samedi 16 août 2014

Arte : un canal de mierda

Cet article est dédié à William Irigoyen, journaliste d'Arte
et enfant d'Euzkadi à la sensibilité olfacto-politique très
affinée (1), et à l'engagement sans failles en faveur de
l'hyper-correction politique et historique (2).



L'édition en français de 19h45 d'Arte Journal est présentée
le jeudi 19 juin MMXIV par Leïla Kaddour Boudadi; cette
présentatrice d'Arte , diplômée de Lettres Classiques s'est
illustrée en traitant Silvio Berlusconi de "Néron de l'Italie
moderne" (sic). C'est ce qui s'appelle avoir un transport
d'histoire romaine au cerveau. Un transport haineux.
Un homme d'Etat dont Arte fait un de ses Grands Satans
ne peut pas être mauvais.




Mais le grand évènement de la journée est l'accession au
trone d'Espagne du roi Felipe VI de Borbon y Borbon.
Arte Journal le couvre à sa façon : très engagée en faveur
des héritiers des Rouges de la Guerre Civile espagnole de
1936-1939. Les directeurs de conscience d'Arte n'ont pas
digéré le compromis passé après la disparition de Franco
entre les vainqueurs et les vaincus de 1939. Pour Arte,
il y a toujours des bons et des mauvais. Les mauvais
sont les franquistes et ceux à qui la victoire franquiste
de 1939 a permis, même à des décennies de distance,
de prendre la place des Rouges. Les Rouges sont les
bons, même terroristes, même auteurs d'exactions
et de provocations : ne sont-ils pas historiquement dans
le même camp que la coalition anti-hitlérienne de 1933-
1945 ? Pour Arte, c'est le critère déterminant. Arte, c'est
la chaîne de la Mémouare, la chaîne du shoacentrisme.
C'est une chaîne qui n'a de franco-allemand que le
financement, mais dont le coeur est ailleurs, notamment
à Yad Vashem.


Arte Journal marque l'intronisation de Felipe VI en nous
promenant dans Madrid pour nous y présenter des
adversaires de la monarchie, des héritiers des Rouges de
la Guerra Civil 1936-1939. Certains exigent que l'électorat
soit consulté par referendum pour rétablir une République.
D'autres exhalent leur haine recuite des non-républicains.

Arte Journal donne ainsi la parole à un républicain de......
103 ans, ancien combattant de la Guerra Civil qui exhibe
devant les caméras d'Arte ses varices pour essayer de
nous montrer la malfaisance des franquistes qui l'auraient
blessé à une jambe. Les méchants ! Chacun sait que les
frères d'armes de ce centenaire (j'ai l'impression que la
méchanceté conserve, et est un facteur de longévité) qui
déterraient les corps des religieuses dans les cimetières
à Barcelone étaient des non-violents incapables de faire
du mal à une mouche.....

Puis Arte Journal donne la parole à un Rouge un peu
plus jeune, un "républicain" qui accuse l'ancien roi
Juan Carlos Ier de s'être "enrichi" personnellement
lors de voyages à l'étranger payés par le contribuable
espagnol. Ce bonhomme porte une accusation absurde
née de son imagination et nourrie par le ressentiment.
Tous les chefs d'Etat, F. Hollande en tête, voyagent à
l'étranger accompagnés de missions économiques
dont le but est de conclure des contrats, de prendre
des commandes en faveur de l'économie du pays
qu'ils représentent. C'est ce qu'a fait Juan Carlos Ier.
Ce que font tous les chefs d'Etat. L'accusation ne
tient pas debout, mais Arte Journal laisse le dernier
mot à ce quidam, sans remise en contexte, sans
contestation.

Ayant satisfait à son "devoir de mémoire" indirectement
nourri par le shoacentrisme de ses directeurs de
conscience, Arte Journal nous emmène plus au Nord,
à Calais. Là, Arte Journal va pouvoir satisfaire à une
autre de ses obsessions : la défense de l'immigration
intercontinentale sud-nord vers l'Europe et la
diabolisation, au nom de l'antiracisme, de toute
attitude de résistance à cette immigration.

Ce jour-là, Arte Journal essaye de nous démontrer
qu'il est non seulement immoral, mais encore inutile
de déplacer les immigrés qui nous font le cadeau de
vouloir vivre parmi nous : ils reviennent toujours,
soutenus par un essaim d'associations et d'activistes
qui veulent imposer leur présence et les coûts
matériels et moraux (3) de leur intégration à tous, à vous,
à moi. Arte Journal ne donne la parole qu'aux militants
associatifs qui tiennent à aider, à retenir les résidents
illégaux en-quête-d'-une-vie-meilleure et dont nous
aurions....besoin. Ces militants des lobbies migratoires
sont généreux avec ce qui n'est pas qu'à eux, donc pas
à eux. Il n'est pas question pour Arte Journal de donner
la parole aux Calaisiens exaspérés de vivre en territoire
occupé par les protégés de la CIMADE, et d'autres
associations malfaisantes. Ce serait "libérer une parole
de haine" (sic). Les directeurs de conscience d'Arte
Journal ne pourraient le supporter.
 
NOTES

(1) William Irigoyen peut bien porter un nom basque,
son odorat a l'acuité, appliquée à la politique, d'un
nez grassois : il a ainsi qualifié de "nauséabonds" :
l'appel du cardinal Glemp à ses "chers frères juifs" à
cesser d'attiser la querelle du Carmel d'Auschwitz;
l'affirmation de Joe Biden, concurrent d'Obama à la
primaire démocrate de 2008, et futur co-listier de ce
dernier, selon laquelle sa mélanodermie (=peau noire)
était le seul atout, médiatiquement exploité, d'Obama;


(2) en 2004, couvrant les commémorations de ce
qu'a été en août 1944 la prétendue "libération de
Paris" (sic), boucherie militairement inutile à
l'initiative des bandes de Rol-Tanguy et de ses
acolytes, William Irigoyen avance que les combats
ont fait....environ 400 morts. C'est-à-dire que sont
deshumanisés les plus de 3 000 morts et blessés,
dont certains intransportables, du côté allemand.
La prétendue "libération de Paris" de 1944, c'est
d'abord celle d'une rage germanochtone;


(3) lors de la crise sociale de l'hiver 2009 aux Antilles
et plus particulièrement en Guadeloupe, un porte-
parole des agitateurs en France d'Europe, un
médecin guadeloupéen de l'Hôpital Necker expliquait
ainsi la crise : vous nous avez mis en esclavage, vous
nous avez affranchis en 1848, mais....vous en êtes
restés là (sic). Autrement dit, on n'en a jamais fini avec
l'intégration de personnes issues de groupes
tels que les victimes de l'esclavage, les immigrés
illégaux. Bien des générations plus tard, leurs
descendants n'hésiteront pas à réclamer aux vôtres
"encore un effort" pour "réparer" une injustice réelle
ou fantasmée, désignée comme l'origine de leurs
difficultés. Les descendants des immigrés illégaux
d'aujourd'hui ne seront pas gênés de prétendre que
l'intégration de leurs ancêtres en Europe a été baclée
et imparfaite, et qu'ils ont droit à des réparations,
encore et encore. C'est ce que je désigne comme
le coût moral des flux migratoires. Qui pésera sur
les descendants de ceux qui ont vu accueillir leurs
ancêtres et n'ont pas pu s'opposer à cette
colonisation de peuplement.