dimanche 6 mars 2016

De Barry Goldwater à Donald Trump : hystérie médiatique

A deux reprises, à 52 ans d'intervalle, les grands médiats (1), surtout en Europe, ont conduit des campagnes hystériques contre des candidats du Parti Républicain des Etats-Unis d'Amérique à la présidence de ce pays.

1964 : l'hystérie anti-Goldwater

Hiver 1964. Lyndon B. Johnson avait succédé le 22 novembre précédent à John F. Kennedy à la présidence des Etats-Unis. Dans des conditions tragiques. Le président Johnson achevait le mandat de Kennedy qui aurait dû prendre fin dans la 3e décade de janvier 1965. Lyndon B. Johnson avait encore relativement bonne presse. Ayant été désigné comme vice-président par Kennedy, conservant pour un temps le jeune frère de ce dernier comme Attorney General (Ministre de la Justice), sa légitimité n'était guère contestable.

Le Parti Démocrate disposait donc d'un président sortant qui pouvait se présenter à l'élection de novembre 1964. A moins d'un improbable défi, Lyndon B. Johnson était le candidat naturel des Démocrates. Les élections primaires ne concernaient que le camp républicain.

Il y avait déjà une femme sur les rangs : une sénatrice du Maine, Margaret Chase-Smith (°1897). Qui ne fera pas d'étincelles. Il y avait aussi déjà un milliardaire : Nelson A. Rockefeller (°1908), gouverneur de l'Etat de New-York. De l'espèce de milliardaires que les médiats aiment bien. C'est-à-dire de l'espèce de milliardaires que les grands médiats ne désignent pas comme "le milliardaire". Et puis, il y avait un sénateur de l'Arizona du nom de Barry M. Goldwater (°1911). Et quelques autres candidats. 

Les grands médiats, surtout en Europe, portaient une appréciation très positive sur le bilan économique et social des derniers présidents démocrates (Roosevelt, Truman, Kennedy). Ce bilan était beaucoup plus contesté aux Etats-Unis. Barry M. Goldwater avait été un jeune adversaire du New Deal de Franklin D. Roosevelt. C'était un Républicain conservateur, adversaire de l'intervention publique dans la vie économique, et défenseur des droits des Etats fédérés devant les empiètements du gouvernement fédéral. En politique extérieure, c'était un partisan d'une ligne dure à l'égard du bloc soviétique, de la Chine, de Cuba, des prétendus mouvements de libération nationale d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine soutenus par l'Union Soviétique, ses satellites et ses amis.

Ces options plaçaient Barry M. Goldwater sur une orbite de collision avec les options des grands médiats européens. Dans les salles de rédaction de ces médiats, la mode était, sinon au socialisme, du moins au dirigisme, à la planification, à l'Etat Providence, aux acquits des politiques d'après-guerre. En politique internationale, un consensus médiatique assez large reposait sur la prétendue coexistence pacifique avec le bloc soviétique, l'inconfort devant la continuation de ce qu'on appelait la Guerre Froide, la peur d'une guerre nucléaire etc....

Barry Goldwater était tout désigné pour être une sorte de Satan : ultra-libéral en matière économique, "faucon" en politique étrangère.

Comment le discréditer ? 

Barry Goldwater était d'origine juive. D'origine juive polonaise. Mais rien à voir avec l'émigration juive des années 1920 et 1930, ni même avec ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah.. Son ancêtre Michael Goldwasser, avait émigré en 1848 de Pologne en Angleterre où il avait anglicisé son nom. Le père de Barry, prénommé Baron,  dut se convertir au christianisme (Eglise Episcopalienne, c'est-à-dire Anglicane) pour pouvoir épouser la mère du futur candidat à la Maison Blanche, née Williams. Barry n'était pas un Juif au sens rituel puisque sa mère était chrétienne. A la différence des émigrés juifs polonais plus tardifs, en France notamment, dont l'intégration a consisté à apprendre la langue du pays et...le socialisme, les Goldwater s'assimilèrent aux valeurs étasuniennes de gouvernement cantonné dans ses prérogatives régaliennes, de libre entreprise. Les Goldwater avaient fondé une chaîne de magasins. Au défaut d'être des milliardaires, c'étaient des gens aisés et intégrés. Tout pour déplaire, et en tout cas décevoir les directeurs de conscience des grands médiats, surtout en Europe.

Aux Etats-Unis, la légalité d'une candidature de Goldwater à la présidence fut contestée. La Constitution U.S. pose que la naissance aux Etats-Unis est une condition pour pouvoir accéder à la présidence. Or, Barry Goldwater était né en Arizona alors que ce territoire américain n'avait pas encore accédé au statut d'Etat fédéré, membre de l'Union. Cet argument ne fut pas pris en considération par les tribunaux, et la candidature de Goldwater fut validée : sans être un Etat fédéré lors de la naissance de Barry Goldwater, l'Arizona était un territoire américain.

Barry Goldwater fut présenté comme une personne susceptible de déclencher une guerre nucléaire avec l'U.R.S.S.. En cause : son slogan : "L'extrémisme dans la défense de la liberté n'est pas un vice, et la modération dans la défense de la liberté n'est pas une vertu". Questionné sur le point de savoir en quoi pouvait constituer un extrémisme vertueux, Goldwater cita le débarquement allié en Normandie en juin 1944, sous le commandement du général Dwight Eisenhower ("Ike").

Les grands médiats le dépeignaient comme un adversaire de la cause de l'avancement des gens de couleur aux Etats-Unis parce qu'il était opposé aux empiètements du gouvernement de Washington sur les droits des Etats fédérés pour imposer les déségrégations. Il reçut même le soutien du Ku-Klux-Klan, qu'il rejetta.

En France, Le Monde Diplomatique, Le Monde, L'Express, France Observateur -qui va devenir Le Nouvel Observateur cette même année- ne tarissaient pas de sarcasmes visant la prétendue inculture, la prétendue bêtise réactionnaire des électeurs et des soutiens de Barry Goldwater. Ils jouaient à se faire peur, et à faire peur à leur lectorat dans la perspective d'un éventuel accès de celui-ci à la Maison Blanche.

En France, la propagande gaulliste avançait que le péril représenté par une présidence Goldwater justifiait la politique d'"indépendance nationale" de De Gaulle, de prise de distance envers les Etats-Unis. La France venait d'établir des relations diplomatiques avec la Chine communiste.

Un ministre du gouvernement danois avertissait qu'en cas d'élection de Barry Goldwater à la présidence des Etats-Unis, le Danemark pourrait quitter l'O.T.A.N.

Aux Etats-Unis même, certains secteurs du Parti Républicain suscitèrent tardivement la candidature concurrente du gouverneur de Pennsylvanie William Scranton pour empêcher Barry Goldwater de recevoir l'investiture du parti. Scranton était présumé apte à fédérer les Républicains anti-Goldwater. De semblables manoeuvres seront tentées 52 ans plus tard pour bloquer la marche de Donald Trump vers l'investiture de son parti.

Barry W. Goldwater obtint finalement l'investiture (nomination) du Parti Républicain pour l'élection présidentielle de 1964, mais fut largement battu par son concurrent démocrate Lyndon B. Johnson.

L'histoire de la candidature de Barry Goldwater à l'investiture de son parti, les réactions violemment hostiles qu'elle suscita, ne sont pas sans rappeler celle de Donald Trump 52 ans plus tard. L'Histoire se répétera.

2015-16 : l'hystérie anti-Trump

 Les grands médiats se sont trouvé depuis l'automne 2015 un nouveau Grand Satan. Il s'agit de Donald Trump, candidat à l'investiture du Parti Républicain (Grand Old Party) pour l'élection du Président des Etats-Unis d'Amérique. Les délégués qui éliront le Président seront élus le 8 novembre 2016. Ils éliront eux-mêmes le Président à la mi-décembre. Et celui-ci prendra ses fonctions dans le courant de la 3e décade de janvier 2017.

Donald Trump déplait aux directeurs de conscience des grands médiats. Parce qu'il est un homme alors que ces médiats souhaiteraient qu'après avoir élu pour la première fois un Noir (enfin....un mulâtre de père kenyan et de mère WASP -White Anglo-Saxon Protestant-), les Etats-Unis se donnent huit ans après, une femme pour Présidente. Ce serait mieux d'avoir une femme noire, une Taubira américaine. Mais il faut faire avec ce qu'on a.

Donald Trump est odieux aux directeurs de conscience des grands médiats parce qu'il est Blanc, WASP. Non seulement il est Blanc, mais en plus il est blond. Blond de la couleur dont Jean-Marie Le Pen se teignait les cheveux naguère. N'est-ce pas insupportable alors que les médiats attendent un Latino aux cheveux couleur plumage de corbeau, avec si possible du sang amérindien, ou africain, même une goutte....? Latino, Hispanique, oui. Mais pas de l'Espagne d'Europe tout de même !

Donald Trump est insupportable aux directeurs de conscience des grands médiats parce qu'il est riche, milliardaire en dollars paraît-il, ce qui ne suffit pourtant pas, la plupart du temps, pour s'attirer la détestation des médiats. Au contraire. Mais Donald Trump n'appartient précisément pas à l'espèce de milliardaire qu'affectionnent les mass-merdias (2). Ce n'est pas un Georges Sörös par exemple. Ni un Pierre Bergé. Il ne joue pas à l'autorité morale. Il ne finance pas, comme annonceur, les médiats qui propagent l'évangile de la correction politique et historique.

Homme, blanc et même blond, WASP, riche de la "mauvaise" espèce, Donald Trump avait déjà a priori tout pour s'attirer l'aversion des directeurs de conscience des grands médiats.

Donald Trump (°1946) a d'abord été présenté par les médiats comme un candidat non sérieux, ridicule. Mais il s'est vite avéré que, selon les sondages, cette approche par le mépris n'était pas efficace auprès de l'opinion étasunienne, et tout particulièrement de sa fraction susceptible de participer voter pour un candidat du Grand Old Party (3).

Alors, il lui a été reproché d'être un populiste (4) un démagogue. Un candidat qui flatte dans l'électorat les aspirations que les directeurs de conscience des grands médiats considèrent comme de péchés irrémissimibles. 

Après les sondages et enquêtes d'opinion, sont venues les élections primaires, pour chaque parti. Que Donald Trump ait été relégué à la seconde place lors du caucus républicain de l'Iowa n'a procuré qu'un médiocre soulagement à ses adversaires et ennemis. Le vainqueur en a été Ted Cruz, certes Latino, mais très conservateur. Le slogan de T. Cruz : "Courageous, Conservative, Consistent". 

D'élections primaires en élection primaires, l'audience de Donald Trump s'est confirmée auprès de la fraction de l'électorat que détestent les directeurs de conscience des faiseurs d'opinion : la classe moyenne blanche, euro-américaine, déclassée par l'évolution économique et sociale du pays. Dès gens que les médiats du type Arte TV, Télérama, Le Monde, The Guardian etc.... voudraient réeduquer et, de toute façon, ..... remplacer par des gens issus de flux migratoires sud-nord (5).

Alors, que faire ?

Les mass-merdiats ont d'abord agité l'éventualité une candidature à l'investiture du G.O.P. de Michael Bloomberg, un milliardaire lui aussi, mais un "bon" milliardaire, un ancien maire républicain, puis indépendant, de New-York, patron de chaînes TV, dont les ancêtres s'appelaient Blumberg.

Puis ces mêmes médiats ont espéré que s'affirmerait le sénateur Marco Rubio, un Latino pas très exotique certes :en espagnol, Rubio signifie....blond. Mais moins conservateur que son congénère Ted Cruz.  Le quadragénaire Marco Rubio est allé de défaites en demi-victoire : un Etat, un seul, lors du Super Tuesday du 1er mars.

Alors, on a remis sur le devant de la scène l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney, battu en 2008 pour l'investiture de son parti, battu en 2012 par Barack Obama. Pourtant, Romney avait sollicité, et même imploré paraît-il le soutien de Donald Trump en 2012. Puis on a ressorti le sénateur John Mc Cain, concurrent malheureux d'Obama en 2008. Les vétérans vaincus d'élections passées du Parti Républicain s'associent pour proclamer que Donald Trump n'est pas...présentable.

Qui, de Michael Bloomberg, de Mitt Romney ou de John Mc Cain ou de..., pourrait être en 2016 à Donald Trump ce que William Scranton fut à Barry Goldwater en 1964 ? En plus chanceux.

Il faut vraiment que les directeurs de conscience des faiseurs d'opinion soient paniqués pour envisager ces recours. 

Que reproche-t-on à Donald Trump en dehors de ne pas avoir le profil ethno-culturel (homme, blanc, blond, WASP, "mauvais" millardaire, populiste) que voudraient imposer les grands médiats ?

On lui reproche d'avoir ..... stigmatisé (le grand, le gros mot !) l'immigration mexicaine en relevant une évidence : parmi les Mexicains qui entrent, d'abord illégalement, aux Etats-Unis, les délinquants et criminels de toute sorte, les narco-trafiquants, sont sur-représentés, bien qu'en minorité. C'est ce que ses électeurs ont pu constater. Il l'exprime. De quel droit le lui reprocher ?

On lui reproche d'avoir envisagé de suspendre temporairement l'accès du territoire étasunien aux Musulmans après que des leaders salafistes aient appelé les Musulmans du monde entier à frapper l'Amérique. Il s'agissait d'une mesure temporaire, probablement impraticable, ne relevant pas des compétences du Président des Etats-Unis, mais qui invitait le gouvernement américain en place à surveiller de plus près les conditions d'admission sur le territoire américain de personnes dont des leaders religieux ont désigné l'Amérique comme l'Ennemi. Une mesure vexatoire pour les Musulmans, mais qui n'est pas irrationnelle dans le contexte.

On reproche à Donald Trump d'avoir remis en place une journaliste hostile à son égard en lui demandant si elle n'était pas sous l'influence de son indisposition mensuelle (= ses règles). C'est ce que j'aurais souvent envie de demander à Sandrine Mazetier, vice-présidente PS de l'Assemblée Nationale. Comme elle a probablement passé l'âge, ce pourrait être flatteur. Aussitôt, Donald Trump a été dénoncé comme machiste, exhalant un prétendu mépris des femmes (c'est vrai qu'il y a parmi les femmes politiques et les journalistes des femmes méprisables, en tout cas dangereuses).

On reproche à Donald Trump de proposer la construction de murs sur certains points de la frontière américano-mexicaine pour dissuader les candidats à l'émigration économique illégale. En Israël, construire un mur, c'est ériger une "barrière de sécurité". Aux Etats-Unis, ce serait piétiner les valeurs qui ont fait le pays. Le pape Bergoglio s'est "oublié" jusqu'à dire qu'une personne qui construit des murs et non des ponts ne saurait être chrétienne. Les médiats se sont emparés de cette déclaration peu responsable. Et ont oublié que ce même pape venait de souhaiter un Mexique....sans émigration. Les médiats se focalisent sur ce qui convient à leurs directeurs de conscience. Et détournent l'attention du public du reste....

On a reproché à Donald Trump d'insulter : les Mexicains (faux : il a seulement évoqué la part prise par les Mexicains entrés illégalement aux U.S.A. dans la délinquance en général et le trafic de stupéfiants), les femmes (faux : il a évoqué l'influence possible de ses règles sur le comportement agressif à son endroit d'une journaliste de la chaîne conservatrice Fox News), le pape (faux : il a dit que les propos du pape étaient "honteux).

Ce qu'on reproche avant tout et surtout à Donald Trump, c'est d'être défavorable aux flux migratoires sud-nord massifs et continus. Les salles de rédaction des grands médiats sont favorables à l'amplification et à la poursuite de ces flux. Surtout en Europe. Donald Trump les dérange et pourrait donner de "mauvaises" idées aux Européens. Il faut donc le "flinguer" médiatiquement.

Dernièrement (début mars 2016), les fouilleurs de poubelles ont déniché une arme dont ils escomptent qu'elle va mettre à mal la campagne de Donald Trump : il aurait eu des relations avec des personnes affiliées au Ku-Klux-Klan. Et alors ? Rappelons que le Ku-Klux-Klan fut d'abord un mouvement d'autodéfense des Blancs du Sud vaincus à l'issue de la Guerre de Sécession. D'autodéfense face à d'autres Blancs d'abord, les carpet baggers (6), venus du Nord vainqueur remplacer l'élite sudiste.Déjà en 1964, on avait instrumentalisé contre Barry Goldwater le soutien que le Ku-Klux-Klan avait souhaité lui apporter.

Conclusion

Les grands médiats voudraient qu'en janvier 2017, Hillary Clinton soit inaugurée présidente des Etats-Unis. Et qu'Alain Juppé  soit élu président de la république française. Qu'aucun de ces deux voeux ne se réalise contribuerait à faire de 2017 une bonne année.


N   O   T   E   S

(1) Rappel : on emploie la grafie "médiat" par solidarité avec le professeur Bernard Notin, cible en 1990 d'une chasse aux sorcières de la part des lobbies shoacentristes; Bernard Notin avait employé le premier cette ortografe.

(2) Jeu de mots associant mass- (de mass media) et merdiats, en référence au mot "merde", gros excrément de l'homme et des animaux.

(3) Le Parti Républicain ou G.O.P. (Grand Old Party) fut fondé en 1854. Dès sa création, il combattit pour l'abolition de l'esclavage. Jusqu'à la candidature de Barry M. Goldwater en 1964, ce parti n'était pas considéré comme conservateur. Il comportait une aile isolationniste souhaitant que les Etats-Unis se tiennent à l'écart des conflits ne menaçant pas directement leurs intérêts. Depuis la Grande Crise de 1929, il s'affirmait hostile ou méfiant à l'égard de l'intervention publique dans la vie économique et sociale.

(4) Populiste. Voir notre article Petit Dico Desintox sur ce blog. 

(5) Vous doutez de la réalité de ce Grand Remplacement ? Procurez vous le bulletin de votre mairie, généralement gratuit. Consultez la rubrique "état-civil" et comparez les noms qui figurent à la sous-rubrique "naissances" à ceux qui figurent à la sous-rubrique "décès". Et retenez que les personnes d'origine immigrée nées en France ne figurent jamais dans les statistiques de l'immigration. Au nom des faleurs 2 la répuplik.

(6) Carpet beggers : aventuriers venus des Etats qui ont vaincu le Sud à l'issue de la Guerre de Sécession, dans les anciens Etats confédérés. Avec souvent un simple tapis (carpet) pour tout bagage, tout sac. D'où l'appellation méprisante de carpet baggers : des gens venus dans le Sud avec peu de choses, juste un tapis servant de sac, pour s'y enrichir sur le dos des Sudistes vaincus.