jeudi 1 novembre 2018

17 octobre 1961 : commémorations révisionnistes et léche-babouches



Brochette de léche-babouches au Pont de Bezons (Colombes, oct. 2018)


Les héritiers des porteurs de valise du FLN (les fellaghas) au Pont de Bezons (92), octobre 2018.
Les personnes figurant sur la photo commémoraient les manifestations de Nord-Africains à l'appel du FLN en octobre 1961,et la réponse qu'elles ont suscitée et reçue de la part des autorités françaises d'alors.
Le FLN voulait compter ses troupes en France d'Europe à quelques mois de la signature d'accords de cessez-le-feu qu'il n'a pas respectés, et à moins de 9 mois de l'indépendance, déjà très probable.
Sous la calamiteuse mandature de Philippe Sarre (PS), maire de Colombes de 2008 à 2014, ces commémorations étaient sponsorisées par la municipalité et des représentants du gouvernement algérien invités : en 2012, il y eut même un ministricule algérien parmi les invités.
Ces commémorations devraient être confinées dans un local loué par le Consulat d'Algérie territorialement compétent.
Elles sont REVISIONNISTES : elles véhiculent l'idée de manifestations pacifiques réprimées par le méchant préfet de Police Maurice Papon. Comme si des manifs à l'appel du FLN pouvaient, dans le contexte de la guerre d'Algérie, être autre chose qu'un acte de guerre.
Elles sont REVISIONNISTES parce qu'elles occultent le pluralisme de la communauté algérienne en France et à Colombes, à l'époque : le FLN assassinait des policiers (dont le Gardien de la Paix Robert Dufour à Colombes en avril 1959), et aussi des membres ou sympathisants du Mouvement Nationaliste Algérien (MNA), plus ancien que le FLN. Elles attribuent au FLN algérien une représentativité qu'il n'avait pas.
Elles sont CLIENTELISTES parce que leurs organisateurs tiennent à se faire élire par des électeurs français d'origine algérienne sympathisants du FLN.
J'ai vécu cette époque à Colombes. Comme enfant, puis comme ado.
J'ai été RASSURE par la répression des manifestations à l'appel du FLN. Et j'assume !
Je souhaitais l'indépendance de l'Algérie pour ne pas avoir 9 millions de concitoyens arabo-imazigo-musulmans. A l'époque, l'Algérie comptait environ 1 million d'habitants "européens" et 9 millions d'habitants "musulmans".
Juin 1962, gare de Bois-Colombes : je suis dans un train omnibus destination Paris Saint-Lazare; avant le départ, deux voyageurs assis près de moi discutent: l'un d'eux se plaint de la présence d'Algériens avec lesquels il doit voisiner à Bois-Colombes. Son inoubliable commentaire :
"Encore trois semaines (le 5 juillet, jour prévu de l'accession à l'indépendance de l'Algérie), et on en sera débarrassés (sous-entendu : de ces voisins).
Je partageais cet espoir ....qui a été largement déçu...
L'adhésion de beaucoup d'électeurs français de 1962 au processus d'accession de l'Algérie à l'indépendance était notamment lié à l'espoir d'être libéré de la présence d'originaires d'Algérie. Leur position était cartiériste (de Raymond Cartier) et non influencé par L'Express, France Observateur, Témoignage Chrétien ou le PSU.
Puisqu'il était question de Bois-Colombes plus haut, vous pouvez manifester votre intérêt pour ce blog en parrainant de nouveaux abonnés.
Ce sera une réponse élégante à Madame Myriam Petit, conseillère municipale de gauche de Bois-Colombes qui m'attribue de la "haine" (sic) et se rassure en alléguant que j'écris pour...ma famille (re-sic). Elargissons le cercle familial. Madame Petit, revendique sa participation à la manif du Pont de Bezons et figurerait sur la photo.