assumé sans états d'âme, d'abuser leur public.

Un exemple : la Syrie, août-septembre 2013

Selon Olivier Ravanello (I-Télé) et Gauthier Rybinski (France 24), Barack Obama aurait "lâché" la France (vous savez, la Vrôôôôôôônse des droidloms, la Grande Nation, le pays de Z. Zidane, d'Omar Sy, de la Taubira et d'Harlem (sic) Désir etc....) en septembre 2013. Le président étasunien aurait déclaré que l'emploi d'armes chimiques par le gouvernement de Damas constituait une "ligne rouge" dont le franchissement devrait entraîner une intervention de la "communauté internationale". Mis en présence de "preuves" de cet emploi, Obama aurait renâclé à intervenir. Alors que le régime national-hollandiste était prêt à "abattre" (2) le gouvernement du président Bachar el Assad illico. Au nom de ses valeurs.... Vous savez...les faleurs teu la répuplik.....(3).

Il s'agit là d'un révisionnisme historique de mauvais aloi. 

Il tend à revaloriser a posteriori la position du gouvernement national-hollandiste en lui attribuant un rôle qu'il n'a jamais eu, en lui décernant un brevet factice de moralité et de cohérence.

Les choses ne se sont pas passées ainsi.

 Les journalistes sympathisants du régime national-hollandiste pratiquent ici un oubli volontaire. Ils font croire à leur public que la liste des protagonistes de la crise d'août-septembre 2013 se limitait au gouvernement baassiste de Damas et à ses oppositions, à l'administration Obama et au régime national-hollandiste de la Grande Nation.  

Ils en ont oublié deux : la Russie qui a obtenu de Bachar el Assad la livraison et la destruction de son stock d'armes chimiques, et le Royaume-Uni. 

C'est le vote de la Chambre des Communes refusant au gouvernement Cameron (coalition conservateurs et libéraux-démocrates) l'autorisation d'engager le Royaume-Uni dans une expédition "punitive" contre Damas qui a empêché Barack Obama d'intervenir et de suivre les bellicistes nationaux-hollandistes de Paris dans leur croisade droidlomiste, si la référence à une croisade peut s'appliquer à des laïcistes aussi scrupuleux. Les Etats-Unis ne pouvaient se contenter du partenariat du roquet français.

C'est la Chambre des Communes, et donc in fine ce que la démocratie a de meilleur, et non l'Amérique, qui a douché l'ardeur belliciste de la prétendue Grande Nation.

Cet oubli volontaire des thuriféraires de F. Hollande et de L. Fabius est d'autant moins excusable que le lundi 23 novembre, David Cameron a dû, devant F. Hollande et la presse, rappeler que l'engagement du Royaume-Uni, contre l'Etat Islamique cette fois, était subordonné à un voted'autorisation de la Chambre des Communes. Dans le régime national-hollandiste, le président n'a pas besoin de l'autorisation préalable du Parlement, il peut proclamer : "l'Etat, c'est moi". 


N O T E S

(1) j'emploie volontairement la graphie hétérodoxe "médiat" par solidarité envers le professeur Bernard Notin, victime en 1990 d'une chasse aux sorcières pour avoir offensé le milice zélote de la pensée qui se mettait en place avec la promulgation concomitante de la loi Fabius-Rocard-Gayssot (loi 90-615 du 13 juillet 1990). Bernard Notin est le premier à l'avoir employée. L'éditeur Pierre Guillaume (La Vieille Taupe) est le premier à l'avoir préconisée par solidarité avec Bernard Notin;

(2) Laurent Fabius a déclaré à propos du régime de Bachar el Assad : "ce régime doit être abattu', et "Bachar el Assad ne mérite pas (sic) d'être sur Terre". Laurent Fabius mérite-t-il d'être nommé parmi les "Sages" du Conseil Constitutionnel après de tels propos ? Ces propos ne sont pas exceptionnels chez ce personnage;

(3) valeurs de la République = corpus d'interdits et d'obligations en fonction duquel, par exemple : a) un des objets principaux des associations de défense des libertés consiste à dénoncer "la libération de la parole"; b) des Rroms installent un campement au bout de votre jardin et vous n'avez pas le droit de détailler les inconvénients de ce voisinage sous peine de poursuites pour incitation à la haine et à la discrimination; c) des djihadistes commettent au nom de l'Islam un attentat meurtrier en plein Paris et la réponse du gouvernement est d'annoncer qu'il réprimera tout acte, toute expression ..... xénophobe (sic), antisémite (?) et islamophobe; d) les droits de l'Homme (théoriques) sont instrumentalisés pour réduire, supprimer les libertés concrètes. Valeurs de la Républiques = valeurs merdiques ?