lundi 29 janvier 2018

Maurras, après Céline, ça commence à faire beaucoup !


Maurras, né deux ans avant la guerre de 1870-71, était d'abord un "patriote" français de l'ancienne école.
Et, hélas, un germanophobe rabique.

Son anniversaire tombait le même jour que celui de Hitler : quelle idée pour un extrémiste germanophobe de cette génération de naître le vingtième jour du mois d'avril !

C'était aussi "un poète de la politique".


Il a fait montre d'antisémitisme à l'occasion de l'Affaire Dreyfus.
L'attachement de la communauté juive aux institutions de la IIIe République l'y prédisposait.

Maurras avait opté pour la monarchie qu'il considérait mieux apte à défendre les intérêts nationaux.


Dans mon adolescence, j'éprouvais de la sympathie pour les jeunes gens qui venaient nous distribuer Aspects de la France à la sortie du lycée (1). Parce qu'il défendaient une cause vaincue : le royalisme. Dans un monde injuste et menaçant, j'avais un a priori favorable envers les vaincus de l'Histoire. Contre les moralisateurs et donneurs de leçons (PSU, Témoignage Chrétien, Abbé Pierre etc....).

Mais je n'ai jamais pu adhérer au stato-nationalisme, au nationalisme intégral des disciples de Maurras. Maurras ne.... m'aura pas.... eu. En raison de sa rage germanophobe (mais il a plus tard avoué qu'il ne croyait pas lui-même à tout ce qu'il avait dit pour mobiliser l'opinion française contre l'Allemagne et les Allemands). Mon idée de l'identité était, est, plus ethnique que nationale. Concédons à Maurras qu'il accusait l'influence d'Arthur de Gobineau d'avoir empoisonné (sic) l'Allemagne par l'intermédiaire des Gobineau Vereine (Sociétés Gobineau). Il fallait de l'honnêteté intellectuelle à Maurras pour attribuer à un intellectuel français une influence négative sur l'Allemagne. 

Ce qui reste intéressant, indémodable, chez Maurras, c'est la critique de la démocratie. C'est l'idée que la démocratie, étant un régime fondé sur l'opinion, donne le pouvoir réel aux faiseurs d'opinion, au petit groupe de personnes qui permettent, par la manne publicitaire, aux journaux de paraître, aux stations de radio et de TV d'émettre. Aux gens qui peuvent informer, déformer, mésinformer, désinformer. La démocratie tend presque toujours à dégénérer en ploutocratie. Parce que les produits par lesquels passe l'information (journaux, émissions etc...) coûtent beaucoup plus cher à fabriquer qu'ils ne coûtent à leur destinataire, au consommateur d'informations. La différence est payée par les régies de publicité.

150 ans après sa naissance, que reproche-t-on à Maurras ?

Son antisémitisme. Qui doit pourtant être relativisé.
Maurras distinguait l'antisémitisme de tête (l'état d'esprit) à l'antisémitisme de peau (biologique) qu'il attribuait aux Barbares d'Outre-Rhin. En fait, il y avait peu de différences.

Son rejet de la démocratie, qui n'était pas irrationnel.

C'est de la désinformation.

I24news (une des chaînes de Patrick Drahi via le groupe de droit luxembourgeois ALTICE) donne la parole au caricatural Dominique Sopo, patron de SOS Racisme pour lancer une fatwa contre toue commémoration officielle, publique du 150ème anniversaire de la naissance de Maurras.

SOS Racisme est une officine de racisme anti-européen. Elle a été fondée (2) au milieu des années 1980 pour recycler l'animosité des jeunes d'origine arabo-musulmane en France. La détourner de l'hostilité envers Israël et la communauté juive. Pour mieux la canaliser contre le Front National alors en phase ascendante. Et pour délégitimer toute préoccupation identitaire des personnes d'origine européenne. Au nom....des "valeurs républicaines", et, c'est tragique, au nom ....des "valeurs européennes" telles que les conçoivent les directeurs de conscience de la chaîne ARTE et de Télérama.


N  O  T  E  S

(1) Aspects de la France était également vendu à la criée à la sortie de la messe devant l'église Notre-Dame de Bon-Secours à Bois-Colombes; ce journal s'inscrivait dans la filiation de l'Action Française interdite et ses rédacteurs avaient tenu à ce que le titre du journal reprenne les initiales A.F. du journal et du mouvement interdits. Au mouvement Action Française a succédé le mouvement Restauration Nationale et au journal Action Française le journal Aspects de la France.

(2) Parmi les co-fondateurs, parrains et mécènes de cette officine : Julien Dray (né en 1955 à Oran), ancien de l'Union des Etudiants Juifs de France (U.E.J.F.), Bernard Henri-Lévy,