Au moment (seconde décade de février 2011) où la Djézaïrie
(= Algérie) démocratique et populaire semble modestement
gagnée par le prétendu "printemps (en hiver) arabe", il est
opportun de se souvenir de l'empathie de la c'Haine Arte
prétendument franco-allemande pour la Djézaïrie.
Arte Info du 9 août 2004 était présenté par Nathalie Georges .
L'édition de 18h45, relayée par le satellite Astra, ne semblait pas 
devoir appeler d'observations particulières quant à la qualité de 
l'information; il faut même relever que la séquence consacrée aux 
manifestations hebdomadaires du lundi dans les Länder de l'ancienne 
zone soviétique d'occupation en Allemagne, pour protester contre la 
diminution de certaines aides sociales évoquait la récusation par 
certains d'une comparaison entre les manifestations de 2004 et celles 
de 1989, qui ont contribué à la chute du régime "antifasciste" de 
Berlin-Est : les manifestants de 1989 risquaient l'arrestation (au 
moins), les organisateurs de celles de 2004 ne risquent que de devenir 
célèbres. Il me semble qu' Arte Info aurait pu évoquer le contexte 
politique des manifestations de 2004 : l'appel de l'ancien président 
du parti social-démocrate Oskar Lafontaine au retrait de Gerhard 
Schröder, et son projet de soutenir un nouveau parti de gauche qui, 
selon des enquêtes d'opinion, pourrait, avec Lafontaine comme tête de 
liste, obtenir de 15 à 20 % des suffrages; ce n'est peut-être qu'une 
question de manque de temps : la durée d'une émission d' Arte Info 
est limitée à un quart d'heure. 
L'édition de 19h45 comportait un ajout : un intello français devait 
évoquer une image de Jeux Olympiques du passé récent; ce sont les Jeux 
Olympiques de Barcelone, en 1992, qui furent choisies par notre 
intello qui se pâmait d'admiration et peut-être d'amour, devant 
l'image d' une athlète algérienne qui venait de se distinguer dans une 
course et manifestait sa joie dans une pose plutôt inélégante, mais 
qui réjouit fort notre intello qui y voit un défi aux "islamistes"; 
l'algérolâtrie de l' intellectuel sollicité par la chaîne encultureuse
s'exprimait ensuite dans l'évocation de photos ou de tableaux tirés de 
photos illustrant des femmes algériennes. 
La Djézaïrie démocratique et populaire fait fantasmer une partie 
des tenants du pouvoir culturel. 
On ne doit rien à l' Algérie et aux Algériens, sinon un minimum de 
respect qui devrait se traduire par la récusation de l'imposteur qui 
préside leur Etat, l'ignoble Bouteflika, que le sire de Bity (un 
château du Limousin) a invité aux cérémonies commémoratives du 
"débarquement de Provence" du 15 août 1944. Certains médiats et 
autorités morales feront la promotion de l'idée d'une participation 
algérienne à la "libération" du territoire français. Oui, dans une 
certaine mesure, et à un certain niveau, les mondes politiques de la 
Métropole et de l'Algérie ont connu quelque chose comme qui dirait une 
"intégration" : des deux côtés de la Méditerranée, il y a eu des gens 
qui ont fait le choix des vainqueurs, et d'autres celui des vaincus. 
Le sieur Chevènement, qui aime tant, mais à sa façon, l'Algérie et les 
Algériens, disait il y a quelques années qu'il se sentait plus proche 
d'un Algérien (ou d'un Sénégalais ?) dont les ancêtres ont combattu 
pour la "libération" de la France, que de tel ou tel ressortissant 
d'un pays européen. 
Il est curieux qu'un élu de Franche-Comté ne se souvienne pas de la 
"Brigade Nord-Africaine", "les SS à Mohammed" comme on les appelait, 
qui furent notamment en charge de la surveillance des usines de 
Sochaux en 1944 pour le compte de la Waffen SS; la Brigade 
Nord-Africaine avait pour chef militaire un certain Ouali, et pour 
commissaire politique un dénommé Ben Ali Zoubib; sa principale caserne 
est située à Neuilly-sur-Seine, au 21 avenue de Madrid. Après la 
guerre, des survivants prendront, les uns, le parti de l'indépendance 
de l'Algérie (L'Aurore, de Robert Lazurick, s'en prenait souvent à un 
dignitaire FLN qui avait porté le casque allemand, et hantait les 
couloirs de l'ONU pendant la guerre d'Algérie), les autres le parti 
inverse, tel Amar Naroun, élu en 1948 dans le Constantinois, et qui 
était un ami de l'hebdomadaire Rivarol.
 
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