Ce mercredi soir, 18 février MMXV, un probable non évènement fait le buzz sur les chaînes d'information continue : des passagers d'une rame bondée du métro parisien ont empêché un homme de monter dans leur rame. Par malheur pour eux, cet homme était noir : leur attitude ne peut donc être que "raciste". Cette interprétation est en outre appuyée par des cris en langue étrangère de ces passagers qui seraient des supporters du club de football de Chelsea dans le Grand Londres.
Il m'est arrivé plusieurs fois pour ma part d'être invité par des passagers d'une rame de métro bondée à attendre la prochaine rame, ce que j'ai fait la plupart du temps. Je n'en ai pas fait une histoire. Ca ne m'aurait de toute façon pas réussi : je suis de type européen, de sexe masculin, valide et autonome, et je voyage seul la plupart du temps.
Seulement voilà, sur les quais de cette station du métro parisien, il y avait un délateur, un délateur "citoyen" : ça ne m'étonnerait pas qu'il soit bientôt reçu pour être félicité et honoré par Anne Hidalgo et par le C.R.A.N., si SOS Racisme n'a pas le temps. Ce délateur venu d'Outre-Manche et ami du quotidien hyper-politiquement correct The Guardian, s'appelle Paul Nolan. Il a réussi un sacré coup : les mass merdia sont à l'affut de tout évènement ou non évènement qui leur permettrait de dénoncer le prétendu racisme. L'antisémitisme et l'islamophobie sont déclarés fléaux sociaux, et les Goyim non musulmans n'ont qu'à bien se tenir.
Il y a plusieurs années, j'ai moi-même été accusé de racisme sur les quais de la station Saint-Michel Notre-Dame de la ligne C du RER. J'attendais impatiemment le passage d'une rame se dirigeant vers le sud de l'Essonne. A un moment donné, une rame est arrivée, sans d'abord s'arrêter, roulant assez lentement pour que deux personnes parviennent à s'introduire dans un wagon. Le train s'est alors immobilisé, et le conducteur, audible du quai, a fait savoir par haut-parleur interne que cette rame ne prenait pas de voyageurs. J'ai alors remarqué qu'il était indiqué par écrit "ne prend pas de voyageurs". Les deux passagers un peu trop pressés sont descendus, hilares. Quand ils sont arrivés à ma hauteur, mécontent du retard pris du fait de ce malentendu, je leur ai lancé : "Alors, vous ne savez pas lire ?". Ils ne m'ont pas répondu et se sont éloignés, continuant à discuter entre eux avec une apparente bonne humeur.
Un tout petit jeune homme bien mis s'est alors avancé vers moi et m'a apostrophé avec indignation : "Vous êtes raciste ?". L'examinant, j'ai constaté qu'il s'agissait d'un jeune mulâtre et qu'il était incompréhensiblement très en colère. Je lui ai répondu : "Et vous-même ?". Un attroupement a alors commencé à se former autour de nous, des gens de toutes générations, d'apparences diverses. Esquivant ma question, le petit redresseur de torts a poursuivi : "Parce qu'ils sont basanés, vous croyez avoir le droit de parler aux gens comme à des chiens". Je lui ai répondu que j'aimais les animaux, que l'amour des chats ne m'empêchait pas d'aimer les chiens et que je leur parlais toujours habituellement avec bienveillance. Et j'ai ajouté que les personnes que j'avais banalement apostrophé avaient ralenti le trafic, retardé notre train, et que ma question était justifiée : savaient-ils lire ?
Des personnes qui s'étaient attroupées autour de nous m'ont à leur tour pris à partie (1). Un monsieur très bien mis, de type européen, portant lunettes et attaché-case m'a dit avec condescendance qu'étant donné le taux d'illétrisme qui sévissait parmi la population résidente dans son ensemble, il était très mal venu de parler ainsi à des personnes manifestement issues de flux migratoires intercontinantaux sud-nord récents. Je n'avais pas remarqué cette origine avant qu'ils ne passent à ma hauteur. Ce professeur de moralisme a ajouté que je ferais bien de tourner ma langue sept fois dans ma bouche en de semblables circonstances si je ne tenais pas à avoir des ennuis (2). Avant que je puisse répondre à ce mêle-tout, le petit mulâtre est revenu la charge contre moi, s'aventurant à dire : "Vous savez, Le Pen, il ne passera jamais en France. Les Français (sic) ne se laisseront pas faire". Alors que je lui demandais pourquoi il évoquait hors de propos ce sujet, le petit redresseur de torts, manifestement intoxiqué par son idéologie, m'a dit en me fusillant du regard : "Vous ne pouvez rien contre moi : j'ai des papiers français, ma mère est américaine, et elle est blanche". Le "mur du çon" était franchi. Son bang m'assourdit.
Paul Nolan n'était pas là. Vous imaginez-vous la video qu'il aurait pu faire avec ça ?
La rame en direction de Saint-Martin d'Etampes est enfin arrivée à quai.
Le vidéaste amateur de type Paul Nolan est une figure incontournable des mass merdias. Il intervient généralement dans les circonstances que l'on va rappeler. Un "jeune", par l'âge, ou par l'origine ethnique (3), est blessé ou tué à l'occasion d'une poursuite par la Police. Des échauffourées se produisent dans leurs cités, voire des émeutes. Les policiers expliquent qu'il s'agit d'un accident. L'IGPN, "la police des polices" ouvre une enquête dont les conclusions confirment généralement les observations des policiers. Et puis voilà qu'intervient tardivement un "deus ex machina" providentiel : un vidéaste amateur. Ce vidéaste produit un film dont Madame Matausch sur France 3 ou Florence Duprat (4) sur BFM TV vous assurent avec aplomb, qu'il remet complètement en cause la version des policiers.
Dans la non affaire mise en épingle par Paul Nolan, la personne invitée sans ménagement à ne pas monter dans la rame ne s'est pas manifestée puisqu'un appel à été lancé pour la retrouver afin d'instruire un dossier permettant la mise en examen des supporters de Chelsea dénoncés par Paul Nolan qui est un redresseur de torts fanatisé par l'idéologie de The Guardian, d'Arte Journal et de Télérama, ou un salopard en quête de célébrité. Ou les deux à la fois. Son buzz a permis aux mass merdia de moins parler de la profanation de cimetières normands, profanation dont ces mêmes mass merdia ont peu de choses à dire puisqu'elle serait sans connotation antisémite ou islamophobe. Alors, la video tournée par Paul Nolan était une aubaine. Aucune des personnes présentes sur le quai du métro ne demandait quoi que ce soit à Paul Nolan, ni la "victime" ni les "agresseurs", ni les passants. On ne lui demandait rien, mais Paul Nolan a su à qui offrir le produit de son oeuvre de délateur zélote.
N O T E S
(1) Cette apparente unanimité, cette absence d'esprit critique, étaient surprenantes et attristantes;
(2) Il s'agit d'un avertissement provocateur : ferme ta gueule dans l'espace public puisque tu n'a pas a priori vocation à être victime d'une agression antisémite, raciste ou islamophobe, donc ton rôle ne peut être que celui de l'agresseur, de celui qui est en tort, la "victime" ce sera celui ou celle avec qui tu as maille à partir;
(3) Les immigrés non européens issus de flux migratoires postérieurs aux décolonisations des années 1960 sont systématiquement désignés comme des "jeunes" dans les mass merdias, quel que soit leur âge, dès lors qu'ils sont impliqués dans des circonstances où leur rôle n'est pas flatteur : il s'agit de prévenir.......La Malgame entre délinquance et immigration;
(4) Florence Duprat a très bien intégré l'"antiracisme" indispensable pour travailler sans problèmes dans les mass merdias : il est viscéral plus que cérébral. Il y a plusieurs mois, alors que Willy Sagnol (football) subissait une chasse aux sorcières pour avoir évoqué les talents différents des joueurs de football suivant leur origine ethnique, il avait été attaqué par un dénommé Pape Diouf, fonctionnaire associatif de l'Olympique de Marseille, d'origine africaine. BFM TV avait invité sur le plateau un journaliste sportif pour commenter l'affaire. Et voilà que, contre toute attente, ce journaliste rétorque que c'est Pape Diouf qui est "raciste". Florence Duprat n'a pu retenir un gloussement de surprise et de consternation. Le journaliste avait été invité pour être témoin à charge contre Willy Sagnol, un Français d'Europe, et non pour exposer le comportement et le discours constamment "racistes" de l'Africain Pape Diouf.