mercredi 8 octobre 2014

Du bon usage de Daesh : laissez aller son peuple !

Alors, comme ça, l'entité denommée Etat Islamique souhaite l'installation de fidèles des deux sexes, voire de familles entières, pour peupler les territoires qu'elle espère pouvoir durablement contrôler.

En somme, l'Etat Islamique propose à ses partisans à travers le monde, ce que l'Etat Juif propose aux descendants des Hébreux depuis des décennies : faire leur alyah (= montée), mais une alyah hallal au lieu d'une alyah kosher.

Comme l'URSS de naguère sous Brejnev s'opposait à l'émigration de Juifs soviétiques vers Israël, le régime national-hollandiste s'applique à entraver la liberté de circulation d'habitants du territoire de ce qu'il est convenu d'appeler la république vrôôônsaise vers le territoire contrôlé par Daesh.


L'URSS brejnevienne avançait que l'Etat soviétique avait financé l'éducation de ses ressortissants juifs et qu'il ne saurait les laisser émigrer avant d'avoir perçu un "retour sur investissement", c'est-à-dire avant que ces gens aient fait profiter l'Etat et la société soviétiques de leur travail, de tout ou partie de leur vie professionnelle active en URSS.


L'argumentation du régime national-hollandiste est différente : les candidats à l'émigration vers Daesh coûtent évidemment beaucoup plus cher qu'ils ne peuvent rapporter. A leur départ correspond un allègement du coût matériel et moral de l'immigration : moins de chômeurs à assister, davantage de logements libérés, moins d'insécurité etc... L'argumentation national-hollandiste est pseudo humanitaire et pseudo sécuritaire. Les candidats au djihad seraient des populations auxquelles on devrait protection (pour qu'ils fassent bon usage de leur carte d'El Ekteur aux prochaines élections ?), et des participants potentiels à une entreprise terroriste.


 L'argument humanitaire ne tient pas : on n'en doit pas tant à ces gens qui sont au courant des risques; ils veulent s'offrir à Daesh, qu'ils partent, et bon voyage ! Question "humanitaire", on a déjà et assez donné en accueillant les populations chassées par l'Etat Islamique, qu'il va falloir "intégrer", avec le coût matériel et moral que ça représente.


L'argument sécuritaire mérite davantage considération : il est vrai que l'Etat Islamique est une entreprise terroriste. Mais pour qui ? Et si Daesh épargnait les pays laissant librement le rejoindre celles et ceux qui répondent à son appel ?


Là où il s'est implanté l'Etat Islamique a fait en sorte que des gens qu'il considère comme mécréants ou infidèles soient contraints de fuir, et de s'exiler, notamment en Europe : Chrétiens, Yézidis, Chiites, Sunnites considérés comme insuffisamment zélés. Nous sommes ainsi obligés d'accueillir des groupes de ces populations qui ne trouvent plus leur place dans l'Etat Islamique.

C'est là qu'il y a matière à échange avec l'Etat Islamique "Daesh". Il nous envoie ses dissidents, ses éléments réfractaires à son projet de société. Laissons les terreurs de nos banlieues et cités, les nique-ta-mère des quartiers sensibles, ces "jeunes" de tous âges le rejoindre, et peupler cette Terre Promise islamique. Considérons que le Calife Ibrahim nous dit : "Let my people go !" (Laissez aller mon peuple). Que les ressortissants européens qui se reconnaissent dans le projet du Califat soient libres d'aller peupler les territoires contrôlés par Daesh. Qu'ils y aillent, s'y installent, eux, leurs familles présentes et à venir : ça compensera la charge que représente pour nous l'accueil et l'intégration à venir des gens que Daesh envoie en exil.

Certaines personnes atteintes d'une forme de SIDA mental objecteront que ces admirateurs de l'Etat califal sont "nos enfants" (sic) et qu'il faudrait les "protéger" (re-sic) des bobos inhérents au djihad. En les retenant contre leur gré dans ce pays-ci. C'est là une position discriminatoire : on laisse bien partir et s'installer en Israël des gens qui vivent parmi nous et qui vont ainsi s'exposer aux roquettes du Hamas, aux attentats des kamikazes, à un service militaire plein de risques sous les couleurs de l'Israeli Defence Force (Tsahal). Au nom d'un idéal. Alors, pourquoi pas "le peuple de Daesh" ? Cette organisation est un monstre, certes, mais les monstres, ça s'apprivoise. Faisons le premier pas : laissons ceux qui se considèrent comme son peuple le rejoindre sans entraves ni tracasseries.


S'ils survivent à cette expérience et souhaient un jour revenir en Europe, il sera légitime que ces gens doivent s'expliquer sur ce qu'ils ont fait avant d'être éventuellement réadmis chez les Infidèles que nous serions. Mais pour le moment, laissons-les donc aller. Laissons aller le peuple du Calife Ibrahim. Peut-être consentira-t-il en retour à nous épargner des attentats. Let his people go !