samedi 11 avril 2015

La petite cantate

La petite cantate "Que ma Shoah demeure", hymne officieux de la République Vrôôônsaise (1).

Manuel Valls, alors Premier ministre français, a déclaré le samedi 11 avril 2015 qu'il était hors de question de permettre l'accession du Front National au gouvernement du pays....parce que ce pays était détenteur de l'arme nucléaire.

C'est très révélateur.

Il y a dans le monde un pays qui a signé le Traité de Non-Prolifération Nucléaire, mais qui est soupçonné de convoiter la possession de l'arme atomique : la République Islamique d'Iran. Si ces soupçons étaient avérés, l'Iran violerait ses engagements internationaux.

Mais il est un autre argument qui a été avancé pour interdire à l'Iran tout droit de disposer de l'arme nucléaire : les plus hautes autorités de ce pays ont, il y a quelques années, révoqué en doute la version officielle de ce qu'il est convenu d'appeler la Shoah. Et l'expression de ce doute n'a pas été reniée à ce jour par les dirigeants iraniens.

L'acceptation de l'historiographie officielle de la Shoah, celle qui est protégée en France par la loi Fabius-Rocard-Gayssot, en Belgique par la loi Eerdekens-Mayeur, est donc une condition indispensable à l'acceptabilité d'un Etat comme membre du club des puissances nucléaires par ce qu'il est convenu d'appeler la "communauté internationale".

Il y a quelques mois, le très sectaire et vulgaire président de l'Assemblée Nationale, Claude Bartolone, a refusé d'assister à la remise dans les locaux de son assemblée, d'un prix décerné au maire Front National de Hénin-Beaumont Steve Briois (2) en sa qualité d'élu local. Claude Bartolone a justifié son boycott par le fait que Steve Briois appartenait à un parti dont la figure de proue historique a déclaré en 1987 (quand Steve Briois avait 15 ans) que la question de l'utilisation à des fins homicides de chambres à gaz au cours de la Guerre 39/45 était un point de détail de l'histoire de cette période, et que cette question devait être laissée à l'appréciation des historiens. Ce qui est la sagesse même.

Claude Bartolone a posé un critère de fréquentabilité, d'honorabilité d'un parti politique. Il ne suffit pas qu'il exerce ses activités dans le cadre de la Constitution, qu'il ne cherche pas à subvertir la forme de gouvernement, qu'il se soumette au suffrage universel. Non, tout cela ne suffit pas. Il ne suffit même pas de ne pas expressément et publiquement douter de l'historiographie officielle de ce qu'il est convenu d'appeller la Shoah. Il est absolument indispensable de reconnaître la centralité de la question de l'utilisation de chambres à gaz homicides dans la Shoah. Sinon, vous êtes non républicain, impur, à boycotter, mis à l'index.

Qu'ont en commun la République Islamique d'Iran dans le concert des nations d'une part, le Front National au sein des partis politiques français et européens d'autre part ? Pas grand chose. Simplement, d'anciens mais récents dirigeants de l'un et de l'autre ont révoqué en doute, soit l'historicité, la réalité même de la Shoah dans le cas de l'Iran, soit l'importance de la question de l'utilisation de chambrex à gaz homicides dans le contexte général de l'histoire de la Guerre 39/45 dans le cas de Jean-Marie Le Pen.

Conséquences : 1°) l'Iran est interdit de possession de l'arme atomique, et la "communauté internationale" est chargée de s'assurer du respect de cette interdiction; 2°) le Front National ne saurait exercer légitimement le pouvoir d'Etat en France, même s'il y accédait constitutionnellement et légalement, parce que cet Etat détient l'arme nucléaire.

Manuel Valls montre le bout de l'oreille : il appartiendrait le cas échéant à la "communauté internationale" d'intervenir au cas où le jeu des partis politiques en France ne pourrait éviter l'accès légal du Front National au pouvoir d'Etat.

Ce faisant, Manuel Valls donne 3 fois raison à Jean-Marie Le Pen : 1°) la Guerre 39/45 est ..... un point de détail de la Shoah à la version officielle et autorisée de laquelle il faut absolument adhérer pour gouverner la France, et sans doute d'autres pays; 2°) l'attachement à la France de Manuel Valls ne l'empêcherait pas d'attendre de la "communauté internationale" qu'elle remplisse un rôle de police pour empêcher le FN d'exercer en France le pouvoir d'Etat; 3°) les contradicteurs de Jean-Marie Le Pen au sein du Front Marinier ont tort de lui reprocher de confirmer ce qu'il a toujours dit : même en répudiant Jean-Marie Le Pen, les reponsables du FN et leurs héritiers jusqu'à un nombre indéterminé mais élevé de générations, se verront toujours reprocher leur origine politique, d'avoir mis longtemps à intégrer le shoacentrisme.


Manuel Valls donne raison à Roland Dumas, ancien ministre des Affaires Etrangères de F. Mitterrand : il est sous influence.....saoudienne, ou israélienne.


N   O  T   E  S

(1)  J'emprunte la formule "Que ma Shoah demeure" à Françoise Pichard, dite Chard, qui l'a inventée et employée dans son Abécédaire publié aux Editions des Tuleries à la fin des années 1980; il s'agit d'une allusion à la cantate de J.S. Bach : "Que ma joie demeure". "Que ma Shoah demeure" = que la référence à la Shoah, version officielle et autorisée demeure centrale;

(2) Steve Briois a bien tort d'utiliser l'argument selon lequel il faudrait sanctionner le Président d'Honneur de son parti parce que ses déclarations nuiraient aux intérêts électoraux et moraux du parti, et parce qu'on a déjà sanctionné de simples militants pour des attitudes ou déclarations qui auraient fait moins de tort à ces intérêts. Cet argument, repris par Robert Ménard, qui m'a beaucoup surpris et déçu dans cette affaire, repose sur le ressentiment. Premièrement : Jean-Marie Le Pen a raison à propos du Maréchal Pétain, de la Shoah et de la centralité qu'on voudrait imposer à la question des chambres à gaz. Deuxièmement : même en chassant Jean-Marie Le Pen du parti, le FN ne sera pas admis parmi les partis fréquentables. On lui reprochera d'avoir tardé à exclure son fondateur, de ne l'avoir fait que pour des raisons tactiques et non morales, argument déjà utilisé sur I-Télé par Claude Askolovitch.