mardi 1 mars 2011

Arte Desinfo : Arte, ou la c'Haîne kebab

Samedi 21 mars 2009, l'édition vespérale d'Arte (Des)Info
est présentée par le souriant Jürgen Biehle, qui ressemble
à Nestor, de Moulinsart, en plus rond et plus souriant.
La version en français de l'édition est émaillée d'au moins
deux erreurs factuelles : le Premier ministre d'Israël serait
déjà Bibi Netanyahou (faux : le P.M. reste Ehud Olmet,
Bibi étant "formateur", comme on dit en Belgique; le
vice-chancelier du gouvernement fédéral allemand se
prénommerait Karl-Heinz (comme Stockhausen), c'est
faux, il se prénomme Frank Walter. Une fois sur deux,
le réalisateur d'Arte (Des)Info se nomme Mohamed
Hassani, ça fait très "chaîne de la diversité", mais
comme "franco-allemand", on pourrait faire mieux...
En ce début de printemps, la chaîne de la diversité
à financement, mais à financement seulement,
franco-allemand, nous invite à une croisière
d'indignation, en Toscane, à Lucques. Figurez-
vous que la municipalité lucquoise à interdit
l'implantation de nouvelles gargottes à kébab
dans le Centre Ville historique. L'interdiction
porte donc sur de nouvelles implantations, et
non sur les multiples gargottes existantes,
et ne doit s'appliquer que sur un secteur
géographique limité : le Centre Ville
historique.


Mais les directeurs de conscience de la
chaîne de la diversité financée malgré eux
par les contribuables des Gaules et des
Allemagnes sont indignés et peinés : le
kébab, c'est bon; l'immigration d'Asie
Mineure, c'est une bénédiction
. La
préservation du caractère architectural,
culturel, culinaire d'un Centre historique
d'une ville d'Europe est un alibi pour
couvrir le péché de xénophobie. Arte
(Des)Info tente de ridiculiser les
partisans de cette initiative et se
console en annonçant que quelques
centaines de consommateurs
masochistes sont allés s'attabler
dans les gargottes à kébab
pré-existantes du Centre Ville pour
protester contre l'interdiction d'en
installer de nouvelles. Beurk !...
Ce qui contrarie Arte (Des)Info et
ses complices locaux, c'est la
référence à l'ethnicité sur laquelle
se fonderait cette limitation à
la prolifération des gargottes à
kébab. Mais c'est un emprunt à
la langue anglaise : dans l'équivalent
des "pages jaunes" des annuaires
téléphonique, on trouve répertoriés
les restaurants français, chinois,
japonais, turcs, italiens et même
végétariens, dans la rubrique
"ethnic food restaurants".


Je serais très content qu'on
limite à l'existant les gargottes à
kébab du centre de Paris et tout
particulièrement du Quartier
Latin et des abords de St Séverin.
Quand je débarque dans ma ville
natale de Chauny, je souhaiterais
que les 12 ou 15 gargottes à kébab
qu'on y trouve fassent place ici à
une créperie, là à un restaurant
indien proposant un thali végétarien,
là encore une pataterie, là un
restaurant de spécialités picardes.
Ca laisserait encore au moins dix
gargottes à kébab dans la cité des
Singes.

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